URGENCES
Les États doivent faire plus pour l'accès à des sanitaires de qualité
Soulignant les problèmes considérables d'assainissement qui existent à
travers le monde, le Comité des droits économiques, sociaux et culturels
du Haut Commissariat aux droits de l'homme de l'ONU a appelé les États
membres à faire davantage pour s'assurer que "tous les individus,
sans discrimination, disposent d'un accès physique à des sanitaires
sécurisés, hygiéniques, culturellement et socialement acceptables, et
offrant intimité et dignité" à leurs utilisateurs. Dans une
déclaration adoptée à l'occasion de Journée mondiale des sanitaires – le
19 novembre, le Comité rappelle qu'avec "2,6 milliards d'êtres
humains qui n'ont pas accès à des sanitaires de qualité et un milliard
qui n'ont d'autre choix que de faire leurs besoins dans la nature", le problème de l'accès à des sanitaires reste "largement négligé", alors même que c'est "fondamental pour la survie humaine et pour mener une existence digne". Le Comité souligne que "les gens vivant dans la pauvreté sont touchés de manière disproportionnée" par ce problème.
"Dans les pays en développement, plus de 80 % des eaux usées ne sont
pas traitées et sont rejetées directement dans les lacs, les rivières ou
les océans, ce qui explique que les maladies diarrhéiques soient la
seconde cause de mortalité des enfants de moins de 5 ans", ajoute-t-il.
Le Comité soulève également que le manque d'accès à des sanitaires a un
impact négatif significatif sur l'éducation, surtout celle des filles. "Les
filles et les garçons ne fréquentent pas l'école parce qu'ils sont
victimes de maladies causées par un assainissement inadéquat. En outre,
les filles ne vont pas à l'école dans de nombreuses régions du monde en
raison du manque de toilettes ou de l'absence de toilettes leur étant
spécifiquement réservées".
En 2002, l'accès à des sanitaires et le développement de systèmes
d'assainissement des eaux usées ont été ajoutés aux huit Objectifs du
millénaire pour le développement – OMD, définis en 2000 par les États
membres pour lutter contre la pauvreté et améliorer sensiblement le sort
de l'humanité avant 2015. Bien qu'un meilleur accès aux services
d'assainissement soit considéré comme fondamentalement aussi important
que d'autres cibles contenues dans les OMD, le Comité relève qu'il n'est
pas une priorité dans la réalisation de la plupart des OMD. En octobre
dernier encore, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a aussi
réaffirmé dans une résolution "le droit humain à l'eau potable et
l'assainissement", que l'Assemblée générale de l'ONU avait déjà reconnu
trois mois plus tôt, en juillet.
Réagissant à la publication de la déclaration du Comité, l'experte
indépendante de l'ONU sur l'eau et l'assainissement, Catarina de
Albuquerque, a salué une prise de position qui réaffirme que
l'assainissement et l'accès à des sanitaires adaptés est un droit
humain. "Pendant trop longtemps, l'assainissement a été négligé et
l'attention consacrée à cette question par le Comité est un signal que
les temps changent", a-t-elle déclaré, rappelant que c'était une
"composante essentielle du droit à un niveau de vie suffisant, énoncé à
l'article 11 du Pacte international relatif aux droits économiques,
sociaux et culturels". "La crise de l'assainissement est l'un
des pires défis de notre temps. En rappelant que l'assainissement est un
droit humain, intrinsèquement lié à la dignité humaine, nous en faisons
une obligation juridiquement contraignante et un droit de l'homme à
respecter par les États membres", a poursuivi Catarina de Albuquerque. "L'assainissement
n'est plus une question de charité. Les États doivent créer un
environnement favorable pour assurer l'accès à des sanitaires. Ils sont
responsables des progrès – ou du manque de progrès – et doivent déployer
le maximum de ressources disponibles pour améliorer l'assainissement
pour tous les habitants", a-t-elle conclu.
La Journée mondiale des toilettes est célébrée chaque année depuis 2001.
L'objectif est de sensibiliser l'opinion publique mondiale sur les
questions d'hygiène quotidienne.
UN News Service – 19-11-2010
INITIATIVES
"Eau pour tous : pour en finir avec l’inacceptable"
Le bilan alarmiste des Objectifs du millénaire pour le développement –
OMD, relance la réflexion sur les solutions concrètes à mettre en œuvre
pour atteindre les objectifs d’accès à l’eau et à l’assainissement.
Le 8 novembre, la Fondation Suez Environnement – Eau pour Tous et
l’Institut de France, en partenariat avec la Fondation Chirac, ont
rassemblé des "acteurs de l’eau" pour réfléchir sur les moyens concrets à
mettre en œuvre pour tendre rapidement vers les chiffres du millénaire :
"réduire de moitié d’ici à 2015, le pourcentage de la population qui
n’a pas accès de façon durable à un approvisionnement en eau potable et à
un système d’assainissement de base."
En ouverture de ce colloque, monsieur Gabriel de Broglie a souligné : "Oui
: aujourd’hui, nous célébrons le génie de l’imagination. La stagnation
souvent apparente de l’accès à l’eau dans certaines régions du monde ne
doit pas briser nos rêves et nous faire oublier que des solutions
pratiques ont çà et là fait leurs preuves. C’est tout l’enjeu de ce
colloque que de reprendre la réflexion sur les conditions du succès en
matière d’accès à l’eau et à l’assainissement. L’heure n’est plus au
débat de principe, et l’exigence du résultat doit dorénavant être le
moteur de tous les acteurs impliqués dans la problématique de l’eau. Nos
projets communs ne doivent plus se limiter au débat ; ils ne peuvent
plus se limiter au rêve." En écho au point d’étape sur ces objectifs
de 2015 annoncé dernièrement par l’ONU, revenant sur le droit à l’eau
reconnu par l’Assemblée des Nations unies et dans la perspective du
prochain Forum Mondial de l’eau, le colloque "Eau pour Tous : Pour en
finir avec l’inacceptable" a permis de mettre en lumière certaines
conditions du succès en matière d’eau et d’assainissement. Jean-Louis
Chaussade, directeur général de Suez Environnement affirmait ainsi que
"Si le thème du Forum mondial de l’eau d’Istanbul était de "dépasser
les différences", nous abordons celui de Marseille avec la conviction
que le temps n’est plus aux questions mais aux réponses, aux solutions.
Et nous observons que les projets qui marchent et qui font avancer
l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, sont ceux dans lesquels
l’ensemble des acteurs sont guidés par des principes d’éthique, de
cohérence, de respect des rôles de chacun et de confiance." Mamadou Dia, résume ainsi les conditions d’un modèle efficace de développement de l’accès à l’eau : "Quel
que soit le schéma institutionnel (privé ou public), l’efficacité et
les performances doivent s’articuler autour de l’autonomie, la confiance
et une claire définition des missions des acteurs. L’innovation et la
créativité doivent elles aussi permettre de mettre en œuvre des
programmes et des stratégies pour un meilleur accès à l’eau potable des
populations les plus démunies dans les zones périurbaines (cas des
branchements sociaux au Sénégal). Enfin, il est illusoire, sans
renforcement des capacités des collaborateurs et le recours à de
nouvelles technologies, d’arriver à de meilleures performances." Chantal
Jouanno, réagissant aux échanges constructifs entre ONG, autorités
publiques et entreprises, très à l’écoute des propositions formulées
lors de ce colloque, s’est tout d’abord étonnée de "l’étrange absence des Nations Unis sur la problématique de l’accès à l’eau" mais a souligné son optimisme "parce
que nous avons en 2012 et en 2015 l’opportunité de franchir une
dernière étape : le Forum Mondial de l’Eau et la préparation de Rio +20.
Avant le Forum mondial, je souhaite un débat national, puis un débat
européen pour porter des propositions concrètes." Resituant le débat
dans une perspective mondiale et de long terme, le président Jacques
Chirac a clôturé le colloque sur l’obligation de résultat qui lie
aujourd’hui les états et les gouvernements pour atteindre les objectifs
du millénaire : "L'effort que vous avez fait ce matin pour formuler
un diagnostic et rechercher des solutions pratiques est nécessaire.
N'ayons pas peur de débusquer les fausses solutions ou d'énoncer des
vérités, même si elles suscitent de rudes débats. Le temps presse. Nous
avons une obligation de résultat et nous n'avons plus l'excuse de la
nouveauté ou de l'ignorance."
Fondation Eau pour Tous Suez Environnement – Fondation Chirac – Institut de France
Africa
UN Survey shows declining water availability, highlights solutions
The amount of water available per person in Africa is declining and only
26 of the continent's 53 countries are currently on track to reduce by
half the number of people without sustainable access to clean drinking
water by 2015, according to a survey by the United Nations Environment
Programme – UNEP, released. Furthermore, only five countries in Africa
are expected to attain the target of reducing by half the proportion of
the population without sustainable access to basic sanitation by 2015,
the deadline of the Millennium Development Goals – MDGs, a series of
targets agreed to by all countries and leading development institutions
to meet the needs of the world's poorest.
The Africa Water Atlas, compiled by UNEP at the request of the African
Ministers' Council on Water, also maps out new solutions and success
stories on water resources management from across the continent. It
contains the first detailed mapping of how rainwater conservation is
improving food security in drought-prone regions. Images also reveal how
irrigation projects in Kenya, Senegal and Sudan are helping to improve
food security. Some of the most arresting images in the Atlas, which was
launched during Africa Water Week in Addis Ababa, the Ethiopian
capital, include green clouds of eroded soil and agricultural run-off in
Uganda, pollution from oil spills in Nigeria, and a three-kilometre
segment of the Nile Delta that has been lost to erosion.
Prepared in cooperation with the African Union, the European Union, the
United States Department of State and the United States Geological
Survey, the 326-page Atlas gathers information about the role of water
in Africa's economies and development, health, food security,
transboundary cooperation, capacity building and environmental change in
one comprehensive and accessible volume.
"The dramatic changes sweeping Africa, linked with both positive and
negative management of this continent's vital water resources, is
graphically brought home in this Atlas," said Achim Steiner, the
UNEP Executive Director. "From the dams triggering erosion on the Nile
Delta to pollution in the Niger River Basin, the way infrastructure
development or uncontrolled oil spills are impacting the lives and
livelihoods of people are all brought into sharp relief. But so too are
the many attempts towards sustainable management of freshwaters - for
example, the controlled releases from dams on Chad's Logone River that
are restoring in part the natural flooding cycles leading to the
recovery of economically-important ecosystems. "I am sure that the
'before and after images' presented in this Africa Water Atlas can also
catalyze both greater awareness of the challenges and the choices and
decisive, restorative and sustainable action on the ground," added Mr. Steiner.
The Africa Water Atlas also draws attention to Africa's "water towers",
which are sources for many of Africa's trans-boundary rivers and
contribute immensely to the total stream flow of African major rivers.
They supply life-giving resources and services in downstream areas such
as water for hydropower, wildlife and tourism, small-and large-scale
agriculture, municipalities and ecosystem services. The Atlas shows that
most of these water towers, from the Middle Atlas Range in Morocco
through to the Lesotho Highlands in southern Africa, are under extreme
pressure as a result of deforestation and encroachment.
Le Prix international Aristote Onassis pour la Protection de
l'Environnement 2010 décerné à l'organisation Friends of the Earth
Middle East
L'organisation environnementale Friends of the Earth Middle East –
FoEME, a été sélectionnée comme Lauréat de la première édition du Prix
international Onassis pour la Protection de l'Environnement créé en mai
2009. La cérémonie officielle de remise de prix aura lieu le 17 novembre
2010 à l’Hôtel de Ville de Hambourg.
Friends of the Earth Middle East est une organisation environnementale
du Moyen-Orient qui associe des représentants Israéliens, Jordaniens et
Palestiniens. FoEME se mobilise depuis des années pour la sauvegarde du
fleuve Jourdain, ressource naturelle vitale à cette région
transfrontalière entre Israël, la Jordanie et la Palestine. Considérer
l'eau comme une ressource naturelle fondamentale pour le développement
de la région constitue l’objectif principal de FoEME. L’organisation a
produit des résultats impressionnants dans le domaine de la protection
du cycle de l'eau dans la région à l'heure où la sécheresse
s'intensifie.
Le projet de FoEME est, d’autre part, réalisé avec la participation
active des populations de la région. L'organisation contribue ainsi à
une meilleure compréhension entre les populations dans cette zone
sensible. Anja Hajduk , sénateur pour le développement urbain et
environnemental de la ville d’Hambourg et président du Jury
international du Prix, a déclaré : "Les membres du Jury ont décidé à
l'unanimité de récompenser FoEME, avec un profond respect pour les
activités de cette organisation environnementale importante et pionnière
dans son domaine. FoEME combine de manière unique la protection de
l'environnement et l’effort dans le sens d'une coexistence paisible dans
la région."
Commentant le choix de FoEME comme premier Lauréat du Prix international
Onassis pour la protection de l’environnement, Monsieur Anthony
Papadimitriou, président de la Fondation Onassis, a souligné: "La
décision du comité de sélection pour 2010 a une double signification
pour nous. Nous sommes ravis du choix de cette organisation particulière
qui, en dehors de son travail remarquable pour un environnement
durable, implique activement des populations de nationalité différente
et fait ainsi progresser la cohabitation pacifique et la coopération
harmonieuse à la poursuite d’un objectif commun."
Le prix récompensera, tous les deux ans, des personnes ou institutions, à
l’exception des hommes et partis politiques, pour leur contribution
remarquable dans le domaine de la protection et de l’amélioration de
l’environnement, y compris l’utilisation durable de l’énergie. Le Prix
remis au vainqueur sera accompagné d’un montant de 250 000 euros ; l’un
des prix les plus généreusement dotés en matière de protection et de
sauvegarde de l’environnement.
Fondation Alexandre S. Onassis
FORMATIONS
L’École des Ponts ParisTech et Veolia Eau lancent la chaire Hydrologie pour une Ville Résiliente
L’École des Ponts ParisTech et Veolia Eau viennent de signer une
convention de partenariat, d’une durée de dix ans, qui crée la chaire de
recherche et d’enseignement Hydrologie pour une Ville Résiliente. Cette
Chaire a l’ambition de constituer un pôle de compétence international,
en formant des ingénieurs et chercheurs de haut niveau en hydrologie
urbaine. Ses travaux porteront sur une meilleure prévision des
phénomènes pluvieux pour une gestion efficace des eaux pluviales en zone
urbaine. Ils s’appuieront sur l’implantation, puis la qualification,
d’un radar hydrométéorologique doté d’une technologie à double
polarisation offrant des observations à haute résolution spatiale. Les
grandes métropoles demeurent particulièrement vulnérables aux
phénomènes pluvieux intenses comme des événements dramatiques le
rappellent régulièrement et le changement climatique devrait en
renforcer la fréquence. Même lors d’événements pluvieux moins extrêmes
et plus fréquents, il est nécessaire de gérer les flux de ruissellement
et de polluants afin de limiter leurs rejets dans les milieux
récepteurs, en les stockant ou en les traitant. À cet effet, il convient
de disposer de données de précipitations à une échelle très fine pour
obtenir les modélisations et les prévisions hydrologiques les plus
précises possible. Pour y parvenir, la chaire vise à utiliser et
exploiter l’innovation technologique que représente le radar
hydrométéorologique de 3 cm de longueur d’onde (dite bande X) et doté
d’une double polarisation. Cette technologie multiplie par dix la
résolution des mesures de précipitation par radar et va ainsi rendre
possible le développement d’outils d’aide à la décision, au service
d’une gestion prédictive efficace des eaux pluviales et de leurs impacts
aux échelles des quartiers et des villes.
La chaire vise de même à renforcer la formation d’ingénieurs et de
chercheurs de haut niveau, aptes à relever les défis techniques de la
ville de demain et améliorer sa "résilience" face aux épisodes pluvieux
intenses. Elle associera les savoir-faire des deux partenaires –
chercheurs de renommée internationale du Laboratoire Eau Environnement
et Systèmes Urbains (LEESU) pour l’École des Ponts ParisTech et les
équipes de pointe d’ingénieurs et de chercheurs de Veolia Environnement.
École des Ponts ParisTech – Veolia Eau
FILMS OUVRAGES & MÉDIAS
Le nouveau portail de l'eau de l'UNESCO
En conjonction avec la Journée mondiale de la science (10 novembre) et
le lancement du nouveau site web du secteur des Sciences naturelles et
exactes, l'UNESCO a rajeuni son portail de l'eau.
UNESCO – Water
L’AFD publie "Vers une gestion concertée des systèmes aquifères transfrontaliers"
Ce guide méthodologique rappelle d’abord les enjeux et les spécificités
des systèmes aquifères transfrontaliers et la nécessité d’une approche
plus globale selon les principes d’une GIRE (première partie). Il décrit
ensuite les divers outils disponibles pour améliorer la connaissance et
l’exploitation de ces précieuses ressources – outils techniques,
juridiques, organisationnels et économiques, ainsi que de formation et
de coopération – (deuxième partie). Il propose enfin une démarche
multiforme et progressive à adopter pour instaurer une gestion
concertée, équitable et soutenable des systèmes aquifères
transfrontaliers. Il décrit des mécanismes possibles pour la mise en
place et le fonctionnement durable d’une structure institutionnelle
appropriée pour la gestion des eaux souterraines partagées (troisième
partie).
Vers une gestion concertée des systèmes aquifères transfrontaliers
Parution de la Lettre de pS-Eau
Au sommaire de ce numéro : L'INTERCOMMUNALITÉ, un enjeu de la
décentralisation. LOI OUDIN SANTINI : bilan 2007-2009, une mobilisation
croissante. L'adoption de la loi Oudin en 2005 a dopé l'implication des
collectivités en coopération décentralisée dans le secteur de l'eau et
de l'assainissement (rapport téléchargeable) – EAU ET ASSAINISSEMENT en
Inde : Formation et sensibilisation à l'hygiène. L'association Kynarou
s'est engagée depuis plusieurs années aux côtés des communautés
Intouchables pour favoriser leur accès durable à l'eau potable et à
l'hygiène dans la région du Tamil Nadu. Sept villages aujourd'hui
équipés sont autonomes quant à la gestion de leurs réseaux
d'approvisionnement en eau – MALI : Eau potable, assainissement et
maraîchage à Lakanguémou. L'association pour la promotion de l'eau à
Lakanguémou (APEL), qui rassemble en région parisienne environ 800
ressortissants de ce village, s'est entourée de plusieurs partenaires
techniques et financiers pour mener à bien un projet comprenant trois
volets : adduction d'eau, assainissement, maraîchage – DOSSIER Sénégal :
Le rôle des migrants sénégalais: En dix ans, un accroissement
considérable des projets d'AEP. Le Programme d'appui aux Initiatives de
solidarité pour le développement (PAISD). Évolution du secteur de l'eau
potable et de l'assainissement.
La Lettre de pS-Eau – 63
Guide to Responsible Business Engagement with Water Policy
Un guide pour les entreprises souhaitant s'engager dans une politique responsable de l’eau
Le CEO Water Mandate, créé en 2007 à l’initiative des Nations unies dans
le cadre du Pacte Mondial pour la légitimité sociale des entreprises et
des marchés, regroupe actuellement quelque 70 sociétés engagées dans
une réflexion commune sur leur gestion de l’eau. Cette institution vient
de publier un guide - Guide to Responsible Business Engagement with
Water Policy - proposant des stratégies, des conseils pratiques et des
outils pour une politique durable de l’eau qui réponde à la fois aux
besoins des entreprises, des collectivités et de l’environnement.
Guide to Responsible Business Engagement with Water Policy
Éléments d’hydromorphologie fluviale
L’ouvrage de Jean-René Malavoi et Jean Paul Bravard dévoile, par un
texte clair et attractif, l’extraordinaire complexité des phénomènes mis
en jeu dans la "fabrication" des cours d’eau.
Il initie la collection "Comprendre pour agir" de l'ONEMA destinée à
accueillir des ouvrages issus de travaux de recherche et d’expertise mis
à la disposition des enseignants, formateurs, scientifiques, ingénieurs
et des gestionnaires de l’eau et des milieux aquatiques.
Éléments d’hydromorphologie fluviale 32Mo – Consultation par chapitres
DÉCOUVERTES
The Zimmerli Art Museum celebrates WATER as inspiration in WORLD ART
Water is the subject and title of a far-reaching exhibition at the Jane
Voorhees Zimmerli Art Museum at Rutgers University from September 1,
2010 through January 2, 2011. Water explores the force of nature as
element, purifier, place, allegory, and spectacle. Ranging from a
17th-century Chinese landscape to Bill Viola’s visceral video work,
Ablutions (2005), works will be drawn from the museum’s own collections
of French, American, Russian andSoviet Nonconformist art, photographs,
prints, and children’s book illustrations, as well as from other public
and private collections. "Water’s precious nature, beauty, and power
to nurture and destroy are recurring subjects in poetry, music, dance,
and the visual arts throughout history," says Suzanne Delehanty, director of the Zimmerli. "Thisexhibition
contributes to an understanding of how humankind has imagined and
visualized water over the last four centuries." Featured in the
exhibition are more than 90 works of art spanning cultures and a variety
of media. Highlights from the Zimmerli’s collection include John
Kensett’s lapidary View of the Shrewsbury River,New Jersey (1859);
Milton Avery’s serene Inner Harbor (1945); other works include Haitian
artist Amena Simeon’s brightly beaded flags portraying Mami Wata (a
divinity of the water) (2000); a rare Yoruban ritual vessel; Lynn
Davis’s magisterial selenium toned photograph Iceberg II, Disko Bay,
Greenland (2004) and Atul Bhalla’s 20-part photographic installation
grid of New Delhi’s historic public water spigots, Piaus (2006). In
conjunction with the exhibition, Water, River, Raritan will be the
2010-2011 theme of the Byrne Seminars at Rutgers, the new undergraduate
program that brings senior faculty and first-year students together in
small classes to explore the exciting world of research. From September
1, 2010 to early November, the Mason Gross School of Art will explore
the theme of water in an exhibition in its Project Space with Jim Toia
as guest artist.
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WATER
September 1, 2010 – January 2, 2011
The Zimmerli Art Museum
71 Hamilton Street, College Avenue, campus of Rutgers University, New Brunswick
New Jersey – USA
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L’eau en Île-de-France & La démocratie au fil de l’eau – Deux expositions itinérantes, initiées par la Coordination Eau IDF pour sensibiliser différents publics et ouvrir le débat
L’eau fait partie des premières préoccupations des Français, de plus en
plus sensibles à l’environnement. Les usagers aspirent à une gestion
soutenable et équitable de cette ressource essentielle et se la
réapproprient de plus en plus dans leur pratique quotidienne. Ils
économisent l’eau, s’interrogent sur son prix, redécouvrent les berges
des fleuves et les loisirs aquatiques. Plusieurs millions de
Francilienssont concernés, mais ignorent tout de la gestion de l’eau et
de l’assainissement en Île-de-France, auxquelles participent une
multitude d’acteurs.
Des expositions d’aujourd’hui… aux débats de demain – Ces
expositions visent à permettre aux usagers de l’eau et de
l’assainissement de mieux comprendre les enjeux multiformes de leur
gestion, afin de pouvoir y participer. Elles peuvent s’adresser à
différents publics (collégiens etlycéens, locataires, personnel des
collectivités territoriales, etc.) àpartir de la sensibilisation diffuse
qui existe déjà en faveur d’une gestion publique et de la préservation
de l’eau. Mais il ne s’agit pas d’en rester là ! Il faut arriver aux
questions qui fâchent, à la vérité qui dérange, aux idées qui seront les
leviers de l’action publique de demain.
Les auteurs – L’initiative de ces expositions revient à une
association, la Coordination EAU Île-de-France qui regroupe usagers et
associations locales de toute la région parisienne. La conception
éditoriale est le fait de deux journalistes spécialisés, Marc Laimé et
Jean-Claude Oliva, qui ont également rédigés tous les textes. Les
photographies ont été réalisées par les photographes du collectif
Argos,Guillaume Collanges, Jérômine Derigny, Cédric Faimali et Éléonore
Henryde Frahan. La conception graphique est l’œuvre d’Arnaud Corbin.
Le sommaire – L’eau en Île-de-France : Usages et partage de
l’eau ; Le long parcours de l’eau potable jusqu’au robinet ;
L’assainissement ou l’industrie de la dépollution ; Toute l’eau du ciel ;
À votre santé ! La renaissance de la Seine et de la Marne. La démocratie au fil de l’eau
: Qui fait quoi en Île-de-France ? La facture d’eau est imbuvable ;
Sans eau, quelle vie ? Bienvenue à VEOLIAland ! Les citoyens doivent se
faire entendre.
France
Protection et valorisation des zones humides
Convention entre Veolia Environnement et le Conservatoire du littoral et Rivages de France
Le partenariat aspire à mettre en œuvre des projets locaux centrés
sur des zones humides identifiées appartenant au domaine du
Conservatoire du littoral avec deux axes prioritaires :
- le développement d’actions de recherche, de mesure, d’analyse, de
conduite de projets ou de travaux pilotes pour aider à la définition de
méthodes de qualification des zones humides concernées en termes de
services rendus (protocoles de suivi, grilles de qualification,
indicateurs spécifiques…) ;
- la réhabilitation de l’image des zones humides par la conception de
produits pédagogiques de sensibilisation à destination des
collectivités locales et des acteurs de l’aménagement du territoire.
Depuis quelques dizaines d’années, la prise en considération des zones
humides a lentement progressé. Récemment, le Grenelle de l’environnement
a retenu une proposition d’intervention foncière pour 20 000 hectares
de zones humides et le ministère de l’Écologie a présenté en 2010 un
plan triennal d’actions en faveur des zones humides françaises. Ce plan
fait le constat que les évolutions favorables se heurtent à la fois à
une connaissance insuffisante du fonctionnemen écologique des zones
humides et à une image persistante de milieux hostiles pour une part
importante de la population.
Veolia Environnement – Conservatoire du littoral – Rivages de France
Sauvetage d'une moule d'eau douce par l'aquaculture
La mulette perlière est une moule d’eau douce qui peut vivre jusqu’à
plus de 100 ans. Autrefois florissante dans nos cours d’eau, elle est
devenue rare et se retrouve dans quelques rivières du Massif armoricain ;
ses populations ne comptent plus que de 59 à 964 individus selon les
sites. Sa survie dans le milieu naturel pourrait bien passer par
l’élevage aquacole. C’est en tout cas l’un des moyens (avec la
sensibilisation du public et l’implication des acteurs locaux) que se
propose d’utiliser l’association Bretagne Vivante qui pilote le projet
LIFE+ pour la sauvegarde de la mulette perlière. Accompagnée de la
fédération de pêche du Finistère et du Centre permanent d'initiatives
pour l'environnement des Collines normandes, Bretagne vivante va tenter
de maintenir et d’améliorer les effectifs de mulettes notamment en
créant une station d’élevage à Brasparts. L’objectif du programme
d’actions est d’une part de repeupler les rivières bretonnes mais aussi
d’améliorer la qualité de l’habitat de cette moule.
Formation-inondation : un outil libre de droit
Plan Loire met à disposition un site des ressources facilitant
l’acquisition de connaissances techniques en matière de prévention et de
gestion du risque inondation, particulièrement dans le cadre de la
réduction de la vulnérabilité des activités économiques. Son ressort
s’appuie sur l’équation : "culture du risque + expertise = compétence
dans la prévention et la gestion du risque". Dans la recherche de
solutions face aux risques, et en particulier du risque inondation, la
formation joue un rôle essentiel. Cet outil conviendra au professionnel
désireux d’utiliser tout ou partie des contenus et des supports proposés
en situation de formateur ou en situation d’auto-formation. Cet outil,
composé de deux modules de formation, a été conçu pour favoriser la
montée en compétence des techniciens et cadres des collectivités. Il est
proposé selon un cheminement logique éprouvé par près de 200
professionnels depuis 2009.
Formation Plan Loire
6ème Prix Étudiant EpE–Metro 2011 : Innovez pour l’eau
La sixième édition du Prix Étudiant EpE, en partenariat avec Metro, a
été lancée sur le thème Innovez pour l’eau. Les candidats devront
proposer un projet concret qui permette de mieux utiliser une ressource
en eau – océan, rivière, brume, nappe phréatique… – et qui conjugue
performance économique et environnementale. Le projet pourra être
technique, réglementaire et/ou économique. Cette nouvelle édition du
Prix est sponsorisée par Suez Environnement, Arjowiggins et BeCapital
qui remettront respectivement 5 000, 3 000 et 2 000 euros aux trois
lauréats. Le jury composé d’une vingtaine d’enseignants d’établissements
supérieurs, de représentants des entreprises sponsors membres d’EpE, de
journalistes et d’anciens lauréats du Prix, sera cette année présidé
par Ghislain de Marsily, professeur de Géologie Appliquée (Hydrologie) à
l’Université Pierre et Marie Curie, Paris VI, et membre de l’Académie
des Sciences.
Rainett & WWF lancent l’appel à candidatures du Concours des Héros de l’Eau 2011
Pour la 3ème année consécutive, Rainett et le WWF permettent à des
hommes et des femmes de sortir de l’ombre ! Associations, experts,
citoyens et étudiants sont appelés à faire connaître leurs actions et
projets en faveur de la préservation des eaux douces et des milieux
aquatiques en France. Préserver la qualité des rivières ; améliorer les
conditions aquatiques des organismes vivants ; réaliser des économies
dans la gestion de l’eau… Les lauréats bénéficieront chacun de 3 000
euros pour les aider à poursuivre leur démarche. Quatre catégories de
prix seront décernées :
- Trophée Rainett – Association
Une association régionale ou locale qui œuvre pour la préservation des
eaux douces et des milieux aquatiques sera récompensée pour des actions
déjà réalisées.
- Trophée Rainett – Expert
Une personnalité, non issue du milieu associatif, dont le métier
concerne l’eau douce sera récompensée pour sa carrière ou ses travaux
sur la qualité de l’eau (recherche pure, recherche appliquée,
communication).
- Trophée Rainett – Initiative Citoyenne
Une personne, qui n’a pas de formation sur l’eau, sera récompensée pour une action novatrice, déjà réalisée.
- Trophée Rainett – Avenir (nouvelle catégorie)
Un projet porté par un groupe d’étudiants spécialisés dans l’eau sera
récompensé et la prime servira à le réaliser en France métropolitaine.
La cérémonie de remise des Trophées Rainett se tiendra le 22 mars, à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau.
Les Héros de l'Eau
Ports de Paris présente son projet stratégique 2010-2015
Alors que le débat sur le Grand Paris se focalise sur le transport
de passagers, la Seine et ses ports représentent une solution pour
équilibrer les flux et les activités logistiques (entre route et fleuve,
entre l’est et l’ouest de l’Île-de-France…) et pour concilier les
préoccupations environnementales, de développement économique et les
attentes sociétales des franciliens désireux d’utiliser les berges pour
des usages récréatifs. Ports de Paris a présenté le 30 novembre 2010 ses
orientations stratégiques à cinq ans, qui traduisent son ambition
d’être un acteur majeur du Grand Paris "durable".
Une nouvelle donne fluviale et portuaire en Île-de-France –
Ports de Paris est aujourd’hui le seul établissement public dont les
compétences élargies dans le cadre de la loi Grenelle 2 lui permettent
d’être en capacité de développer ce potentiel dans le respect des
milieux naturels et des usages urbains. De plus, la coordination
renforcée avec les ports du Havre et de Rouen constitue une véritable
dynamique autour de l’axe Seine. C’est pourquoi tout au long de l’année
2010, Ports de Paris a concerté avec tous les acteurs du fleuve
(entreprises, élus, associations…) pour élaborer un projet stratégique
dont l’ambition se traduit notamment par un niveau d’investissement sur 5
ans en hausse de 25 % à 214 millions d’euros. Deux axes vont structurer
cette ambition.
Développement d’une approche multimodale et innovante de la chaine logistique
– La progression du trafic fluvial en Île-de-France en 2009 (+ 3,2 %)
et sur les 9 premiers mois de 2010 (+ 3 %) montre que, même en période
de crise et contrairement aux autres modes de transport, l’activité
fluvio-portuaire contribue à la croissance durable de la région
capitale. Le cœur du dispositif "projet stratégique" repose donc sur
l’identification des filières représentant le potentiel de croissance le
plus important : la filière conteneurs qui bénéficie d’une croissance à
deux chiffres depuis 5 ans ( + 20,9 % en 2009, + 13 % sur les 9
premiers mois 2010), la filière déchets-produits valorisables ( + 2,5 %
en 2009 alors que dans le même temps le volume des déchets collectés
baissent de 5 %), la filière automobile (l’interdiction à venir de la
circulation des camions porte-voiture par la Ville de Paris ainsi que la
mise en place de la taxe carbone devraient amener les constructeurs à
envisager de nouvelles solutions logistiques . Enfin, la logistique
urbaine, c'est-à-dire l’acheminement par voie d’eau des marchandises
jusqu’au cœur de la ville : le dernier kilomètre constitue un enjeu
majeur au plan économique et écologique pour le développement des villes
auquel la logistique fluviale peut apporter des solutions. C’est donc
sur ces filières que Ports de Paris doit s’investir en priorité dans le
cadre d’une relation commerciale rénovée avec les entreprises et en
explorant de nouveaux modes d’action (prise de participation, joint
venture, partenariat public-privé..) notamment pour les filières
émergentes.
Aménagement concerté et respectueux des territoires fluviaux : le Port aménageur
– L’aménagement ou la réhabilitation des infrastructures portuaires ne
peut s’envisager que dans le respect de l’intégration environnementale
et urbaine et dans un dialogue renforcé avec les collectivités locales.
Ports de Paris s’engage notamment à mettre en place des instances de
concertation permanentes (Comités locaux d’information portuaires,
CLIP), à systématiser et partager la qualité de ses aménagements dans le
cadre des schémas d’orientations portuaires et à développer son
exigence environnement dans le cadre de la mise en place d’un système de
management environnemental (SME)… Cependant, l’un des principaux enjeux
est d’amener les entreprises présentes sur les ports à partager cette
exigence : les cahiers des prescriptions environnementales, et dans le
domaine du BTP la Charte Sable en Seine 2 le permettront.
L’inauguration, le 4 novembre dernier, de la première centrale HQE en
France sur le port de Tolbiac témoigne de cette volonté commune.
Achères, le port du Grand Paris – Le port d’Achères est
l’illustration de ces nouveaux engagements. Situé sur l’axe Seine, au
débouché du canal Seine-Nord Europe, il favorisera le recours au
transport fluvial à partir des Grands Ports Maritimes du Havre et de
Rouen. Il est à ce titre l’un des projets prioritaires de Ports de
Paris. En termes de filières, il permettra de porter la capacité
d’accueil à 600 000 EVP sur l’ensemble de l’Ile-de-France et pourrait
constituer une offre intéressante pour la filière automobile. En termes
d’aménagement, ce port "nouvelle génération" ne développera aucune
activité directement en Seine et disposera d’un cheminement piéton
continu… Les processus de création seront certifiables ISO 14001. Il est
conçu en étroite collaboration avec les collectivités locales
concernées au premier rang desquels la Ville d’Achères. La signature
d’un accord tripartite Ports de Paris-Ville d’Achères-Ville de Paris le
25 novembre dernier en témoigne.
Le projet stratégique de l’établissement s’inscrit donc naturellement
dans une démarche opérationnelle de développement durable de
l’Île-de-France qui tient compte de son rôle économique de premier plan
au service d’une logistique régionale écologique ; de son engagement
renforcé dans la prise en compte des attentes sociétales, via la
généralisation de dispositifs de concertation au service des
développements portuaires ; de son engagement volontariste en faveur de
la préservation de l’environnement, consacré par la mise en œuvre d’un
système de management environnemental à l’échelle de l’établissement.
Ports de Paris
Algérie
Mise en place de stations de traitement des eaux usées à Naama
Les populations de la wilaya de Naama ne subissent plus la pénurie d'eau
mais font, cependant, face à un épineux problème, celui du traitement
des eaux usées qui polluent la région et constituent un réel danger pour
la santé. Le dossier est néanmoins pris en charge par les autorités
locales. Des efforts sont, en effet consentis à travers le lancement de
nombreux projets dans ce sens. Il s'agit des stations d'épuration
implantées au niveau des communes de la wilaya, à savoir Naama, Aïn
Sefra et Mecheria. Ces ouvrages sont conçus pour protéger les oueds et
la nappe phréatique contre la pollution générée par les effluents
urbains rejetés sans traitement dans les milieux récepteurs, engendrant
ainsi une pollution bactériologique et physicochimique très importante.
L'office national de l'assainissement – ONA, est chargé de la mise en
œuvre de ces projets dont le premier a été déjà réceptionné dans la
commune de Naama. Représentant un coût global de 280 millions de dinars
alégériens (2.82 millions d’euros), cet ouvrage est doté d'un système de
lagunage. Le projet de cette station qui desservira, à l'horizon 2030,
une population de 30 000 habitants, a accusé du retard en raison du
non-respect des contrats. Un second projet de station de traitement des
eaux usées a été lancé dans la commune de Mecheria. Les travaux seront
réalisés par deux entreprises, espagnole et libanaise. Cette station,
qui mobilise une enveloppe financière de 1,9 milliard de dinars (près de
20 millions d’euros) permettra le traitement, à l'horizon 2025, d'une
moyenne de 12 880 m3 par jour des eaux usées et la production
quotidienne de 5.06 quintaux d'intrants agricoles. Le troisième projet
représentera enfin un coût de 2,8 milliards de dinars, soit plus de 28
millions d’euros. Située au sud d'Aïn Sefra, cette station, fonctionnera
à base d'énergie solaire et éolienne et disposera d'un débit moyen de
rejet des eaux usées de 11 780 m3 par jour pour une population de 98 000
habitants.
Badiaa Amarni, La Tribune (Alger) – AllAfrica 22-11-2010
Sénégal
Le contrat de la SDE prolongé d'une année
L’État, qui avait annoncé il y a quelque mois sa volonté de ne pas
reconduire le contrat d'affermage qui le lie à la Sénégalaise des Eaux –
SDE, au terme de la première prolongation de 5 ans qui doit s'achever
en 2011, vient de faire machine arrière. Lors de l'examen de son budget à
l'Assemblée nationale, le ministre de l'Urbanisme, de l'Habitat, de la
Construction et de l'Hydraulique, Oumar Sarr, a annoncé que les
engagements du gouvernement avec la SDE ont été repoussés jusqu'en
décembre 2012. Interpellé sur les raisons de cette nouvelle prolongation
malgré la décision ferme qu'il avait annoncée à Mbour, Oumar Sarr la
justifie par des problèmes techniques. "Nous l'avons prolongé
jusqu'en décembre 2012 afin de nous permettre d'avoir le temps de
confectionner un bon dossier d'appel d'offres. Nous maintenons toujours
l'option de la concession intégrale des eaux mais il nous faut du temps
pour sélectionner le meilleur opérateur possible. C'est pourquoi, nous
avons été obligé de prolonger jusqu'au 31 décembre 2012", a indiqué
le ministre, aussi maire de Dagana. Comme annoncé il y a quelque mois,
l'État est en train de réfléchir sur un nouveau schéma qui lui
permettrait de se désengager de l'investissement qu'il fait actuellement
dans la production à travers la Société nationale des eaux du Sénégal –
SONES. Dans ce dessein, le gouvernement souhaite, en effet, mettre en
place une structure privée capable de gérer à la fois les
investissements, c'est-à-dire les réalisations de la SONES et la
distribution de l'eau. Ce qui n'est pas le cas dans le contrat de la
SDE, cette dernière ne s'occupant que de la distribution de l'eau dans
le pays a contrario de la SONES qui gère le patrimoine et le contrôle de
la qualité de l'exploitation et du service. Rappelons que la
Sénégalaise des eaux était liée à l'Etat du Sénégal par un contrat
d'affermage d'une décennie. Ainsi, à la fin de cette première période,
qui s'est déroulée du 23 avril 1996 au 22 avril 2006, le gouvernement
avait prolongé le bail jusqu'en décembre 2011. Cependant, même si des
arguments techniques ont été avancés pour justifier ce report,
localement on y voit surtout la volonté d'éviter un risque de probables
difficultés de distribution de l'eau, malvenues en période
pré-électorale.
Seyni Diop, WalFadjri (Dakar) – AllAfrica 15-11-2010
Tchad
Les victimes des inondations face aux bandits, choléra et hippopotames
Un grand nombre de familles récemment déplacées par les inondations qui
ont frappé la capitale tchadienne N’djamena doivent faire face
quotidiennement aux bandits locaux, aux bêtes sauvages, au manque de
toilettes et aux vents nocturnes qui font s’écrouler leurs tentes de
fortune. Le gouvernement du Tchad a annoncé fin octobre qu’il allait
reloger des milliers de personnes touchées par les inondations quand le
fleuve Chari a débordé, mais ce genre d’opération va demander du temps.
En attendant, les familles dont les maisons se sont écroulées survivent
comme elles le peuvent : de nouvelles difficultés venues s’ajouter à ce
qui était déjà des conditions de vie très pénibles dans le quartier de
Walia. Les bandits du quartier, connus localement sous le nom de "colombiens"
– parce que, selon les habitants, ce sont des drogués – sont toujours
dans les parages et menacent les gens qui vivent dans les tentes et les
abris improvisés, ont dit à IRIN des familles déplacées. Un certain
nombre d’hommes qui avaient un emploi stable ont perdu leur travail.
C’est le cas de Sabour Kebgue. "Vous êtes absent deux ou trois jours et on vous vire",
a-t-il dit. "J’étais en train d’essayer de sauver ma maison et ma
famille, mais ça, ils ne veulent pas l’entendre". Un homme a montré le
fossé tout proche : "Voilà, ce sont nos toilettes, Madame". Les
gens ont installé quelques latrines de fortune – des tas de petits
cailloux entourés de tapis de plastique ou de bouts d’aluminium – dans
la partie où sont les tentes, pour y uriner, mais les gens défèquent en
plein air. Selon les travailleurs sanitaires, c’est un souci, car le
choléra a touché plusieurs régions du Tchad, y compris la capitale. Le
nombre de cas a beaucoup diminué ces dernières semaines, "mais nous devons rester vigilants et poursuivre les efforts de prévention",
a dit à IRIN Salha Issoufou, coordinateur des urgences à Médecins sans
frontières-France. Des femmes ont dit à IRIN qu’elles attendaient que la
nuit soit tombée pour se laver, dehors en plein air, le long de la
limite de la zone des tentes ; ceci au risque de se trouver confrontées
aux hippopotames.
IRIN – AllAfrica 19-11-2010
Gabon
Grève illimitée des agents de la SEEG, les syndicalistes négocient avec la tutelle
Le Syndicat des personnels du secteur Eau et Électricité du Gabon –
SYPEG, est actuellement en négociation avec le ministère de l'Énergie et
des Ressources hydrauliques, suite au communiqué annonçant une grève
illimitée des agents de cette société en situation de monopole sur
l'étendue du territoire national. Les agents de cette entité dénoncent,
entre autres, les mauvaises conditions de travail, la prestation
exécrable des sous-traitants de cette société, la mauvaise politique de
gestion de l'entreprise engagée dans des projets et contrats hasardeux
et non justifiés. Le SYPEG dénonce également l'emploi des expatriés sans
nécessité et sans transfert de compétence, la mauvaise politique de
gestion entraînant un climat social infect au sein de l'entreprise, la
pléthore des effectifs au niveau de la direction générale, le
clientélisme, l'ethnisme, l'affairisme favorisant des groupes d'intérêts
au sein de la société. Tout en estimant que le groupe Veolia, qui a
signé un contrat avec l'État gabonais, est le seul bénéficiaire de la
convention, les syndicalistes de la SEEG veulent que le gouvernement
apporte des solutions concrètes à ses points inscrits dans leur cahier
de charges. Rappelons que la SEEG dont les services sont fortement
décriés par les Gabonais a subit un audit diligenté par le gouvernement
gabonais en vue de dénicher les failles, les pesanteurs et les impairs
qui alourdissent le fonctionnement de cette société, en situation de
monopole. Cet audit, entamé depuis plus de quatre mois, après des
reports de la remise des résultats, devrait voir son épilogue cette
mi-novembre, tel que l'avait indiqué dernièrement le ministre l'Énergie
et des Ressources hydrauliques, Régis Immongault, qui avait par ailleurs
relevé que des contingences techniques et financières étaient à
l'origine du report de ces résultats qui devaient être, en principe,
rendus public en fin août dernier.
Douglas Ntoutoume, Gabonews (Libreville) – AllAfrica 08-11-2010
Congo-Kinshasa
Élections de 2011 : sans eau, Mikonga et Talangai veulent sanctionner les candidats
Les habitants des deux quartiers, situés à l'est de la ville de
Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, ne demandent
qu'une chose : l'eau potable. Celle dont ils se servent pour cuisiner,
lessiver et faire la vaisselle provient d'insalubres puits, rarement
entretenus. De quelques rares "sources" trouvées ça et là naissent des mangroves. "Ces politiciens que nous avions élus hier nous tournent le dos aujourd'hui parce qu'ils estiment être arrivés", se désole Amand Tumba, étudiant à l'Université de Kinshasa. "Faute de mieux, nous consommons une eau insalubre avec tout ce qu'on peut avoir comme maladies".
Les deux entités réunies englobent l'essentiel de l'électorat de cette
commune. "Nous attendons ces politiciens au tournant ; ils nous ont fait
de promesses restées non tenues", rugit de colère Mutamba, pasteur
d'une église de réveil qui se rappelle avoir reçu, lors d'un prêche, un
candidat député à la quête des suffrages. "Ses promesses sont restées au vent", se plaint le religieux qui souligne avoir invité ses fidèles à demeurer désormais critiques à l'endroit de "ceux qui viennent et qui emportent nos voix sans rendre l'ascenseur".
D-I.K., Le Phare (Kinshasa) – AllAfrica 25-11-2010
Kinshasa, ville sans toilettes publiques !
Cependant, le monde entier a célébré le neuvième anniversaire de la
journée mondiale des toilettes, celles-ci continuent de faire
cruellement défaut à Kinshasa – comme dans nombre de villes africaines.
Le manque des toilettes – publiques et privées – pousse les gens à
utiliser les sachets et, après avoir fait le besoin, l'endroit idéal,
c'est sur la route. Ce n'est pas rare de rencontrer ces cas au Grand
Marché, sur la place Victoire et aux alentours des Homes des
étudiants. Se confiant au journaliste, un jeune homme du quartier Yolo
dira : "Chez nous, on ne va aux toilettes que la nuit. Parce qu'elles
sont bouchées ; c'est lorsqu'il fait noir qu'on les utilise, sans
regarder là où l'on dépose les déchets. Parfois nous faisons cela dans
un sachet afin de le jeter sur un toit d'un voisin, dans une poubelle,
le caniveau ou encore dans la rue." Certains camps militaires, les
prisons, les églises, voire les écoles manquent elles-mêmes cruellement
des toilettes.
La Prospérité (Kinshasa) – AllAfrica 20-11-2010
Pour un état détaillé de l’assainissement au Congo-Kinshasa, voir :
La problématique des toilettes dans la ville de Kinshasa
Le Potentiel (Kinshasa) – AllAfrica 18-11-2010
Quand la quête d'eau fragilise la santé des Congolaises
Plusieurs quartiers de Kinshasa, capitale de la République Démocratique
du Congo, ne sont pas approvisionnés en eau potable. Les femmes doivent
donc faire la navette entre leur domicile et les points
d'approvisionnement pour aller puiser de l'eau qu'elles transportent
dans de lourds récipients, au péril de leur santé. Un seau de 20 litres
en main, Mampasi Nzita tente d'enjamber une grande flaque d'eau, issue
de la pluie de la veille, à l'entrée de sa parcelle. Pour subvenir aux
besoins de sa famille de cinq personnes, elle fait plus de dix trajets
aller-retour pour puiser de l'eau. Aller chercher de l'eau à 600 ou 700
mètres de là, c'est son lot quotidien. Son quartier, et c'est aussi le
cas de dizaines d'autres à Kinshasa, n'est pas approvisionné en eau
potable. En trente ans, la population de la ville a doublé. Des
quartiers entiers sont nés de manière spontanée. Entretemps, la Régie de
Distribution d'Eau, seule entreprise chargée de cette tâche, n'a pas
suivi cette évolution, tout comme les infrastructures. Résultat: des
milliers et des milliers de personnes sont obligées d'aller chercher de
l'eau à plus de 500 mètres de chez eux au quotidien. Habituées à
s'acquitter des tâches ménagères, les femmes se mettent en quête d'eau à
la mi-journée ou le soir. Femmes de ménage, femmes au foyer, élèves,
étudiantes, vendeuses ou employées, aucune n'échappe à la règle. Chaque
jour, il faut un minimum de 10 litres d'eau par personne, selon les
normes internationales de santé publique. Combler ses besoins de
consommation d'eau, de vaisselle, de lessives et de soins quotidiens
s'avère un chemin de croix pour plusieurs femmes. Mbuyi Malaba, fille
unique de 17 ans, le vit au quotidien. "Chaque jour, je me lève vers
5h30 car je dois aller puiser de l'eau pour que ma mère et mes frères se
lavent. Maman travaille et mes frères vont tous les deux à
l'université. Ensuite, je dois chercher de l'eau pour me laver. Il
m'arrive d'être fatiguée après seulement trois heures de cours et de
somnoler en classe. Je sens bien que cela me discrédite auprès de mes
enseignants mais je n'y peux rien." Pour Mbuyi, en effet, pas
question de choisir entre puiser de l'eau et réussir à l'école comme le
lui dit sa mère. Elle doit s'acquitter de toutes ces tâches avec succès
comme toutes les filles de son âge.
Gertrude Nkoy, elle, vit déjà les conséquences de ces années de corvée.
Vendeuse de sacs à quelques kilomètres de chez elle, elle ne peut
emmener sa marchandise jusqu'au point de vente car elle a des douleurs à
toutes les articulations. Elle ne peut même plus étaler les sacs sur la
table. Pour cela, elle doit se faire aider par son fils. "J'ai mal partout. Et cela empire pendant la saison sèche quand il fait le plus froid."
Ces douleurs sont associées à la collecte d'eau. Le Dr Mpezo Mamona,
médecin généraliste congolais, est formel. Il est le promoteur du centre
de santé et de maternité L'espérance, situé à Makala, l'une des
communes les plus pauvres de Kinshasa. Ici, le manque
d'approvisionnement en eau potable est également omniprésent. Et dans
son centre de santé, le Dr Mpezo reçoit un grand nombre de femmes, dont
le mal provient sans conteste de leurs corvées quotidiennes. Le poids
souvent très lourd des récipients avec lesquels ces femmes vont chaque
jour chercher de l'eau et la distance qu'elles doivent parcourir entre
leur domicile et le point d'approvisionnement en eau provoque à la
longue plusieurs maux : rhumatisme et arthrose notamment. Le plus grave
est que c'est souvent la colonne vertébrale qui est touchée. Et c'est
sans compter les nombreuses fractures et traumatismes engendrés par les
chutes fréquentes vu le piteux état des routes non asphaltées des
quartiers non urbanisés. Cette situation est aggravée par la cherté des
soins qui ne sont pas pris en charge par le gouvernement. Un autre
problème, selon lui, est la banalisation de ces souffrances des femmes
par la société et par les femmes elles-mêmes : "Elles pensent que
c'est normal de souffrir, que c'est le poids de l'âge et qu'elles n'y
peuvent rien. Celles qui en ont les moyens prennent des antidouleurs et
c'est tout. Pourtant, nous ne cessons de leur faire comprendre que si
l'on soigne ces douleurs à temps et en allant à la source du problème,
on peut booster leur espérance de vie. Mais rares sont celles qui
tiennent compte de notre avis. Le plus difficile pour elles, c'est de
changer de train de vie et de réduire le plus possible les corvées.
Elles déclarent n'avoir personne pour le faire à leur place."
Mila Kimbuini, Gender Links (Johannesburg) – AllAfrica 22-11-2010
Afrique du Sud
De l'eau à partir du brouillard pour les écoles
Cela prend un moment pour comprendre ce que le filet installé, de six
mètres de haut, est supposé capturer : l'eau. La fourniture d'eau à
l'école primaire de Tshiavha est assurée par le brouillard qui s'élève
sur cette partie de la montagne de la province de Limpopo en Afrique du
Sud. Le filet capteur recueille 2. 500 litres d'eau par jour, une
quantité plus que suffisante à boire pour les élèves de l'école. Avant
l'installation du système, les villageois étaient obligés de compter sur
des sources d'eau insuffisantes, y compris les mares, alimentées par
les sources d'eau, qui sont souvent partagées avec le bétail. "Nous
ne savions pas que nous pouvions obtenir de l'eau à partir du
brouillard. C'est une expérience étonnante. Maintenant nous buvons de
cette eau", a déclaré Samson Malumedzha, le directeur de l'école. Le
procédé a rapidement entraîné la réduction de l'incidence des maladies
d'origine hydrique pour les enfants de cette école. Plus d'un tiers des
plus de 4 200 écoles de la province de Limpopo manquent de source d'eau
fiable, ce qui affecte la santé de quelque 54 000 enfants, selon
l'étude réalisée par l'Université de Pretoria qui a utilisé les données
des systèmes d'informations géographiques pour trouver des emplacements
appropriés pour recueillir l'eau de pluie à partir du brouillard. Les
ingrédients nécessaires sont un brouillard régulier avec une forte
teneur en eau et un vent suffisant pour souffler cet air humide à
travers le filet permettant de recueillir l'eau. L'étude a établi un
certain nombre des sites potentiels, y compris Tshiavha qui est situé à
une bonne altitude dans les montagnes faisant face aux vents porteurs de
brouillard, à plusieurs centaines de kilomètres de l'Océan indien. Le
réseau a été mis en place par des chercheurs de l'Université de Dyson et
ceux de l'Université de l'Afrique du Sud. Les communautés sont en train
d'être formées pour entretenir le filet et le gouvernement s'est engagé
à soutenir l'initiative dans d'autres sites appropriés. Pour l’heure,
deux autres sites sont équipées dont un à Tshanova, non loin de Tshiavha
et un autre à Lepelsfontein de l'autre côté du pays dans la province du
Cap Occidental.
Chester Makana, IPS – AllAfrica 17-11-2010
Le Premier ministre cambodgien dénie toute responsabilité des barrages sur la baisse de débit du fleuve Mékong
Le Premier ministre cambodgien Hun Sen estime que les désastres et les
inondations ne sont pas causés par les barrages chinois, mais par le
changement climatique mondial. "Les inondations dans le district de
Takhmao et à Phnom Penh, sont-elles causées par le barrage
hydroélectrique Storms en Thaïlande ? (…) Si le niveau d'eau dans le
fleuve Mékong baisse et augmente, est-ce la cause de l'énergie
hydroélectrique ?" s'est interrogé le Premier ministre Hun Sen en
réponse à une question d'un journaliste lors d'une conférence de presse.
La question des menaces portées sur le fleuve Mékong par les barrages
chinois est aujourd’hui ravivée par la récente approbation de principe
donnée par le Cambodge à une firme vietnamienne pour la construction
d'une centrale hydroélectrique sur le fleuve Mekong. La conférence de
presse était organisée en clôture d'une série de rencontres entre les
chefs de gouvernement du Cambodge, du Laos, de Myanmar, du Vietnam et de
Thaïlande. "Je ne défends ni la Chine ni le Laos, qui a construit un
barrage hydroélectrique, je ne défends non plus le projet de
construction d'une centrale hydroélectrique autorisé par le gouvernement
cambodgien," a martelé le Premier ministre. "Mais vous devriez
savoir que lorsqu'il y a des fortes pluies, elles provoquent des
inondations et que la sécheresse arrive en l'absence de pluies".
Agence de presse Xinhua – China.org.cn 18-11-2010
Québec – Canada
Consultation publique – Projet de règlement sur les projets de transfert d’eau hors du bassin du fleuve Saint-Laurent
Le 13 décembre 2005, les gouverneurs des huit États américains riverains
des Grands Lacs – Illinois, Indiana, Michigan, Minnesota, New York,
Ohio, Pennsylvanie, Wisconsin – et les premiers ministres du Québec et
de l’Ontario ont signé l’Entente sur les ressources en eaux durables du
bassin des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent. Afin de mettre en
œuvre cette entente, les signataires se sont engagés, entre autres, à
adopter les mesures législatives et réglementaires nécessaires. Le
Québec a donné suite à cet engagement par l’adoption de la Loi affirmant
le caractère collectif des ressources en eau et visant à renforcer leur
protection (2009, c. 21) dont la sous-section 2 de la section VI porte
exclusivement sur la mise en œuvre de cette entente. Cette sous-section
s’applique uniquement sur le territoire visé par l’Entente au Québec,
soit la partie du territoire du Québec dont les eaux convergent vers le
fleuve Saint-Laurent en amont de Trois-Rivières. Par la signature de
cette Entente, les parties s’entendent pour préserver les eaux du bassin
des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent (bassin) et en faire une
gestion durable. Elles se sont ainsi engagées à se doter d’une
législation propre à chacune visant à interdire les transferts d’eau à
l’extérieur du bassin et à encadrer sévèrement certains cas d’exception.
Dans ce contexte, le projet de règlement concernant le cadre
d’autorisation de certains projets de transfert d’eau hors du bassin du
fleuve Saint-Laurent a pour objet d’appliquer l’interdiction des
transferts d’eau à l’extérieur du bassin et de préciser, pour certains
cas d’exception précis, le cadre des autorisations que peut délivrer le
ministre ou le gouvernement, selon le cas, en vertu de la Loi affirmant
le caractère collectif des ressources en eau et visant à renforcer leur
protection. Ces exceptions sont associées uniquement à
l’approvisionnement en eau potable et s’adressent exclusivement à une
municipalité locale qui chevauche la ligne de partage des eaux du bassin
ou à une municipalité locale située à l’extérieur du bassin et comprise
dans une municipalité régionale de comté (MRC) qui chevauche la ligne
de partage des eaux.
Une demande de transfert d’eau, pour l’approvisionnement en eau potable
d’une municipalité locale qui chevauche la ligne de partage des eaux,
doit respecter la condition du retour d’eau au bassin, peu importe le
volume transféré. Par contre, si le volume transféré, provenant d’un
prélèvement nouveau ou augmenté, atteint 379 000 litres, la demande doit
respecter des conditions d’autorisation telles que la présence de
mesures de conservation et d’utilisation efficace de l’eau, l’absence
d’impacts négatifs significatifs sur les eaux du bassin et les
ressources naturelles qui en dépendent et un usage raisonnable. Une
demande de transfert d’eau pour de l’approvisionnement en eau potable
d’une municipalité locale située à l’extérieur du bassin et comprise
dans une MRC qui chevauche la ligne de partage des eaux doit, quant à
elle, respecter toutes les conditions énoncées précédemment, peu importe
le volume transféré.
Ce projet de règlement est soumis à la consultation publique pour une
période de 60 jours à compter de sa publication dans la Gazette
officielle, le 10 novembre 2010. Toute personne qui souhaite le
commenter est priée de le faire par écrit, d’ici le 8 janvier 2011.
Environnement Québec – 12-11-2010
Consultation publique – Projet de règlement modifiant le Règlement sur la qualité de l'eau potable
Un projet de modification du Règlement sur la qualité de l’eau potable a
été publié à la Gazette officielle du Québec le 24 novembre 2010. Ce
projet fait présentement l’objet d’une consultation publique, et ce,
jusqu’au 23 janvier 2011.
Les principales modifications proposées portent sur les points suivants :
Mise à jour des normes de qualité de l’eau potable en fonction des
nouvelles connaissances ; Augmentation des exigences de traitement
lorsque la qualité de l’eau brute est détériorée ; Augmentation des
exigences de contrôle relatives au plomb et aux sous-produits de la
désinfection ; Transfert aux municipalités de la responsabilité de
contrôler la qualité de l’eau des petits réseaux privés qu’elles
desservent ; Élargissement, à certains établissements touristiques
ouverts à l’année, de la possibilité d’afficher des pictogrammes « eau
non potable » ; Ouverture aux responsables de réseaux non municipaux de
la possibilité de disposer seulement d’un superviseur reconnu compétent ;
Obligation faite aux opérateurs et superviseurs visés de porter en tout
temps la preuve de reconnaissance de leur compétence ; Reconnaissance
de la certification des opérateurs acquise ailleurs au Canada et dans
d’autres États signataires d’accords en ce sens avec le Québec ;
Instauration d’un régime quinquennal d’audits des équipements de
production d’eau potable ; Obligation de la production annuelle d’un
bilan des résultats d’analyse de la qualité de l’eau potable par les
responsables de réseaux desservant une clientèle résidentielle.
Environnement Québec – 24-11-2010
Ontario – Canada
Le gouvernement McGuinty veut favoriser le développement des technologies de l'eau
Le leadership de l'Ontario en matière de protection de l'eau crée des
emplois dans le domaine de la salubrité de l'eau et renforce les
économies locales. Hier, l'Assemblée législative de l'Ontario a adopté
la Loi sur le développement des technologies de l'eau et la conservation
de l'eau. Cette loi repose sur l'expertise de l'Ontario en services de
protection de l'eau et en technologie. Elle en fait un chef de file dans
le domaine de la salubrité de l'eau en Amérique du Nord.
La nouvelle loi établit le cadre pour :
- Faire de l'Ontario une chef de file nord-américain dans la
conception de technologies et services liés à l'eau et mettre son
expertise à la disposition du monde grâce au projet de développement
accéléré des technologies de l'eau (TechnEAU Plus), un carrefour
technologique regroupant l'industrie, la recherche et le gouvernement
pour développer le secteur et le promouvoir à l'étranger.
- Encourager la population ontarienne à utiliser l'eau plus
judicieusement en créant et en instaurant des approches novatrices pour
protéger nos plus précieuses ressources afin que nos descendants
continuent d'avoir accès à de l'eau potable propre.
- Permettre aux municipalités de faire une planification viable de
l'eau en les aidant à recenser et planifier les besoins à long terme en
matière d'infrastructure.
La création de nouvelles technologies de l'eau sera profitable à toute
la population ontarienne puisqu'elle créera de bons emplois et protégera
notre ressource la plus précieuse. Cette initiative s'inscrit dans le
cadre du plan Ontario ouvert sur le monde ; elle vise à renforcer
l'expertise de l'Ontario en technologie de purification de l'eau et à
faire de la province un chef de file mondial en innovation et ainsi de
contribuer à relever les défis mondiaux dans ce secteur.
Le secteur privé de l'eau représente aujourd'hui 22 000 emplois en Ontario.
Environnement Ontario – 24-11-2010
Parkson Completes a Treatment Plant in Saudi Arabia
Parkson has just commissioned a new 2,000 m3/day (approximately 0.5
million gallons per day) plant. The Design-Operate-Transfer MBR plant,
which can handle a maximum flow of up to 2MGD, is located in Rabigh,
Saudi Arabia and will serve the residents of the large residential
community that supports the regional Petro-Rabigh oil refinery.
Parkson provided initial design responsibilities for the project which
includes grit removal and screening, balancing tanks, denitrification,
fine-bubble aeration, submerged hollow-fiber MBRs, and a permeate wet
well. The plant, with complete built-in redundancy, includes extensive
process controls and 100% monitoring capabilities. In addition to
overseeing the plant installation and start-up, Parkson will operate the
facility under a six month operation and maintenance contract, with the
possibility of longer-term operational responsibilities. With the
Rabigh Sewage Treatment Plant, Parkson has demonstrated its ability to
design an entire treatment plant and assimilate a full suite of
processes and technologies that extend well beyond its own traditional
offerings.
The privately-operated Rabigh STP will meet Title 22 requirements for
unrestricted irrigation. In this region of the world, water scarcity is a
harsh reality. Parkson's design will recycle much of the wastewater
effluent – at least 70% of the flow will be used for landscaping
irrigation throughout the residential community. Parkson believes that
this plant will set the standard for Middle Eastern oil companies,
creating a plant that will serve as a model in the region. "This is
the first time that Parkson has extended its wastewater treatment
process knowhow in the Middle East beyond what we traditionally offer -
systems and components. I would expect to see Parkson offer more of
these 'design and operate' services going forward," says Roland Mueller, General Manager of Middle East for Parkson.
The Parkson-designed MBR plant will need to remove 96-99% of the
incoming BOD and be able to operate in an environment which can reach
50° C (122° F). "Parkson's long standing experience in wastewater
process technologies coupled with its strong local presence were the
main reasons the Petro-Rabigh plant decided to go with Parkson.
Petro-Rabigh had to choose among the best firms in the industry and
Parkson came out on top in their technical and commercial evaluations," says Saleh Albusaili, Vice President of A.A.Al-Busaili.
Parkson
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Gestion des effluents industriels : le CETIM accompagne Thyssenkrupp Sofedit
Thyssenkrupp Sofedit, équipementier automobile de premier rang (162
millions d’euros de CA, 1 000 salariés), réalise des pièces de
structures pour l'industrie automobile par la mise en oeuvre de
techniques d'emboutissage, notamment d'emboutissage à chaud. Accompagnée
par le CETIM – Centre technique des industries mécaniques, Thyssenkrupp
Sofedit a opté pour une solution économique, efficace et éprouvée pour
la gestion de ses effluents industriels, afin de mieux respecter les
normes environnementales.
Thyssenkrupp Sofedit fabrique des pièces de structure sur son site du
Theil-sur-Huisne, dans l'Orme. Après les opérations d'emboutissage, puis
d’assemblage, les éléments de carrosserie sont dirigés vers une chaîne
de traitement de surface pour un dégraissage lessiviel et une protection
par cataphorèse (technique de peinture industrielle). Les effluents
générés sont traités par une station physico-chimique avant rejet dans
le milieu naturel.
Dans le cadre de son action d'assistance à maîtrise d'ouvrage, le CETIM a
réalisé l’étude préalable sur le site afin d'analyser de façon globale
la gestion des effluents. Différentes solutions permettant d’améliorer
la qualité des rejets ont été préconisées. Puis, des essais de
faisabilité ont été réalisés afin de garantir la conformité
réglementaire des rejets, tout en limitant au minimum les modifications
des installations existantes et donc les investissements. En
concertation avec le CETIM, Thyssenkrupp Sofedit a ensuite retenu un
ensemble de solutions techniques : l’installation d'un
évapoconcentrateur pour l'épuration des effluents à forte charge en DCO ;
le recyclage des distillats dans le bain de cataphorèse ;
l’optimisation de la station physicochimique existante ; la mise en
conformité des rétentions en cas de fuite des effluents liquides.
La société a bénéficié d’une subvention de l'Agence de l'eau
Loire-Bretagne à hauteur de 50 % pour l'étude et 29 % pour les
investissements.
CETIM – 04-11-2010
Degremont, filiale de Suez Environnement, remporte un contrat pour la
reconstruction du prétraitement de la station d’épuration seine aval
pour un chiffre d’affaires de 110 millions d’euros
Un groupement mené par Degrémont a signé avec le Syndicat
interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne
–SIAAP, un contrat d’un montant global de 230 millions d’euros (part
Degrémont : 110 millions d’euros) pour la refonte de la filière de
prétraitement de la station d’épuration Seine Aval située dans les
Yvelines. Ce groupement conduit par Degrémont inclut les groupes Vinci
Construction France et Razel pour le génie civil, les cabinets Merlin,
Berim et Safege, autre filiale de Suez Environnement, pour la maîtrise
d’œuvre, ainsi que le bureau d’architecture Architectes Associés pour
l’Environnement – AAE.
Le site de Seine aval est le centre historique de traitement des eaux
usées de la région parisienne depuis les années 1950. L’usine traite
plus de la moitié des débits collectés par le SIAAP avec un débit moyen
de 1,4 million m3/jour, soit les eaux usées de 6 millions d’habitants.
Le projet de Degrémont relève les défis spécifiques du SIAAP en
engageant une reconstruction avec couverture totale de l’ensemble du
prétraitement : unités de dégrillage, traitement des sables, graisses et
amélioration de la qualité de l’air, tout en garantissant la continuité
du service durant les 3 années et demi de chantier. L’étude hydraulique
menée par Degrémont, incluant la réalisation d’une maquette
expérimentale, a permis une prouesse technologique : assurer un
écoulement hydraulique optimisé pour des débits entrants d’eaux usées
variant de 5 m3/s à 70 m3/s. La conception retenue permet une fiabilité
maximale du process de traitement des eaux usées. Ce projet d’envergure
se déroulera sur 5 ans incluant études, travaux, mise en service et
période d’observation.
Le projet de refonte limite l’empreinte environnementale de l’usine à
travers des technologies innovantes : la récupération de l’énergie
provenant des eaux usées des réseaux d’assainissement ; la réduction de
la consommation de réactifs chimiques et la réutilisation des eaux
pluviales en vue de la production d’eau industrielle. Le site sera
totalement intégré dans son environnement et préservera le milieu
naturel par la création d’un espace vert écologique. L’ensemble très
compact sera recouvert par une toiture végétale limitant toute nuisance
sonore ou olfactive et respectant le cadre naturel, la forêt de
Saint-Germain-en-Laye et les bords de Seine.
Suez Environnement – 02-11-2010