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Instantanés février 2025

Mots clés : actualité, eau, h2o, monde, Europe, Afrique, Amérique, Asie, recherche, innovation, initiatives, publications, ouvrages, évènements, conférences, formations

Monde

 
 

Conférence des Nations unies sur l'eau de 2026
Les Émirats arabes unis et le Sénégal lancent officiellement le processus
Les Émirats arabes unis (EAU) et le Sénégal, co-hôtes de la Conférence des Nations unies sur l'eau de 2026, ont donné le coup d'envoi officiel du processus multilatéral de préparation de cet événement mondial lors d'une session d'organisation tenue au siège des Nations unies à New York, le 3 mars 2025, indique un communiqué co-signés par les deux pays.
Dans le cadre de la résolution adoptée en septembre 2024, cette session a permis aux États membres et aux parties prenantes de partager leurs idées et recommandations pour les six dialogues interactifs qui structureront la Conférence de 2026. Ces dialogues aborderont les défis mondiaux liés à l'eau et viseront à accélérer les progrès vers la réalisation de l'objectif 6 des Objectifs de développement durable (ODD 6), qui cherche à garantir l'accès de tous à l'eau potable et à l'assainissement, tout en assurant une gestion durable des ressources en eau. L'événement a été marqué par des discours prononcés par Dr Cheikh Tidiane Dieye, ministre sénégalais de l'Hydraulique et de l'Assainissement, qui assure depuis mars la Présidence du Conseil des ministres africains chargés de l'eau (AMCOW), et S.E. Abdulla Ahmed Balalaa, ministre adjoint des Affaires étrangères des Émirats arabes unis pour l'énergie et la durabilité. Les deux ministres ont réaffirmé leur engagement à mener un processus de préparation collaboratif et inclusif, en vue de la Conférence de 2026, qui réunira les nations du monde entier pour des actions concrètes en faveur de l'eau.
Dr Cheikh Tidiane Dieye, ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement a souligné que "la Conférence des Nations unies sur l'Eau de 2026 représente un tournant pour l'humanité, un moment décisif pour notre avenir collectif. C'est une occasion unique de transformer nos engagements en actions tangibles pour l'eau et l'assainissement. Nous ne pouvons plus nous contenter de réflexions, il est temps d'agir." De son côté, S.E. Abdulla Ahmed Balalaa a ajouté : "L'eau est au cœur de notre histoire, de notre présent et de notre avenir. Aux Émirats, nous sommes déterminés à accélérer l'action mondiale en faveur de l'eau, en promouvant la coopération internationale, en partageant les connaissances et en mobilisant des investissements pour déployer des solutions technologiques à l'échelle mondiale."
La Conférence des Nations unies sur l'eau de 2026 revêt une importance capitale dans le contexte actuel. Aucune nation n'échappe aux conséquences du stress hydrique, qui exacerbe l'insécurité alimentaire, les crises sanitaires et fragilise la stabilité économique et sociale. L'eau joue un rôle central dans la réalisation de l'ensemble des Objectifs de développement durable (ODD) pour 2030, et l'ODD 6, qui porte sur l'eau, constitue la clé pour atteindre les 17 objectifs globaux. Le Sénégal et les Émirats arabes unis ont lancé un appel aux parties prenantes internationales – gouvernements, organisations internationales, entreprises, investisseurs, ONG, société civile, académiciens, jeunes et peuples autochtones – pour renforcer leurs efforts collectifs et accélérer l'action mondiale en faveur de l'eau.
2026 UN Water Conference

 

IMPORTANT – Processus spécial d'accréditation
Conformément à la résolution A/RES/78/327, les organisations non gouvernementales concernées, y compris les organisations de la société civile, les institutions universitaires, la communauté scientifique, le secteur privé et les organisations philanthropiques dont le travail est pertinent pour la conférence et qui ne sont pas dotées du statut consultatif auprès de l'ECOSOC ou accréditées auprès des précédentes conférences des Nations unies, doivent recevoir une accréditation spéciale afin de participer à la conférence et à la réunion préparatoire en tant qu'observateurs.
Les organisations intéressées peuvent poser ICI leur candidature avant le 21 mars 2025.

 


COP16
16ème session à Rome : Retour sur les enjeux

Les négociations inachevées sur la biodiversité reviennent à l’ordre du jour. Après une session à Cali, en Colombie, les délégations se sont réunies à Rome du 25 au 27 février sur la thématique de la transformation des systèmes agroalimentaires. Kaveh Zahedi, directeur du Bureau du changement climatique, de la biodiversité et de l’environnement de la FAO revient sur les enjeux.
FAO

Que contient l’accord de la COP16 scellé à Rome ?
La COP16 des Nations unies sur la biodiversité a adopté à l’arraché le 27 février un compromis sur le financement et le suivi des efforts de l’humanité pour stopper la destruction de la nature d’ici 2030. Le Devoir revient sur les principaux points de l’accord.
Lever les freins pour trouver 200 milliards de dollars par an – Les 196 pays signataires (sans les États-Unis) de la Convention sur la diversité biologique (CDB) se sont engagés en 2022, par l’accord de Kunming-Montréal, à remplir 23 objectifs pour mettre fin aux destructions de la nature (déforestation, pollutions, surexploitation des ressources, etc.) qui menacent l’humanité et la vie sur Terre. Pour y parvenir, l’un des objectifs prévoit de porter à 200 milliards de dollars par an d’ici 2030 les dépenses mondiales de protection de la nature. L’accord scellé à Rome prévoit une feuille de route sur cinq ans pour « évaluer et améliorer » les moyens de lever de l’argent à partir "de toutes les sources", publiques et privées, avec des points d’étapes à chaque COP biodiversité, tous les deux ans (la COP17 aura lieu fin 2026 en Arménie).
Répartir plus justement les fonds avec les pays en développement – Sur les 200 milliards de dollars annuels, d’ici 2030, 30 milliards devront être fournis par les nations développées aux pays pauvres (contre environ 15 milliards en 2022). Mais la manière dont l’argent est distribué est au cœur d’une dispute historique entre eux.
Rendre des comptes sur les efforts de protection de la nature – Un autre texte important était suspendu à l’obtention d’un accord sur la finance : celui qui prévoit un mécanisme de suivi crédible des efforts des pays pour remplir les 23 objectifs de Kunming-Montréal. Le plus emblématique vise à placer 30 % des terres et mers dans des aires protégées, contre respectivement 17 % et 8 % actuellement, selon l’ONU. D’autres visent à restaurer 30 % des terres dégradées, à diminuer de moitié la diffusion des espèces invasives ou encore à réduire la pollution et les subventions néfastes. Les pays ont adopté des règles et indicateurs fiables, censés vérifier d’ici la COP17 si les pays font bien chacun leur part des efforts prévus.
Les pays avaient jusqu’à la COP16 pour publier leur stratégie nationale pour la biodiversité (NBSAP, en anglais), mais la plupart n’ont rendu qu’une copie incomplète, laissant présager la nécessité de corriger le tir au prochain rendez-vous.
Le Devoir

 


RECHERCHE
Une analyse inédite révèle un déclin important des glaciers à l'échelle planétaire
Depuis l’an 2000, les glaciers du globe ont perdu 5 % de leur volume initial et 273 milliards de tonnes de glace disparaissent chaque année, soit l’équivalent de 3 piscines olympiques par seconde. C’est ce que révèle l’analyse de l'évolution globale des glaciers (en dehors des calottes polaires en Antarctique et au Groenland) sur la période 2000-2023, basée pour la première fois, sur une combinaison de différentes méthodes de mesures de terrain et d’observations satellites. Cette étude inédite a été réalisée par le consortium international GLAMBIE (Glacier Mass Balance Intercomparison Exercise), composé de 35 équipes de recherche comprenant plusieurs chercheurs et chercheuses du CNRS, du CNES, de l’INRAE et de l’IRD. Ces conclusions sont publiées dans la revue Nature du 19 février. Les scientifiques ont également constaté un record de perte de masse glaciaire en 2022 et 2023 et révèlent que les Alpes et les Pyrénées ont perdu environ 40 % de leur volume en moins d’un quart de siècle, faisant d’elles les régions du globe où la perte relative de glace est la plus importante.
La diversité et la complémentarité des méthodes utilisées dans cette étude sont sources de données particulièrement fiables, permettant aux scientifiques de pouvoir désormais mener une surveillance accrue et plus régulière de la fonte des glaciers. Ces résultats, actualisés nourriront le prochain rapport du GIEC, prévu en 2029. La communauté scientifique ambitionne de mettre à jour les données sur les pertes de masse globale des glaciers tous les deux ans.
CNRS


Fonte des glaciers : Sous la glace, une mécanique invisible mais implacable
La fonte des glaciers, tant au niveau des pôles qu’en montagne, participe à la montée du niveau des mers et à la multiplication de phénomènes naturels dangereux. Derrière ces phénomènes, une mécanique invisible mais implacable : l’eau s’infiltre sous la glace, forme des poches d’eau sous-glaciaires dont le risque de vidange menace les populations en contrebas. Ces vidanges amplifient également le glissement des calottes glaciaires et menacent leur stabilité à court terme.
Le nombre de lacs sous-glaciaires à risque a augmenté de façon considérable ces dernières années, en France mais aussi dans la totalité des massifs montagneux. Un millier de lacs sous-glaciaires sont pour l’instant recensés dans le monde, un nombre très probablement sous-estimé. Cet environnement sous-glaciaire est-il en train de se métamorphoser sous l’effet du changement climatique ? Un point de bascule dangereux est-il proche ? Pour répondre à cette question, s’intéresser à l’histoire glaciaire de la planète est précieux. Des campagnes de terrain, l’analyse statistique du relief, le traitement de banques d’images satellites – avec l’aide de l’intelligence artificielle – et la modélisation sont la boîte à outils moderne du paléoglaciologue. À terme, celle-ci doit permettre d’améliorer les modèles numériques qui décrivent le fonctionnement global (passé, actuel et futur) des calottes de glace. L’enjeu est d’intégrer de façon plus précise les interactions entre la glace, l’eau et les sédiments en période de changement climatique.
Édouard Ravier, maître de conférences Sciences de la Terre, Le Mans Université – The Conversation

One Water Vision : Une coopération internationale portée par l’innovation spatiale
L'INRAE revient sur le programme One Water Vision, déjà évoqué dans nos Instantanés. Pour rappel donc, One Water Vision est un programme international qui vise à améliorer la gestion des ressources en eau à travers des outils innovants et une coopération scientifique mondiale. Les missions spatiales SWOT et TRISHNA, avec leurs données d’une précision inégalée, joueront un rôle central pour compléter les services existants et mieux comprendre les cycles de l’eau, y compris dans les régions les plus isolées. SWOT permet d’analyser les eaux de surface en mesurant précisément les niveaux et variations des stocks hydriques, dans les lacs et réservoirs, ainsi que d’estimer les débits des rivières. TRISHNA offrira quant à lui des informations détaillées sur la consommation en eau des plantes et des sols, l’impact des sécheresses sur les cultures et les écosystèmes, ainsi que la répartition des ressources hydriques à l’échelle locale et régionale, grâce à l’observation de l’évapotranspiration des végétaux.
INRAE

Du champignon aux plantes, un transfert de gène vieux de 500 millions d’années à l’origine de nos écosystèmes
Une équipe de scientifiques du Laboratoire de recherche en sciences végétales (LRSV – CNRS/Toulouse INP/Université de Toulouse) de Toulouse vient de lever le voile sur un mécanisme insoupçonné de l’évolution des plantes. Une espèce de plantes jusque-là très peu étudiée, Marchantia polymorpha, contient dans son patrimoine génétique les traces d’un échange avec des champignons qui se serait produit il y a un demi-milliard d’années. L’étude, publiée le 17 février dans Nature Genetics, souligne que ce transfert de gène est à l’origine de la colonisation des terres émergées par le monde végétal.
CNRS

Métabolisme respiratoire des plantes : Le paradoxe de la respiration des feuilles à la lumière éclairci
La photosynthèse des plantes est un processus complexe qui est le résultat de la fixation de CO2 et du rejet de CO2 par la photorespiration et la respiration à la lumière. La respiration à la lumière est un vrai paradoxe : bien que fortement réduite par rapport à la respiration à l’obscurité, elle est pourtant cruciale pour les biosynthèses, des processus indispensables à la croissance et à la survie des plantes (par exemple, la production des acides aminés). Une équipe de recherche de l'UMR IRHS à Angers, en partenariat avec l’UMR EGFV à Bordeaux, a cherché à comprendre comment les feuilles mises à la lumière réorganisent leur métabolisme pour résoudre ce paradoxe.
INRAE

Les déchets des fourmis au secours des prairies dégradées
Une équipe de chercheurs de l’Institut méditerranéen de biologie et écologie (IMBE) démontre, dans la revue Land Degradation & Development, que l’épandage des dépotoirs de nids d’une fourmi moissonneuse locale présente de meilleurs résultats que l’utilisation de mélanges de graines commerciales pour restaurer une prairie sèche méditerranéenne. Les déchets de certaines espèces animales, comme ici ceux d’insectes sociaux, pourraient constituer alors une solution clé pour restaurer les écosystèmes à moindre coût environnemental et financier.
CNRS

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Des signatures biochimiques pour prédire comment la pollution chimique menace la biodiversité
Chaque année, des dizaines de milliers de produits chimiques sont mis sur le marché et entrent dans l'environnement. Bien que la plupart de ces composés subissent des tests de sécurité avant d'être approuvés, leurs effets à long terme sur la faune restent difficiles à prédire. Pour mieux estimer leur menace potentielle pour les écosystèmes, des scientifiques de l'EAWAG ont exploré des signatures biochimiques en adoptant une nouvelle approche pour améliorer ces prévisions.
Dans cette étude publiée dans Environmental International, l’équipe a examiné comment différentes espèces de poissons traitent et éliminent naturellement les produits chimiques – une capacité qui pourrait indiquer quelles espèces sont les plus susceptibles de survivre dans des environnements pollués. "Nous avons étudié la biotransformation, un processus utilisé par les organismes pour convertir les composés chimiques en produits qui peuvent être excrétés", explique Marco Franco, toxicologue environnemental et premier auteur de l'étude. L'équipe a étudié cinq espèces de poissons provenant de différents endroits le long du cours d'eau de l'Aar en Suisse. Les cinq espèces, sélectionnées comme représentantes typiques de ces communautés aquatiques régionales, partageaient la même machinerie moléculaire pour transformer les produits chimiques. Cependant, en analysant leur efficacité à l'utiliser, les chercheurs ont découvert des variations substantielles. À leur grande surprise, l'espèce présentant la plus forte activité, et donc la plus résiliente, était le crapet-soleil (Lepomis gibbosus), un poisson invasif dans les rivières suisses. Ils ont également détecté des différences encore plus frappantes en fonction des régions où les poissons ont été échantillonnés. Les individus provenant de zones agricoles ou industrielles, où les niveaux de pollution sont plus élevés, présentaient une activité de traitement chimique deux à onze fois supérieure à celle des zones moins perturbées. "Cela suggère que l'exposition aux polluants peut augmenter l'activité de biotransformation des animaux. Cela signifie également que ceux ayant une activité naturellement faible subissent un stress plus important, car les produits chimiques s'accumulent davantage et les animaux doivent investir plus d'énergie pour les gérer. Cela les rend plus vulnérables à d'autres menaces", explique Marco Franco. Dans les écosystèmes composés de nombreuses espèces différentes, ces populations plus sensibles courent un risque plus élevé de déclin. Les identifier tôt aide à concevoir des stratégies de protection adaptées.
EAWAG

Comment améliorer le suivi des polluants dans le corps humain ?
Nous sommes exposés quotidiennement à d’innombrables substances chimiques, dont certaines peuvent être délétères pour notre santé. Mesurer efficacement les effets de cette pollution est un défi d’autant plus difficile à relever que les indicateurs manquent cruellement. Les travaux de Chang Hen, professeur à l'Université de Queensland (Australie), ont pour objectif d’identifier les biomarqueurs qui pourraient permettre d’évaluer les conséquences sur la santé humaine de substances chimiques dont on considère qu’elles peuvent constituer de nouveaux contaminants problématiques.
The Conversation

Quel est le danger des nanoplastiques pour les bébés dans le ventre de leur mère ?
Les allergies et l'asthme sont des affections très répandues qui pourraient apparaître dès la petite enfance dans le ventre de la mère. L'exposition de l'enfant à des substances nocives présentes dans l'environnement en est une cause possible, sur laquelle se penche une équipe dirigée par la chercheuse de l'EMPA Tina Bürki. En ligne de mire : des particules nanoplastiques qui pourraient entraîner le développement d'un système immunitaire hypersensible chez l'enfant. Le projet est soutenu par la Fondation Eduard Aeberhardt et une autre fondation.
EMPA

La mystérieuse maladie des pêcheurs sénégalais : Une microalgue marine toxique désignée coupable
En 2020 et 2021, une mystérieuse maladie de peau a touché plus d’un millier de pêcheurs sénégalais, suscitant l’inquiétude et l’attention internationale. Une étude menée par un consortium scientifique international et publiée le 13 février dans la revue EMBO Molecular Medicine dévoile l’origine de cette maladie : une toxine produite par la microalgue marine Vulcanodinium rugosum déclenche une inflammation sévère des cellules de la peau. Cette étude met en évidence l’augmentation des risques liés aux toxines environnementales, exacerbée par les changements globaux. Elle ouvre des perspectives pour mieux surveiller et prévenir les impacts de ces toxines sur la santé humaine, tout en offrant de nouvelles opportunités thérapeutiques. 
CNRS

Agroécologie
Innofenso, la startup utilise des micro-insectes pour lutter contre les ravageurs
Contre les lépidoptères ravageurs de cultures, la startup Innofenso propose d’utiliser leurs ennemis naturels : des trichogrammes triés sur le volet grâce à une technologie développée au sein de l'INRAE.
Si les lépidoptères, plus communément appelés "papillons", ont plutôt bonne réputation, certaines espèces du groupe ternissent toutefois leur image en ravageant de nombreuses cultures de fruits, de légumes et de plantes aromatiques et à parfum. Héliothis et Cirphis sont deux espèces de lépidoptères ravageurs dont les larves se nourrissent sur de nombreuses plantes, impactant ainsi leurs fonctions vitales et, pour les plantes cultivées, leur rendement ou leur qualité. Les nouvelles réglementations prévoyant un retrait progressif des insecticides utilisés contre ces insectes ravageurs, des méthodes naturelles et respectueuses de l’environnement sont proposées aux agriculteurs en demande de solutions. La startup Innofenso a développé une solution de biocontrôle unique impliquant des trichogrammes : de minuscules insectes qui pondent leurs œufs dans ceux des lépidoptères, empêchant l’apparition des larves (chenilles) à l’origine des dégâts. Après une étude rigoureuse des types de cultures à protéger, de leurs conditions micro-climatiques et environnementales, et des ravageurs qui s’y attaquent, Innofenso fournit aux exploitations une solution sur-mesure : un cocktail de trichogrammes soigneusement sélectionnés. Une caractéristique supplémentaire de ce cocktail est qu’il ne contient que des souches indigènes, c’est-à-dire naturellement et exclusivement présentes dans les régions ciblées, limitant ainsi d’éventuels effets non-intentionnels sur l’écosystème. Les agriculteurs reçoivent alors des petits contenants remplis d’œufs de trichogrammes prêts à émerger, qu’ils vont simplement épandre dans leurs plantations. Les trichogrammes vont ensuite se disperser, localiser les œufs de ravageurs et les parasiter. "S’ils ne trouvent pas ou plus d’œufs de ravageurs, les trichogrammes vont s’éteindre naturellement, leur capacité de dispersion étant limitée", explique Christophe Vasseur, président d’Innofenso. L’innovation d’Innofenso réside dans la technologie de phénotypage et de criblage, c’est-à-dire d’identification et de sélection des trichogrammes. Elle est le fruit d’une dizaine d’année de recherches de Nicolas Ris, ingénieur de recherche à l'INRAE et désormais directeur scientifique d’Innofenso.
INRAE

Méditerranée
Les paysages énergétiques méditerranéens révèlent les zones d’alimentation de la mégafaune marine
Située à la confluence entre l’Afrique, l’Asie et l’Europe, la Méditerranée est l’une des mers les plus anthropisées du monde, où surviennent conjointement toutes les menaces pesant sur la mégafaune marine, parfois dans des proportions remarquables. Par exemple, 30 % du trafic maritime mondial transite par la Méditerranée, et il a été estimé que l’ensemble des pêcheries y prélèvent 1,6 million de tonnes de ressources par an (poissons, céphalopodes, crustacés). Or, cette mer représente un réservoir exceptionnel de biodiversité, puisqu’elle accueille à elle seule 10 % des espèces marines, avec un très fort taux d’endémisme. Dans ce contexte, identifier les zones critiques d’alimentation de la mégafaune s’avère déterminant pour ajuster au mieux les efforts de conservation visant à préserver ces espèces clés. Une équipe internationale, coordonnée par les laboratoires français LIENSs (CNRS/La Rochelle Université) et le CEFE (CNRS/Univ Montpellier/EPHE/IRD), au sein du programme européen H2020 ECOSCOPE, publie une étude dans la revue PNAS qui met en évidence l’importance en Méditerranée occidentale des ressources en poissons et céphalopodes pélagiques pour l’alimentation des cétacés, oiseaux, tortues et poissons prédateurs de cette région. Ses résultats serviront à ajuster les stratégies de conservation de ces espèces vulnérables et à préserver les fonctions et services assurés par l’écosystème méditerranéen.
CNRS 

Du sperme de hareng visible de l’espace
Loïc Dallaire, étudiant à la maîtrise à l'Université de Victoria (Colombie-Britannique, Canada) et affilié au laboratoire Spectral, étudie le déplacement des harengs grâce à la télédétection satellitaire de leur semence visible depuis l'espace pendant la période de fraie.
Lors de la période de fraie des harengs, leur semence colore les eaux du détroit de Georgie d’une couleur turquoise, un phénomène visible depuis l’espace. Photo du satellite Sentinel 2 – ESA
Radio-Canada

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INNOVATION
3Bee lance XNatura, sa division d'Intelligence Naturelle
Cette division d'"Intelligence Naturelle" est dédiée au monitorage des risques et des impacts sur la nature, la biodiversité et le climat. Elle se concentre sur la numérisation de la nature en combinant l'intelligence artificielle, les capteurs IoT, les technologies satellitaires et l'informatique en nuage. Son objectif est de recueillir, traiter et analyser des données environnementales afin d'aider les entreprises, les municipalités et les parcs naturels à monitorer et gérer les risques et les impacts sur la nature, la biodiversité et le climat. Son premier produit est une plateforme environnementale intégrée pour le suivi et l'analyse des impacts et des risques environnementaux par le biais de suites thématiques conformes aux normes ESRS pour l'établissement de rapports sur le développement durable : changement climatique, pollution, ressources en eau, biodiversité et écosystèmes. Chaque série se concentre sur des indicateurs spécifiques et fournit une vision claire des impacts environnementaux, des dépendances, des risques et des opportunités associés aux activités et aux opérations de l'entreprise.
X-Natura

 


ANALYSES
La pêche durable : Une étude d’ampleur inédite bouscule les idées reçues
L’impact environnemental de la pêche dépend surtout de l’engin de pêche utilisé. Une étude d’ampleur inédite, conduite par une équipe de l'Institut Agro Rennes-Angers et du Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) nous invite à nous défaire de quelques préjugés tenaces en soulevant quelques impensés.
The Conversation

TRAMe2035 : Scénario pour une transition des régimes alimentaires des ménages
L’alimentation actuelle et la production alimentaire associée génèrent un ensemble de problèmes de santé publique, sociaux et environnementaux. La nécessité d’une transition ne fait plus débat : il faut aller vers une alimentation saine, à faibles impacts sur les écosystèmes, accessible à tous et rémunérant équitablement les producteurs. Mais ces questions sont sensibles politiquement et socialement, l’alimentation recouvrant des dimensions à la fois culturelles, économiques, environnementales et sanitaires. Développer des méthodes permettant de les mettre en débat est néanmoins indispensable. L’IDDRI (Institut du développement durable et des relations internationales) et l'I4CE (Institut de l'économie pour le climat) se sont ainsi mobilisés en lien avec de nombreux acteurs pour proposer un éclairage de nature à nourrir le débat.
I4CE

 


EXPLORATIONS
Mars aurait-elle connu un climat tropical passé ?
Des découvertes récentes faites par le rover Perseverance de la NASA dans le cratère Jezero sur Mars, révèlent des indices fascinants sur l'histoire de l'eau et de l'activité géologique de la planète rouge.
Une équipe de recherche internationale comprenant des scientifiques du CNRS Terre & Univers et du CNRS Physique, a identifié des roches claires riches en alumine (Al₂O₃), un composé rarement présent dans de telles concentrations sur Mars. Ces roches contiennent notamment des minéraux comme la kaolinite, une argile formée par une intense altération aqueuse, et des phases déshydratées, y compris des minéraux de type spinelle. Elles témoignent d'une altération extrême par l'eau, probablement durant les périodes anciennes de Mars, il y a environ 3,8 à 4 milliards d'années, quand des conditions humides prévalaient. L'eau aurait dissout des éléments comme le fer et le magnésium, laissant une concentration élevée d'aluminium. Par la suite, ces roches ont été exposées à des températures élevées, peut-être à cause d'impacts météoritiques ou de processus volcaniques, entraînant une déshydratation partielle et leur durcissement.
Ces fragments rocheux, dispersés dans le cratère Jezero, pourraient provenir des bords du cratère, érodés par des phénomènes fluviaux ou des impacts. Leur découverte est significative car la kaolinite et d'autres argiles similaires, sont des marqueurs d'un environnement autrefois habitable. Elle démontre que Mars a connu des processus géologiques complexes, comparables à ceux observés sur Terre, et confirment que l'eau a joué un rôle crucial dans la transformation de son paysage.
CNRS

 


PRISE DE CONSCIENCE
Cétacés, les accidentés des routes maritimes !
Le trafic maritime mondial n’a jamais été aussi dense, et de plus en plus souvent, les baleines croisent la route de ces navires. Chaque année, des milliers d’entre elles sont percutées, souvent sans que personne ne s’en aperçoive. Une nouvelle cartographie mondiale permet enfin d’identifier les zones les plus à risque et d’envisager des solutions.
Radio-Canada

 


EXPOSITION

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À  VENIR
Dès le 2 avril 2025
La grande exposition de printemps du Muséum national d'Histoire naturelle
      

Au printemps 2025, à Paris, le Muséum national d’Histoire naturelle invite à un voyage inédit au cœur des milieux désertiques de notre planète, de l'emblématique Sahara aux déserts polaires, en passant par les déserts de Sonora, d'Atacama, de Gobi… Le point commun à ces milieux : des conditions hors normes à priori hostiles à la vie. Et pourtant, animaux et végétaux y ont développé d’ingénieuses stratégies d’adaptation que le public découvre à travers les spécimens d’une biodiversité surprenante, issus de différentes régions du monde. L’exposition présente également les méthodes déployées par les humains pour vivre dans ces environnements contraignants, mais aussi les menaces qu’ils font peser sur ces milieux fragiles. L’occasion par ailleurs de faire découvrir l’expérience du désert comme terrain privilégié de recherche. À travers près de 200 spécimens et objets de natures variées, pour la plupart issus des riches collections du Muséum, ainsi que des dispositifs mécaniques et multimédias ou de grandes projections, l’exposition offre une approche scientifique, ludique et esthétique de ces milieux fascinants.
Dossier de presse

 

 

Europe

 

ÉTAT DE L’EAU DANS L’UNION EUROPÉENNE
Des progrès plus rapides sont nécessaires pour protéger les eaux et mieux gérer les risques d'inondation

La Commission européenne a publié le 4 février ses derniers rapports sur l'état de l'eau dans l'Union. Couvrant la mise en œuvre de la directive-cadre sur l'eau, de la directive Inondations et de la directive-cadre Stratégie pour le milieu marin, les rapports soulignent les progrès accomplis dans l'amélioration de l'état des masses d'eau de l'UE au cours des six dernières années. Ils identifient également les domaines clés dans lesquels des efforts supplémentaires sont nécessaires.

Les rapports fournissent des informations précieuses sur l'état des eaux douces et marines de l'UE et sur les mesures prises pour l'améliorer, ainsi que sur les mesures visant à réduire les risques d'inondation. Ils fournissent également des informations par pays et des recommandations sur mesure pour soutenir les progrès continus et la gestion durable de l'eau dans toute l'Europe. Les informations fournies par les rapports joueront un rôle crucial dans l'élaboration de la future stratégie pour la résilience dans le domaine de l'eau, qui vise à relever les défis les plus pressants liés à l'eau en Europe. Des travaux supplémentaires sont nécessaires pour garantir la résilience de l'eau.

Rapport de mise en œuvre de la directive-cadre sur l'eau

Le rapport sur la mise en œuvre de la directive-cadre sur l'eau a mis en évidence plusieurs tendances positives. Les États membres ont généralement amélioré la connaissance et la surveillance des masses d'eau de surface et souterraines, augmenté les dépenses et amélioré l'application de la législation de l'UE relative à l'eau, bien qu'il existe des différences régionales considérables. La plupart des masses d'eau souterraines continuent également d'atteindre un bon état quantitatif et chimique. Toutefois, des travaux importants sont nécessaires pour atteindre les objectifs de l'UE en matière de qualité et de quantité d'eau douce. La santé moyenne des masses d'eau de surface de l'UE est critique, 39,5 % seulement ayant atteint un bon état écologique et 26,8 % seulement un bon état chimique. Cela est principalement dû à la contamination généralisée par le mercure et d'autres polluants toxiques. La rareté de l'eau et la sécheresse sont également des préoccupations croissantes dans la plupart des pays de l'UE.

L'UE a formulé des recommandations clés à l'intention des États membres en vue d'améliorer la gestion de l'eau d'ici à 2027, notamment :

  • Renforcer le respect de la législation de l'UE sur l'eau en respectant les limites de pollution, en particulier la pollution par les nutriments provenant de l'agriculture, et en veillant à ce que les rejets d'eaux usées soient traités correctement afin de protéger l'environnement et la santé humaine ;
  • Assurer un financement suffisant pour combler les déficits de financement et garantir une mise en œuvre efficace des mesures de gestion de l'eau ;
  • Mettre en œuvre des mesures supplémentaires pour relever les défis environnementaux persistants, tels que la pollution chimique ;
  • Promouvoir la réutilisation de l'eau et accroître l'efficacité et la circularité afin de prévenir la surexploitation des aquifères, de lutter contre les captages illégaux et d'atténuer les sécheresses.

Rapport sur la directive Inondations

L'évaluation de la mise en œuvre de la directive Inondations montre des améliorations notables dans la gestion des risques d'inondation, un meilleur alignement des objectifs et des mesures et la prise en compte des défis posés par le changement climatique. Néanmoins, la plupart des plans ne comportent pas d'objectifs quantitatifs, ce qui rend difficile de tirer des conclusions quant à l'efficacité de la gestion des risques d'inondation. Compte tenu de la fréquence et de la gravité accrues des inondations en Europe, les États membres doivent renforcer leurs capacités de planification et leurs capacités administratives et investir de manière adéquate dans la prévention des inondations. Pour y parvenir, la restauration des écosystèmes et les solutions fondées sur la nature, ainsi que les mesures de préparation telles que les systèmes d'alerte précoce et la sensibilisation, sont essentielles.

>> Rapport sur la mise en œuvre de la directive-cadre sur l’eau (2000/60/CE) et de la directive Inondations (2007/60/CE)

Rapport sur les programmes de mesures relevant de la directive-cadre Stratégie pour le milieu marin

Selon le rapport sur la directive-cadre Stratégie pour le milieu marin, des progrès limités ont été accomplis en ce qui concerne l'introduction et la mise en œuvre de mesures visant à atteindre les objectifs de la directive, notamment en ce qui concerne les déchets marins. Toutefois, les États membres sont encouragés à faire davantage pour parvenir à un bon état écologique de toutes les eaux marines de l'UE et à protéger durablement la base de ressources dont dépendent les activités économiques et sociales liées au milieu marin.

Parmi les principales recommandations de l'UE pour y parvenir, on peut citer :

  • Améliorer la conception et la mise en œuvre de mesures visant à protéger et à restaurer la biodiversité marine et à réduire la pollution par les nutriments, les produits chimiques et le bruit sous-marin ;
  • Introduire des mesures de financement et de gouvernance nouvelles et améliorées pour garantir la mise en œuvre effective de mesures ambitieuses et cohérentes dans l'ensemble des environnements marins de l'UE.

>> Rapport sur les programmes de mesures relevant de la directive-cadre Stratégie pour le milieu marin

Appel à contributions sur la future stratégie européenne pour la résilience dans le domaine de l'eau

Pour accompagner les rapports, la Commission européenne lance un appel à contributions afin de donner aux parties prenantes l'occasion de partager leurs contributions et de contribuer à la conception de la future stratégie européenne pour la résilience dans le domaine de l'eau. L'appel répond à une demande claire d'action pour relever les défis de l'eau et inverser la dégradation généralisée et la mauvaise gestion structurelle des ressources en eau et des écosystèmes dans l'ensemble de l'UE.

L'appel est ouvert aux représentants de toute l'UE, y compris les membres du public et les parties prenantes travaillant dans les domaines liés à l'eau. Le processus de consultation comprendra également un événement de consultation des parties prenantes qui aura lieu le 6 mars 2025.

>> Appel à contributions

 

Water Europe : 10 recommandations pour une stratégie de résilience de l'eau dans l'UE
Water Europe publie un document de position sur la stratégie de résilience de l'eau dans l'Union européenne : Water Resilience Strategy. A Step towards a Water-Smart Society (Un pas vers une société intelligente dans le domaine de l'eau). Le document présente 10 recommandations pour surmonter les obstacles intersectoriels et tirer parti des avantages pour l'ensemble de la société.
Pour la première fois, la Commission européenne donne au plus haut niveau la priorité à l'eau en reconnaissant son rôle dans la garantie de la résilience économique, de la durabilité et de la compétitivité. Toutefois, la gouvernance fragmentée et le sous-investissement menacent les progrès. Les technologies avancées d'"intelligence hydrique" pourraient permettre d'économiser 3 milliards d'euros par an et de créer 13 000 emplois, mais des investissements urgents, estimés au minimum à 255 milliards d'euros, sont nécessaires pour garantir la conformité avec la législation de l'UE et l'efficacité, estime l'association européenne qui milite pour la constitution d'un un fonds dédié à l'eau. L'eau ne peut pas être un facteur d'ajustement dans le programme de la nouvelle Commission, mettant en péril la compétitivité et la protection de l'environnement.
Water Europe

 

Les conséquences sur l’environnement de l’industrie textile
L'Agence européenne de l'environnement (AEE) revient sur les conséquences de l'industrie textile sur l'environnement. Ses évaluations indiquent que, en 2020, la consommation de textiles dans l'UE a généré la troisième plus grande pression sur l'utilisation de l'eau et des sols, et a représenté la cinquième consommation la plus importante de matières premières et d'émissions de gaz à effet de serre, par rapport à d'autres catégories de consommation. On estime que, par personne moyenne dans l’UE, la consommation textile a nécessité 9 m3 d’eau, 400 m2 de terres et 391 kg de matières premières, et a généré une empreinte carbone d’environ 270 kg. La libération de microfibres et de microplastiques dans l’environnement, principalement lors du lavage des matières synthétiques, est également préoccupante, tout comme la présence de PFAS dans certains textiles. La Commission européenne a publié une stratégie de l’UE pour des textiles durables et circulaires, qui est actuellement mise en œuvre par le biais d’une législation concrète.
AEE

 

Bilan 2024 des financements de BEI Monde
En 2024, le Banque européenne d'investissement (BEI) a engagé 8 milliards d’euros hors de l’Union européenne. 60 % de ces financements ont visé l'action pour le climat et la durabilité environnementale et 40 % les pays les moins avancés et États fragiles.
Les détails – BEI

 

ROYAUME-UNI
Protestations croissantes contre la crise de l'eau

Une eau potable chère, des taux de fuite élevés, un sous-investissement chronique dans les infrastructures et une pollution de l'eau de plus en plus importante due aux rejets d'eaux usées. Tels sont, en résumé, les principaux problèmes de la crise de l'eau au Royaume-Uni. Après la privatisation et depuis que le Royaume-Uni a quitté l'Union européenne, la qualité de l'eau s'est détériorée. La frustration de la population s'accroît et les manifestations contre l'eau se multiplient.
Water News Europe

 

FRANCE
Bilan de la consultation publique sur le PNACC

Présenté le 25 octobre 2024, le projet Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC) a fait l’objet d’une consultation du public jusqu’au 27 décembre 2024. Le public était invité à répondre à 20 questions portant sur les 5 axes du PNACC avec un espace d’expression libre pour chaque question. Les acteurs institutionnels et les entreprises avaient la possibilité de donner leur avis en déposant des cahiers d’acteurs en ligne. 5 965 réponses au questionnaire et 175 cahiers d’acteurs ont finalement été recueillis.
Synthèse de la consultation publique – Cahiers d'acteurs
Pour rappel – Documents de présentation du PNACC et des 51 fiches mesures

 

PFAS
La loi anti-PFAS adoptée définitivement par l’Assemblée nationale

Le texte de loi "Protéger la population des risques liés aux substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS)" a été adopté définitivement par l’Assemblée nationale le 20 février. Le texte, porté par le député écologiste Nicolas Thierry, a été approuvé par 231 parlementaires, 51 ayant voté contre, principalement des élus du Rassemblement national. Ces derniers, rejoints par quelques députés de droite, ont déposé une vingtaine d’amendements pour empêcher la proposition d’être votée en l’état, mais tous ont été rejetés.

Le texte, soutenu par le gouvernement – "[Il] permet d’inscrire, dans la loi, une exigence collective de lutte contre les PFAS. […] Nous devons être au rendez-vous", a déclaré dans l’hémicycle la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher – a été adopté dans la version qui avait été approuvée en mai par le Sénat. Il interdit, à partir de 2026, la fabrication, l’importation, l’exportation et la mise sur le marché de trois catégories d’articles de grande consommation contenant des PFAS : les produits cosmétiques, le fart pour les sports d’hiver (appliqué sur la semelle des skis et snowboards pour améliorer les sensations de glisse) et les textiles d’habillement (chaussures comprises). Le texte prévoit aussi l’extension de cette interdiction, en 2030, à tout produit textile à l’exception des vêtements de protection (armées, services de sécurité incendie). Enfin, les ustensiles de cuisine contenant des PFAS échappent également à l’interdiction, cette mesure n’ayant pas résisté à la campagne de sape du groupe Seb, propriétaire des poêles Tefal. 

L'autre disposition essentielle du texte concerne l’obligation de contrôler systématiquement la présence de PFAS dans les eaux potables, y compris celles conditionnées en bouteille, avec publication annuelle des résultats par les autorités sanitaires. L’Union européenne a fixé des valeurs maximales pour 20 PFAS qui devront être obligatoirement respectées par les États membres à partir de 2026, mais le texte de Nicolas Thierry va plus loin puisque les tests pourront concerner d’autres substances, notamment l’acide trifluoroacétique (TFA), dont les niveaux trouvés dans les eaux de surface et souterraines représentent la plus grande contamination à grande échelle connue de l'eau par un produit chimique fabriqué par l'homme, considère l'ONG PAN Europe (Pesticide Action Network). Une redevance a aussi été introduite afin de sanctionner financièrement les installations industrielles à l’origine des rejets de PFAS dans l’environnement, sur le principe du pollueur-payeur. 

Texte adopté

 

Loi d'orientation agricole : l'agriculture productiviste sort gagnante
Les députés et les sénateurs ont définitivement adopté le projet de loi "d'orientation pour la souveraineté en matière agricole et le renouvellement des générations en agriculture" en validant l'accord qui avait été élaboré entre les deux Chambres du Parlement en commission mixte paritaire. Cette loi, conçue pour répondre à une partie des revendications exprimées lors de la crise agricole de l'hiver 2024, confère notamment à l'agriculture le caractère d'"intérêt général majeur". C'était l'objectif du gouvernement : obtenir l'adoption définitive du projet de loi avant l'ouverture du Salon de l'agriculture. C'est chose faite, au grand soulagement de l'exécutif.
Après une gestation compliquée, la colère agricole de l'hiver 2024 ayant obligé le gouvernement d'alors à revoir sa copie, puis un processus législatif retardé par la dissolution de l'Assemblée nationale et la chute du gouvernement Barnier, le texte a été entériné par le Parlement. Le compromis élaboré entre députés et sénateurs en commission mixte paritaire a été validé au Palais-Bourbon le 19 février et au Palais du Luxembourg le 20 février, deux jours avant l'ouverture du Salon. Selon les ONG environnementalistes – et les parlementaires de gauche –, le projet de loi acte surtout une nouvelle série de reculs environnementaux. L’article 1er du projet de loi stipule que "les normes règlementaires en matière d’agriculture ne peuvent aller au‑delà des exigences minimales des normes européennes, sauf lorsqu’elles sont spécialement motivées et évaluées avant leur adoption, et dès lors qu’elles ne sont pas susceptibles d’engendrer une situation de concurrence déloyale". Cette disposition vise particulièrement à empêcher l’interdiction de substances pesticides au niveau national comme ce fût le cas pour les néonicotinoïdes. Cet article 1er, qui visait initialement à définir les objectifs de la politique en faveur de la souveraineté alimentaire, "s’est vu transformé par le rapporteur Laurent Duplomb, et sous le regard bienveillant de la ministre Annie Genevard, en liste de cadeaux offerts aux lobbies de l’agrobusiness", commente Générations Futures qui a suivi le projet au pas à pas. L'ONG dénonce en particulier l'absence de cohérence des politiques agricoles avec les autres stratégies telles qu’Écophyto, la stratégie nationale biodiversité (SNB), la stratégie nationale alimentation, nutrition, climat (SNANC) ou la stratégie nationale bas carbone (SNBC). Le principe du "pas d’interdiction sans solution" souhaité par les sénateurs de droite a été nuancé dans un article 11 bis le moins alambiqué, prévoyant in fine une "abstention d'interdiction" des "usages de produits phytopharmaceutiques autorisés par l’Union européenne"
"La droite sénatoriale a totalement perdu pied et perdu la visée initiale de ce texte : assurer le renouvellement des générations en agriculture. Au lieu de cela, elle a décidé d’instrumentaliser ce texte afin d’en faire un totem de l’agriculture productiviste et intensive au détriment des agriculteurs et de l’adaptation de leur exploitation aux enjeux contemporains", conclut Yoann Coulmont, chargé de plaidoyer de Générations Futures.
Texte adopté – L'analyse de LCP

 

LOBBIES AGRICOLES
La preuve par… 5
Greenpeace France dévoile la manipulation des lobbies agricoles pour garder la mainmise sur la gestion de l'eau

Greenpeace France dévoile dans un rapport accablant comment les lobbies agricoles manipulent la gestion de l’eau, avec la complicité de l’État, pour maintenir des pratiques d’irrigation intensive nuisibles à l’environnement. L'ONG a conduit son enquête sur deux bassins, Adour-Garonne et Loire-Bretagne. Entre l’affaiblissement des instances locales, le rejet des conclusions scientifiques et la surreprésentation des intérêts de l’agriculture industrielle, le rapport présente 5 preuves de cette gestion de l’eau à la solde des lobbies.
Greenpeace France

 

Programme d’identification des ressources minérales 
Le BRGM va mener un vaste inventaire des ressources minérales de la France. Ce programme permettra d’identifier les zones d’intérêt pour 55 métaux stratégiques.
Cinq chantiers territoriaux ont été identifiés et seront couverts par des campagnes d’acquisitions de données : l’ouest du Massif central, la zone Morvan-Brévenne, les Vosges, l’Occitanie-Cévennes-Cerdagne et le Sillon Nord de la Guyane. L’interprétation des résultats permettra d’identifier les zones les plus favorables à la présence de gisements profonds. Par ailleurs, de grandes études géophysiques aéroportées seront lancées avec les méthodes les plus modernes pour recueillir des données indirectes sur la nature des structures géologiques du sous-sol et des fluides qui les traversent, depuis la proche surface jusqu’à plus de 1 000 mètres de profondeur. En parallèle, des prélèvements de sédiments provenant des cours d’eau seront effectués pour réaliser des analyses géochimiques panoramiques afin de compléter la connaissance géologique existante et de croiser les données avec les études géophysiques. Ces informations devront ensuite être interprétées de manière croisée pour identifier des secteurs propices à l’existence de corps minéralisés d’intérêt. Pour ce faire, un appel à innovation sera lancé afin de mobiliser les entreprises capables d’apporter des solutions numériques pour optimiser l’interprétation des données, notamment à partir de l’intelligence artificielle.
BRGMFAQ  

 

PUBLICATIONS
Chiffres-clés de la mer et du littoral – Édition 2024
Le service des données et études statistiques (SDES) du ministère de la Transition écologique vient de publier un recueil de chiffres clés dressant un panorama synthétique des principaux enjeux socio-économiques et environnementaux des territoires littoraux et marins de l’Hexagone et des Outre-mer. Y sont abordés, les usages des espaces maritimes et littoraux, leurs impacts sur l’environnement, les dispositifs mis en place pour préserver les écosystèmes, ainsi que les effets du changement climatique, notamment sous l’angle des risques naturels littoraux.
Publication, principaux résultats et infographie

Rapport de la Cour des comptes
L’entretien des voies navigables : L’exemple de VNF

La Cour des comptes vient de rendre publiques des observations définitives sur l’entretien des voies navigables.
Le réseau navigable de l’hexagone, 8 500 kilomètres, est le plus long d’Europe. Il est caractérisé par l’hétérogénéité de ses composantes, du type de navigation qu’il permet et de ses gestionnaires dont le périmètre, les missions et les objectifs diffèrent. Si 80 % en sont confiés à Voies Navigables de France (VNF), des axes stratégiques, le Rhône et le Rhin, sont concédés à la Compagnie Nationale du Rhône (CNR) et à EDF. Outre la navigation, ce réseau accueille une multiplicité d’usages et de fonctions : alimentation en eau potable, de l’industrie et des centrales nucléaires ou encore irrigation agricole.
La dégradation du réseau se traduit concrètement par des pannes d’écluses, des pertes d’étanchéité, des non-conformités aux règles de sécurité hydraulique ou de continuité écologique. La perte d’enfoncement due à des dragages insuffisants est une des pathologies les plus soulignées. Les volumes extraits diminuent continûment alors que le coût moyen des opérations augmente, notamment, en raison du renchérissement de la gestion des sédiments, encadrée par la réglementation environnementale. Près d’une centaine de millions d’euros ont manqué annuellement pour maintenir les fonctionnalités du réseau. Ce déficit cumulé d’entretien alimente une "dette grise" évaluée à 1,1 milliard d'euros en 2023. Dans ce contexte, VNF n’a pas eu d’autres choix, jusqu’en 2020, que de prioriser ses interventions sur les besoins essentiels les plus urgents, principalement le fret. Prolongeant les préconisations du Conseil d’orientation des infrastructures, à la suite des crédits ouverts au titre du plan de relance (+175 millions d'euros sur 2020-2022), le nouveau contrat d’objectif et de performance (COP) permet d’augmenter de près de 50 % les crédits consacrés à l’entretien en portant le montant cible d’investissement entre 2023 et 2032 à 2,5 milliards d'euros. Ces moyens, exprimés en euros courants, restent cependant très en-deçà des besoins d’entretien (régénération et modernisation) estimés à 3 milliards d'euros sur dix ans pour stabiliser l’état du réseau et à 3,8 milliards pour le remettre réellement à niveau. Cet écart se creuse d’autant plus que le changement climatique induit à la fois une intensification de l’activité de gestion hydraulique pour faire face à l’accélération des phénomènes de crues et de sécheresse, mais, également, des besoins nouveaux et coûteux d’adaptation, pour lesquels la Cour invite VNF à réaliser des études de vulnérabilité et à se doter de plans d’adaptation. Dans ce nouveau contexte, VNF, dont le modèle économique dépend essentiellement de subventions à la différence de la CNR et d’EDF qui mobilisent les recettes hydroélectriques, doit pouvoir bénéficier de ressources plus dynamiques afin de faire face à son équation budgétaire. Première ressource propre de l’établissement, directement rattachable à son activité de gestion de l’eau, la redevance hydraulique, bien que déjà relevée, pourrait contribuer encore davantage au besoin de financement de l’établissement.
La maintenance est assurée à la fois par les "maintenanciers" et les agents d’exploitation. Entre 2015 et 2023, l’effectif total consacré, à temps plein ou partiellement, à la maintenance a diminué de 5 %, alors que celui dévolu à l’exploitation a chuté de 32 %. Le projet prévu par le COP se caractérise principalement par la centralisation de l’exploitation au sein d’un poste de commandement centralisé, ainsi que la modernisation de la navigation et de la gestion hydraulique. Il offre une opportunité d’harmoniser les pratiques en matière maintenance au niveau de l’établissement. Alors que 1 200 agents environ vont partir à la retraite dans la présente décennie, 600 agents vont voir leur métier évoluer fortement, sans mobilité géographique contrainte et normalement sans impact financier négatif. Au terme du COP, soit en 2032, VNF disposera d’une "filière maintenance", structurée autour de "centres de maintenance et d’interventions".
La modernisation implique l’intensification du recours à l’informatique industrielle, en particulier au travers des pupitres permettant la téléconduite. Il s’agit de faciliter l’exploitation des ouvrages et de rationaliser les moyens humains, mais des incertitudes opérationnelles persistent. Par ailleurs, bien que certains risques, notamment liés à la continuité d’activité et à la sécurité informatique, aient été pris en compte, d’autres, budgétaires et réglementaires, mériteraient d’être clarifiés rapidement.
Cour des comptes – rapport

 

OUTILS DATA & SOLUTIONS
Inondations majeures : Une "Fiche réflexe" pour gérer la post-crise en DDT(M)
Même si les structures ont une expérience et sont préparées, la gestion des suites d’une inondation majeure est particulièrement mobilisatrice, voire lourde, pour les directions départementales des territoires et de la mer qui sont sollicitées pour faire face à l’urgence tout en poursuivant la gestion des affaires courantes. Co-construite avec le groupement des DDT(M), des DREAL, la DGPR et la DGALN, par enrichissements successifs d’une base établie en interne IGEDD à la suite notamment des missions de retour d’expérience des crues dans l’Aude en 2018 et dans les Alpes-Maritimes en 2020, la "Fiche réflexe" présentée, aussi synthétique et opérationnelle que possible, propose une checklist pour les DDT(M), avec des périodes indicatives de mise en œuvre et des acteurs pouvant intervenir en appui, qu’il conviendra naturellement d’adapter à chaque crise et à chaque contexte. Dans une logique d’aide à la décision, cette checklist identifie un pool d’une centaine d’actions à réaliser post-crise. Cette liste a vocation à être ajustée, complétée et mise à jour au fur et à mesure de ses utilisations et des mutualisations de bonnes pratiques qui découleront des crises à venir. Elle pourrait inspirer un outil du même type à destination des collectivités (communes, EPCI, Gémapiens), établi par celles-ci ou par leurs associations.
IGEDD

 

AILLEURS QUE SUR H2O
L’Eau l’Industrie les Nuisances publie un article documenté sur l’utilisation des biocapteurs pour la gestion de la qualité de l’eau.
Les capteurs utilisant un organisme vivant permettent de détecter, de manière spécifique, continue et rapide, un grand nombre de substances que les méthodes traditionnelles ne peuvent mesurer que d’une manière globale, voire ne pas mesurer du tout. Si les méthodes traditionnelles restent dominantes sur le marché, la mesure par biocapteurs va se démocratiser au fur et à mesure des évolutions réglementaires et des solutions proposées par les fabricants.
Analyse de l'eau : quelle place pour les biocapteurs ?
Un second article s’intéresse à la dépollution des sols et des nappes : une activité essentielle redessinée par de nouveaux marchés.

La revue Polytechnique Insights publie une série d'articles sur le cycle de l’eau : Comment faire face au dérèglement climatique ?
Polytechnique Insights 


ANNIVERSAIRE
Loi Oudin-Santini : 20 ans d'application au service de l'accès à l'eau et à l'assainissement
Convaincus de la nécessité d’agir et s’appuyant sur des premiers dispositifs pilotes, deux parlementaires, également élus locaux, Jacques Oudin (†) et André Santini ont porté une initiative parlementaire adoptée à une très large majorité le 9 février 2005. Le concept qu'ils ont imaginé est simple : celui que les usagers français des services d’eau et d’assainissement apportent une contribution solidaire en direction des habitants dans les pays à faibles revenus n'ayant pas accès à ces services ou à un niveau de service insuffisant. Le succès de l’application de cette loi n’est plus à démontrer : plus de 475 millions d’euros ont été engagés depuis 2005 par les agences de l’eau, les collectivités et syndicats d’eau ou d’assainissement, et plus de 30 millions d’euros chaque année depuis 2019 ! En ouvrant la possibilité de mobiliser le soutien techniques et financiers de ces organismes à partir des budgets eau et assainissement, la Loi Oudin-Santini s’est révélée un formidable outil de mobilisation et d’actions sur les territoires, générant des partenariats multi acteurs ouverts et dynamiques, au bénéfice des populations de nombreux pays.
Depuis l’adoption de cette loi, le pS-Eau s’engage activement à mobiliser les collectivités pour qu’elles tirent parti de cette opportunité et les accompagne dans la définition et la mise en œuvre de leur stratégie de solidarité internationale pour l’eau et l’assainissement.
Plaquette 1 % SolidaireBilan 2023 de l'engagement

 

ACTEURS
L'ANSES et le BRGM rapprochent leurs compétences pour étudier la qualité des eaux et des sols
Signée le 24 février par Catherine Lagneau, présidente-directrice générale du BRGM, et Benoit Vallet, directeur général de l’ANSES, la convention permettra d’encadrer de futures recherches et expertises communes dans le domaine de la qualité chimique et biologique de l’eau et des sols, pour mieux contrôler les risques sanitaires associés. Les deux organismes concentreront leurs efforts conjoints sur plusieurs domaines clés pour la qualité des eaux, à commencer par :

  • La recherche :  s’appuyant sur le Laboratoire d’hydrologie de Nancy de l’ANSES, les travaux communs porteront sur la gestion des ressources en eau, la réutilisation des eaux usées et les transferts de contaminants entre les sols et les eaux souterraines. En particulier, le partenariat permettra de développer des méthodes d’analyse chimiques innovantes pour les micropolluants émergents dans les eaux (pesticides, PFAS, 1,4-dioxane, etc.) et de mutualiser des moyens techniques, comme la spectrométrie de masse haute résolution. En matière de microbiologie, des projets conjoints seront développés sur l’étude des populations microbiennes dans les milieux hydriques, leur biodiversité et leur impact sur les aquifères.
  • La phytopharmacovigilance : le BRGM apportera son soutien à l’ANSES dans le cadre de ce dispositif, en exploitant les données relatives aux eaux souterraines et en accompagnant l’analyse des signalements liés aux produits phytopharmaceutiques.
  • Le traitement et la diffusion des données : les partenaires s’engagent à développer des outils de gestion des données pour favoriser la prise de décision et la diffusion des connaissances.

BRGM

Le BRGM se dote d'une nouvelle filiale dédiée au numérique : BRGM Num
Convaincu que l’intelligence numérique est une des solutions pour accélérer la transformation de la société et bâtir un avenir plus sûr, le BRGM a renforcé ces dernières années ses infrastructures et ses ressources humaines dans les métiers du numérique. Le service géologique national a également exploré les méthodes d'intelligence artificielle, notamment pour leur potentiel prédictif dans les domaines des ressources minérales ou des risques naturels. Le BRGM poursuit cette ambition en créant BRGM Num, sa filiale 100 % numérique, dont le périmètre d’intervention est : la préservation de l’environnement par le numérique. 
BRGM

L'INRAE et La Ferme Digitale s'associent pour accélérer l’innovation agricole et agroalimentaire
À l’occasion du Salon international de l’agriculture, Philippe Mauguin, président-directeur général d’INRAE et Jérôme Le Roy, président de La Ferme Digitale, ont acté un partenariat officiel sur 4 ans pour renforcer les passerelles entre la recherche et l’innovation en agriculture et agroalimentaire. La signature de cette première convention marque une étape clé dans la collaboration entre scientifiques et start-up pour relever ensemble les défis du secteur. Ce partenariat est déjà incarné par une mise à disposition de jeux de données INRAE dans le cadre du projet GAIA (Generative artificial intelligence for agriculture), projet ambitieux d’intelligence artificielle générative pour l’agriculture. Porté par La Ferme Digitale, il a été présenté au Sommet international de l’IA organisé à Paris les 10 et 11 février.
INRAE

 

CONSULTATION
Consultation du public sur l'avenir de l'eau
Du 25 novembre 2024 au 25 mai 2025, sont organisées deux consultations publiques sur : 1) les enjeux de la gestion de l'eau et 2) les enjeux de la gestion des risques d’inondation pour les années 2028-2033.
Cette démarche, réglementaire en application du code de l’environnement et à l’initiative des comités de bassin et des préfets coordonnateurs, doit permettre au public de découvrir les enjeux clés identifiés pour l'avenir de l’eau, par bassin hydrographique, pour les années 2028-2033. Y seront traités, sur la gestion de l'eau : les questions importantes qui se posent, le calendrier et le programme de travail pour les futurs schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE). Sur la gestion du risque inondation : les questions importantes qui se posent, le calendrier et le programme de travail pour les futurs plans de gestion des risques d’inondation (PGRI), les évaluations préliminaires des risques d’inondation (EPRI) et les territoires à risque important d’inondation (TRI).
Accès aux consultations 

 

EXPOSITION
L’eau, source de vies entame un parcours des gares
Du 17 février au 31 mars, l’ exposition "Eau, source de vies", composée de 19 photos et de poèmes ou de définitions sur l’eau, prend place dans les gares de Caen, Rouen et Saint-Lazare pour une invitation à voyager à travers les paysages français et à observer l’eau sous toutes ses formes pour fêter les 60 ans de la loi sur l’eau qui a vu la naissance des agences de l’eau.
Les coulisses de l'exposition itinérante 

 

RHIN-MEUSE
Réunions d'information sur le nouveau programme d’intervention de l’Agence de l’eau
L'Agence de l’eau Rhin-Meuse invite les acteurs économiques et les citoyens à découvrir son nouveau programme d’intervention, doté d'une capacité d’aides de 1,17 milliards d'euros sur 6 ans, pour soutenir des projets environnementaux. Ce programme déployé depuis le 1er janvier 2025, repose sur 5 axes stratégiques majeurs : Restauration du bon état des eaux d’ici 2027 ; Protection et reconquête des captages ; Préservation de la biodiversité ; Sobriété en eau ; Intensification des solutions fondées sur la nature
Les réunions organisées sur mars et avril permettront d’échanger avec le directeur général et ses équipes sur les nouvelles modalités du programme, les priorités d’intervention, les attentes spécifiques de l’Agence de l’eau pour les projets, les taux d’aides pouvant être accordés.
Dates et inscriptions

 

OCCITANIE
L’OFB contrôle les débits d’eau réglementés de centrales hydroélectriques
Durant le mois de février 2025, des opérations de contrôle des débits d’eau transitant au niveau de plusieurs centrales hydroélectriques de Haute-Garonne et de l’Ariège ont été menées. Ces contrôles s’inscrivent dans le cadre du Comité opérationnel de lutte contre la délinquance environnementale (COLDEN) présidé par les procureurs de la République des Tribunaux judiciaires de Toulouse et Saint-Gaudens pour le département de la Haute-Garonne. En Ariège, ils s’inscrivent dans le cadre des missions de police administrative du plan de contrôle annuel validé par le préfet et le procureur de la République. Les contrôles ont été réalisés par les inspecteurs de l’environnement des services départementaux de la Haute-Garonne et de l’Ariège, avec l’appui de la brigade mobile d’intervention du pôle sud-ouest de l’Office français de la biodiversité (OFB) et de la Direction départementale des territoires de l’Ariège ou en présence de magistrats des deux tribunaux en Haute-Garonne. Ils ont concerné 13 centrales hydroélectriques et avaient pour but de vérifier que les conditions d’exploitation étaient respectées.
Focus sur les centrales hydroélectriques

 

ADOUR-GARONNE
Former les ingénieurs agronomes aux enjeux de l'eau
L'Agence de l'eau Adour-Garonne et Bordeaux Sciences Agro s'associent pour préparer les ingénieurs agronomes aux défis de demain. Ce partenariat vise à intégrer pleinement les enjeux de la gestion de l'eau dans le cursus des futurs professionnels du secteur, en trois axes : 1. Soutenir la seule chaire française dédiée à l'agriculture biologique : l'agence de l'eau financera pendant trois ans la Chaire Agriculture Biologique de Bordeaux Sciences Agro ; 2. Renforcer l'attractivité des métiers de l'eau et faciliter l'insertion professionnelle, notamment par un accompagnement technique des étudiants ; 3. Former aux enjeux et aux compétences d'aujourd'hui et de demain : l'agence de l'eau participera à l'élaboration pédagogique de certaines spécialisations du diplôme d'ingénieur et interviendra dans le cursus de formation afin d'apporter son expertise et ses retours d'expériences de terrain.
Ce partenariat a été officiellement scellé par la signature d’une convention entre Alain Rousset, président du Comité de bassin Adour-Garonne, Bernard Farges, président du conseil d’administration de Bordeaux Sciences Agro, Élodie Galko, directrice générale de l’Agence de l’eau Adour-Garonne, et Sabine Brun-Rageul, directrice de Bordeaux Sciences Agro, à l'occasion du Salon international de l'agriculture.
Adour-Garonne

 

LOIRE-BRETAGNE
Les collectivités agissent contre les plastiques dans l'eau
L'appel à initiatives de l'Agence de l'eau Loire-Bretagne pour la lutte contre les émissions de macrodéchets plastiques dans l'eau a porté ses fruits. Parmi les lauréats, deux entités proposent des outils dédiés aux acteurs du bassin Loire-Bretagne pour s'engager et agir. La première est l'ONG internationale Initiatives pour l'avenir des grands fleuves (IAGF), qui développe des outils afin de sensibiliser le public et les acteurs locaux à la cause des fleuves. Parmi ceux-ci, Pla'stop est une offre de services destinée aux collectivités du bassin Loire-Bretagne. Elle met à disposition des retours d'expérience sous forme de vidéos, des ateliers pédagogiques et des webinaires de sensibilisation sur la lutte contre les macroplastiques dans les réseaux pluviaux et d'assainissement et de facto les fleuves. Outre la sensibilisation, Pla'stop propose également un accompagnement vers un engagement concret avec notamment la charte "Fleuve sans plastique". En signant la charte, les collectivités prennent un engagement de réduction de l'utilisation du plastique sur leur territoire. 150 collectivités sont déjà signataires.
La seconde entité à bénéficier du soutien financier de l'agence de l'eau, via l'appel à initiatives, est le Réseau REGARD. Le réseau a été créé conjointement par le CEDRE, société d'expertise en pollutions accidentelles de l'eau et l'OIEAU (Office international de l'eau). Il a pour vocation de réduire les émissions de macrodéchets plastiques issus des réseaux urbains, en accompagnant la mise en œuvre d'actions de lutte contre ces macrodéchets plastiques et en produisant des ressources de référence pour tous les acteurs locaux. L'expertise des deux partenaires permettra également de réaliser des diagnostics de la pollution plastique et d'identifier et proposer des actions prioritaires. 
Loire-Bretagne

 

Nettoyage des embâcles à Villerest
À la suite de la crue de la Loire d’octobre 2024, la troisième plus importante enregistrée au barrage de Villerest en 40 ans, le barrage a été confronté à une accumulation d’objets flottants en tout genre à l’amont immédiat de l’ouvrage. Ces flottants constituent de par leur quantité et leur localisation, un risque dans le cadre de l’exploitation du barrage ainsi que pour l’aval en cas de déversement. C’est la raison pour laquelle l’Établissement public Loire a engagé une vaste opération d’évacuation des embâcles. Pour mener à bien cette opération de nettoyage, un bateau équipé d’un râteau est intervenu sur la retenue. Son rôle est de repousser les embâcles vers une grue à grappin installée sur la berge. Les débris sont ensuite chargés dans des bennes pour être acheminés vers des centres de traitement adaptés. En parallèle, le nettoyage des berges de la retenue est assuré par une grue et une barge flottante. Les matériaux collectés font l’objet d’un tri rigoureux : les bois et branchages sont valorisés en bois de chauffe, tandis que les déchets non valorisables sont dirigés vers un centre spécialisé. Après cinq jours d’intervention, environ un tiers des embâcles a déjà été retiré, soit près de 100 tonnes. À terme, ce sont plus de 300 tonnes qui seront évacuées dans le cadre de cette opération, pour un coût estimé à plus de 200 000 euros. Ce type d’opération s’inscrit dans une approche durable de gestion de la sûreté du barrage. Une intervention similaire avait été menée au printemps 2024, après les épisodes de crues de mars et avril. À cette occasion, 360 tonnes d’embâcles avaient été traitées en 19 jours, pour un coût de 235 000 euros.
Face à une crue cévenole majeure, le barrage de Villerest a activé son rôle d’écrêtement en octobre 2024 pour la première fois depuis 2016. Avec des précipitations dépassant localement 400 mm, les débits entrants ont atteint plus de 2 000 m³/s. L’EP Loire a réagi en deux phases : d'abord l'abaissement du niveau de la retenue dès le 17 octobre, ensuite le stockage d’une partie de la crue, divisant par deux le débit en aval. Grâce à cette gestion, les impacts de la crue ont été atténués sur la Loire aval.

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Mont Saint-Michel
Convention de partenariat entre l’OFB et l’EPN

Depuis plusieurs années, l’Établissement public national du Mont Saint-Michel et l’Office français de la biodiversité œuvrent ensemble à la protection de la biodiversité et échangent régulièrement sur les enjeux de conservation de la faune et de la flore locale. Pour conforter ce partenariat, Olivier Thibault, directeur général de l’OFB et Thomas Velter, directeur général de l’EPN du Mont Saint-Michel, ont signé une convention-cadre. D’une durée de trois ans, cette convention porte sur 4 axes : le développement des connaissances sur la biodiversité de la baie du Mont Saint-Michel ; la mise en place d’actions de sauvegarde de phoques et de tortues marines en détresse ; la sensibilisation aux enjeux de protection de la biodiversité en fonction des lieux, des saisons et des pratiques ; l’échange d’informations et de données. Afin de faire le bilan des actions mises en place et d’examiner les orientations éventuelles à donner à cette convention-cadre, l’OFB et l’EPN du Mont Saint-Michel se réuniront au minimum une fois par an. 

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ÎLE-DE-FRANCE
SEDIF : Lancement des commissions locales d'information sur la production d'eau potable
À l’issue du débat public de 2023 portant sur le projet d’amélioration de la qualité de l’eau potable du Syndicat des Eaux d’Île-de-France (SEDIF), celui-ci avait annoncé la création de trois commissions locales d’information sur la production d’eau potable, baptisées CLIPEP. Les candidatures sont maintenant ouvertes et ce jusqu’au 11 avril 2025. Ce dispositif, qui n’avait jamais été appliqué au domaine de l’eau potable, doit permettre de répondre au souhait des usagers d’être davantage associés aux instances de décision concernant l’eau et la gestion du service public de l’eau. Trois instances distinctes vont être créées localement, dans chaque ville d’implantation des usines principales de production d’eau potable : Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) ; Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) ; Méry-sur-Oise (Val-d’Oise). Les trois CLIPEP seront chargées d’une mission générale de suivi, d’information et de participation pour le déploiement de la filière membranaire haute performance – projet "Vers une eau pure" – et plus généralement sur l’eau potable produite et distribuée par le SEDIF. Elles organiseront une information régulière du public, avec la tenue d’une réunion publique au moins une fois par an dès 2025.
Chaque CLIPEP sera composée de 45 membres, 5 pour chaque collège ou sous-groupe de représentants : le collège des élus, dont le président du SEDIF est Président de droit ; le collège des représentants des associations de protection de l’environnement ; le collège des représentants des experts représentant l’Autorité organisatrice (le SEDIF) et le maître d’ouvrage (la société Franciliane, délégataire du SEDIF) ; le collège des représentants des conseils de quartier ; le collège des personnes désignées au titre de leurs compétences dans le domaine de la représentation des intérêts économiques locaux (commerçants, Chambre de commerce et de l’industrie, etc.) ; la représentation du monde associatif ; la représentation des bailleurs ; la représentation des riverains du projet ; les représentants des services de l’État dans la région et les départements intéressés (Direction régionale et interdépartementale de l’environnement, de l’aménagement et des transports, Agence de l’eau Seine-Normandie, Préfecture de la région d’Île-de-France, Voies navigables de France, Agence régionale de santé).
Le SEDIF lance un appel à candidatures pour recruter les membres de plusieurs de ces collèges : associations de protection de l’environnement, conseils de quartier, et représentants des intérêts économiques locaux, du monde associatif, des bailleurs et des riverains du projet.
Dépôt des candidatures – 11 avril 2025

 

Le SIAAP signe un partenariat avec GRDF sur le biogaz
Afin d'optimiser la valorisation de la production excédentaire du biogaz produit par les usines du SIAAP et d'accompagner sa stratégie énergétique, François-Marie Didier, président du SIAAP, et Laurence Poirier-Dietz, directrice générale de GRDF, ont signé un partenariat. D'une durée de trois ans, il fait suite à une première convention recherche qui a couvert la période 2018-2023.
SIAAP

 

SEINE-NORMANDIE
Présentation du programme Eau, climat & biodiversité en Seine-Amont
Entré en vigueur le 1er janvier 2025, le 12ème programme d’aides de l’Agence de l’eau Seine-Normandie constitue un des leviers principaux de la mise en œuvre du schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) Seine-Normandie, de la stratégie d’adaptation au changement climatique du bassin et du Plan eau. Ce nouveau programme, le programme "Eau, climat & biodiversité" 2025-2030 détermine pour une durée de 6 ans le montant des aides et des redevances. 4,7 milliards d’euros sont prévus sur 6 ans pour répondre à des priorités stratégiques, avec des moyens permettant de mobiliser tous les acteurs du bassin autour d'ambitions communes : garantir un bon état des eaux, préserver la ressource pour sécuriser l'approvisionnement en eau potable, accompagner la transition agricole pour l'eau et reconquérir la biodiversité.
La direction territoriale Seine-Amont organise une série de webinaires thématiques à l’attention des acteurs de l’eau du bassin Seine-Amont (Loiret, Yonne, Côte d’Or, Nièvre et Aube). Elle présentera les moyens à disposition pour accompagner vos projets pour l’eau et décrirons précisément les critères d’éligibilité, les taux d’aides ainsi que les modalités de dépôt de demandes d’avance ou de subvention pour la période 2025-2030. 
Calendrier

 

Un kit Territoire(s) pour les élèves des lycées agricoles
L’association Le Temps Presse, avec le soutien de l'Agence de l'eau Seine-Normandie, lance le kit de jeux Territoire(s) conçu pour les élèves des lycées agricole. Ce kit est composé de 2 jeux complémentaires qui poursuivent le même objectif : sensibiliser les futurs agriculteurs à la nécessaire adaptation au changement climatique. Ils peuvent être utilisés dans le cadre des classes d'eau financées par l'agence de l'eau.
Territoire(s) a été imaginé et réalisé par Le Temps Presse, une association spécialisée dans la pédagogie par le jeu, avec le soutien de l'agence de l’eau. Des élèves du lycée agricole Sainte-Maure ont contribué, au cours de classes d’eau, à tester puis compléter ces jeux.  
Seine-Normandie

 

APPELS À PROJETS DES AGENCES
Rhin-Meuse
Trame verte et bleue Grand Est

L'appel vise tout projet de territoire, associant un ou plusieurs partenaires pour mettre en œuvre un ensemble d’actions concrètes de restauration de la trame verte et bleue et respectant les grands critères suivants : être bâtis sur un diagnostic écologique du territoire suffisant ; permettre de restaurer la fonctionnalité écologique des milieux ; agir sur les trames les plus prioritaires du territoire ; être composés majoritairement d’actions concrètes ; intégrer les enjeux "eau" du territoire ; programmer une animation et une communication territoriale adaptées à la réalisation et à la valorisation du projet.
Dépôt des dossiers – 31 mars 2025 et 30 septembre 2025

 

 

Afrique

 

22ÈME CONGRÈS DE L’AAEA
Les ministres en charge de l'eau font le bilan de la déclaration d'Abidjan
Au cours du 22ème Congrès international de l'eau et de l'assainissement, une table ronde a réuni les ministres africains en charge de l'eau et leurs représentants ont fait le bilan de la mise œuvre de la déclaration d'Abidjan, faite au 21ème Congrès tenu à Abidjan en 2023. C'était le mardi 18 février 2025 à Kampala en Ouganda.
La déclaration d'Abidjan pour une gestion durable des ressources et un accès pour tous à l'eau et à l'assainissement engageait les pays et la communauté internationale sur trois points : considérer l'accès à l'eau et à l'assainissement comme un droit indivisible et fondamental ; garantir la disponibilité en eau tant en quantité qu'en qualité ; instaurer un mécanisme de financement pérenne pour le développement des services d'eau et d'assainissement. Deux ans après, l'heure est au bilan. Tour à tour, les responsables du Burkina Faso, de la Côte-d’Ivoire, du Cameroun, du Sénégal, de l'Ouganda et du Malawi ont présenté l'état de mise en œuvre.
L'Association panafricaine des acteurs de l'eau et de l’assainissement (AAEA) compte 237 membres, dont près de la moitié sont des opérateurs publics dans plus de 40 pays à travers le continent. Son 22ème Congrès s’est tenu Kampala (Ouganda) du 16 au 20 février.
Fleur Birba, Sidwaya (Ouagadougou) – AllAfrica

Assainissement : Mise en place annoncée du projet Une ville, Une station de traitement 
Le président de l'Association panafricaine des acteurs de l'assainissement, le Sénégalais Ibra Sow, a annoncé la mise en place d'un grand projet intitulé "Une ville, Une station de traitement de boues de vidange" destiné à solutionner les problèmes d'assainissement des villes du continent.
Le projet "Une ville, Une station" peut sous-entendre "Un département, Une station" : si le Sénégal dispose d’ores et déjà de 18 stations de boues de vidange et est en train de passer à 30, d’autres pays ne se sont pas encore engagés dans le processus. Ibra Sow intervenait à la fin d'une session qui a enregistré la participation de maires, de partenaires techniques, d'experts et responsables d'organisations œuvrant dans le secteur de l'assainissement.  Selon M. Sow, il est nécessaire de bien informer les acteurs, les maires, et amener en particulier les pouvoirs publics à prendre des décisions concernant la mise en place de stations de traitement de boues de vidange et ne surtout pas laisser seules des municipalités "pas assez puissantes" pour pouvoir réaliser ce type d'ouvrages. "Nos défis, aujourd'hui, a-t-il indiqué, c'est informer, sensibiliser mais aussi et surtout, trouver des solutions de financement aux problèmes d'assainissement en Afrique." "Il y a des institutions financières pour cela mais, il faut savoir comment aller vers ces fonds pour les décrocher", a expliqué le président de l'Association.
L'Association panafricaine des acteurs de l'eau et de l’assainissement (AAEA) compte 237 membres, dont près de la moitié sont des opérateurs publics dans plus de 40 pays à travers le continent. Son 22ème Congrès s’est tenu Kampala (Ouganda) du 16 au 20 février.
Agence de Presse Sénégalaise (Dakar) – AllAfrica

L'assainissement souffre malgré l'existence de financements
Selon le Dr Halidou Kouanda, directeur régional de l'ONG Water Aid Afrique de l'Ouest, des mécanismes pour financer le secteur existent, mais malheureusement ces fonds sont soit méconnus, soit les acteurs n'ont pas la capacité pour soumettre des projets.
Fleur Birba, Sidwaya (Ouagadougou) – AllAfrica

Dakar s'engage à renforcer l'impact des initiatives liées à l'eau et à l’assainissement
Le Sénégal qui va assurer la présidence du Conseil des ministres africains chargés de l'eau (African Ministers' Council on Water – AMCOW) pour la période 2025-2027, s'engage à adopter une approche axée sur l'action pour renforcer l'impact des initiatives liées à l'eau et à l'assainissement en Afrique, a assuré, le ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye. "La présidence sénégalaise de l'AMCOW s'engage à adopter une approche axée sur l'action pour renforcer l'impact des initiatives liées à l'eau et à l'assainissement en Afrique. En mobilisant les États, les partenaires au développement et toutes les parties prenantes africaines, elle vise à construire une Afrique libre, souveraine, prospère et résiliente d'ici 2063", a-t-il déclaré.
M. Dièye intervenait par visioconférence lors d'une session des ministres africains en charge de l'eau, organisée au deuxième jour du Congrès international et exposition de l'Association africaine de l'eau et de l'assainissement (AAEA), qui se tient en Ouganda (16-20 février 2025) sur le thème : "Eau et Assainissement pour tous : un avenir sûr pour l'Afrique". Cheikh Tidiane Dièye a assuré que la présidence sénégalaise de l'AMCOW "promeut une nouvelle vision africaine de l'Eau, plaçant ces enjeux au cœur des priorités continentales, tout en défendant une position africaine unifiée et un plaidoyer politique de haut niveau au sein de l'Union africaine et dans l'agenda mondial de l'eau." "En tant que (nouveau) président du Conseil des ministres africains chargés de l'eau pour la période 2025-2027, et co-organisateur de la 3ème Conférence des Nations unies sur l'eau en 2026 avec les Émirats arabes unis, nous œuvrons encore à mieux placer l'eau au cœur de l'agenda politique mondial", a ajouté Cheikh Tidiane Dièye.

L'Association panafricaine des acteurs de l'eau et de l’assainissement (AAEA) compte 237 membres, dont près de la moitié sont des opérateurs publics dans plus de 40 pays à travers le continent. Son 22ème Congrès s’est tenu Kampala (Ouganda) du 16 au 20 février.
El Hadj Souleymane Gano, Agence de Presse Sénégalaise (Dakar) – AllAfrica

Moussa Thiam porté à la tête de l'Association des journalistes de l'eau et de l'assainissement
Le journaliste sénégalais Moussa Thiam de la radio privée Sud FM, a été porté à la tête présidence de l'Association des journalistes de l'eau et de l'assainissement en Afrique. "C'est avec une immense gratitude et un profond sentiment de responsabilité que j'accepte aujourd'hui la présidence de l'Association qui regroupe les journalistes de l'eau et de l'assainissement en Afrique", a réagi M. Thiam, peu après son élection. "Notre mission est claire : renforcer le rôle des médias dans la promotion des enjeux liés à l'eau, à l'assainissement et à l'hygiène (WASH) à travers l'Afrique. Nous avons le devoir d'informer avec rigueur, d'éduquer nos concitoyens et d'interpeller les décideurs sur l'importance vitale de ces questions", a précisé le nouveau président qui souhaite aussi intensifier les formations pour les journalistes, promouvoir le journalisme d'investigation et créer de nouveaux espaces de collaboration avec les acteurs du secteur.
L'Association panafricaine des acteurs de l'eau et de l’assainissement (AAEA) compte 237 membres, dont près de la moitié sont des opérateurs publics dans plus de 40 pays à travers le continent. Son 22ème Congrès s’est tenu Kampala (Ouganda) du 16 au 20 février.
Agence de Presse Sénégalaise (Dakar) – AllAfrica

Yaoundé abritera le 23ème Congrès international de l'AAEA
Le 23ème Congrès international et exposition de l'Association africaine de l'eau et de l'assainissement (AAEA) aura lieu à Yaoundé (Cameroun) en février 2026, a annoncé le président-directeur exécutif de l'AAEA, François Olivier Gosso. M. Gosso s'exprimait à la cérémonie de clôture du 22ème Congrès international et exposition de l'Association africaine de l'eau et de l'assainissement (AAEA) organisée en Ouganda du 16 au 20 février sous le thème : "Eau et Assainissement pour tous : un avenir sûr pour l'Afrique".
L'AAEA est l'association professionnelle des entités, entreprises et opérateurs du secteur de l'eau potable, de l'assainissement et de l'environnement en Afrique. Elle compte 237 membres venant de 40 pays à travers le continent.
Agence de Presse Sénégalaise (Dakar) – AllAfrica


ALGÉRIE
Inauguration à El Tarf de l'usine de dessalement d'eau de mer de Koudiet Eddraouche
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a inauguré de l'usine de dessalement d'eau de mer de Koudiet Eddraouche. D'une capacité de production de 300 000 mètres cubes/jour, l’usine alimentera les habitants des wilayas d'El Tarf, de Guelma, d'Annaba et de Skikda. Ce projet d'envergure s'inscrit dans le cadre du programme national décidé par le président de la République pour la réalisation de cinq grandes usines de dessalement d'eau de mer dans les wilayas d'El Tarf (Koudiet Eddraouche), de Béjaïa (Tighremt-Toudja), de Boumerdès (Cap Djinet), de Tipasa (Fouka) et d'Oran (Cap Blanc), d'une capacité de production de 300 000 mètres cubes/jour chacune, pour un coût de près de 2,4 milliards de dollars. Réalisés en un temps record, ces projets visent à renforcer la sécurité hydrique et à répondre aux besoins des citoyens en eau potable. Ce programme national repose très majoritairement sur les compétences nationales.
Le ministre de l'Hydraulique, Taha Derbal, indique de son côté que l'exploitation complète des usines de dessalement de l'eau de mer permettra d'assurer une part majeure des besoins du pays en eau potable. S'exprimant sur les ondes de la Radio nationale, le ministre a précisé que l'entrée en service des cinq nouvelles stations, en sus de celle déjà opérationnelle, augmenterait le taux de dépendance sur cette ressource non conventionnelle de 20 % actuellement à 42 %. Le programme contribuera à assurer l'approvisionnement en eau potable des villes côtières et des zones urbaines situées jusqu'à 150 kilomètres du littoral. L'augmentation de la part de l'eau dessalée permettra en sus d'orienter les ressources hydriques conventionnelles vers d'autres secteurs, à l'exemple de l'agriculture et du développement industriel, a-t-il ajouté rappelant que le taux de remplissage des barrages à l'échelle nationale est actuellement à 38,40 %. Pour assurer la maintenance et la durabilité de ces installations stratégiques, des filières spécialisées ont été créées au niveau des universités et des instituts en coopération avec les différents opérateurs du secteur, selon le ministre.
En ce qui concerne les stations de traitement des eaux usées, dont l'exploitation actuelle ne dépasse pas 10 %, le ministre a précisé que des travaux sont en cours pour les doter de systèmes de traitement tertiaire, ce qui permettrait d'atteindre un taux de purification maximal et de renforcer leur utilisation dans l'irrigation agricole. Le ministère vise à augmenter le taux d'exploitation de ces structures à 30 % d'ici la fin de l'année en cours.
Algérie Presse Service (Alger) – AllAfrica
Algérie Presse Service (Alger) – AllAfrica

 

TUNISIE
Jusqu'à 50 % des pertes d'eau sur le réseau de la SONEDE
L'ancien secrétaire d'État aux ressources hydrauliques et expert en gestion de l'eau, Abdallah Rabhi, affirme que le réseau d'eau en Tunisie reste globalement performant, malgré des défis structurels persistants. Lors de son intervention sur la radio Expeess FM, Rabhi a précisé que le taux de raccordement des villes tunisiennes à l'eau potable atteint 100 %, tandis que dans les zones rurales, il s'élève à 95 %. Il a toutefois souligné que l'accès effectif à l'eau reste entravé par des lacunes infrastructurelles, aggravées par des problématiques de gestion et de maintenance des réseaux. Il a également rappelé que la nouvelle loi sur l'eau, en préparation depuis 2008, tarde à voir le jour, alors qu'elle inclut des mesures correctives et des sanctions visant à protéger les ressources hydriques. Selon lui, les pertes d'eau dépassent 35 % au sein des réseaux gérés par les groupements locaux et atteignent jusqu'à 50 % sur le réseau de la SONEDE, principalement à cause des fuites et d'un entretien insuffisant. Il a également alerté sur la prolifération des puits illégaux qui accélèrent l'épuisement des nappes souterraines, mettant en péril la durabilité des ressources hydriques du pays.
De son côté, le président de la République Kaïs Saïed a réuni au palais de Carthage le chef du gouvernement, Kamel Maddouri, et le secrétaire d'État chargé de l'eau, Hammadi Habib. Lors de cette rencontre, le Président Saïed a pointé l'état préoccupant de certaines infrastructures hydrauliques et barrages, soulignant que plusieurs d'entre eux sont devenus inutilisables en raison d'un manque d'entretien. Le chef de l'État a réitéré la nécessité d'adopter une nouvelle législation sur l'eau, plus adaptée aux besoins actuels, tout en déplorant que les textes existants ne soient pas appliqués de manière rigoureuse. Cette réunion intervient dans un contexte où la Tunisie fait face à des tensions hydriques croissantes, rendant indispensable une réforme structurelle du secteur pour assurer la sécurité hydrique du pays.
La Presse (Tunis) – AllAfrica

Par ailleurs, le chef du gouvernement Kamel Maddouri a présidé au palais du gouvernement à la Kasbah, un conseil ministériel restreint consacré à la bonne gouvernance des ressources hydriques et au projet du code de l'eau.
Vers une réforme radicale avec un nouveau code de l'eau
La Presse (Tunis) – AllAfrica
Une série de mesures pour une meilleure gouvernance
Tunis Afrique Presse (Tunis) – AllAfrica


SONEDE : 3,7 milliards de dinars pour garantir l'accès à l'eau
La Société nationale d'exploitation et de distribution des eaux (SONEDE) met en œuvre plusieurs projets d'envergure dans différentes régions du pays, pour un coût total estimé à 3,7 milliards de dinars. Ces initiatives visent à améliorer la distribution de l'eau potable et à renforcer la résilience du réseau face aux défis climatiques et structurels. C'est ce qu'a annoncé Abdelhamid Mnaja, P-DG de la SONEDE. Lors de son passage sur les ondes de la Radio Nationale, Abdelhamid Mnaja a présenté les principaux projets en cours. Parmi eux, l'achèvement de plusieurs stations de dessalement, notamment celle de Sousse, ainsi qu'un vaste programme d'amélioration de l'efficacité des réseaux dans sept gouvernorats. Un projet actuellement en phase d'évaluation prévoit également l'optimisation des infrastructures du Grand Tunis, pour un coût estimé à 300 millions de dinars. Dans le cadre de cette dynamique, le P-DG a ajouté que la SONEDE prévoit d'étendre la capacité des stations de dessalement existantes à Sfax, Zarat et Djerba, tout en lançant la construction de deux nouvelles unités à Zarzis et Mahdia. Outre l'amélioration du réseau de distribution, la SONEDE s'engage également dans l'optimisation de son efficacité énergétique. Deux projets majeurs sont en cours afin de rationaliser la consommation d'énergie et réduire les coûts, tout en permettant la production de 65 mégawatts d'électricité.
Par ailleurs, en prévision de l'été 2025, plusieurs initiatives ont été mises en place afin de garantir un approvisionnement stable en eau, notamment dans les régions les plus vulnérables, telles que le Kef, Siliana, Zaghouan et les gouvernorats du sud-ouest. Dans ce cadre, Abdelhamid Mnaja a indiqué qu'un programme spécial prévoit le forage et l'équipement de nouveaux puits et leur raccordement aux réseaux.  S'agissant des restrictions d'eau, Abdelhamid Mnaja a assuré que le système de quotas appliqué ces dernières années ne sera pas reconduit pour l'été 2025. Toutefois, certaines régions qui dépendent des puits profonds pourraient connaître des difficultés ponctuelles. L'amélioration de la situation hydrique, grâce aux précipitations récentes et à la bonne gestion des barrages stratégiques, ainsi que les projets d'expansion des infrastructures hydrauliques, permettent aujourd'hui d'envisager une saison estivale plus sereine.
La SONEDE doit faire face à un montant total de créances impayées atteignant 1 084 millions de dinars. Cette somme se répartit entre les consommateurs domestiques, qui totalisent 777 millions de dinars de dettes, les institutions et administrations avec 268 millions de dinars, le secteur industriel avec 12 millions de dinars et enfin le secteur touristique avec 27 millions de dinars. Pour alléger cette charge et permettre aux abonnés en difficulté de régulariser leur situation, la SONEDE a mis en place un plan de rééchelonnement des dettes. Cette mesure concerne uniquement les clients dont la consommation ne dépasse pas 40 mètres cubes par trimestre, ainsi que les groupements hydrauliques. Ceux qui répondent à ces critères bénéficieront d'un paiement échelonné sur une durée maximale de sept ans, avec des mensualités adaptées au montant dû.
Meriem Khdimallah, La Presse (Tunis) – AllAfrica


SÉNÉGAL
Les eaux usées recyclées, le bon filon des maraîchers de Thiès
Les eaux usées révèlent leur grand potentiel dédié à la valorisation de l'horticulture dans les faubourgs de la commune de Thiès (ouest du pays), plombé par le déficit pluviométrique lié au changement climatique. Les pouvoirs publics ont installé plusieurs stations de traitement dans la région, dont une à Keur Saïb Ndoye, dans les faubourgs de la cité du rail. Non loin de cette station, plus d'une centaine de maraîchers ont décidé de transformer en opportunité les problèmes d'assainissement courants des villes. Ils utilisent les eaux usées recyclées par cette station pour développer une agriculture sans engrais chimiques.
Mouhamadou Guèye, conseiller technique du directeur général de l'Office national de l'assainissement du Sénégal (ONAS), rappelle à la population que les eaux usées traitées et les produits dérivés comme les boues ont un pouvoir fertilisant, avec un avantage supplémentaire : leur utilisation ne pollue pas les terres et les nappes phréatiques, a contrario des engrais minéraux qui contribuent au lessivage des terres et à la baisse des rendements agricoles. Selon lui, plus d'une quinzaine de stations de traitement de boue de vidange existent au Sénégal, dans lesquelles les eaux issues des fosses septiques sont collectées, traitées et valorisées en boue séchée pour l'agriculture, avec l'utilisation d'omni-processeurs permettant de transformer les boues de vidange en eau distillée et en cendres pour formuler de l'engrais organo-minéral destiné à l'agriculture. Des tests réalisés par des laboratoires de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar ont montré que ces boues peuvent être utilisées directement, sur les terres et sur les cultures, avec un pouvoir fertilisant aussi bon que celui des engrais minéraux et sans effet néfaste sur l'environnement. Par ailleurs, une étude de l'USAID a montré le potentiel de traitement des boues de vidange au Sénégal pourrait être multiplié par 32.
Les maraîchers ont remarqué un autre avantage : les productions obtenues à partir de l'eau et des produits dérivés du traitement des boues de vidange se conservent plus longtemps.
Baboucar Thiam, Agence de Presse Sénégalaise (Dakar) – AllAfrica

 

MAURICE
La CWA puise toujours dans les nappes phréatiques
Au regard de la sécheresse sévère et prolongée, la Central Water Authority (CWA) poursuit ses efforts pour trouver des sources additionnelles d'eau afin de soulager les foyers se trouvant dans les régions les plus affectées du pays. Dans cette optique, la CWA a organisé une visite à l'intention des médias afin qu'ils découvrent trois sites de forage, à Riche-Terre, Mapou et Constance. "Nous sollicitons l'aide des médias, des organisations non gouvernementales et des forces vives du pays afin de faire comprendre à la population que nous passons par une situation difficile. Il faut se serrer les coudes pour surmonter cette épreuve", a expliqué Sunil Gopal, le responsable de communication à la CWA.
L'Express (Port-Louis) – AllAfrica


Un réservoir aux 25 fissures au cœur de l’actualité de l’île
Une affaire occupe l’actualité de Maurice : celle du réservoir aux 25 fissures. Installé à Cluny, cet ouvrage de moins de dix ans et "bon pour la casse" selon le ministre des services publics, a coûté 74 millions de roupies mais sans jamais desservir les consommateurs.
L’entreprise de construction explique que le contrat de 74 millions de roupies couvrait deux réservoirs : celui Riche-en-Eau (2 000 m3) mis en service en décembre 2022 et celui de Cluny (3 000 m3) mis en service en juin 2023 ; ce contrat incluait par ailleurs une période de maintenance d'un an, "comme c'est le cas pour tout projet de cette envergure".  L’entreprise précise également qu'"en juillet 2024, dans le cadre de la réception définitive des travaux, la CWA a signalé la présence de traces d'humidité sur la surface externe du réservoir de Cluny uniquement. Conformément à nos engagements contractuels, nous avons immédiatement entrepris des travaux d'étanchéité ciblés pour traiter ces traces d'humidité, en utilisant des produits de marques certifiées." Des mesures supplémentaires seraient actuellement mises en œuvre sur l'ensemble de la surface interne du réservoir afin de renforcer son imperméabilisation et d'assurer sa durabilité.
L'Express (Port-Louis) – AllAfrica


MADAGASCAR
Accès à l'eau : Le pays entre urgence et espoir
À Madagascar, l'eau reste un luxe pour une grande partie de la population. Alors que le pays regorge de ressources hydriques, leur accès demeure un défi majeur. Sécheresses prolongées, infrastructures vétustes, mauvaise gestion… autant d'obstacles qui privent encore des millions de Malgaches d'une eau potable et sécurisée. Pourtant, des efforts sont menés pour améliorer la situation, mais le chemin reste long.
Seuls 36 % des Malgaches ont accès à une source d'eau potable sûre, selon l'UNICEF.
José Belalahy, Midi Madagasikara (Antananarivo) – AllAfrica

 

LAC TANGANYIKA
Une initiative pour protéger la biodiversité et stopper la dégradation des sols

Les gouvernements du Burundi, de la République démocratique du Congo, de la Tanzanie et de la Zambie ont lancé un projet quinquennal visant à évaluer et à traiter les menaces transfrontalières pesant sur la biodiversité du bassin du lac Tanganyika. L'initiative permettra de protéger les zones centrales de conservation dans trois zones protégées identifiées et de promouvoir l'utilisation durable des ressources naturelles dans les zones protégées et leurs zones tampons. L'initiative du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), intitulée "Conservation de la biodiversité, gestion durable des terres et amélioration de la sécurité de l'eau dans le bassin du lac Tanganyika", est financée par le Fonds pour l'environnement mondial (FEM) et vise à renforcer la coopération transfrontalière entre les quatre pays riverains du lac Tanganyika. Parmi ses priorités figurent la coopération transfrontalière, la promotion de la pêche durable, la conservation de la biodiversité et la restauration des paysages dégradés dans le bassin.
Le bassin du lac Tanganyika, qui compte plus de 10 millions d'habitants, est internationalement reconnu comme un "point chaud" de la biodiversité mondiale. Cependant, la biodiversité du lac est gravement menacée, ce qui est exacerbé par l'augmentation des populations humaines, leur utilisation accrue des ressources naturelles et le changement climatique. 
PNUE

 

GRAND BARRAGE DE LA RENAISSANCE
Visite des ministres de l'eau des pays du bassin du Nil

Les ministres de l'eau des pays du bassin du Nil ont visité le Grand barrage de la Renaissance. Aux côtés des ministres de l’eau et de l'énergie éthiopiens, se tenaient les ministres du Kenya, de Tanzanie, d’Ouganda, du Soudan et du Soudan du Sud [NDLR. en l’absence du ministre égyptien, invité ou non, cela n’a pas été précisé]. En parallèle à la visite, s’est renue à Addis-Abeba une réunion extraordinaire du conseil des ministres sur le thème : "Renforcer la coopération du Nil pour la résilience et la prospérité partagée".
Ethiopian News Agency (Addis-Abeba) – AllAfrica

 

 

Asie

 

CHINE
Des progrès significatifs dans le verdissement et la gestion durable des forêts 
La Chine a accompli des travaux de verdissement couvrant plus de 100 millions de mu (environ 6,67 millions d'hectares) en 2024, dont 66,69 millions de mu de boisement et 48,36 millions de mu d'amélioration des pâturages, a-t-on appris d'une conférence récemment tenue sur les travaux forestiers et des prairies. Ainsi, 36,83 millions de mu de terres désertifiées et rocheuses ont été restaurés. La superficie sous gestion durable des forêts a dépassé 10 millions de mu, avec une amélioration continue de la qualité des forêts, tandis que la couverture végétale globale des prairies à l'échelle nationale s'est stabilisée à plus de 50 %, témoignant d'une tendance régulière à la hausse.
Les trois grandes batailles emblématiques dans le cadre du projet des "Trois Nords" (ouest-nord, nord et nord-est du pays) battent leur plein, enregistrant des avancées significatives. En 2024, un investissement du gouvernement central de 32 milliards de yuans a permis la mise en œuvre de 287 projets.
Ying Xie, Yishuang Liu – People Daily 

La couverture des forêts de mangroves en augmentation
Avec ses forêts de mangroves en expansion depuis le début du siècle, la Chine est l'un des rares pays à connaître une augmentation de la couverture des mangroves, selon des données officielles publiées à l'occasion de la Journée mondiale des zones humides (2 février).
La superficie totale des forêts de mangroves s'élève à 30 300 hectares, en hausse d'environ 8 300 hectares par rapport au début du siècle, selon l'Administration nationale des forêts et des prairies. Au cours des cinq dernières années, la Chine a planté plus de 8 800 hectares de mangroves et restauré 8 200 hectares, d'après un responsable de l'administration. Ces progrès s'inscrivent dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le pays pour protéger ses zones humides. Plus d'un million d'hectares de zones humides ont été créés ou restaurés depuis la fin de l'année 2012, la superficie totale des zones humides en Chine restant stable et s'élevant désormais à plus de 56,35 millions hectares.
Xinhua

 

POLYNÉSIE FRANÇAISE
Réintroduction du Héron strié de Tahiti
En Polynésie française, l’Office français de la biodiversité (OFB) soutient un projet de translocation du Héron strié de Tahiti pour éviter son extinction.
Le Héron strié (Butorides striata) est un petit échassier de la famille des Ardéidés qui fréquente la végétation dense des embouchures des rivières, des baies et des littoraux. À Tahiti, la sous-espèce Butorides striata patruelis est endémique de l’île et constitue à ce jour l’unique population présente en Polynésie française. Appelé ‘Ao localement, le Héron strié de Tahiti subit une baisse de sa population constante depuis le siècle dernier. L’espèce souffre notamment de la disparition de son habitat, liée à l’urbanisation et l’aménagement des bords de mer ou l’enrochement des rivières. D’autres facteurs comme l’introduction d’espèces exotiques envahissantes, le manque d’alevins et les aléas climatiques, contribuent également à son déclin. Aujourd’hui, elle est classée "En danger critique (CR)" sur la liste rouge de l’UICN des oiseaux de Polynésie française et il ne resterait que 70 individus sur le territoire. En vue de conserver l’espèce et éviter une potentielle extinction, une réflexion autour d’un projet de translocation a débuté à la fin des années 2000, à l’initiative de la Direction de l’environnement de Polynésie française (DIREN) et de la Société d’Ornithologie de Polynésie Manu (SOP Manu). Ce projet est soutenu par l’OFB au moyen de l’appel à projets TeMeUm.
Photo Alain Petit – OFB

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Amériques

 

CANADA
Les rivières de Toronto trop salées après le déneigement

Le niveau de sel retrouvé dans les cours d'eau de Toronto suite au déneigement est toxique pour les organismes présents, alerte l'Office de protection de la nature de Toronto et de la région.
Radio-Canada

 

QUÉBEC
Exporter son hydroélectricité, une bonne affaire ?
À partir de 2026, l'hydroélectricité du Québec alimentera la ville de New York. Mais est-ce une bonne idée pour le Québec d’envoyer son énergie verte vers les États-Unis alors que la province a besoin de plus d’électricité pour assurer sa propre transition énergétique, interrogent Dominique Forget et Yanic Lapointe.
Radio-Canada

 

GUYANE FRANÇAISE
Des gardiens pour suivre les écosystèmes victimes de l’orpaillage illégal

Dans le cadre d’un projet co-construit avec les autorités locales et piloté par le WWF Guyane, quatre habitants du Haut-Maroni ont été formés à l’usage d’outils de suivi et de collecte de données pour surveiller l’état de la biodiversité locale, menacée par l’orpaillage illégal.
En Guyane, l’orpaillage illégal génère des conséquences environnementales, sanitaires et sociales multiples. Pour extraire l’or, les orpailleurs détruisent la forêt (environ 500 hectares par an) et les cours d’eau en y relarguant de grandes quantités de sédiments. Ils contaminent également le milieu avec le mercure utilisé pour amalgamer les paillettes d’or. L’utilisation de cette technique est interdite en France depuis 2006 mais il est très facile de s’approvisionner dans les comptoirs situé le long du Maroni, côté Suriname. En conséquence, les populations locales qui consomment quotidiennement du poisson sont victimes de ces pollutions, tout comme les espèces aquatiques, à l’image de la Loutre géante (Pteronura brasiliensis), espèce au sommet de la chaîne alimentaire.
À l’ouest de la Guyane, les villages du Haut-Maroni subissent de plein fouet les effets de cette exploitation illégale. Selon l’association Wild Legal, des prélèvements réalisés en 2024 sur la communauté amérindienne Wayana indiquent des taux de contamination 10 fois supérieurs aux normes sanitaires. Pour conforter la mobilisation locale contre ce fléau, l’initiative Gardiens du Haut-Maroni a été mise en place en 2024, dans le cadre d’un projet coordonné par le WWF Guyane avec l’appui financier de l’Office français de la biodiversité et de la fondation Anyama. Concrètement, ce projet a pour objectif de mettre en place un réseau de personnes relais, chargées de veiller sur leur territoire et de collecter des données pertinentes et transparentes à destination des acteurs impliqués dans la lutte contre l’orpaillage illégal. Les données récoltées permettront d’alerter le public et de renforcer le plaidoyer contre cette activité auprès des décideurs. Dans ce cadre, quatre habitants de la communauté amérindienne Wayana se sont portés volontaires et ont été formés à l’utilisation de pièges photographiques, d’outils de mesure et à la cartographie. Leur formation a été assurée par l’OFB, l’Office de l’eau de Guyane et le WWF.
Le projet Gardiens du Haut-Maroni a été lauréat du prix 2024 Living With Rivers, décerné par l'Initiative pour l’Avenir des Grands Fleuves.
OFB

 

 

Économie

 

Grand Narbonne, France – Veolia s'engage à sécuriser la ressource et soutenir l'activité viticole
Dans un contexte de dérèglement climatique où les projections climatiques régionales annoncent une hausse de 2,5 °C de la température moyenne d’ici 2050 et au cœur d’un territoire particulièrement concerné par la raréfaction de la ressource en eau, Veolia a été renouvelé par l'Agglomération du Grand Narbonne pour la gestion de ses services publics d'eau potable et d'assainissement. Les contrats, d’une durée de 12 ans, représentent un montant global de 260 millions d’euros et concernent plus de 68 000 habitants. 
Acteur historique dans l’agglomération, présent depuis plus de 50 ans, Veolia s’engage à accompagner le Grand Narbonne dans la réalisation de son Plan Climat Air Énergie Territoire (PCAET). Les objectifs visent : un rendement de réseau supérieur à 86 % permettant d'économiser l'équivalent de la consommation annuelle de 5 000 habitants ; un traitement de l'eau optimisé, notamment concernant la lutte contre les micropolluants de type PFAS ; un pilotage au plus juste de la ressource en eau grâce à la modélisation numérique des ressources du territoire et à l’IA, co-développée avec le BRGM. Pour accompagner les habitants, des services de proximité, dont les accueils seront basés dans le centre-ville de Narbonne à compter de juillet 2025, et sur la commune de Gruissan à partir de janvier 2026, en plus des services en ligne. En parallèle, le télérelevé sera installé sur l'ensemble du territoire dès la fin 2025. Enfin, 54 000 kits d’économie d’eau seront distribués aux foyers les plus précaires.
Veolia va également proposer une solution innovante de réutilisation des eaux usées traitées (REUSE) pour l'irrigation des vignes. L'eau recyclée issue de la station d’épuration de Narbonne Plage sera utilisée pour irriguer en goutte à goutte 80 hectares de vigne. Une production locale d’amendements permettra d’enrichir les sols en matière organique et complétera les mesures d’adaptation à la sécheresse. Ce projet pionnier permettra d’économiser chaque année jusqu'à 61 000 m3 d'eau. 

 

Veolia et Mistral AI signent un partenariat stratégique
Veolia et Mistral AI, acteur de l'intelligence artificielle générative, annoncent un partenariat stratégique visant à transformer la gestion et le suivi des sites industriels pour la gestion de l'eau, le recyclage des déchets et la production locale d'énergie. Grâce à l'intégration de Mistral LLM (Large Language Model) à la base de données et de connaissances de Veolia, il sera désormais possible de dialoguer avec l'usine, une première mondiale. Cette innovation modernisera le suivi des installations, notamment dans des domaines cruciaux tels que la sécurité des personnes et la gestion de la consommation d'eau. 
Avec plus de 3 800 usines de production d'eau potable sous gestion, et plus de 3 200 usines de traitement des eaux usées, 865 installations de traitement des déchets et 48 745 installations énergétiques dans le monde, Veolia dispose d'une empreinte unique qui maximisera l'impact de cette innovation. Ce projet soutiendra les objectifs de GreenUp, le programme stratégique de Veolia pour la dépollution, la décarbonation et la régénération des ressources.  

 

 

Évènements

 

05 mars 2025 – WEB
Conversations de recherche AFD

Étude comparative des métriques de biodiversité pour les banques publiques de développement
L’intégration de la biodiversité dans les décisions d’investissement est aujourd’hui incontournable si les banques publiques de développement (BPD) veulent aligner leurs financements sur les objectifs de conservation et de développement durable, ainsi que soutenir la cible 15 du Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal. Mais comment évaluer efficacement l’impact et les dépendances à l’égard de la biodiversité des financements des BPD et améliorer le reporting des institutions financières ? Dans le cadre du programme de recherche ECOPRONAT de l’AFD, une étude comparative a été réalisée en partenariat avec la Banque européenne de reconstruction et de développement (BERD). Elle analyse l’applicabilité de six métriques de biodiversité sur neuf projets de développement, identifiant leurs forces, leurs limites, et les besoins en données et compétences pour leur mise en œuvre.
Programme et inscriptions

 

05 mars 2025 – WEB
Menaces sur les sciences de la durabilité
Webinaire de l'Association des journalistes de l'environnement
avec Valérie Masson-Delmotte (LSCE), Céline Guivarch (CIRED) et Amy Dahan (CNRS)

Depuis l’entrée en fonction de Donald Trump, les sciences de l’environnement et du climat subissent une charge sans précédent : licenciements de chercheurs ; interdiction pour les climatologues sous contrat public de s’exprimer publiquement et de quitter le territoire ; suppression de programmes de recherche sur le climat ; effacement de milliers de pages consacrées au climat et à la biodiversité sur les sites d’organismes fédéraux ; baisse des financements des universités ; coupe dans les crédits des National Institutes of Heath (NIH) ; démantèlement du plan fédéral de réformes écologiques et sociales pour la protection de l’environnement, le développement des énergies propres et renouvelables. Annoncées dans le Project 2025 des conservateurs US, ces actions ont des conséquences qui débordent les frontières des États-Unis d’Amérique et menacent d’ores et déjà la production du 7ème rapport d’évaluation du GIEC.
Inscriptions

 

05 mars 2025, Paris – France
L'eau une priorité pour l'agriculture et l'agriculture une priorité pour l'eau

Face aux défis climatiques, l’agriculture est particulièrement exposée, ce qui suppose qu’elle devienne plus économe de l’eau et moins sensible aux aléas climatiques. Mais elle est aussi un acteur clé de la gestion des ressources naturelles et de l'eau. Une transition est en cours. Pour réussir cette transition, il est indispensable de soutenir l’adaptation des exploitants agricoles, notamment dans les zones défavorisées ou riches en biodiversité. Cela implique des politiques adaptées, un soutien économique à l’évolution des exploitations et une juste rémunération des services environnementaux rendus. À cela, il faut ajouter que l’installation de jeunes agriculteurs sera cruciale pour garantir la continuité des efforts.
Ce Carrefour des Acteurs sociaux organisé à l’Académie d’agriculture de France sera animé par Janique Bastok (CGAAER), Jean-François Donzier (RIOB), Yadh Zahar (GREF) et Jean Albergel (IRD, UMR LISAH).
Programme et inscriptions

 

11 mars 2025, Paris – France
Bassin de la Seine, un grand jardin métropolitain
Réunion préparatoire au 43ème atelier international d'urbanisme

L'association Les Ateliers de Cergy organise un atelier international d'urbanisme, "Bassin de la Seine, un grand jardin métropolitain", qui accueillera en septembre 2025 des jeunes professionnels. Cette première réunion du 11 mars à Paris sera le lancement de la démarche avec les partenaires et les experts et institutions. Elle est un préalable au 43ème atelier international d'urbanisme qui associera en septembre tous les acteurs riverains de la Seine, depuis la Bourgogne jusqu'à la Normandie. Les thématiques abordées seront : Comment nos territoires peuvent-ils assurer la préservation, l'accessibilité et la qualité de leur eau ? Comment notre relation à l'eau peut-elle évoluer pour appréhender les grands défis de ce siècle, à l'échelle de la Seine comme à celle de la proximité ? Quel rapport renouvelé entre le fleuve et ses affluents et les activités humaines (énergie, alimentation, mobilité, loisirs, etc.) ?
Information

 

11-12 mars 2025, Biocitech Paris-Romainville – France
Quelle gestion durable de l’eau pour demain ? Défi pour l’agriculture et l’agro-industrie

Ce colloque mettra en lumière les solutions innovantes pour optimiser la gestion responsable et la réutilisation des eaux dans les procédés biotechnologiques, à l’interface avec les besoins de cette ressource en agriculture. Après les conférences introductives du Pôle Aquanova et d’Aquassay, quatre sessions thématiques structureront les échanges : 1. Réutilisation/recyclages de l’eau ; 2. Innovations apportées par les biotechnologies dans le suivi et l’amélioration de la qualité de l’eau ; 3. Lutte contre le stress hydrique ; 4. Gestion de l’eau en agriculture.
Information

 

11-13 mars 2025, Créteil – France
36èmes Journées Scientifiques de l’Environnement

Rendez-vous pluridisciplinaire de découvertes et de débats autour de la recherche en environnement de l’Est parisien, les Journées Scientifiques de l’Environnement (JSE) sont organisées par l’UPEC/OSU-EFLUVE et le Département du Val-de-Marne. Pour leur 36ème édition, les JSE continueront à explorer le défi que représente pour notre société la crise environnementale et s’intéresseront aux sols, appréhendés à la fois dans leur dimension scientifique et leur dynamique sociale. Destinées aux étudiants, aux chercheurs, aux acteurs locaux, aux agents territoriaux et à tous les citoyens qui se sentent concernés, les JSE offrent une synthèse des connaissances récentes sur un domaine d’actualité. Elles permettent ainsi aux chercheurs de présenter leurs travaux et à un public divers, de s’informer et de débattre. La dernière session donnera lieu à un exercice prospectif et participatif des auditeurs et leur permettra de réinvestir les connaissances acquises.
Information et inscriptions

 

13-23 mars 2025, Drôme – France
Festival Les yeux dans l'eau
Festival international du film de rivière,  6ème édition : Quand ça déborde

Le premier Festival international du film de rivière, né en 2019 au bord de la Drôme mais résolument tourné vers le monde, tiendra sa prochaine édition du 13 au 23 mars dans la vallée de la Drôme, avec plusieurs rendez-vous à Crest, Loriol et Valence, avant de s'installer du 21 au 23 au Campus de Eurre. À travers des regards multiples (objectifs ou subjectifs, scientifiques ou résolument créatifs), le thème des crues et des inondations permet non seulement d’explorer les risques terribles et leur impact sur l’activité humaine, mais aussi les solutions mises en œuvre pour cohabiter avec ces forces quasi-imprévisibles. Fondé sur le principe de la rencontre, le festival proposera au Campus de Eurre trois jours d’échanges fertiles avec des réalisateurs, experts et artistes de tout bord, y compris lors de deux tables rondes, moments forts de cette édition. Le festival conforte ainsi son ambition d’être le lieu privilégié et rassembleur pour s’informer, s’ouvrir et dialoguer en mêlant l’approche scientifique et les visions artistiques qui visent à nourrir la réflexion collective.
Le festival est porté par l’association Drôme, Environnement, Territoire, Culture, créée en 2018 avec pour mission d’accompagner les démarches de transition via l’événementiel culturel. Ses activités s’adressent à un large public en s’appuyant sur trois axes : Eau & rivières, Arts visuels/cinéma, Approche sensible. 
Festival Les yeux dans l'eau

 

14-15 mars 2025, Paris – France
Université de la terre
Inaugurée en novembre 2005 à l’UNESCO, à l’occasion des 60 ans des Nations unies, l’Université de la terre est un rassemblement unique en Europe, de réflexions, de partage, de débats pour inspirer l’action, qui propose deux jours de découvertes et d'échanges, ouverts à tous, sur les grands défis à relever pour la planète, le vivant et la cohésion sociale.
220 intervenants répartis en 3 lieux : l'UNESCO, le Ministère de la Santé et Mediawan.
Programme et inscriptions

 

17 mars 2025, Paris – France
Global Water Challenge
Rencontre avec des experts de la gestion de l'eau

Simon Porcher, chercheur, professeur des universités en sciences de gestion à l’Université Paris Panthéon-Assas, et auteur de La fin de l’eau ?, donnera une conférence au campus parisien d'Audencia sur le thème : "La gestion de l'eau à l'échelle de la ville : défis et opportunités". L'objectif sera d'aborder les modèles de gestion des services publics de l'eau entre les acteurs publics et privés.
La conférence sera suivie d'une table-ronde sur les aspects urbanistiques comme autant d'opportunités pour améliorer la résilience des villes et notamment promouvoir la réutilisation des eaux non conventionnelles. Pour ce deuxième temps, Simon Porcher sera accompagné de Tristan Mathieu, directeur Affaires publiques, RSE et Développement durable chez Veolia Eau France, et Christian Piel, directeur de l’agence Urbanwater.
Inscriptions

 

17-18 mars 2025, Paris – France
Rice Global Paris Center Symposium
Interdisciplinary Perspectives on Transport Mechanisms in Membranes and Nanopores

Rice Global Paris organisera avec le WATER Institute de Rice University (Houston), un cycle de conférences les 17 et 18 mars, sur son campus parisien, sur le thème :  Interdisciplinary Perspectives on Transport Mechanisms in Membranes and Nanopores (Perspectives interdisciplinaires sur les mécanismes de transport dans les membranes et les nanopores). Les conférences seront animées par des chercheurs de différentes universités, dont : Menachem Elimelech, Rice University, USA : The physical basis for solvent flow in "dense" polymer membranes: Separating facts from fiction ; Anthony Szymczyk, Université de Rennes 1, France : Complex behavior of solvents confined in NF/RO membranes: Impact on separation performance ; Lydéric Bocquet, École normale supérieure, Paris : Nanofluidic transport: From the cabinet of curiosities to the scale-up challenge ; Dietmar Schwahn, Jülich Centre for Neutron Science, Germany : Micropore structure of reverse osmosis membranes: Operando studies with small-angle neutron scattering and positron annihilation lifetime spectroscopy.
Programme détaillé

 

19-20 mars 2025, Montpellier – France
Salon Cycl’Eau Montpellier Occitanie
Les réponses régionales aux défis de l'eau

Avec le soutien de l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée Corse, la Région Occitanie, Montpellier Méditerranée Métropole, BRL et soutenu par le pôle Aqua-Valley, le salon Cycl'Eau tiendra sa première édition au parc des expositions de Montpellier. L’événement réunira près de 100 exposants et servira de plateforme d’échanges aux acteurs publics et privés engagés dans la transition écologique du secteur de l’eau. Un parcours de visites et rencontres avec des experts et des professionnels, sera organisé sur 4 thèmes : L’utilisation de la donnée dans la gestion intelligente de la ressource en eau ; L’économie locale en pointe dans le domaine de l’eau ; Les fragilités de la région Occitanie et du littoral ; Le rôle de la Medvallée montpelliéraine et du pôle de compétitivité Aqua-Valley dans le domaine de l’eau.
Information

 

Printemps 2025, Lens – France
Forum national de la gestion durable des eaux pluviales
Appel à propositions d'interventions – Le Forum national de la gestion durable des eaux pluviales fêtera ses 10 ans en 2025, au Stade Bollaert-Delelis de Lens. L'événement aura lieu au printemps, fin mars/début avril (selon le calendrier de la ligue 1 de football). Après le succès de l'édition 2023, qui a rassemblé plus de 600 participants, les organisateurs lancent un appel pour construire le programme dans l'objectif de valoriser les projets de gestion intégrée des eaux pluviales sur l'ensemble du territoire national. Les thématiques sont : L’importance du sol, de la végétalisation et leurs services écosystémiques ; La gestion des eaux pluviales en domaine privé ; L’eau au cœur des aménagements et du paysage ; Maîtriser les liens entre eaux et risques (inondations, retrait gonflement des argiles, cavités…) ; Co-construire une stratégie "eaux pluviales" ambitieuse ; L’exercice de la transversalité et la multifonctionnalité des espaces ; Valoriser et utiliser l’eau de pluie ; Les leviers pour des réalisations de qualité (formations, chartes, réception,  commande publique…).
Initié en 2007 par le pôle Eau d'idealCO avec l’ADOPTA et l’Agence de l’eau Artois-Picardie, le Forum national de la gestion durable des eaux pluviales a pour objectif de promouvoir la gestion intégrée des eaux pluviales au plan régional et national et de former collectivités et professionnels. Cette 10ème édition est co-organisée avec l'Agence de l'eau, la Communauté d'agglomération Lens-Liévin et l'ADOPTA.
Faire une proposition 

 

21-23 mars 2025, Grandville – France
Litto’Morphose – Quand la mer monte ! Quel avenir pour notre littoral ?

Le vendredi 21 sera réservé aux élus, techniciens et institutionnels pour des échanges avec des collectivités engagées dans des stratégies de recomposition, mais aussi avec des experts, des scientifiques et des représentants de l’État. Cette rencontre sera l’occasion de découvrir des retours d’expérience de projet de recomposition du littoral en cours sur le territoire national (Frontignan, Treffiagat, Saint-Jean-de-Luz, le littoral coutançais…) et de réfléchir collectivement sur les mécanismes de la recomposition, au travers d’une série d’ateliers thématiques (bonnes pratiques, volet juridique, leviers financiers, accompagnement au changement, solutions fondées sur la nature).
Les journées grand public du samedi 22 et dimanche 23 proposeront toute une série d'animations autour des enjeux du dérèglement climatique et de la montée des eaux sur le territoire : conférence, show scientifique, expositions pédagogique et photographique, ateliers d’écriture et d’illustration, ciné-débat, escape game, sorties terrain…
Information

 

22 mars 2025, Paris – France
Journées mondiales de l'eau et de la Méditerranée

Le député Gabriel Amard et l’ambassadeur Sergio Piazzi, secrétaire général de l’Assemblée de la Méditerranée, organisent à l’Assemblée nationale à Paris, un colloque d'une journée. Au programme : Le droit à l’eau au sein des pays de l’Assemblée parlementaire de la Méditerranée (APM) ; L’eau dans le conflit israélo-palestinien ; Vers une reconnaissance de la personnalité juridique de la mer Méditerranée ; La constitutionnalité des droits de la nature en Amérique latine et dans l’Union européenne ; L’Arctique et ses glaciers au cœur du changement climatique.
Inscriptions

 

25-26 mars 2025, Bordeaux – France
World Impact Summit 2025

Bordeaux s’apprête à accueillir la 7e édition du World Impact Summit (WIS), le sommet international dédié aux solutions concrètes pour la transition écologique. Véritable carrefour d’innovations et de rencontres, cet événement réunira des experts, des entrepreneurs et des décideurs engagés pour bâtir un avenir durable avec en fil rouge : Résilience et adaptation face aux changements climatiques. Durant deux jours, 10 000 participants, 300 intervenants experts et inspirants ainsi que 240 exposants de solutions concrètes exploreront les thématiques majeures de la transition écologique : Énergies, transport & mobilité ; Numérique & IA responsables ; Villes et territoires durables ; Construction & aménagement durable ; Économie circulaire et recyclage ; Biodiversité & Océan ; Agriculture et alimentation durable.
World Impact Summit

 

27 mars 2025, Gérone – Espagne
Water Market Europe 2025

Organisé par Water Europe dans le cadre du projet MULTISOURCE financé par l'UE, l'événement se concentrera sur les solutions naturelles pour la gestion de l'eau dans les environnements urbains.
Water Market Europe

 

28 mars 2025 – WEB TV
Face au changement climatique, la nature est-elle la solution ?
Le Conservatoire du littoral, qui fête cette année ses 50 ans, propose une nouvelle fois au public de participer à une émission WebTV le 28 mars de 14h à 15h30. Le thème cette année est "Face au changement climatique, la nature est-elle la solution ?"
Pour préparer ce rendez-vous, des documents sont mis à disposition dans l'espace pédagogique.
Conservatoire du littoral

 

31 mars-01 avril 2025, Marseille – France
Sommet Climate Chance Europe Afrique 2025

La Ville de Marseille et l'association Climate Chance ont le plaisir de vous inviter au Sommet Climate Chance Europe Afrique 2025 sur le thème "Adaptation : passer à l'action". Cette édition 2025 s'inscrit dans la continuité du travail collectif engagé lors du Sommet Climate Chance Europe Wallonie, tenu à Liège en février 2024 et du plaidoyer pour adapter l’Europe au changement climatique. Elle ambitionne de constituer un moment fort de l’agenda international pour le renforcement de la stratégie et des politiques européennes d’adaptation, de la coopération Europe/Afrique, et des efforts à mener collectivement sur ces questions. L’événement proposera notamment un programme riche de 30 ateliers réunissant experts de haut niveau et acteurs de terrain. Quatre grandes thématiques seront au cœur des discussions : Approfondir nos connaissances pour renforcer l’efficacité de l’adaptation au changement climatique ; Transformer l’économie et l’action publique pour apporter des réponses durables aux défis climatiques ; Renforcer les territoires afin de développer des solutions d’adaptation locales ; Coopérer entre l’Europe et l’Afrique pour une adaptation efficace au changement climatique. En introduction des débats seront dévoilées des analyses sectorielles, issues du premier bilan des actions d’adaptation en Europe de l’Observatoire Climate Chance.
Climate Change

 

01-02 avril 2025, Paris – France
Aquapolis Expo 2025
Premier salon francilien pour la gestion durable de la ressource en eau

Alors que l’Île-de-France connaît une pression grandissante sur ses ressources en eau, leur gestion durable devient un enjeu stratégique majeur pour les collectivités, les industries et les citoyens. Face aux sécheresses récurrentes, aux épisodes de pluies abondantes et à l’évolution climatique, les infrastructures actuelles montrent leurs limites. C’est dans ce contexte qu’Aquapolis Expo 2025 se tiendra les 1er et 2 avril prochain à l’Espace Champerret, à Paris. L'événement associe des acteurs de la filière : l’Office international de l’eau, le Syndicat des Eaux d’Île-de- France et le Collectif Aquagir, le média Mon Réseau d’Eau. Quatre secteurs clés seront mis au centre des échanges : le Smart Watering ; l'assainissement et le traitement ; la gestion patrimoniale des réseaux ; l'aménagement et la gestion des eaux pluviales. 
Aquapolis Expo

 

16-17 April 2025, Jeddah – Saudi Arabia
Jeddah for the 12th meeting of the Roundtable on Financing Water!

On behalf of the OECD Secretariat and the Islamic Development Bank, please save the date for the 12th Roundtable on Financing Water, which will be a thematic meeting on "Strengthening the sustainability of water investments: alternative financing approaches and models". The thematic meeting will be held on 16-17 April 2025 at the Islamic Development Bank Headquarters in Jeddah, Saudi Arabia (and hybrid).
The 12th meeting of the Roundtable on Financing Water aims to explore funding and financing models that can foster greater sustainability and resilience of water-related investments, including Islamic financing models. The Roundtable meeting will also explore how Islamic Finance principles and instruments (notably a focus on risk and profit-sharing, as well as asset-backed finance, etc.) can be leveraged to support more sustainable water investments. Sessions will focus on:  Restructuring finance for water with further emphasis on the quality of finance and a better sharing of risks and rewards between capital providers and recipients; Redesigning Public-Private Partnerships for water: Developing sustainable models; Unlocking capital markets for water: Leveraging green and sustainable bond/sukuk finance for freshwater-related investments; Examining result-based financing and its potential for financing sustainable water investments; Promoting social equity through water investments, including through philanthropy and (Islamic) social finance; Exploring the untapped potential of Islamic finance for sustainable water investments.
The 12th meeting of the Roundtable on Financing Water will aim to help inform the finance agendas of the UN 2026 Water Conference and the 11th World Water Forum. 
Expression of interest form

 

24 avril 2025, Cachan – France
Forum Eau Paris Île-de-France 2025
Cette édition 2025 du Forum Eau Paris Île-de-France, la 7ème, traitera des dernières innovations dans la gestion du cycle court et du grand cycle naturel de l’eau dans les milieux urbains, en s'attachant aux grands enjeux hydriques urbains : la croissance économique durable ; la préservation et l'économie de la ressource, le développement durable
Forum EAU Paris Île-de-France

 

19-23 mai 2025, Parme – Italie
EURO-RIOB 2025

Cette conférence internationale EURO-RIOB 2025 se tiendra à l'invitation de l'Autorité de Bassin du Po et la Municipalité de Parme, et en partenariat avec l'Office français de la biodiversité. Des représentants des États membres de l'UE, des directions et administrations nationales, régionales et locales de l'eau, des autorités hydrographiques, des organismes de bassin et plus largement des acteurs impliqués dans la gestion des bassins échangeront leurs expériences sur la mise en œuvre de la directive cadre sur l'eau (DCE), de ses directives filles et d'autres politiques, directives et réglementations connexes. Comme d'accoutumée, la conférence sera également ouverte aux délégués des pays candidats à l'UE, des pays d'Europe de l'Est, des Balkans, du Caucase et d'Asie centrale et des pays du voisinage intéressés par les politiques, les outils et les méthodologies de l'UE pour la planification de la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) au niveau du bassin. 
Informations

 

20 mai 2025, Paris – France
Cities and Climate Change / Villes et changement climatique

Dans le cadre du 22ème Forum International Météo et Climat, un colloque international sur le thème "Villes et changement climatique" se tiendra dans les salons de l’Hôtel de Ville de Paris et sera retransmis en livestream.
Le programme de ce colloque international a été élaboré par un comité scientifique présidé par Valéry Masson (Météo-France & CNRS). Il s'articulera autour de 4 sessions comprenant chacune une keynote introductive et une table-ronde : 1. Stratégies Adaptation-Atténuation ; 2. Financement & Réassurance ; 3. Benchmark/Comparaisons ; 4. Inégalités sociales. Le colloque permettra de préciser les impacts à attendre du changement climatique en milieu urbain, en particulier en termes d’îlot de chaleur et d’inondation, et quelles sont les solutions possibles pour s’y adapter. Les discussions aborderont également la façon dont les villes pourront contribuer à limiter le changement climatique en réduisant l’empreinte carbone de leurs habitants et de leurs activités, en particulier par l’évolution des mobilités et de l’urbanisme. Enfin, la journée traitera de la question des liens entre pollution urbaine et changement climatique et des synergies possibles dans la lutte contre ces deux fléaux.
Ouverture des inscriptions le 3 mars. 
Informations

 

30 June-04 July 2025, Lyon – France
5th International Conference I.S.Rivers
Integrative sciences and sustainable development of rivers

The rivers of Europe and the world will be in the spotlight. I.S.Rivers is yhe opportunity to: share scientific knowledge and field experience; dialogue between researchers, decision-makers, managers and technicians from all over the world.
Call for abstracts at mid-September.
I.S.Rivers

 

15-16 octobre 2025, Paris – France
Colloque annuel de restitution du PIREN-Seine
Le colloque se tiendra au Centre international des conférences de Sorbonne Université (CICSU).
Le préprogramme de l'évènement sera communiqué au début de l'année 2025.  

 

– – – PLUS LOIN – – –

02-04 décembre 2026 – Émirats arabes unis
Conférence des Nations unies sur l'eau 2026
La réalisation de l'Objectif de développement durable (ODD) 6 relatif à l'eau propre et à l'assainissement est une fin essentielle en soi et est également indispensable pour faire progresser l'Agenda 2030 dans son ensemble. Alors que nous entrons dans les cinq dernières années de l'Agenda 2030 et de ses ODD, le monde doit faire affluer les investissements, l'innovation, la volonté politique et l'esprit de solidarité vers l'ODD 6. La Conférence des Nations unies sur l'eau de 2026, organisée conjointement par les Émirats arabes unis et le Sénégal, et convoquée aux Émirats arabes unis du 2 au 4 décembre 2026, donnera vie à cet esprit de solidarité et contribuera à construire un avenir sûr en matière d'eau pour tous.
2026 UN Water Conference

IMPORTANT – Processus spécial d'accréditation
Conformément à la résolution A/RES/78/327, les organisations non gouvernementales concernées, y compris les organisations de la société civile, les institutions universitaires, la communauté scientifique, le secteur privé et les organisations philanthropiques dont le travail est pertinent pour la conférence et qui ne sont pas dotées du statut consultatif auprès de l'ECOSOC ou accréditées auprès des précédentes conférences des Nations unies, doivent recevoir une accréditation spéciale afin de participer à la conférence et à la réunion préparatoire en tant qu'observateurs.
Les organisations intéressées peuvent poser ICI leur candidature avant le 21 mars 2025.

 

L'IWA dévoile les villes hôtes des Congrès et Expositions mondiaux de l'eau 2028 et 2030
À l'issue des réunions du Conseil de l'IWA les 14 et 15 septembre et de l'Assemblée gouvernante de l'IWA le 16 septembre à Bordeaux, en France, l'IWA a le plaisir d'annoncer que Kuching, en Malaisie, a été choisie pour accueillir le Congrès mondial de l'eau et l'Exposition de l'IWA en 2028, et São Paulo, au Brésil, pour l'édition de 2030. Des propositions remarquables soutenues par des délégations de haut niveau ont été reçues des deux candidats, la candidature malaisienne étant menée par l'Association malaisienne de l'eau et la candidature brésilienne par l'ABES, Association brésilienne de l'ingénierie sanitaire et environnementale. 

 

 

Formations

 

Agriculture : La formation des ingénieurs à l’heure des transitions
Bioplastiques à base de plantes, biogaz à partir de déchets organiques… les innovations biosourcées participent aujourd’hui à la "dépétrolisation" de l’économie. Cette évolution impose de réfléchir aux compétences dont les ingénieurs en agronomie et agro-industries ont besoin et de faire évoluer les formations.
Derrière ces nouveaux besoins, il y a le développement de la bioéconomie, l’économie basée sur le vivant. Les agroécosystèmes à construire doivent fournir à la fois des services écosystémiques (par exemple en restituant les matières organiques au sol) mais également assurer la production des bioressources dans un contexte d’accélération de changement climatique et de perte de biodiversité. Le marché représentée s’élève déjà à 326 milliards d’euros de chiffre d’affaires, soit près de 15 % du PIB et 2 millions de salariés en France. Le pays compte d’ailleurs doubler la masse annuelle de biomasse exploitée hors finalités alimentaires d’ici 2050. L’objectif est de générer de 50 000 à 100 000 nouveaux emplois par année dans ce secteur. Dans ce contexte, les enjeux clés pour l’agronomie et ses praticiens sont : l’allocation des sols en fonction des usages, la conception et l’optimisation des procédés de transformation, l’organisation des filières agricoles, et le développement de compétences nouvelles.
Cela impose d’anticiper les métiers et les besoins d’expertise et de formation. Ce constat a amené certaines écoles d’ingénieurs à adapter, voire réinventer la formation des ingénieurs en agronomie et agro-industries. C’est notamment le cas à l’Institut polytechnique UniLaSalle qui nous présente trois profils : l’ingénieur agroécologue, le bioingénieur de la transformation, l'agronome des territoires.
The Conversation

 

EN LIGNE
Santé globale, une seule santé : État des lieux de la recherche actuelle
Les rendez-vous de l'IRD présentent : "Santé globale, une seule santé : état des lieux de la recherche actuelle". Ce cycle de web-conférences est composé d’une conférence introductive suivie de 16 mini-conférences regroupées sous quatre thèmes : 1. La nature est-elle à notre service ? 2. Allons-nous vers de nouvelles épidémies en zone méditerranéenne ? 3. Peut-on toujours parler d'individu ? 4. Nous ne sommes pas seuls ! Ces rendez-vous de l’IRD sont élaborés en partenariat avec l'Inspection académique des Sciences de la vie et de la Terre et l'École académique à la formation continue (EAFC) de l'académie de Montpellier.
Canal U

 

Arras, France – Premier campus de Terra Academia
École et accélérateur de la transformation écologique
Créée par Veolia, entreprise fondatrice, Terra Academia ambitionne de former plus de 60 000 personnes et mobiliser 100 000 jeunes dans des parcours de découverte des métiers de l'environnement d’ici 2030. Elle a inauguré son premier campus à Arras (Pas-de-Calais). Sa vocation est de s'inscrire dans les territoires. Sa méthode consiste à fédérer les acteurs économiques, académiques, publics et associatifs pour étudier les besoins en compétences, et créer, développer, rendre attractives les formations locales, en s'appuyant sur un diagnostic territorial. Après Arras, un prochain campus est prévu à Paris, avant un déploiement international et une présence dans toutes les régions françaises.
Veolia 


Strasbourg, France – L’ENGEES fixe son cap pour 2024-2027
L’ENGEES, l’École nationale du génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg, accueille à chaque rentrée de septembre près de 130 nouveaux élèves-ingénieurs et une vingtaine d'élèves en licence professionnelle. Pour sa rentrée 2024-2025, l’établissement a accueilli 500 étudiants sur ses formations initiales. Parmi eux, 45 élèves internationaux de 10 nationalités différentes dont 7 élèves anglophones, accueillis dans la voie d’approfondissement "hydrosystème" ayant basculé totalement en anglais. Cette rentrée fait également état de 37 nouveaux apprentis ingénieurs en première année et 8 apprentis en licence professionnelle. Une nouveauté puisque cette formation habituellement sous statut étudiant accueille désormais une partie de sa promotion en alternance. De même, 7 élèves de 3ème année d’ingénieur effectueront, pour la première fois, une partie de leur cursus en entreprise avec l’arrivée du contrat de professionnalisation, mis en place à la demande des élèves.
En parallèle, l’école, dont l’amélioration continue de la qualité de vie au travail et étudiante est primordiale, vient d’élaborer son nouveau projet d’établissement. Ce dernier, mis en place pour les quatre prochaines années, se décline autour de 3 axes : gouvernance, recherche et formation. Le document, qui concentre l’ensemble des objectifs et actions à mener, a été réalisé avec toutes les parties prenantes (personnel, enseignants, élèves et partenaires). Son objet est de proposer des enseignements permettant aux étudiants de répondre efficacement aux défis d’aujourd'hui et de demain.
Communiqué

 

Marne-la-Vallée, France – CEREMA-Hydrasol-École des Ponts ParisTech
Thèse CIFRE Optimiser les bienfaits de la nature en ville
Le CEREMA, la société Hydrasol (TPE spécialisée dans la culture végétale urbaine) et l’École des Ponts ParisTech étudient des solutions fondées sur la nature pour la régulation des eaux pluviales et lutter contre les îlots de chaleur urbains dans le cadre d’une thèse CIFRE. En première partie, la thèse s'attache à étudier comment les arbres d'alignement ou "arbres de pluie" contribuent au cycle de l'eau urbain. Un second volet de la thèse aborde les enjeux sociotechniques de la diffusion du système d’arbre de pluie à l’aide des méthodes issues des sciences humaines et sociales (SHS).
CEREMA  


Paris, France – Chaire lab recherche environnement
Conception durable des ensemble bâtis et des infrastructures
En partenariat avec AgroParisTech et MINES Paris-PSL, l’École des Ponts ParisTech renouvelle sa collaboration avec Vinci, engagé dans un mécénat scientifique conséquent à hauteur de 6 millions d’euros jusqu’en 2028.
La chaire réunit quatre acteurs majeurs du monde économique et de l’enseignement supérieur et de la recherche afin de trouver des solutions concrètes pour améliorer la performance environnementale des bâtiments, des quartiers et des infrastructures. Les thématiques de recherche couvrent trois ambitions liées à l’anticipation et la réduction des impacts sur l’environnement : 1. la réduction de l'impact environnemental des projets de bâtiments et d’infrastructures ; 2. le développement de l’intelligence artificielle au service de la décarbonation des bâtiments et mobilités et 3. l'amélioration du bien-être, du confort et de la santé des usagers, via les travaux sur l’atténuation des effets des îlots de chaleur urbains et le cycle de l’eau en ville.
Depuis son lancement en 2008, ce sont plus de 30 projets qui ont été conduits notamment dans le cadre de doctorats et plus de 150 publications académiques qui ont été réalisées.
Chaire "lab recherche environnement"

 

Paris, France – EIVP/ENGEES 
Mastère spécialisé URBEAUSEP Gestion des eaux usées et pluviales
Proposé par l'EIVP (École des ingénieurs de la Ville de Paris) et l'ENGEES (École nationale du génie de l'eau et de l'environnement de Strasbourg), le mastère spécialisé URBEAUSEP est destiné à formé des professionnels experts des eaux usées et des eaux pluviales à la fois au plan national et international pour répondre à la complexité croissante des technologies disponibles et à l'exigence accrue de la réglementation. Cette formation de haut niveau, d'une durée d'un an, prépare aux métiers de managers et d'experts dans la gestion des eaux urbaines. Elle s'adresse aux ingénieurs ou aux titulaires d'une formation universitaire de niveau master ou équivalent et/aux titulaires d'un diplôme de niveau Bac+5 ou Bac+4 justifiant d'un minimum de 3 ans d'expérience professionnelle dans le domaine de la gestion de l'eau. Labellisé par la Conférence des Grandes Écoles, le mastère spécialisé URBEAUSEP se compose de deux parties : 1. Une première partie à vocation théorique, coordonnée par une équipe pédagogique conjointe de l'EIVP et de l'ENGEES. Cette partie englobe les modules : Principes de base ; Gouvernance, réglementation, finances et gestion des services d'assainissement ; Techniques d'assainissement ; Métrologie et suivi de la qualité ; Développement durable ; Gestion des risques sanitaires, professionnels et industriels ; L'eau usée et pluviale dans le monde ; Projet tutoré. 2. Une seconde partie du cursus est dédiée à une thèse professionnelle en entreprise ou en collectivité.
Lieu de formation : EIVP Paris 19ème. Admission : de mars à septembre. Début des cours : octobre.
EIVP-Paris

 

Paris, France – CNAM
L’École des transitions écologiques et l’École de l’énergie
Pluridisciplinaires et accessibles sur tout le territoire, l’École des transitions écologiques et l’École de l’énergie associent la qualité des enseignements, en lien avec la recherche, et l’engagement dans une diffusion auprès d’un large public. Les formations proposées reposent sur une pédagogie innovante et accompagnent les mutations professionnelles. Au programme : plus de 100 modules de formations ; une modalité pédagogique en présentiel et/ou en distanciel, alliant théorie et cas pratiques ; la possibilité de mener des projets avec des entreprises et des enseignants-chercheurs, en lien étroit avec les laboratoires du CNAM ; l’obtention d'un diplôme de l’enseignement supérieur ; des formations certifiées Qualiopi.
École des transitions écologiques – École de l’énergie  

 

Grenoble, France – Chaire MEDELIA
Améliorer la durabilité et la sûreté des ouvrages hydrauliques
La Fondation Grenoble INP lance la chaire d’enseignement et de recherche MEDELIA, avec le mécénat d’Artelia au profit de sa filiale SPRETEC. Elle vise à améliorer la durabilité et la sûreté des ouvrages hydrauliques. La chaire focalise son activité sur l’étude des organes de vantellerie (portes d’écluses, vannes) des ouvrages d’ingénierie hors-norme (centrales hydrauliques, barrages…). Ces organes, parties mobiles soumises à des poussées de centaines de tonnes, présentent parfois des signes de fatigue importants, accentués par le changement climatique (variations importantes des niveaux d’eau, crues, sécheresses). L’objectif est de réaliser des estimations d’endommagement et de durée de vie plus précises. Les gestionnaires d’ouvrage pourront ainsi mieux choisir entre différents scénarii : prolongement de la durée de vie à l’identique, réparations, renforcements, ou remplacement complet. Les enjeux financiers sont très importants, compte tenu des coûts de fabrication, de chantier et des pertes d’exploitation durant les arrêts.
Chaire MEDELIA

 

Montpellier, France – Chaire partenariale Eau, Agriculture et Changement climatique
L’Institut Agro et l'INRAE ont lancé la chaire partenariale Eau, Agriculture et Changement climatique (EACC) rassemblant instituts de recherche et de formation, entreprises, acteurs publics et représentants du monde agricole. L’objectif des 11 partenaires est d’explorer ensemble pendant 4 ans des solutions concrètes pour une meilleure gestion de l’eau à l’échelle des territoires.
L'agriculture, stratégique tant pour l’autonomie alimentaire que pour l’économie et l’aménagement des territoires, représente en France environ 10 % des prélèvements d’eau annuels, mais plus de 50 % – et localement jusqu’à 90 % – de l'eau consommée en période estivale. La tension sur la ressource en eau en été est déjà importante, et va s'aggraver à l’avenir. Les débits naturels des cours d’eau et la recharge des nappes souterraines vont diminuer. Dans le même temps, les besoins en eau des plantes vont augmenter, avec une évapotranspiration maximale pouvant atteindre +30 % d’ici la fin du siècle selon les régions et les scénarios climatiques. De plus, ce besoin en eau concernera également des cultures traditionnellement non irriguées. Face à ce constat, il est nécessaire d’explorer et d'actionner tous les leviers d’adaptation et de transformation possibles pour une gestion et un partage durables des ressources en eau, grâce à des approches territoriales concertées, intégrées et respectueuses des écosystèmes : repenser des systèmes de production agricole, des filières et des systèmes alimentaires plus sobres et moins vulnérables vis-à-vis des aléas climatiques ; poursuivre les efforts en matière d’économie d’eau en agriculture irriguée par l’amélioration technique et l’accompagnement des acteurs pour des pratiques plus efficientes ; développer le recyclage et la réutilisation des eaux et des nutriments dans une logique d’économie circulaire ; stocker davantage d’eau, dans les sols et le sous-sol grâce des solutions fondées sur la nature, ainsi que dans de nouvelles retenues dans les meilleures conditions environnementales et de concertation territoriale possibles. La mise en œuvre de ces solutions nécessite la mobilisation de l'ensemble des acteurs impliqués : agriculteurs, aménageurs, collectivités et puissance publique, entreprises privées, citoyens, recherche et enseignement. C’est l’objectif de la chaire EACC, qui structure un réseau d'acteurs et de territoires de recherche, d'innovation et de pédagogie sur la gestion de l'eau en agriculture face au changement climatique dans le Grand Sud de la France (Occitanie, Sud PACA, Auvergne Rhône-Alpes). 
Chaire Eau, Agriculture et Changement climatique 

 

Montpellier, France – Chaire AgroParisTech Suez "Eau pour Tous" 
Portée par un partenariat renouvelé entre AgroParisTech, Suez et la Fondation Suez et l’Agence française de développement et à leurs côtés, depuis 2020, l’ESSEC Business School, la Chaire a formé depuis 2009 plus de 300 managers et dirigeants, venus d’Asie, d’Afrique et des Caraïbes, au sein de l’International Executive Master OpT, de séminaires DG ou de formations courtes, à Montpellier, en France, et dans de grandes villes d’Asie et d’Afrique. Développant des partenariats académiques et pédagogiques avec des universités et des services du Sud, à Dakar (Sénégal) et à Koumasi (Ghana), elle propose un enseignement stratégique unique animé par des professionnels de l’eau. Les formations qu'elle propose sont construites pour répondre aux problématiques spécifiques des grands services urbains d’eau et d’assainissement, dans la situation environnementale et démographique des pays émergents et en développement. Dans des environnements en pleine croissance, ces services doivent développer une vision stratégique à plus de 5 et 10 ans, prenant en compte les grands défis que sont le dérèglement climatique, la raréfaction des ressources en eau, l’urbanisation extrêmement rapide associée à la croissance de la population.
Chaire AgroParisTech "Suez – Eau pour Tous" 

 

Nantes, France – IMT Atlantique
La transformation écologique et sociétale intègre les cursus
Rattaché au Ministère de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, l'IMT Atlantique est partie prenante de la stratégie nationale France 2030. Le plan stratégique de l’école à l’horizon 2027 accorde une place importante à la transformation écologique et sociétale, désormais inscrite dans toutes ses formations à travers des thématiques "consommation énergétique" ou "sobriété numérique" ; s’y ajoute le développement de compétences dans les sciences humaines et sociales pour traiter de sujets tels l’acceptabilité sociale ou la place de l’humain dans les organisations. L’école est aussi nouvellement lauréate du programme doctoral européen COFUND SEED (Training the next generation of research engineers to train Societal, Energy, Environmental, industrial and Digital transitions) de 5 ans qui financera 40 thèses en faveur de spécialisations intelligentes des territoires.
IMT Atlantique, qui totalise plus de 2 000 étudiants répartis entre ses 3 campus (Brest, Nantes, Rennes), s’apprête à augmenter ses effectifs de 25 % à l’horizon 2027 en diversifiant ses admissions au-delà du traditionnel concours commun Mines-Ponts. 
IMT Atlantique – dossier de presse 

 

Québec, Canada – Nouvelle Chaire municipale en gestion durable de l’eau
Le projet, dirigé par l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), est issu d’un partenariat avec la Fédération québécoise des municipalités (FQM), qui s’associe pour la première fois avec une chaire de recherche. Son objectif est de renforcer et structurer le partenariat de l’INRS avec les municipalités québécoises, afin que les projets de recherche répondent efficacement aux besoins les plus criants des municipalités. Cette chaire partenariale permettra aux municipalités de se réunir pour identifier leurs priorités de recherche communes liées aux infrastructures municipales en eau. Collectivement, elles identifieront les priorités qui mèneront à des projets de recherche conjoints pour lesquels des demandes de financement seront déposées. Grâce à cette communauté de pratique, les municipalités pourront échanger sur leurs succès et leurs bonnes pratiques en matière de gestion de l’eau.
INRS 

 

Afrique – Formations à distance
Le MAREMA intégré au catalogue des formations ouvertes et à distance de l’AUF
Le Master régional Ressources en eau et Risques environnementaux dans les Métropoles africaines (MAREMA) dispensé par l'Université d’Abidjan sera intégré au catalogue international des formations ouvertes et à distance (FOAD) de l'Agence universitaire francophone (AUF) à compter de la rentrée 2024-2025. Depuis la première promotion, 40 étudiants ivoiriens qui ont bénéficié de la formation.
Fratmat.info (Abidjan) – AllAfrica