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Barrage du Couesnon, Mont-Saint-Michel – Galerie de la construction
photo D. Bellenger
Août 2007, mise en place du tablier – Les piles du barrage, en béton lisse sont dimensionnées pour rester fines et élégantes.
photo D. Bellenger
Août 2007 – L'arrivée des portes (ou bordés)
photo D. Fondimare
Janvier 2008, la pose des bordés – Le dessin de l'armature des vannes renvoie aux formes circulaires des instruments de marine.
photo D. Bellenger
Décembre 2007 – La pose du balcon.
photo D. Bellenger
Le balcon maritime – L'espace offrira au public un point de vue exceptionel sur le Mont.
photo D. Bellenger
Octobre 2008 – À l'arrière du balcon, le pont-promenade ouvre sur les deux perspectives du lieu : la mer et la terre.
photo D. Fondimare
Les équipements hydrauliques – Dans la perspective du barrage, les seize rouessont appréhendables par le public depuis le pont-promenade.
photo D. Fondimare
En amont, côté Couesnon – Les piles du barrage sont comme des proues effilées dont la partie supérieure recueillle l'effort horizontal de poussée des vérins.
photo D. Fondimare
Reflets mouvants du paysage et de ses ciels – Les huit ensembles de vannes permettent de libérer face à la mer et au Mont une perspective dégagée sur le paysage.
photo D. Bellenger
Février 2009 – Au-dessus du pont en chêne de Normandie, le bastingage est réalisé en verre sérigraphié rehaussé d'une longue table cintrée en bronze.
photo GéoMer
Mars 2009 – Tellement léger et tellement élégant., deux lui suffirait pour s'envoler.
photo GéoMer
LE BARRAGE
Entre ciel, terre et mer
Luc WEIZMANN
architecte du barrage
www.lwa.fr
Le lieu d'implantation du barrage constitue un point nodal du grand paysage, unique dans le site de la baie du Mont-Saint-Michel. Il se situe à l'interface entre l'intérieur des terres et la "petite baie", entre le Couesnon canalisé et les divagations du fleuve jusqu'à la mer, entre un univers gagné sur la mer par l'homme et la réalité sans cesse modelée du paysage marin.
Cet espace est aussi un trait d'union entre les deux rives du Couesnon, entre l'Ouest et l'Est, entre la Bretagne et la Normandie.
C'est un lieu qui s'ouvre vers le Mont lui-même, un lieu de brassage et d'échanges à préserver au profit d'une valorisation du paysage et de son environnement.
Posé comme une aile
L'architecture discrète du barrage n'entre pas en rivalité avec la verticalité du Mont.
Selon une logique d'horizontalité, il s'insère à la hauteur des digues de protection de la mer, en continuité avec la silhouette des berges. Loin d'exacerber sa fonction technique, le barrage joue à la fois sur la continuité horizontale des superstructures et le rythme vertical des piles : depuis le Mont, simple ligne horizontale en surplomb au-dessus des eaux ; depuis l'intérieur des terres, dans la perspective rectiligne du Couesnon, rythmé par la présence de ses piles, telles des contreforts.
Le jeu d'ouverture et de fermeture des vannes (voir l'animation page suivante), de modulation de la hauteur, donne une perception très changeante de l'ouvrage, depuis l'opacité continue jusqu'à la transparence très grande lorsque les vannes sont entièrement ouvertes.
Cette variation de l'impact visuel du barrage correspond à la logique naturelle, aléatoire et cyclique, des fluctuations du Couesnon et du jeu des marées. L'harmonie de la relation de ce régulateur hydraulique avec son environnement, entre mobilité des mécanismes techniques et cycles des éléments naturels est particulièrement signifiante...
Le barrage est composé de :
8 passes de 9 mètres de largeur hydraulique
2 écluses à poisons de 3,10 mètres de largeur chacune, située de part et d'autre de l'ouvrage
78,2 mètres d'ouvertue hydraulique
8 vannes-secteurs d'environ 67 m2 de surface chacune
le radier posé sur pieu, long de 99,6 m sur 24 m de large et 1,20 m d'épaisseur
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Longueur totale : |
138,46 m (culées comprises)
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Largeur totale minimale :
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15,6 m au droit des culées (y compris balcon)
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Largeur totale maximale :
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32,4 m dans l'axe (portée maximale du balcon)
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Pont promenade :
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138,5 m de long – 6 m de large
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Balcon maritime :
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900 m2 de platelage en bois curviligne
320 m2 de gradins et emmarchements
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Piles du barrage :
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9 piles de dimensions variables (23 à 27 m)
1,8 m de large
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Cote maximale des superstructures en béton :
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9,9 m – IGN 69 |
Maître d'ouvrage – Syndicat mixte Baie du Mont-Saint-Michel
Conducteur d'opération –Mission Mont-Sain-Michel, DDE de la Manche
Groupement de maîtrise d'œuvre
– Luc Weizmann, architecte ; BRLi, bureau d'études génie civil et
hydraulique ; Spretec, bureau d'études équipement structure ; Antea,
bureau d'études environnement ; Bertrand Lanctuit, paysagiste.
Entreprises – Quille, Mestellotto (terrassements et génie civil) ; CM Paimbœuf, Joseph Paris, Baudin-Chateauneuf (superstructures et équipements) ; Aubert-Labansat (platelages bois) ; Fonderies Vincent (pièces de bronze) ; Groupement
Chauvin, Lavigne, Baudin, Leblois, BLO, UIN, ELYTA, Lepesant (bâtiment de gestion du barrage).
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