Instantanés novembre 2025Mots clés : actualité, eau, h2o, monde, Europe, Afrique, Amérique, Asie, recherche, innovation, initiatives, publications, ouvrages, évènements, conférences, formations |
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COP-30
Mise à jour de l'OMM sur l'état du climat
La série alarmante de températures exceptionnelles s'est poursuivie en 2025, qui devrait être la deuxième ou la troisième année la plus chaude jamais enregistrée, selon le rapport État du climat mondial publié par l'Organisation météorologique mondiale (OMM).
Le rapport révèle que les 11 dernières années (2015-2025) devraient être les plus chaudes jamais enregistrées, chaque année dépassant les records de température précédents. La température moyenne mondiale pour la période janvier-août 2025 était de 1,42 °C ‡ 0,12 °C au-dessus des niveaux préindustriels, soulignant l'accélération du rythme du changement climatique. Les concentrations de gaz à effet de serre piégeant la chaleur et la chaleur contenue dans les océans, qui ont toutes deux atteint des niveaux records en 2024, ont continué d'augmenter en 2025. L'étendue de la banquise arctique après le gel hivernal a été la plus faible jamais enregistrée, et l'étendue de la banquise antarctique est restée bien en dessous de la moyenne tout au long de l'année. La tendance à long terme à l'élévation du niveau de la mer s'est poursuivie malgré un léger et temporaire ralentissement dû à des facteurs naturels. Les phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes observés jusqu'en août 2025, allant de pluies torrentielles et d'inondations dévastatrices à une chaleur brutale et à des incendies de forêt, ont eu des répercussions en cascade sur les vies, les moyens de subsistance et les systèmes alimentaires. Cela a contribué à des déplacements de population dans plusieurs régions, compromettant le développement durable et le progrès économique.
State of the Climate Update for COP30
Les engagements climatiques ne réduisent que légèrement les projections dangereuses de réchauffement planétaire
Une évaluation du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) des nouveaux engagements climatiques disponibles dans le cadre de l’Accord de Paris révèle que la hausse prévue de la température mondiale au cours de ce siècle n'a que légèrement diminué, laissant le monde se diriger vers une aggravation des risques et des dommages liés au climat.
Le rapport Gap Report 2025: Off Target du PNUE sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions indique que les projections de réchauffement planétaire au cours de ce siècle, fondées sur la mise en œuvre intégrale des Contributions déterminées au niveau national (CDN), sont désormais de 2,3 à 2,5 °C, contre 2,6 à 2,8 °C dans le rapport de l’an passé. La mise en œuvre uniquement des politiques actuelles conduirait à un réchauffement pouvant atteindre 2,8 °C, contre 3,1 °C l’an dernier. Cependant, les mises à jour méthodologiques expliquent 0,1 °C de cette amélioration, et le retrait imminent des États-Unis de l’Accord de Paris annulera un autre 0,1 °C, ce qui signifie que les nouvelles CDN elles-mêmes ont à peine eu d’impact. Les nations demeurent ainsi loin de l’objectif de l’Accord de Paris, qui vise à limiter le réchauffement à bien moins de 2 °C, tout en poursuivant les efforts pour rester en dessous de 1,5 °C. Le rapport indique que la moyenne multi-décennale de la hausse de la température mondiale dépassera 1,5 °C, au moins temporairement. Il sera difficile d’inverser cette tendance ; ce qui nécessiterait des réductions supplémentaires, plus rapides et plus importantes, des gaz à effet de serre afin de minimiser le dépassement, de réduire les dommages causés aux vies humaines et aux économies, et d’éviter une dépendance excessive à des méthodes incertaines d’élimination du dioxyde de carbone.
Emissions Gap Report 2025
Les pays de l’Europe du Nord, leaders mondiaux de la lutte contre le réchauffement
À la veille de la COP-30 à Belém au Brésil, le média en ligne WARM by 2050NOW a publié le classement international évaluant la performance des États, fondée sur les critères de l’Accord de Paris sur le climat conclu il y a tout juste 10 ans : l’atténuation, l’adaptation et le financement des pays en voie de développement. C’est le chercheur François Gemenne, co-auteur du 6ème rapport du GIEC, qui en a pris l’initiative et assuré la direction scientifique, en association avec l’Université de Liège et Degroof-Petercam Asset Management. Dans cette deuxième édition, 34 pays ont été évalués, soit la quasi-totalité des membres de l’OCDE, les seuls dont les données sont suffisamment fiables et complètes. Premier constat : les pays de l’Europe du Nord tirent leur épingle du jeu, à commencer par la Suède, la Norvège et la Finlande ; ceci avec des points communs : une anticipation précoce, une ténacité constante sur la durée, l’accompagnement planifié de l’électrification des usages et une aide jamais démentie aux pays du Sud, fidèles à l’esprit et à la lettre de l’Accord de Paris. La France occupe une 7ème place honorable, mais sa situation demeure fragile.
Cette édition de WARM by 2050NOW permet enfin de mesurer et de comparer les actions des États. François Gemenne raconte la genèse de ce palmarès unique dont l’ambition est double : permettre d’objectiver les situations lors des négociations de la COP et orienter les flux d’investissements vers les pays les plus engagés. Il tire aussi la sonnette d’alarme : l’esprit de l’Accord de Paris se délite. Les mal-classés du palmarès – États-Unis et Canada – ralentissent la course mondiale à la décarbonation.
WARM by 2050NOW
Les baisses de rendement agricole dues à la dégradation des terres touchent 1,7 milliard de personnes
1,7 milliard de personnes environ vivent dans des régions qui connaissent une baisse des rendements agricoles due à la dégradation des terres causée par les activités humaines – une crise silencieuse généralisée qui met en péril la productivité agricole et menace la santé des écosystèmes partout dans le monde. Ce chiffre préoccupant est tiré de la dernière édition de La Situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture, publication phare de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
La Situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture 2025
Résumé interactif
La FAO place les systèmes agroalimentaires au premier plan de l’action climatique
Des systèmes agroalimentaires durables et résilients sont essentiels pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris sur les changements climatiques tout en assurant la sécurité alimentaire et la nutrition des générations actuelle et futures. Tel a été le message général délivré par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à la COP-30. "De la restauration des terres agricoles dégradées aux cultures résilientes en passant par l’aquaculture et l’élevage durables, nous disposons de solutions qui fonctionnent dans tous les secteurs", a déclaré le directeur général de la FAO, Qu Dongyu. La principale difficulté réside dans le financement. Malgré une augmentation des investissements essentiels dans l’agroalimentaire, la sylviculture, l’élevage, la pêche et la production végétale n’ont reçu ensemble que 4 % du financement total des activités de développement liées au climat. Pour un secteur qui peut contribuer à réduire d’un tiers les émissions mondiales, cet écart non seulement est inégalitaire, mais "constitue une occasion manquée", selon M. Qu, qui a averti que négliger les systèmes agroalimentaires revient à laisser inexploitée l’une des voies les plus efficaces de mise en place d’une croissance à faibles émissions.
FAO
COP-30 TOUJOURS
Des ONG dénoncent la présence de nombreux lobbyistes des énergies fossiles
Au total, 1 602 personnes ayant des liens avec les secteurs du pétrole, du gaz et du charbon sont accréditées pour Belém, aux portes de l'Amazonie, soit près d'un participant sur 25, selon la coalition Kick Big Polluters Out (littéralement, Virez les gros pollueurs). Le décompte de KBPO, consulté par l'AFP, comprend une trentaine de représentants directs des grandes pétrolières ExxonMobil, Chevron, Shell, TotalEnergies et ENI, et une centaine de cadres des compagnies nationales pétrolières d'Afrique, du Brésil, de Chine, d'Indonésie et du Golfe (à l'exception de la compagnie saoudienne Aramco, qui n'a aucun représentant officiel recensé). La liste inclut des participants liés à d'autres entreprises du secteur des énergies fossiles, à des associations professionnelles, à des syndicats patronaux et à des investisseurs ainsi qu'à des sociétés d'autres secteurs, telles que le constructeur automobile Volkswagen ou le géant danois du transport maritime Maersk.
Radio-Canada
JOURNÉE DE L'ENFANCE
Situation des enfants dans le monde 2025
Plus de 400 millions d’enfants dans le monde vivent dans la pauvreté, sans moyen de satisfaire au moins deux besoins du quotidien, notamment dans les domaines de la nutrition et de l’assainissement.
Plus d’un enfant sur cinq dans les pays à revenu faible et intermédiaire (soit 417 millions d’enfants) souffre de privations graves dans au moins deux domaines essentiels dont dépendent leur santé, leur développement et leur bien-être, d’après un rapport phare de l’UNICEF publié le 20 novembre à l’occasion de la Journée mondiale de l’enfance. Le rapport La situation des enfants dans le monde 2025 – Mettre fin à la pauvreté touchant les enfants, notre impératif commun évalue l’ampleur de la pauvreté multidimensionnelle à la lumière des données issues de quelque 130 pays à revenu faible et intermédiaire, et ce, en mesurant les privations subies par les enfants dans les six domaines suivants : l’éducation, la santé, le logement, la nutrition, l’assainissement et l’approvisionnement en eau. D’après cette analyse, 118 millions d’enfants souffrent d’au moins trois privations, et dans 17 millions de cas, le nombre de privations peut atteindre quatre ou plus.
La situation des enfants dans le monde 2025
RECHERCHE
L’humanité s’accroît tandis que la faune régresse
Deux études révèlent l’ampleur de l’emprise humaine sur la nature
Les loups des steppes mongoles parcourent plus de 7 000 kilomètres par an. La sterne arctique vole d’un pôle à l’autre lors de sa migration annuelle. Comparés à ces voyageurs au long cours, terrestres, maritimes et aériens, les humains pourraient sembler de véritables paresseux. Mais une nouvelle étude de l’Institut Weizmann des Sciences démontre le contraire. Dans leur article publié dans Nature Ecology & Evolution, les chercheurs du laboratoire du Pr Ron Milo, du département des sciences végétales et environnementales, indiquent que les déplacements humains sont 40 fois supérieurs à ceux de tous les mammifères terrestres, oiseaux et arthropodes sauvages réunis. Depuis la révolution industrielle, il y a environ 170 ans, les déplacements humains ont explosé, tandis que ceux des animaux dans la nature ont diminué à des niveaux susceptibles de mettre en péril les écosystèmes.
Les chercheurs ont ventilé les déplacements humains par mode de transport, et ils ont constaté que les déplacements de biomasse des humains à pied (qui avec le vélo ne représentent que 20 % de nos déplacements) sont six fois plus importants que ceux de tous les mammifères terrestres, oiseaux et arthropodes sauvages réunis. En réalité, "depuis la révolution industrielle, les mouvements de biomasse humaine ont augmenté de 4 000 %, tandis que ceux des animaux marins [par exemple] ont diminué d’environ 60 %", explique le Dr Yuval Rosenberg, qui a dirigé l’étude.
Dans un article complémentaire publié dans Nature Communications, une seconde équipe du laboratoire Milo, dirigée par Lior Greenspoon, a pour la première fois calculé la biomasse totale de toutes les espèces de mammifères sur Terre depuis 1850. Les chercheurs ont constaté qu’au cours de cette période, la biomasse combinée des mammifères terrestres et marins sauvages a chuté d’environ 70 %, passant d’environ 200 millions de tonnes à seulement 60 millions de tonnes. En revanche, la biomasse humaine a grimpé d’environ 700 % et celle des animaux domestiques de 400 %, atteignant aujourd’hui environ 1,1 milliard de tonnes. "Cette nouvelle étude révèle l’ampleur de la domination humaine sur la faune sauvage et la difficulté de réparer les dommages que nous infligeons à la nature", déclare le Pr Milo. "Le résultat le plus frappant est l’effondrement des mammifères marins, dont la biomasse ne représente aujourd’hui qu’environ 30 % de ce qu’elle était en 1850. Ces populations ont été gravement touchées par la chasse industrielle, principalement au milieu du XXe siècle. Bien que la chasse commerciale aux grandes baleines ait été interdite il y a une quarantaine d’années, leurs populations ne se sont que très partiellement rétablies. Certaines espèces peuvent se rétablir si des mesures sont prises à temps, mais la mesure la plus efficace consiste à éviter de chasser les populations vulnérables." L’étude a réuni Noam Ramot, Uri Moran et le Dr Elad Noor du département des sciences végétales et environnementales de l’Institut Weizmann, le Pr Uri Roll de l’Université Ben-Gourion du Néguev et le Pr Rob Phillips du California Institute of Technology.
Ont participé à la première étude : Gabriel Bar-Sella, Lior Greenspoon et Barr Herrnstadt du département des sciences végétales et environnementales de l’Université Weizmann ; les Dr Dominik Wiedenhofer et Doris Virág de l’Université BOKU de Vienne ; le Dr Lewis Akenji de l’Institut Hot or Cool de Berlin ; le Pr Rob Phillips du California Institute of Technology.
Israël Science Info
Un outil bio-informatique pour mieux comprendre l’évolution des espèces de poissons
Des chercheurs ont créé FEVER, une ressource en ligne qui combine données génomiques et transcriptomiques pour explorer l’évolution de l’expression des gènes chez les poissons téléostéens (l’un des groupes de vertébrés les plus vastes et diversifiés).
Les efforts récents de séquençage ont fourni des génomes de haute qualité pour plusieurs centaines d’espèces de poissons, ouvrant la voie à des études de génomique comparative à grande échelle. Cependant, les données transcriptomiques, informations sur l’expression des gènes, jusqu’à présent produites à partir de divers tissus et espèces étaient hétérogènes et n’avaient pas été associées aux nouveaux génomes séquencés, rendant la quantification de l’expression des gènes et les analyses comparatives particulièrement complexes. Des ressources permettant l’intégration de telles données étaient jusqu’alors manquantes. FEVER associe les données génomiques et transcriptomiques disponibles. Cet outil permet notamment l’exploration rapide des dynamiques évolutives de gènes d’intérêt et de leur expression pour 13 espèces et 11 organes. Cette ressource sera enrichie progressivement par l’ajout d’autres types de données et de nouvelles espèces.
INRAE – FEVER
Suivi des animaux en eaux profondes
Une nouvelle combinaison de données et d’algorithmes statistiques permet pour la première fois de suivre avec précision les mouvements d’animaux en eaux profondes. Une première étude du pocheteau intermédiaire (Dipturus intermedius, la plus grande espèce de raie au monde), qui habite les fonds marins au large de l’Écosse, va permettre de développer des mesures ciblées pour protéger ces animaux en danger critique d’extinction et de délimiter des aires protégées adéquates. Les résultats viennent d’être publiés dans Science Advances.
Pour étudier la vie des animaux sous l’eau, et notamment celle des raies, les animaux peuvent être équipés de capteurs acoustiques et de pression. La nouvelle approche combine désormais ces données avec la topographie des fonds marins et utilise des méthodes statistiques complexes, telles que l’inférence bayésienne, pour estimer la localisation des animaux. Cette technique considère les animaux comme des "particules" qui nagent, se reproduisent ou diminuent. Leur répartition peut fournir des cartes étonnamment précises de la localisation des animaux.
Photo Simon Bradley – EAWAG

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Réchauffement climatique
Quel impact des aquifères côtiers sur la chimie des océans ?
Avec la montée du niveau de la mer, davantage d’eau de mer pénètre dans les aquifères côtiers, ce qui modifie le flux des éléments chimiques entrant et sortant de l’océan d’une manière qui pourrait potentiellement renforcer la capture du carbone par l’eau de mer. Mais l’augmentation de l’eau de mer peut également contaminer les aquifères d’eau douce en les rendant plus salins et en menaçant nos réserves d’eau potable. "La salinisation des aquifères pourrait se produire plus rapidement que ne le prévoient les modèles actuels, ce qui doit être pris en compte dans la gestion des ressources en eau côtières", explique le Dr Yael Kiro, géochimiste au département des sciences de la Terre et des planètes de l’Institut Weizmann des Sciences.
Jusqu’ici on avait étudié les profondeurs de l’océan pour comprendre comment sa chimie influence le climat de notre planète, allant même jusqu’à traquer les volcans sous-marins. Mais quelque chose a été négligé : l’eau sous nos pieds. La Dr Yael Kiro présente de nouvelles perspectives surprenantes sur les échanges d’eau et de substances chimiques entre l’océan et les aquifères côtiers, ces réservoirs d’eau souterraine situés sous les régions côtières. Ses recherches montrent que ces flux d’eau cachés peuvent avoir un impact considérable sur la chimie de l’océan, un impact qui pourrait rivaliser avec celui des fleuves et des cheminées hydrothermales des grands fonds marins.
Israël Science Info
Vers une utilisation responsable des terres rares
Résultats de l’expertise scientifique du CNRS
Considérés comme des métaux essentiels dans de nombreux domaines tels que l’énergie, la mobilité, le numérique, la défense ou la santé, les terres rares1 font l’objet d’une attention particulière dans un contexte international d'approvisionnement sous tension. Face à ces défis, le CNRS a lancé en janvier 2024, une expertise scientifique collective interrogeant les usages de ces métaux, selon une approche d’économie circulaire. Les résultats de cette expertise ont été présentés ce 14 novembre lors d’un colloque public. Ce travail, qui s’appuie sur 4 100 articles scientifiques, vise à dresser une lecture intégrée des connaissances scientifiques disponibles sur les défis et les opportunités d'une utilisation responsable des terres rares.
Synthèse – CNRS
Lacs afrotropicaux
L’intensité des pratiques agricoles façonne la diversité des parasites aquatiques
Une étude publiée dans Proceedings of the Royal Society B révèle que l’agriculture à intensité modérée (l’exploitation d’une partie limitée des terres agricoles d’un bassin, tout en maintenant une diversité de cultures) favorise la diversité et la transmission des vers parasites trématodes dans les lacs d’Ouganda. À l’inverse, l’agriculture conventionnelle rend leurs communautés variables et imprévisibles, compliquant l’évaluation des risques sanitaires. Des pratiques agricoles durables apparaissent comme un levier pour préserver les écosystèmes aquatiques et la santé publique.
Les activités agricoles transforment les écosystèmes aquatiques, impactant à la fois la biodiversité et la santé publique. L’eutrophisation, l’utilisation des terres autour des bassins et la diversité des plantes cultivées, exercent une influence importante sur ces écosystèmes, notamment sur les communautés de parasites telles que les trématodes. Ces vers, transmis par des escargots d’eau douce, sont capables d’infecter la faune sauvage, les animaux domestiques et l’être humain. Pourtant, les conséquences de l’agriculture sur la diversité et la répartition de ces parasites restent peu étudiées, en particulier dans les régions rurales tropicales à forte biodiversité. Pour mieux comprendre ces interactions, une étude a été menée par le laboratoire Évolution, Écologie et Paléontologie (Evo-Eco-Paleo, CNRS/Université de Lille) dans les lacs de cratère d’Ouganda, où les activités agricoles varient fortement d’un bassin à l’autre. Les scientifiques ont analysé 2 385 escargots de l’espèce Bulinus tropicus, prélevés dans 34 lacs couvrant un large gradient d’intensité agricole, allant de zones forestières semi-naturelles à des paysages entièrement convertis en terres agricoles. Grâce à des techniques de biologie moléculaire, les chercheurs ont identifié plus d’un tiers des escargots infectés par des vers trématodes (861 individus répartis dans 15 lacs). Au total, 1 236 infections appartenant à 45 espèces différentes de trématodes ont été détectées. Les résultats révèlent que la diversité des parasites et leur potentiel de transmission sont les plus élevés dans les lacs entourés d’une agriculture modérée. En revanche, dans les zones d’agriculture plus intensive, les communautés parasitaires se montrent plus variables d’un lac à l’autre, rendant les risques sanitaires plus difficiles à anticiper.
Cette étude montre que les pratiques agricoles influencent non seulement la biodiversité aquatique, mais aussi les dynamiques de transmission parasitaire. Une agriculture durable, capable de limiter les déséquilibres écologiques, apparaît comme un levier pour protéger ces écosystèmes et réduire les risques pour la santé animale et humaine. Ces travaux ouvrent des perspectives pour mieux intégrer les enjeux sanitaires dans l’aménagement des paysages agricoles en Afrique tropicale.
CNRS
Polluants éternels sur les pistes de ski de fond
Malgré les interdictions croissantes, de nombreux PFAS sont encore en circulation, y compris sur les pistes de ski alpin et de ski de fond suisses, où les substances toxiques sont libérées dans la nature par l'abrasion du fart de ski. Des chercheurs de l'EMPA ont, dans le cadre d'un travail de maturité, pu mettre en évidence des concentrations élevées de PFAS dans des échantillons de neige prélevés en Engadine – et invitent les skieurs de fond à la prudence.
EMPA
INNOVATION
Lutte contre les incendies de végétation
Les chercheurs de l’Université de Corse et du CNRS ont mis au point un outil de géolocalisation de points chauds par drone permettant de surveiller la reprise des incendies de végétation. Cette technologie a fait l’objet d’un dépôt de brevet national et international. L'objectif est de diffuser cette innovation issue de la recherche publique dans le monde entier.
Contacts
PUBLICATIONS
Le réchauffement climatique, en modifiant les cycles saisonniers de la biodiversité, perturbe son équilibre
Les phénomènes climatiques extrêmes s’avèrent de plus en plus fréquents, sans que l’on sache vraiment comment seront impactés les écosystèmes. Dans une étude publiée dans la revue Scientific Report, des chercheurs du CEFE font état d’activités saisonnières anormales chez les plantes et les animaux en Europe et dans d'autres pays du monde depuis 2015. Ces perturbations sans précédent et liées au réchauffement climatique pourraient avoir des conséquences importantes sur la dynamique de la biodiversité et des écosystèmes.
Grâce aux données compilées par le réseau TEMPO et à celles collectées par les programmes de sciences participatives Observatoire des Saisons et Phenoclim, une équipe composée notamment de chercheurs du Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive (CNRS/EPHE-PSL/IRD/Université de Montpellier) révèle des anomalies inédites dans le comportement des plantes et des animaux depuis 2015 en France. Celles-ci concernent principalement des floraisons et débourrements (éclosion des bourgeons) en automne et en hiver, alors qu’ils devraient se produire au printemps. À cause de températures anormalement élevées lors de l’hiver 2015-2016, certaines espèces ont fleuri jusqu’à 80 jours plus tôt qu’au début du XXe siècle. Les scientifiques notent aussi des feuilles persistantes en hiver, ainsi que des nouvelles productions de feuilles après des périodes de canicule ou de sécheresse. Ces perturbations saisonnières affectent également certains poissons qui ne migrent pas. Une recherche menée sur les réseaux sociaux et dans les médias en langue française, anglaise et espagnole, a montré que ces anomalies ont été régulièrement observées depuis 2015 dans les régions tempérées, notamment en Europe de l’Ouest et en Amérique du Nord, mais aussi en Asie, en Australie et en Amérique du Sud. Leur fréquence et leur intensité sont sans précédent dans l’histoire des sciences du climat et illustrent l’accélération et l’intensité des bouleversements climatiques récents.
CNRS
Le réchauffement climatique menace la prospérité des villes
Face à des événements climatiques extrêmes qui coûteront de plus en plus cher, la croissance économique des villes va chuter d’ici la fin du siècle, selon un nouveau rapport de la firme de modélisation américaine First Street.
Les risques climatiques influencent de plus en plus les principaux marchés mondiaux et, par conséquent, le paysage mondial de l'investissement. Le rapport de First Street, intitulé "The Resilience Spread: How Climate Change Is Reshaping Regional Economies", examine l'influence des risques climatiques sur la croissance économique, la productivité et la résilience dans plus de 400 grandes villes à travers le monde. Le rapport introduit le concept de "resilience spread", qui mesure la capacité des fondamentaux économiques d'une ville à amortir les effets du changement climatique. Aujourd'hui, de nombreux marchés mondiaux conservent une résilience positive, soutenue par une forte adaptation et des investissements importants. Mais sans progrès continus, cette capacité d'amortissement pourrait s'amenuiser avec le temps, à mesure que les pressions climatiques iront s'intensifiant. S'appuyant sur les données de la plateforme Enterprise de First Street, l'étude montre comment les marchés sont susceptibles de diverger : certains se développeront, d'autres se stabiliseront et d'autres encore s'adapteront à une croissance plus lente. Il est essentiel de comprendre ces trajectoires pour planifier les investissements, gérer les risques et créer de la valeur durablement à une époque où la résilience climatique tend à devenir le moteur de la réussite économique, estiment les auteurs.
First Street
ANALYSES
L’avenir climatique est-il aussi sombre qu’on le dit ?
Le quotidien québécois Le Devoir se penche sur la crise climatique avec des experts et des militants écologistes. L'objectif est de comprendre où nous en sommes vraiment, et ce qui nous attend. Un décryptage qui explique si l’avenir est aussi sombre qu’on le dit.
Le Devoir
La transition écologique à l’épreuve du social
Comment les sciences sociales aident à gouverner le changement
La crise écologique est souvent présentée comme un problème technique qui nécessiterait avant tout des innovations ou des changements de comportements individuels. Pourtant, les sciences sociales montrent qu’il s’agit aussi d’un phénomène profondément enraciné dans l’histoire et l’organisation de nos sociétés. Comprendre ces dimensions collectives est indispensable pour penser une transition à la fois réaliste et juste. C’est ce qu’explique Sophie Dubuisson-Quellier, directrice de recherche CNRS, directrice du Centre de sociologie des organisations et membre du Haut Conseil pour le Climat, dans un article paru dans les Comptes Rendus. Géoscience.
CNRS
REPLAY CANAL-U
Water in an aridland city : ecosystem services, tradeoffs, and positive futures
Invitée par le programme OneWater Eau Bien commun, Grimm Nancy B., professeure émérite à Université d'État de l'Arizona, présente ses travaux sur la résilience urbaine face au changement climatique et aux événements extrêmes, en particulier sous le prisme des systèmes sociaux, écologiques et technologiques. Son approche, issue du réseau UREx SRN, explore comment les villes peuvent s’adapter aux inondations, aux sécheresses et aux vagues de chaleur. En s’appuyant sur la co-création de scénarios prospectifs dans neuf villes, dont Phoenix, elle montre l’importance de la planification collaborative et des solutions fondées sur la nature pour renforcer la résilience et réduire les inégalités. L’exemple de Phoenix illustre les défis liés à l’eau et aux canicules en respect de l’équité sociale, ainsi que les stratégies innovantes imaginées pour 2080 – telles que la reconnexion entre la vallée de la rivière Salée et les montagnes environnantes, la création d'espaces verts multifonctionnels. L’ensemble de son travail met en évidence le fait que la durabilité urbaine dépend d’une gouvernance participative, de l’intégration des savoirs et d’une conception nouvelle des villes les rendant capables d’évoluer dans un monde incertain.
Replay
ACTEURS
Le Groupe de la Banque mondiale annonce la nomination de Paschal Donohoe au poste de directeur général et directeur de la connaissance. M. Donohoe occupe depuis janvier 2025 le poste de ministre des Finances de l'Irlande et depuis juillet 2020 celui de président de l'Eurogroupe, qui réunit les ministres des Finances de la zone euro. Il possède une vaste expérience dans les secteurs public et privé, notamment près d'une décennie chez Procter & Gamble.
En tant que Chief Knowledge Officer, M. Donohoe sera chargé de façonner, gérer et exploiter la banque de connaissances de l'institution, un multiplicateur de force dans la lutte contre la pauvreté et l'amélioration de la qualité de vie dans les marchés émergents et les économies en développement. Il veillera à ce que le Groupe de la Banque mondiale offre à ses clients souverains et privés des solutions éprouvées pouvant être utilisées à grande échelle, basées sur la meilleure combinaison d'expertise en matière de réglementation, d'avancées technologiques et d'innovations en matière de développement. Il sera également responsable de l'engagement stratégique du Groupe de la Banque mondiale auprès des gouvernements, de la société civile, des fondations et des organisations philanthropiques.
L'Institut fédéral suisse des sciences et technologies de l'eau EAWAG nous fait part du décès de Walter Giger, chimiste de l'environnement. Walter Giger a été un pionnier de l'analyse du cycle de vie des polluants environnementaux. Il a analysé, mais a également insisté pour que l'on agisse lorsque la nocivité d'une substance est prouvée. Ses travaux sur les nonylphénols toxiques ont été remarqués dans le monde entier. Walter Giger est décédé le 6 novembre 2025.
ACTIONS
Stop Sabotage Climat
Alors que les dirigeants du monde entier se réunissaient à Belém (Brésil) pour la COP-30, dans plus de 100 communes françaises, des citoyens collaient des flammes avec écrit "STOP SABOTAGE CLIMAT" sur les panneaux de leurs communes pour alerter du danger que l’inaction climatique fait peser sur leurs vies et celles de leurs concitoyens. Face aux méga-feux, inondations ou aux vagues de chaleur, ils entendent ne pas se laisser faire par l’industrie fossile et les dirigeants de pays riches qui sabotent les COP et l’Accord de Paris depuis dix ans.
Le reportage – ANV-COP21

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EXPOSITIONS
Paris
Déserts, la grande exposition du Muséum
Le Muséum national d’Histoire naturelle de Paris invite à un voyage inédit au cœur des milieux désertiques de notre planète, de l'emblématique Sahara aux déserts polaires, en passant par les déserts de Sonora, d'Atacama, de Gobi… Le point commun à ces milieux : des conditions hors normes à priori hostiles à la vie. Et pourtant, animaux et végétaux y ont développé d’ingénieuses stratégies d’adaptation que le public découvre à travers les spécimens d’une biodiversité surprenante, issus de différentes régions du monde. L’exposition présente également les méthodes déployées par les humains pour vivre dans ces environnements contraignants, mais aussi les menaces qu’ils font peser sur ces milieux fragiles. L’occasion par ailleurs de faire découvrir l’expérience du désert comme terrain privilégié de recherche. À travers près de 200 spécimens et objets de natures variées, pour la plupart issus des riches collections du Muséum, ainsi que des dispositifs mécaniques et multimédias ou de grandes projections, l’exposition offre une approche scientifique, ludique et esthétique de ces milieux fascinants.
Dossier de presse
Londres
Antarctica: The Melting Silence
Une coalition de grandes organisations environnementales du monde entier dévoile Antarctica: The Melting Silence (Antarctique : la fonte silencieuse), une expérience cinématographique immersive révolutionnaire qui implante les lointaines étendues sauvages de l’Antarctique au cœur de Londres. L’installation, réalisée par Alex Wolf et présentée pour la première fois à l’Outernet London dans le cadre du Jour de la Terre, fusionne technologie de pointe et activisme environnemental pour appeler à la protection de 30 % de l’océan Austral d’ici 2030. L’installation pourra être vue jusqu’en avril 2026.
Outernet London
MOURIR MOINS BÊTE
Maths & Océans : Mascaret, l’onde de marée
Quelles mathématiques se cachent derrière le phénomène du mascaret ? Où trouve-t-on ce phénomène sur Terre ? Un article de Paul Vigneaux, enseignant-chercheur au Laboratoire amiénois de mathématique fondamentale et appliquée (LAMFA), décrypte ce phénomène toujours fascinant.
En 2006, sur la Garonne, les surfeurs au départ de leur course folle – CNRS

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La plus ancienne figurine représentant une interaction humain-animal
Une équipe internationale dirigée par Laurent Davin, post-doctorant au laboratoire Technologie et ethnologie des mondes préhistoriques (TEMPS, CNRS/Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne/Nanterre Université) et à l'Université hébraïque de Jérusalem, a découvert une nouvelle figurine en argile vieille de 12 000 ans provenant d'Asie du Sud-Ouest. Elle repousse l'émergence de plusieurs innovations fondamentales dans l'expression symbolique humaine : cet objet est à la fois la première représentation d'une femme en Asie du Sud-Ouest et la plus ancienne figurine représentant une interaction entre l'homme et l'animal. L'interaction représentée n'est pas liée à la chasse, mais présente une scène mythologique entre un humain et un oiseau, conforme à un système de croyances animistes. Ces travaux viennent d’être publiés dans la revue PNAS.
CNRS

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Les castors créent des habitats pour les chauves-souris
De nombreuses espèces – pas seulement aquatiques – profitent des habitats que les castors créent en construisant leurs barrages. Une nouvelle étude menée par les instituts de recherche WSL et EAWAG démontre que les chauves-souris chassent davantage dans les territoires occupés par les castors qu’à l’extérieur.
EAWAG
Quand des loups pêchent au casier à crabes
Des loups sauvages ont été filmés en Colombie-Britannique (Canada) tirant des casiers à crabes hors de la mer à l'aide de leurs lignes pour manger l'appât qu'ils contenaient. Selon les chercheurs, ceci constitue la première preuve d'une possible utilisation d'outils par ces animaux.
Radio-Canada

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Dossiers et notes d'information de l'AEE
De la planification de l'adaptation à l'action
Selon le dernier bilan annuel des progrès réalisés par l'Union européenne dans la réalisation de ses objectifs énergétiques et climatiques, publié par l'Agence européenne pour l'environnement (AEE), l'Union européenne reste largement en bonne voie pour atteindre ses objectifs de réduction des émissions nettes de gaz à effet de serre d'ici 2030. Les émissions nettes totales de gaz à effet de serre dans l'UE ont encore diminué de 2,5 % en 2024, selon les estimations figurant dans le rapport "Tendances et projections" publié le 6 novembre. Néanmoins, si les pays européens ont réalisé des progrès substantiels dans la planification de l'adaptation au changement climatique et l'adoption de politiques, la dernière évaluation de l'AEE sur les mesures nationales d'adaptation au changement climatique souligne que la mise en œuvre et l'évaluation doivent être considérablement renforcées afin de garantir que les mesures prises permettent de lutter efficacement contre les risques climatiques croissants auxquels l'Europe est confrontée. Le briefing de l'AEE intitulé "De la planification de l'adaptation à l'action : aperçu des progrès et des défis à travers l'Europe" a été publié ce même jour.
Rapport Trends and projections in Europe 2025
Note d'information From adaptation planning to action: Insights into progress and challenges across Europe
La surveillance de la résistance aux antimicrobiens dans les eaux de surface
La surveillance de la résistance aux antimicrobiens (antimicrobial resistance monitoring, ARM) est nécessaire pour mieux protéger la santé publique, selon une étude de l'Agence européenne pour l'environnement (AEE) publiée le 18 novembre, qui identifie les priorités pour la mise en place d'une surveillance à l'échelle européenne de la résistance aux antimicrobiens dans les milieux aquatiques.
Les antibiotiques et les bactéries résistantes aux antibiotiques sont naturellement présents dans l'environnement, mais leur principale émission provient de l'utilisation d'antibiotiques chez l'homme et chez les animaux. Les rejets provenant des industries pharmaceutiques, des eaux usées urbaines et des boues d'épuration traitées, ainsi que des engrais et déchets agricoles peuvent propager la résistance aux antibiotiques dans l'environnement. Les environnements naturels peuvent ainsi servir de réservoirs pour les micro-organismes résistants et favoriser le développement et la sélection de gènes de résistance aux antibiotiques. Le transfert de ces gènes entre micro-organismes est un processus naturel, mais il peut être renforcé par les activités humaines et par des facteurs tels que la pollution et la température, selon la note d'information de l'AEE. Des données suggèrent que la résistance aux antimicrobiens dans l'environnement pourrait favoriser le développement et la propagation de la résistance, mettant en danger la santé humaine et animale. La surveillance de la résistance aux antimicrobiens dans les eaux de surface viendrait compléter la surveillance déjà mise en place dans d'autres domaines, tels que les secteurs de l'alimentation et de la santé animale.
Note d'information Antimicrobial resistance in surface waters – developing environmental monitoring for better risk managements
Lancement de l'EIT Water
Communauté d'innovation pour relever les défis de l'eau en Europe
L'Institut européen d'innovation et de technologie (EIT) lance une nouvelle communauté de la connaissance et de l'innovation dédiée à l'eau, au milieu et aux écosystèmes marins. Ce lancement fait suite à un appel à candidatures initié en janvier 2025.
L'EIT Water s'attachera aux défis les plus urgents de l'Europe en matière d'eau : la pénurie, la sécheresse et les inondations ; la dégradation des écosystèmes dans les océans, les lacs et les rivières ; la transition vers une économie circulaire et bleue. Pour relever ces défis, l'EIT Water soutiendra la formation à l'entrepreneuriat et le développement des compétences, les projets d'innovation ainsi que la création d'entreprises en mettant en relation les innovateurs, les chercheurs et les enseignants avec le plus grand réseau d'innovation d'Europe. L'EIT Water recevra jusqu'à 5 millions d'euros de financement en 2026 pour son démarrage, la mise en place de sa gouvernance et de son premier plan d'affaires. Les opérations à part entière débuteront en 2027, avec jusqu'à 100 % des coûts éligibles couverts. Ce financement diminuera progressivement à mesure que l'EIT Water obtiendra des investissements extérieurs, conformément au modèle EIT visant à créer des communautés d'innovation financièrement viables.
L'Institut européen d'innovation et de technologie (EIT) est un organisme de l'Union européenne, partie intégrante d'Horizon Europe, le programme-cadre de l'Union pour la recherche et l'innovation. Sa mission est de soutenir des partenariats paneuropéens dynamiques à travers de communautés de la connaissance et de l'innovation entre des entreprises de premier plan, des laboratoires de recherche et des universités. Actuellement, neuf communautés de la connaissance et de l'innovation de l'EIT sont soutenues : Climate KIC (anciennement EIT Climate-KIC), 28DIGITAL (anciennement EIT Digital), Innoenergy (anciennement EIT InnoEnergy), EIT Health, EIT RawMaterials, EIT Food, EIT Manufacturing, EIT Urban Mobility et EIT Culture & Creativity.
Présentation et liste des 50 partenaires – EIT Water
ALTERNATIVES AUX PESTICIDES
Les eurodéputés proposent une définition et des procédures d’autorisation plus rapides des agents de lutte biologique
Les eurodéputés des commissions de l’Agriculture et de l’Environnement appellent la Commission européenne, dans un rapport adopté le 4 novembre, à donner une définition juridique claire des produits de biocontrôle. Les élus demandent aussi des procédures plus rapides pour l’approbation et l’autorisation des agents de lutte biologique. L’objectif est notamment de favoriser les investissements et l’innovation dans le secteur européen de la lutte biologique, qui a un fort potentiel pour réduire la dépendance à l’égard des produits phytopharmaceutiques traditionnels, soutiennent les eurodéputés.
Rapport sur la garantie d’un enregistrement et d’une utilisation plus rapides des agents de lutte biologique
Le Groupe S&D alerte
L'Alliance des socialistes et démocrates au Parlement européen alerte : "Le Parlement prépare des alternatives aux pesticides, quand la Commission prépare leur autorisation éternelle".
Avec l’adoption d'un rapport d’initiative sur le biocontrôle, le Parlement européen envoie un message clair : des alternatives existent, qui doivent devenir la norme. Le biocontrôle est l’un des piliers de l’agroécologie. En reconnaissant son rôle central, le Parlement montre clairement qu’une stratégie crédible de sortie des pesticides chimiques est possible par le déploiement massif des solutions de biocontrôle. Désormais, la balle est dans le camp de la Commission européenne, de laquelle est attendue une proposition législative ambitieuse pour : définir clairement le biocontrôle ; simplifier les procédures d’autorisation de mise sur le marché du biocontrôle tout en maintenant une évaluation des risques appropriée afin de garantir un haut niveau de protection de la santé et de l'environnement ; renforcer les moyens de l’EFSA et des États membres pour évaluer ces produits plus rapidement et plus efficacement.
Malheureusement, pendant que le Parlement européen trace une voie de transition, la Commission prépare, avec son projet d’"omnibus" sur les pesticides, un basculement radical dans la mauvaise direction. Le commissaire européen à la santé et au bien-être animal, Oliver Várhelyi, propose en effet de remettre en cause le principe de renouvellement périodique des autorisations de mise sur le marché des pesticides. Concrètement, il s’agirait pour une large majorité des pesticides de transformer des autorisations limitées dans le temps en autorisations pratiquement éternelles. Le Groupe S&D rappelle qu'une telle réforme serait en contradiction avec l’esprit des traités, qui imposent un haut niveau de protection de la santé humaine et de l’environnement, et catastrophique pour la transition agricole car l’absence de renouvellement supprimerait toute incitation à développer des alternatives. Sous couvert de "simplification", ce projet offrirait surtout un avantage massif aux grandes entreprises de l’agrochimie, déchargées d’une partie de leurs obligations, tandis que les coûts seraient in fine supportés par les agriculteurs et les citoyens, exposés à une surveillance affaiblie et à un risque accru pour la santé et l’environnement.
Avec ce rapport sur le biocontrôle, le Parlement européen a choisi la voie d’une Europe qui organise la sortie des pesticides, investit dans le biocontrôle et la gestion intégrée des ravageurs. Il revient maintenant à la Commission européenne de renoncer à l’idée d’autorisations sans limite de durée, de revoir en profondeur son projet d’omnibus sur les pesticides et de présenter dès 2025 un paquet législatif cohérent pour accélérer le déploiement du biocontrôle et protéger réellement la santé des citoyens, des agriculteurs et de l’environnement.
Communiqué du Groupe S&D
FRANCE
Ponts : Quel est l'état du patrimoine d'ouvrages d'art en France ?
Lancé en 2020 dans le cadre de France Relance, le Programme national Ponts a permis de recenser et d'évaluer l'état des ponts et murs de soutènement de 14 848 communes. Le CEREMA présente la photographie de ce patrimoine à août 2025.
Le Programme national Ponts s'adresse en particulier aux communes de moins de 5 000 habitants, avec l'ambition de connaître le patrimoine de ponts et murs de soutènement existants et son état. 14 848 communes sur les 32 000 éligibles ont rejoint le programme et disposent désormais d'un carnet de santé pour chacun de leurs ouvrages. Ont ainsi été recensés 40 855 ponts et 22 602 murs de soutènement. La moyenne du nombre d'ouvrages par commune est de 5,4 en métropole et 14,8 en outre-mer, mais ce nombre s'élever jusqu'à… 190. Il s'agit le plus souvent d'ouvrages au fonctionnement simple, les ponts sont pour la plupart en béton armé et maçonnerie, ont une surface moyenne de 38 à 60 mètres carrés et la moitié d'entre eux a plus de 75 ans. Ils ont été construits dans un contexte où les véhicules étaient moins lourds et moins nombreux, et beaucoup arrivent en fin de vie. L'analyse montre que 19 % des ponts évalués présentent des défauts significatifs et 10 % présentent des défauts majeurs de structure qui nécessitent des actions de réparation à court ou moyen terme, et éventuellement une démolition/reconstruction.
CEREMA
RECHERCHE
Industrie agroalimentaire
Vers une meilleure évaluation environnementale des aliments transformés
Dans la plupart des procédés de transformation alimentaire, plusieurs coproduits sont générés à partir d’une même matière première. Répartir équitablement leur impact environnemental est un enjeu dont se sont saisis les scientifiques de l'UMR STLO.
Les scientifiques des UMR STLO, SAS et SayFood ont étudié la transformation du lait en cinq coproduits afin d'harmoniser les pratiques d’évaluation environnementale par analyse du cycle de vie (ACV). Selon la méthode utilisée, les impacts environnementaux attribués aux coproduits peuvent varier de 1 à 7 pour la crème, voire de 1 à 10 pour le lactose, rendant les résultats confus. En tenant compte explicitement de chaque étape de la transformation, la répartition des impacts environnementaux entre les coproduits est justifiée et précise. Cette approche met en lumière les étapes et intrants les plus polluants, vers lesquels concentrer les efforts de réduction des impacts. Pour l’industrie laitière, les priorités identifiées concernent la substitution des énergies fossiles, l’amélioration de l’efficience énergétique et la dépollution des eaux de nettoyage. Cette étude souligne aussi l’importance d’une bonne connaissance technique des procédés et de la transparence des données pour des évaluations pertinentes. Ces dernières sont donc mises à disposition des industriels et des chercheurs sur Recherche.data.gouv, pour qu’ils aient accès à des données représentatives de l’industrie laitière.
INRAE
Assainissement
Premier Tech et l'INRAE unissent science et innovation pour valoriser les eaux usées traitées
Premier Tech et l'INRAE joignent leurs expertises pour faire progresser la recherche sur la réutilisation des eaux usées traitées dans un contexte d’assainissement décentralisé. D’une durée de trois ans, ce projet d’investissement de 4,5 millions d'euros en innovation, recherche et développement, nommé Aquanova, générera une dizaine d’emplois hautement qualifiés. Il a reçu le soutien du gouvernement dans le cadre de France 2030 opéré par l’ADEME. Le projet se décline en trois principales étapes, soit : l’écoconception de procédés d’assainissement décentralisé performants avec une empreinte environnementale réduite ; le traitement des eaux usées ainsi que des résidus de traitement ; la valorisation des eaux traitées et des résidus issus de ces traitements et leurs usages possibles, tels que la ferti-irrigation l’arrosage et le lavage, ou la production d’énergie.
Premier Tech possède un vaste portefolio de produits et services dans les secteurs de l’horticulture, de l’agriculture, de l’emballage, du traitement de l’eau, de la transformation numérique et des biotechnologies. L’entreprise compte près de 6 100 équipiers dans le monde pour un CA de plus de 800 millions d'euros. Son groupe Eau et Environnement se distingue avec une offre complète de produits et services ainsi qu’un accompagnement clé en main pour les propriétaires de solutions d’assainissement des eaux autonomes.
Premier Tech
REPLAYS & DOC.
Colloque 2025 du PIREN-Seine
Le bilan du colloque 2025 du PIREN-Seine est en ligne. Y sont toutes les présentations des deux jours, les liens vers les sessions vidéos, le livret des résumés des présentations.
PIREN-Seine 2025
PUBLICATION
Nouvelle lettre d’information sur les PTGE
Dans le cadre de l’animation du centre de ressources sur les projet de territoire pour la gestion de l'eau (PTGE), Gest’eau propose une nouvelle lettre d’information dédiée à ces démarches et plus largement au partage de la ressource en eau. Cette lettre est principalement destinée aux acteurs impliqués dans les PTGE : animateurs, autres membres des structures porteuses, services déconcentrés de l’État, agences de l’eau, membres des COPIL/COTECH, et à d’autres acteurs de la gestion de l’eau (SAGE, cours d’eau, milieux humides…). Elle aura une fréquence semestrielle.
Gest'eau
ÉTUDES
Eaux pluviales et eaux non conventionnelles
Les collectivités conscientes de l’urgence à repenser la gestion de l’eau
46 % des collectivités ont déjà mené des actions de valorisation des eaux de pluie
70 % des collectivités déclarent vouloir développer la valorisation des eaux impropres à la consommation humaine
Créé le 1er octobre 2020, l’ATEP (Acteurs du traitement des eaux de la parcelle) est un syndicat d’industriels et entreprises de l’assainissement non collectif souhaitant structurer, promouvoir et développer le stockage, le traitement et la valorisation des eaux du bâtiment et de la parcelle. Le syndicat s'est fixé trois missions principales : la séparation à la source et le traitement des eaux usées en assainissement non collectif ; la gestion durable et intégrée des eaux pluviales, la valorisation des eaux non conventionnelles (eaux usées traitées, eaux grises, eau de pluie).
Face à l’urgence climatique, comment se positionnent les collectivités en matière de gestion des eaux ? Quel crédit accordent-elles à la gestion des eaux pluviales, à la valorisation des eaux non conventionnelles (eau de pluie, eaux grises) ou encore l’assainissement non collectif (ANC) ? Où placent-elles leurs efforts prioritaires en termes de décisions ? Se pensent-elles suffisamment outiller pour agir ? L'ATEP a commandé à InfoPro Digital Etudes une enquête, réalisée sur un échantillon de 223 élus et agents de collectivités locales et 1 000 Français représentatifs de la population nationale. L’étude confirme que la gestion de l’eau est une priorité "absolue" pour les collectivités (96 % d’entre elles). Globalement, si l’entretien et la maintenance des réseaux restent un enjeu premier pour ces dernières (35 %), sans surprise en adéquation immédiate avec le cadre de leurs missions, on observe pourtant que les préoccupations liées à l’adaptation au changement climatique (sécheresse, inondations) sont très largement considérées pour 30 % des sondés. 10 % d’entre eux admettent aussi prêter une grande attention à la sobriété des usages et à la réduction des prélèvements d’eau. On peut interpréter ces signaux comme le fruit d’une véritable prise de conscience de la part des collectivités face à l’urgence à agir. Positifs et encourageants, ces chiffres montrent qu’elles sont prêtes à passer de l’intention à l’action.
Interrogées sur les principales actions menées, les collectivités déclarent avoir agi pour réduire l’artificialisation des sols (58 %) et 20 % d'entre elles prévoient d'engager des actions à cet effet. Cette tendance est très certainement liée à la loi Climat et résilience du 22 août 2021 qui pose un objectif de zéro artificialisation nette (ZAN) à l’horizon de 2050 et sa facilitation de mise en œuvre par la loi du 20 juillet 2023. En troisième position vient l’utilisation des eaux de pluie, mentionnée par 46 % des élus et agents interrogés. Un quart des répondants affirment avoir déjà entrepris à ce sujet depuis trois ans, et 32 % font part de leur intention à l’avenir. S'agissant des eaux grises, ils sont également 23 % à déclarer leur intention à agir, mais ceci avec une véritable concentration en Île-de-France (50 %), où la densification urbaine est la plus forte. L’émergence des eaux grises dans le classement, malgré un cadre réglementaire récent, est un signal encourageant de la volonté d’innover.
"Cette étude confirme que nous sommes à un tournant majeur dans la gestion de l’eau. Les collectivités quittent progressivement une approche purement technique, centrée sur le réseau, pour adopter une vision plus globale, intégrée et résiliente. Les résultats montrent un véritable changement de posture : au-delà des intentions déclarées, nous observons des initiatives concrètes qui traduisent la volonté d’agir. Bien sûr, certains obstacles subsistent, mais il est encourageant de constater que les progrès accomplis permettent déjà d’espérer des transformations durables", a déclaré Marc Sengelin, président de l'ATEP. Un optimisme conforté par Jérémie Steinenger, délégué général : "Cette étude confirme plusieurs constats que nous partageons à l’ATEP. Elle montre d’abord que les collectivités ont pris conscience de l’urgence à repenser la gestion de l’eau, au-delà du seul cadre législatif. Si la transition du "tout tuyau" vers des approches plus décentralisées et résilientes n’en est qu’à ses débuts, on perçoit déjà des signaux encourageants. Pour exemple, près d’une collectivité sur deux déclare avoir mis en place des dispositifs de récupération et d’utilisation des eaux de pluie : cela témoigne d’un passage progressif de l’intention à l’action. Du côté de l’ATEP, nous voyons là une dynamique à soutenir et à amplifier. L’innovation, qu’elle concerne la gestion durable et intégrée des eaux pluviales ou la valorisation des eaux de pluie ou des eaux grises est bien présente, mais elle demande à être accompagnée, structurée et partagée. C’est précisément le rôle que nous entendons jouer : favoriser la rencontre entre les collectivités prêtes à agir et les acteurs porteurs de solutions, pour que les initiatives pionnières se développent et se démocratisent. Cette étude met finalement en lumière un mouvement collectif : celui d’une nouvelle vision de la gestion de l’eau, plus sobre, plus locale et plus responsable. Et les chiffres en miroir obtenus pour les usagers viennent conforter cette vision."
Étude ATEP – La gestion de l'eau par les collectivités : Sont-elles vraiment prêtes à agir ?
Suez et la Fondation Jean-Jaurès appellent à repenser le modèle de financement des services d’eau et d’assainissement
À l’occasion de l’édition 2025 du Salon des maires et des collectivités locales, Suez et la Fondation Jean-Jaurès publient une étude intitulée "L’eau, un bien commun sous tension – Repenser son financement pour assurer son avenir" afin d’interpeller les pouvoirs publics et la société sur l’urgence de faire évoluer le financement des services d’eau et d’assainissement en France.
Les auteurs de cette note, Arnaud Bazire, Benoît Calatayud et Esther Crauser-Delbourg, analysent les limites du modèle de financement actuel du secteur de l'eau en France, et proposent des pistes concrètes pour assurer la pérennité de ce service public essentiel à l’attractivité des territoires et à la cohésion sociale tout en contribuant aux enjeux de santé publique. En résumé, sont préconisés : 15 milliards d’euros supplémentaires nécessaires d’ici 5 ans pour rattraper le retard pris dans les infrastructures ; à court terme, des mesures tarifaires et d’évolution du modèle de financement afin de garantir l’équilibre économique des services d’eau et d’assainissement ; à moyen terme, des mesures pour faire évoluer les mécanismes contractuels existants afin de mieux couvrir les variations de volumes d’eau consommés, et l’accroissement des risques climatiques tout au long de la durée des contrats ; enfin, de nouveaux équilibres à long terme.
L'eau, un bien commun sous tension
Comment réduire les consommations d’énergie et d’eau des piscines publiques ?
L’ADEME, le CEREMA et ACTEE ((Action des collectivités territoriales pour l'efficacité énergétique, programme porté par la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies) s’unissent dans une démarche collaborative pour aider les élus et les exploitants de piscines à choisir les solutions les plus adaptées sans compromettre le confort de ces équipements spécifiques. Lancé en 2025, un groupe de travail rassemble collectivités et professionnels de la piscine publique dans l’objectif de concevoir et rédiger un Guide technique des solutions économes, à paraître fin 2026.
Très énergivores, les piscines publiques ont une consommation énergétique moyenne supérieure à 3 000 kWh/m2 de plan d'eau, ce qui représente : 640 000 euros par an par piscine, de 30 % à 50 % du budget de fonctionnement de chaque établissement et une consommation d'énergie au mètre carré 5 à 10 fois supérieure à celle d'un bâtiment tertiaire classique. En fonction du mix énergétique de la piscine, les émissions de GES peuvent représenter entre 400 à 800 kgCO2/m2 de plan d’eau par an, ce qui peut sensiblement alourdir le bilan carbone communal. Par ailleurs, 40 % des piscines publiques ont plus de 40 ans : certains défauts de conception des bâtiments (surfaces vitrées importantes, hauteurs sous plafond excessives, etc.) et une gestion énergétique parfois inadaptée faute d’instruments de suivi (absence de régulation automatique, surchauffe fréquente des locaux, fonctionnement continu sans modulation selon l'occupation) viennent alourdir la facture.
Ce groupe de travail et la réalisation d'un guide technique en 2026 apporteront des outils aux décideurs pour déployer des solutions plus performantes, plus rentables socialement acceptables, en fonction du type de piscine. Ce groupe de travail étudiera des retours d'expérience en situation réelle pour mieux connaître les pratiques des exploitants, les solutions techniques et organisationnelles mises en œuvre et leur performance, ainsi que connaître les données de consommation en fonction de grandes typologies de piscines (surfaces et types d’activités). Un travail sera aussi mené pour identifier les dispositifs d'aides existants.
CEREMA
Les systèmes d’alerte et de communication à la population en situation de crise
Face à la multiplication des risques naturels, industriels et technologiques, les autorités disposent d’outils de vigilance et d’alerte de plus en plus performants, à l’image de FR-Alert, déployé depuis 2022. Pourtant, la préparation des acteurs locaux, la coordination des dispositifs et la culture du risque au sein de la population restent perfectibles. La Cour des comptes analyse dans son rapport les progrès réalisés et les difficultés persistantes dans la mise en œuvre des systèmes d’alerte et de communication à la population.
Cour des comptes
ACTEURS
Le contrat d’objectifs et de performance de l’OFB passé au crible
Le bilan du premier COP (2020-2025) et les perspectives pour le prochain (2026-2030) examinés par l'IGEDD et le CGAAER
La mission conjointe IGEDD/CGAAER sur l’évaluation et les perspectives du contrat d’objectifs et de performance (COP) de l’Office français de la biodiversité (OFB) a établi une analyse du bilan quinquennal de l’établissement pour porter une appréciation, par objectifs opérationnels, de l’activité liée au COP.
L’établissement a fourni de très gros efforts, en dépit d’un contexte de crises successives, dont celle du monde agricole, pour marier les cultures de feu l’Agence française de la biodiversité et de feu l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, et s’engager dans la nouvelle mission de mobilisation des parties prenantes, à poursuivre pour le prochain COP. L’OFB, résolument inscrit dans son écosystème (missions interservices de l’environnement et comités de lutte contre la délinquance environnementale), a une visibilité inégale auprès des collectivités ou des entreprises. En tant qu’établissement public de l’État, l’OFB met en œuvre les priorités stratégiques gouvernementales en matière de biodiversité et d’eau aussi bien auprès du ministère en charge de la transition écologique notamment dans la mise en œuvre de diverses stratégies (biodiversité 2030, sur les aires protégées…) qu’auprès du ministère en charge de l’agriculture en matière de surveillance de la santé de la faune sauvage (et donc de protection de la santé humaine et des animaux d’élevage), d’Écophyto ou de sensibilisation dans l’enseignement agricole (actions à mieux valoriser). Sa tutelle s'avère néanmoins déséquilibrée (la part du ministère en charge de la transition écologique étant beaucoup plus présente) et la transversalité de ses activités appellerait un rééquilibrage entre les tutelles.
Trois pistes d’orientations stratégiques fondatrices du futur COP sont proposées : 1. Concourir à la préservation du vivant se traduisant sur le plan opérationnel par une police, dont la légitimité est à renforcer ; 2. Améliorer la connaissance par une meilleure valorisation et exploitation des données et indicateurs produits, en donnant à l’OFB l’objectif de développer un indicateur composite/agrégé rendant compte de l’état de la biodiversité ; 3. Engager l’ensemble des acteurs et des citoyens afin de favoriser la reconnaissance de l’OFB parmi les organismes de référence sur la biodiversité au plus près des territoires.
Rapport
Signature du contrat de partenariat entre les agences de l'eau et le groupe SNCF
À l’occasion du Salon des maires et des collectivités locales, le groupe SNCF et les six agences de l’eau ont conclu le partenariat national "Eau, Climat et Biodiversité 2025-2030". Signé par Muriel Signouret, directrice de la responsabilité sociétale d’entreprise du groupe SNCF et par l’ensemble des directrices et directeurs généraux des agences de l’eau, ce contrat formalise un cadre commun pour accélérer les actions de préservation de l’eau, de reconquête de la biodiversité et d’adaptation au changement climatique sur les emprises et infrastructures ferroviaires.
Il s’appuie sur un continuum d’actions déjà engagées par le groupe SNCF avec l’appui technique et financier des agences de l’eau et vise à déployer à grande échelle une dynamique collective et coordonnée sur l’ensemble du territoire. Le partenariat se traduit par des engagements précis assortis d’objectifs chiffrés : la réduction de 10 % des consommations d’eau sur les 100 sites les plus consommateurs, d’ici 2030 ; l'amélioration des systèmes d'assainissement dont la gestion à la source des eaux de pluie de 250 gares et 60 sites ferroviaires ; le diagnostic ou l'aménagement de 868 ouvrages hydrauliques d’ici 2030 ; la réduction de l’usage des produits phytosanitaires de synthèse grâce à des techniques alternatives.
Seine-Normandie
Assainissement écologique : NGE s'associe à Bamboo For Life
NGE (Nouvelles Générations d’Entrepreneurs, le quatrième groupe français de BTP) annonce un partenariat stratégique avec Bamboo For Life, une startup innovante d'Aix-en-Provence fondée en 2018, pour accélérer le déploiement d'une solution d’assainissement écologique, performante et durable.
Alors que 76 % des stations d'épuration en France ont plus de 20 ans et que les exigences environnementales se renforcent avec la nouvelle directive sur les eaux résiduaires urbaines (DERU-2), Bamboo For Life et NGE se positionnent comme des acteurs-clés pour déployer à grande échelle une alternative aux stations d’épuration classiques et aux filtres plantés de roseaux. L’offre de service se focalise particulièrement sur les collectivités de moins de 10 000 habitants ainsi que sur les propriétés vinicoles et les sites touristiques. La technologie développée par Bamboo For Life repose sur un procédé naturel : les eaux usées sont prétraitées mécaniquement, puis dégradées par les bactéries dont le développement est favorisé par le système racinaire des bambous. Cette dégradation permet de transformer la pollution en nutriments pour les bambous. Ces nutriments sont donc absorbés par les bambous pour produire de la biomasse valorisable tout en capturant du CO2. Ce système permet une épuration biologique efficace décarbonée tout en s'inscrivant pleinement dans une démarche d'économie circulaire. Le savoir-faire de Bamboo For Life permet de contrôler le développement des bambous pour optimiser les capacités épuratoires et pour restreindre leur développement dans la zone de traitement.
Au-delà d’une coopération technique, ce partenariat entre NGE et Bamboo For Life incarne une vision commune de l’avenir : celle d’une croissance durable, fondée sur l’innovation et la protection de l’environnement. "Cette collaboration avec Bamboo For Life, renforcée par notre expertise dans le domaine de l'assainissement et du cycle de l’eau, nous permet d'apporter des réponses concrètes aux défis de l'innovation dans le traitement des eaux", a déclaré Josselin Quignon, directeur Innovation du Groupe NGE. Ce partenariat marque une étape-clé dans le développement de Bamboo For Life, se félicite pour sa part Bernard Benayoun, président de Bamboo For Life.
Bamboo For Life
Conservatoire du littoral
Les membres du conseil d’administration du Conservatoire du littoral, réunis à Paris le 25 novembre 2025, ont réélu à l’unanimité Agnès Langevine à la présidence de l’établissement. Agnès Langevine est vice-présidente du Conseil régional d’Occitanie, en charge du défi climatique, du pacte vert et de l’habitat durable, ainsi que vice-présidente du conseil de rivages Méditerranée du Conservatoire du littoral.
SEINE-NORMANDIE
Publication des synthèses "L'eau dans les territoires du bassin"
La conférence "L'eau dans les territoires du bassin Seine-Normandie", co-présidée par le préfet coordonnateur de bassin et le président du comité de bassin, s’est tenue le 9 octobre sous la forme d'un débat organisé en quatre séquences, reprenant les sept grandes thématiques relatives à l’eau déterminées par le Gouvernement. Elle a réuni 154 représentants de l'ensemble des usagers de l'eau (collectivités locales, représentants d’entreprises ou de chambres consulaires, agriculteurs, acteurs associatifs, scientifiques), outre les services de l’Agence de l’eau et de la DRIEAT, chargés de son organisation.
Elle a permis de traiter spécifiquement des enjeux de qualité de l’eau, des risques quantitatifs, de la gouvernance et de la mobilisation du public ainsi que du financement et de l’accompagnement des collectivités. Les échanges ont favorisé le partage des constats, la mise en lumière des défis, parfois de difficultés structurelles mais aussi de propositions de leviers d’action. Ils ont témoigné d’une volonté collective de faire progresser ces sujets dans un esprit de coopération et de décloisonnement, notamment au regard de la complexité des défis de l’adaptation au changement climatique, de la transition agricole, ainsi que d’une meilleure efficience des gouvernances de l’eau. La nécessité de poursuivre, voire renforcer, l’accompagnement des acteurs pour qu’ils réussissent leur transition écologique, qu’ils puissent se conformer au cadre réglementaire en évolution et adoptent les comportements vertueux attendus a constitué un socle commun aux interventions. L’implication budgétaire que le renforcement de cet accompagnement implique a été soulignée.
Synthèses
Signature du contrat de territoire des 6 Vallées
L’Agence de l’eau Seine-Normandie et les acteurs du territoire des 6 Vallées,le Syndicat mixte du bassin versant de l’Austreberthe et du Saffimbec (SMBVAS), le Syndicat mixte des bassins versants Caux-Seine, les communautés de communes Caux-Austreberthe et Yvetot-Normandie, ainsi que le Parc naturel régional des Boucles de la Seine Normande signent un contrat de territoire d’un montant total de 7,7 millions d'euros pour la période 2025-2030. Le contrat s’applique à l’échelle du SAGE des 6 Vallées, qui couvre 68 communes et vise à restaurer le bon fonctionnement des milieux aquatiques, préserver la ressource en eau potable, lutter contre l’érosion et les ruissellements, et mobiliser les acteurs locaux autour d’une gestion durable et concertée de l’eau.
Seine-Normandie
Seine Grands Lacs
Enrochements massifs au lac réservoir d’Orient
En amont de Troyes, le lac artificiel d’Orient permet de réguler les flux de la Seine (crues et étiages) depuis 1966. Le vieillissement des parements du lac barrage a motivé un renforcement inédit : 230 000 tonnes d’enrochement. Les travaux sont en cours, jusqu’en 2027.
Reportage de Thibault Lescuyer, photo Seine Grands Lacs – France Digues

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Haropa Port obtient un financement européen pour l’électrification de ses terminaux
Lancé en 2022 par la Commission européenne, le dispositif AFIF – Facilité pour les infrastructures de carburants alternatifs – soutient les projets bas-carbone situés sur le réseau transeuropéen de transport (RTE-T). Haropa Port, qui a candidaté à la deuxième phase du dispositif, figure parmi les bénéficiaires retenus et obtient 6,1 millions d'euros pour son projet de branchements électriques à quai à la fois pour les porte-conteneurs, le fret et la croisière fluviale, ainsi que pour des bornes d’hivernage pour le fluvial.
ÎLE-DE-FRANCE
Changement climatique : Les SFN en milieu agricole et forestier
Les solutions fondées sur la nature (SFN) offrent de puissants leviers pour relever le défi du changement climatique. Elles trouvent notamment leur place dans les secteurs agricole et forestier : gestion des haies, pratiques agroécologiques, optimisation de la ressource en eau ou encore diversification des essences pour renforcer la résilience des forêts. Bien que souvent perçue comme une région très urbanisée et minérale, l’Île-de-France est en réalité composée à 74 % d’espaces agricoles et forestiers. Ces territoires sont en première ligne de l’intensification des effets du changement climatique : stress hydrique, pertes de rendement, gelées tardives, maladies, incendies, perte de biodiversité. Les sols, les productions, les paysages et les écosystèmes sont directement impactés.
Ce rendez-vous proposé par l'ARB Île-de-France, département Biodiversité de L'Institut Paris Région, propose des éclairages scientifiques, des témoignages d'acteurs et des retours d'expérience pour enrichir la réflexion et accompagner les collectivités franciliennes dans la mise en œuvre de leurs stratégies d'adaptation.
Replay
Projet SEDIF "Vers une eau pure"
Publication du bilan final de la concertation continue
À l’issue du débat public tenu d'avril à juillet 2023, le Syndicat des eaux d’Île-de-France (SEDIF) a décidé de poursuivre son projet intitulé "Vers une eau pure". En mars 2024, le dialogue avec le public est entré dans une phase de concertation continue conduite par le SEDIF et accompagnée par des garantes désignées par la Commission nationale du débat public (CNDP) : Agnese Bertello et Nathalie Durand. Après avoir publié en juin 2025 un premier rapport intermédiaire de la concertation continue, les garantes de la CNDP viennent de publier le bilan final de cette concertation continue, qui met en lumière les points saillants et les enseignements tirés des échanges avec le public.
Ce bilan de 44 pages est assorti de plusieurs annexes dont la plus intéressante est l'Annexe 5 : Tableau des demandes de précisions et recommandations des garantes et réponses apportées par le SEDIF. En conclusion, les garantes émettent un certain nombre de recommandations touchant le suivi de la mise en œuvre du projet. Elles jugent aussi utile de préciser les études en cours et les résultats attendus, en particulier sur les rejets de concentrats, leurs impacts et leur traitement.
Bilan final
RHÔNE-MÉDITERRANÉE CORSE
L'Agence renouvelle quatre partenariats de R&D
L’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée Corse vient de renouveler ses partenariats avec la ZABR (Zone Atelier Bassin du Rhône), labellisée depuis 2001 par l’Institut écologie et environnement du CNRS, ainsi que l’INRAE, l’IFREMER et le BRGM. "Notre agence conforte son positionnement à l'interface entre la science et les gestionnaires pour soutenir les territoires dans l'amélioration de la gestion de l'eau et leur apporter des réponses adaptées, solides et fondées scientifiquement, en phase avec les attentes sociétales", souligne Kristell Astier-Cohu, directrice de la connaissance et de la planification. Pour cela, l'agence soutient la recherche et le transfert de connaissances sur le fonctionnement des milieux aquatiques, l'analyse des pressions et les effets du changement climatique. Elle finance également le développement de pratiques et de procédés innovants pour diagnostiquer les enjeux et réduire toutes les formes de pollutions, développer la sobriété des usages de l’eau et ralentir le cycle de l’eau en s’appuyant sur les solutions fondées sur la nature.
Ce soutien à la science, complémentaire à celui de l'OFB, se concentre sur les spécificités écologiques et socio-économiques des bassins Rhône-Méditerranée et de Corse. Le montant d’aides annuelles alloué par l’agence dans le cadre de ces quatre partenariats de R&D est d'un million d'euros.
Rhône-Méditerranée Corse
ADOUR-GARONNE
Renouvellement du partenariat avec la Banque des territoires
L’Agence de l’eau Adour-Garonne et la Banque des territoires ont signé, le 28 novembre, le renouvellement de leur partenariat pour la période 2025-2030. Leur ambition commune est de soutenir la montée en puissance des investissements indispensables dans les territoires, dans un contexte marqué par les effets croissants du changement climatique et par des contraintes budgétaires de plus en plus fortes.
Les services d’eau potable et d’assainissement font face à des besoins d’investissements évalués entre 3 et 5 milliards d’euros, pour la nécessaire adaptation des infrastructures. Ce partenariat renforcé s’accompagne du lancement d’un guichet unique, permettant aux collectivités de déposer simultanément une demande d’aide auprès de l’Agence de l’eau et une demande de prêt auprès de la Banque des territoires. Ce dispositif simplifie les démarches et sécurise la construction des plans de financement. Pour répondre aux défis à venir, la convention repose également sur deux autres leviers structurants : le déploiement d’un prêt bonifié ou à taux zéro, facilitant la mobilisation des financements nécessaires ; la poursuite de réflexions communes, notamment sur la préservation des captages destinés à l’alimentation en eau potable.
Adour-Garonne
LOIRE-BRETAGNE
L'Agence de l'eau et la Banque des territoires signent un partenariat
À l'occasion du Salon des maires et des collectivités locales, l’Agence de l’eau Loire-Bretagne et la Banque des territoires ont signé une convention de partenariat pour la période 2025-2027. Cet accord vise à renforcer la complémentarité de leurs actions sur l’ensemble du bassin Loire-Bretagne. En conjuguant leurs expertises technique et financière, les deux institutions entendent accélérer la réalisation de projets structurants pour les territoires, au bénéfice des collectivités locales, des usagers et de la biodiversité.
Le partenariat s’articule autour de plusieurs axes opérationnels : le co-accompagnement des collectivités dans la mise en œuvre de projets d’intérêt commun pour l’eau et les milieux aquatiques ; le partage et harmonisation des dispositifs d’instruction et de financement pour simplifier la vie des porteurs de projets ; l'articulation des offres d’ingénierie technique et financière pour faciliter la conception et le montage de projets ; la production de contenus conjoints et valorisation d’initiatives favorisant la prévention des pollutions et la sobriété en eau ; la participation commune à des événements et actions de communication pour promouvoir une vision partagée de la gestion de l’eau. En signant cette convention, Loïc Obled, directeur général de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne, et Gisèle Rossat-Mignod, directrice du réseau Banque des territoires, affirment leur volonté d’agir de façon complémentaire et partagée. Cette coopération renforcée permettra de rendre les dispositifs d’accompagnement plus lisibles, plus efficaces et plus réactifs, dans un esprit de co-construction avec les territoires.
Loire-Bretagne
Kit Communication pour mieux comprendre les enjeux de l’eau
L’Agence de l’eau Loire-Bretagne propose un nouvel outil à destination des services communication des collectivités : le kit communication. Avec une périodicité d’un ou deux par an, chaque kit de communication sera axé sur une thématique précise. L’objectif est d'aider à mieux connaître les enjeux de l’eau, mieux comprendre l’importance d’agir pour l’eau, décrypter le rôle de l’agence et son action. Ces contenus "prêt à l’emploi" permettront, si besoin, de relayer des informations aux administrés sur les sujets de l’eau. Ces kits prennent la forme de petits articles, de chiffres-clés et d’infographies à télécharger. Ils peuvent être utilisés dans les publications numériques (lettres, magazines…) ou sur les réseaux sociaux des collectivités en lien avec les sujets "Eau" du territoire.
Premier kit : Le prix de l’eau – Les nouvelles redevances et les augmentations potentielles du prix de l’eau peuvent générer de l’incompréhension de la part des usagers. Les éléments de ce kit rappellent non seulement que l’eau a un prix mais permet également d’éclairer sur la répartition, l’évolution potentielle des coûts ainsi que de l’usage des redevances. En parallèle des informations que l’agence fait parvenir aux collectivités sur les nouvelles redevances et le calcul des coefficients de modulation, ce kit peut compléter les communications lors de l’approbation par les conseils communautaires ou communaux des tarifs en lien avec l’eau.
Loire-Bretagne
Baie de Saint-Brieuc
Étude de vulnérabilité au risque inondation et submersion
Chargée de la gestion des systèmes d’endiguement, l’agglomération de Saint-Brieuc a demandé au CEREMA de l’accompagner dans la réalisation d’un diagnostic de vulnérabilité au risque inondation et submersion dans la baie, et d’un plan d’action destiné à réduire les impacts de ces phénomènes, seuls ou conjugués.
Le territoire du fond de baie de Saint-Brieuc connaît un risque d’inondations dues à la fois à des débordements des cours d’eau et à des submersions marines, des aléas qui vont s’amplifier et devenir plus fréquents avec le changement climatique et l’élévation du niveau marin. Dans le cadre de la compétence GEMAPI, Saint-Brieuc Armor Agglomération est devenue gestionnaire des systèmes d’endiguement permettant de protéger une partie de la population sur le fond de baie. L’agglomération s’est aussi engagée en 2024 dans des études préalables à l’élaboration d’un PAPI. L’étude EOLE confiée au CEREMA, fondée sur un diagnostic de vulnérabilité, permet : d'une part, d’améliorer la connaissance sur l’exposition du territoire face aux risques d’inondation ; d'autre part, d’identifier des alternatives et/ou des mesures complémentaires aux mesures de gestion des ouvrages de protection lesquelles pourront alimenter le PAPI.
Le territoire de l’étude est composé de trois communes : Langueux, Yffiniac et Hillion, dont 13,4 % est exposé à un risque d’inondation.
CEREMA
APPELS À PROJETS DES AGENCES
Rhône-Méditerranée Corse
Expérimentation de paiements pour services environnementaux (PSE)
L’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée Corse ouvre un appel à manifestation d’intérêt (AMI) pour déployer, sur des territoires volontaires, des paiements pour services environnementaux (PSE) à destination des exploitations agricoles. L’objectif est de soutenir, à l’échelle des systèmes d’exploitation, le déploiement de pratiques agricoles à faible impact sur la ressource en eau, les milieux humides et la biodiversité qui leur est liée. Doté de 50 millions d'euros, cet AMI s’adresse aux opérateurs territoriaux (collectivités, syndicats de rivières, établissements publics, syndicats d’eau potable) désireux de déployer des PSE ambitieux à l’échelle de leur territoire.
Plus de 700 exploitations sur 21 territoires ont déjà été accompagnées par l’agence de l’eau en 2020 et 2021 grâce à une première expérimentation de paiements pour services environnementaux, mise en place lors de son 11ème programme, pour une période de 5 ans. Forte de cette expérience, et en phase avec les objectifs du Plan eau et de la Stratégie nationale pour la biodiversité, l’agence de l’eau lance un nouvel appel à manifestation d’intérêt pour poursuivre cette expérimentation. Cette nouvelle édition couvre un périmètre d’objectifs plus large que la première qui était centrée sur la réduction des pollutions sur les aires d’alimentation de captage et les ressources stratégiques pour l’eau potable et sur la préservation de la biodiversité. Les projets attendus devront concourir à 2 objectifs parmi les suivants : sobriété en eau, reconquête de la biodiversité, restauration de la qualité de l’eau, amélioration du fonctionnement des zones humides, ou encore amélioration de l’infiltration de l’eau dans les sols. Les opérateurs territoriaux sont en première ligne de cet appel à manifestation d’intérêt. Collectivités (communes, départements) et leurs groupements (établissements publics de coopération intercommunale), syndicats de rivières, établissements publics, syndicats d’eau potable, peuvent se porter candidats. Il est attendu des projets portant une ambition de changement de pratiques agricoles à l’échelle d’un territoire. Pour engager l’implication du porteur territorial ainsi que la pérennité de la démarche sur le territoire, les aides de l’agence couvriront 80 % de la rémunération des services environnementaux rendus par les exploitations, le reste relevant de l’opérateur ou d’autres financeurs intéressés par la démarche.
Notes d'intention – 30 novembre 2025. Les candidats retenus à l’issue de cette première phase auront jusqu’au 30 avril 2027 pour le dépôt des projets PSE intégrant les engagements des agriculteurs.
Artois-Picardie
Gestion de l'eau et de la biodiversité dans les parcs locatifs des bailleurs
Propriétaires d’un patrimoine bâti mais également souvent de l’ensemble des infrastructures associées, les bailleurs sociaux sont amenés à assurer la maîtrise d’ouvrage d’opérations de mise en œuvre d’aménagements de gestion durable et intégrée des eaux pluviales ainsi que de mise en conformité et de renouvellement de réseaux d’assainissement et d’eau potable parfois en préalable à une rétrocession à la collectivité compétente. Ils peuvent également porter des actions permettant d’accroître la sobriété dans les consommations en eau potable de leurs locataires. Cet appel à projets s’inscrit dans un partenariat inédit conclu entre l’Union régionale de l’habitat Hauts-de-France (organisme professionnel qui regroupe les 56 organismes de logement social sur les 5 départements de la région), la Banque des territoires, principal financeur du monde HLM et l’Agence de l’eau Artois-Picardie visant à accélérer la transition écologique dans les parcs locatifs des bailleurs sociaux permettant de tendre vers un urbanisme durable respectueux du cycle de l’eau.
Dépôt des dossiers – 31 juillet 2026 avec, dans l'intervalle, 6 dates limites de réception
Fenêtre sur l'eau
L'Agence de l'eau Artois-Picardie propose le dispositif "Fenêtre sur l'eau" qui permet d'accompagner des projets d'édication issus du monde scolaire et périscolaires sur l'ensemble du bassin.
Dépôt des dossiers – 15 octobre 2026 pour les dernières soumissions
Politique Jeunesse
L'Agence de l'eau Artois-Picardie poursuit à travers cet appel à projets sa polirtique visant à intégrer la voix de la jeunesse au débat public pour l'eau. Il s'agit de faire émerger des projets "eau, biodiversité, urgence climatique, gouvernance" permettant l'implication des 15-25 ans. Cette implication s'exprimera à travers la réalisation de projets ou l'exploitation des connaissances acquises.
Dépôt des dossiers – 30 novembre 2026 pour les dernières soumissions
Cours d'eau et de nature, des écoles pour le climat
Nos cours d’écoles, au cœur de la vie des communes, constituent des lieux "vitrines" privilégiés pour mettre en œuvre un renouvellement urbain rendant sa place à l'eau et à la nature, qui permettra de préserver la ressource en eau, adapter les villes et villages aux effets du dérèglement climatique et préserver la biodiversité. Il s’agit de rendre ces cours d’écoles maternelles et primaires plus vertes et plus agréables, et de proposer un espace pédagogique grandeur nature où les enfants sont sensibilisés, prennent conscience de l’eau, de son cycle et de la nature qui est à leur portée. C’est aussi améliorer le confort de tous lors des périodes de fortes chaleurs. Mener à bien ce type de projet doit constituer un temps fort de partage et d’échanges associant les enseignants, les parents, les enfants, les élus et les services gestionnaires… pour concevoir le meilleur projet qui permettra de répondre à l’ensemble de ces enjeux.
L'appel à projets propose d’attribuer des participations financières pour mener, dans le cadre d’un projet concerté et éducatif global, des travaux ambitieux de réaménagement de cours d’écoles publiques maternelles et primaires pour les rendre perméables et végétalisées, résilientes face au changement climatique : désimperméabilisation ; végétalisation des espaces (plantation de haies, arbres, couvre-sol …) voire de jardins pédagogiques ; création d’îlots de fraicheur ; intégration de matériaux poreux.
Concomitamment à ces travaux dans les écoles, l'appel à projets pourra permettre d’attribuer des participations financières pour la mise en place de cuves de récupération des eaux pluviales, la mise en place de dispositifs hydro-économes ou encore la mise en conformité de l’assainissement.
Dépôt des dossiers – jusqu'au 31 août 2027
MÉDITERRANÉE & MER NOIRE
Des inquiétudes subsistent quant à la durabilité des pêches, mais la surpêche atteint son niveau le plus bas depuis dix ans, tandis que l’aquaculture nourrit davantage de personnes
Si la durabilité des pêches en Méditerranée et en mer Noire reste une source de préoccupation, le pourcentage de stocks surexploités a atteint son niveau le plus bas depuis dix ans, étape importante qui coïncide avec l’expansion rapide de l’aquaculture comme source majeure d’aliments aquatiques dans la région, selon un rapport publié le 28 novembre par la Commission générale des pêches pour la Méditerranée (CGPM – FAO).
Cette édition 2025 du Rapport sur la situation des pêches en Méditerranée et en mer Noire (SoMFi), à laquelle ont contribué plus de 700 experts régionaux, montre qu’une coopération étroite et une gestion fondée sur des données factuelles portent leurs fruits. La pression exercée par les pêches a été réduite de moitié ces dix dernières années et des stocks clés se reconstituent. Dans le même temps, l’aquaculture d’eau marine et saumâtre représente désormais plus de 45 % de la production d’aliments d’origine aquatique, atteignant 940 000 tonnes en 2023. Ensemble, la pêche, l’aquaculture et leur chaîne de valeur ont produit 2,06 millions de tonnes d’aliments d’origine aquatique, généré 21,5 milliards de dollars US et soutenu 1,17 million d’emplois.
The State of Mediterranean and Black Sea Fisheries 2025
TUNISIE
Rapport IEP 2025
Les risques écologiques s'aggravent, exacerbés par la crise de l'eau
Le niveau de la menace écologique pour la Tunisie, entre 2019 et 2024, est le plus élevé par rapport à 171 autres pays et territoires, évalués par le nouveau Rapport sur la menace écologique 2025 (ETR), publié par l'Institut pour l'économie et la paix (IEP). Avec un score global ETR de 2,604, la Tunisie n'a pas "le pire résultat" en 2024, lequel est détenu par le Niger, avec un score de 4,420, mais elle a enregistré la détérioration la plus importante du score ETR global de tous les pays entre 2019 et 2024.
Dans le cadre un rapport rendu public, en octobre 2025, l'IEP, un think tank international, a procédé à une évaluation mondiale basée sur des données sur les risques écologiques, couvrant 3 125 zones infranationales dans 172 pays et territoires. La forte détérioration du score ETR de la Tunisie, malgré des scores de piliers se situant principalement dans les niveaux moyen ou faible en 2024, s'explique par trois facteurs principaux mis en évidence dans les sources : l'ampleur de l'augmentation du risque hydrique, l'effet de la ligne de base (année 2019) et les problèmes d'infrastructures. Parmi les facteurs de détérioration, le rapport cite une combinaison de conditions climatiques défavorables, notamment la sécheresse prolongée, les températures élevées et des précipitations de plus en plus irrégulières. "Ces conditions ont succédé à une année 2019 jugée "inhabituellement favorable" qui servait de base d'analyse." En 2024, toutes les zones infranationales de la Tunisie étaient classées au niveau de risque moyen concernant l'eau. Le score global de risque hydrique du pays pour cette année était de 2,754. Cependant, les conséquences des chocs climatiques sont visibles dans 9 des 20 zones infranationales tunisiennes ayant le plus subi une augmentation de la menace écologique globale entre 2019 et 2024. En tête de ces zones se trouve la ville de Manouba, dans le grand Tunis, qui a enregistré la deuxième plus forte augmentation du risque écologique à l'échelle mondiale.
Contacté par l'agence TAP pour un éclairage sur ce classement, l'Institut pour l'économie et la paix à Sydney a confirmé, par le biais de son équipe de recherche, que "le gouvernorat de Manouba a en effet enregistré la plus forte détérioration du score ETR au cours de la période de cinq ans, même s'il n'a pas enregistré le pire score global du pays en 2024". Et d'expliquer "selon les mesures de l'ETR, le gouvernorat le plus menacé sur le plan écologique en 2024 était celui de Bizerte. Cependant, les différences au sein de la Tunisie sont relativement mineures. Tous les gouvernorats du pays sont classés à des niveaux proches, affichant des niveaux de risque global "moyens", et tous ont enregistré des détériorations similaires entre 2019 et 2024. La Manouba a simplement enregistré une détérioration légèrement plus importante que les autres en raison des changements importants dans des paramètres relatifs aux "risques liés à l'eau" et à "l’impact des événements naturels." "Il existe un point conceptuel et méthodologique important qui aide à expliquer les résultats relevés. La densité de population est un élément clé de plusieurs indicateurs de l'ETR… En effet, le rapport vise à évaluer les relations réciproques entre les pressions humaines sur l'environnement naturel et la capacité des écosystèmes à soutenir ces populations. Par conséquent, la plupart des gouvernorats tunisiens les moins bien classés – et ceux qui ont connu la plus forte détérioration de leurs scores depuis 2019 sont situés dans le nord et les régions côtières ou la densité de la population est élevée", lit-on, dans la réponse de l'Institut sur les précisons demandées par le service économique et financier de l'agence TAP.
Le rapport souligne que généralement, l'augmentation du risque hydrique en Tunisie est également exacerbée par les effets cumulés de la détérioration des infrastructures. Le pays souffre d'un sous-investissement chronique et d'un mauvais entretien des réseaux de canalisations, ce qui entraîne des fuites d'eau importantes. Les fuites s’élèvent à environ 30 % de l'approvisionnement en eau du pays. L'intensification des pressions dues à la sécheresse et à la chaleur a conduit à l'imposition de restrictions sur l'approvisionnement en eau par le gouvernement l'année dernière, notamment des coupures d'eau pour les résidents qui dépassaient fréquemment les dix heures. L'Observatoire tunisien de l'eau (OTE) a enregistré plus de 2 100 interruptions non annoncées de l'approvisionnement en eau au cours de la dernière année.
Sur le plan régional, les fortes dégradations en Tunisie s'inscrivent dans une tendance régionale plus large. En effet, le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord ayant enregistré la plus forte augmentation globale du risque écologique entre 2019 et 2024. L'Afrique du Nord-Ouest, qui englobe la Tunisie, l'Algérie et le Maroc, a connu la plus forte dégradation du score de menace écologique (ETR) au cours des cinq dernières années. Cette tendance régionale est fortement liée à la montée en flèche des problèmes d'eau. Entre 2019 et 2024, la Tunisie, l'Algérie et le Maroc sont passés de conditions hydriques relativement favorables à un risque généralisé, moyen ou élevé.
Le score global du Rapport sur les menaces écologiques (ETR) est calculé sur la base de quatre menaces écologiques interdépendantes : le risque hydrique (Water Risk), l'insécurité alimentaire (Food Insecurity), l'impact des événements naturels (Impact of Natural Events) et la pression démographique (Demographic Pressure). L'Institut pour l'économie et la paix (IEP) est un groupe de réflexion indépendant, basé à Sydney en Australie et ayant des représentations à New York et dans plusieurs autres pays.
MYK, Tunis Afrique Presse (Tunis) – AllAfrica
AFRIQUE DE L'OUEST
La déforestation menace l'accès à l'eau, indique un rapport
La déforestation perturbe le cycle de l'eau en Afrique de l'Ouest, mettant en danger la santé de millions de personnes. C'est ce que révèlent des universitaires ghanéens dans un rapport publié par l'ONG internationale WaterAid, en partenariat avec Tree Aid. Pour 1 000 hectares de forêt défrichés au Niger et au Nigeria, près de 10 hectares d'eau disparaissent. Les conséquences sur la population sont graves : un accès à l'eau potable réduit, mais aussi des communautés exposées aux maladies, à l'insécurité alimentaire et à des possibles déplacements.
Au Niger, au Nigeria et au Ghana, 45 % de la population, soit 122 millions de personnes, vivent dans des zones dans lesquelles l'eau est rare ou de mauvaise qualité. Dans les régions où les arbres sont coupés, les rivières rétrécissent jusqu'à s'assécher. Et l'eau qui reste peut être contaminée, explique Justine Kojo, auteur principal du rapport. "L'eau maintient la croissance de la végétation. La végétation, à son tour, garde l'eau propre pour les personnes qui en dépendent. Avec la déforestation, les plans d'eau sont exposés au choléra, la typhoïde et le paludisme, parce que les bactéries sont transportées directement dans l'eau, sans aucun filtre végétal." L’ONG alerte aussi sur l’exposition aux produits chimiques. Le rapport pointe la présence dans certaines eaux au Ghana de mercure, utilisé pour extraire l'or.
Radio France Internationale – AllAfrica
NIGER
Le pays obtient 165,5 millions USD de la BAD pour doper l'accès à l'eau potable
Le conseil d'administration du Fonds africain de développement (FAD), guichet concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), a approuvé un prêt de 165,5 millions de dollars américains en faveur du Niger. Ce financement vise à lancer, sur cinq ans, le Projet de renforcement de l'alimentation en eau potable et assainissement et d'amélioration de la résilience dans les régions de Zinder et Mirriah, où la couverture en assainissement de base est dramatiquement faible.
Ce projet est une réponse directe à des indicateurs sociaux alarmants dans les zones concernées. Dans les villes de Zinder et de Mirriah et leurs villages environnants, qui couvrent une population de plus de 600 000 habitants, le taux d'accès à l'eau potable n'atteint que 53,4 %. Plus préoccupant encore, la couverture en assainissement de base est inférieure à 6,1 %, avec un taux de défécation à l'air libre dépassant les 76,5 %. L'initiative tient compte d'un contexte de défis critiques, dont une forte croissance démographique (3,8 % par an), une fragilité liée à l'insécurité et à la pauvreté, et une vulnérabilité des ménages accentuée par des sanctions économiques.
Le projet, qui s'aligne sur la Stratégie nationale de développement du Niger et contribue directement à plusieurs Objectifs de développement durable des Nations unies (notamment l'ODD-6 sur l'eau et l'assainissement), a reçu un accueil favorable de l'institution panafricaine. "Ce projet garantira un accès équitable à l'eau potable et à l'assainissement pour plus d'un million d'habitants tout en renforçant la résilience face à la pauvreté, au changement climatique et aux risques sanitaires", a déclaré Firmin Bri, le responsable par intérim du bureau pays du Groupe de la Banque africaine de développement au Niger.
Martin Kevin – AllAfrica
TCHAD
La disparition des lits de rivières menace l'agriculture et l'eau potable
Au Tchad, les effets du réchauffement climatique se font ressentir. Alternance entre sécheresses sévères, inondations destructrices et désertification, le pays voit disparaître ses wadis. Ces phénomènes menacent directement la sécurité alimentaire, l'agriculture et l'élevage. "Les wadis sont en train de se perdre par l'avancée du désert", alerte Brahim Ousman, président du conseil d'administration de l'ONG tchadienne Sakhal.
Nadia Ben Mahfoudh, Radio France Internationale – AllAfrica
CONGO-KINSHASA
Mines de Lubumbashi
La rupture d'un bassin de rétention d'eau contaminée suscite de vives inquiétudes
Un incident préoccupant s'est produit mardi 4 novembre à Lubumbashi, dans l'est de la RDC, dans la commune Annexe. Le bassin de rétention de l'entreprise minière chinoise Congo Dongfang Mining (CDM) a cédé, laissant s'échapper une importante quantité d'eau contenant de l'acide, causant une inondation de routes, de parcelles et du marché Moïse dans le quartier Kasapa. Des vendeurs ont été contraints de quitter précipitamment leurs étals, alors que les eaux se déversaient sur les artères et jusque dans les habitations. Particulièrement exposés, les habitants du quartier craignent que l'incident, qui a provoqué d'importants dégâts matériels, n'ait aussi des répercussions sur leur santé et sur l'environnement. Le ministre des Mines, qui s'est rendu sur place, a annoncé la suspension d'une partie des activités de la société minière chinoise Congo Dongfang Mining suspectée d'être responsable de la catastrophe.
Arrivé en urgence à Lubumbashi où il a tenu une réunion de crise et constaté des manquements aux réglementations, le ministre des Mines a immédiatement annoncé une première mesure : la suspension des activités du groupe minier dans la zone avec obligation de payer les salaires. Mais pour la société civile qui dénonce depuis des années les pratiques dangereuses de CDM, cette décision est loin d'être suffisante. Elle demande à ce que les victimes soient indemnisées et que des sanctions exemplaires soient prises contre les responsables du sinistre.
Radio France Internationale – AllAfrica
Justicia ASBL exige le prélèvement d'échantillons d'eau des usines CDM
L'ONG Justicia ASBL a appelé au prélèvement d'échantillons d'eau provenant des usines de Congo Dongfang Mining (CDM). Timothée Mbuya, président de Justicia ASBL, rappelle aussi que CDM a déjà été responsable par le passé de fuites similaires ayant endommagé des cultures et plantations dans les communautés environnantes.
Radio Okapi (Kinshasa) – AllAfrica
Sud-Kivu : Plus de 100 ménages sans abri et des disparus après des pluies diluviennes
Une centaine de ménages se retrouvent sans abri à la suite des pluies diluviennes qui se sont abattues mardi 4 novembre à Katogota, dans le territoire d'Uvira (Sud-Kivu). Selon les forces vives locales, cette catastrophe naturelle vient aggraver une situation humanitaire déjà critique. Les structures locales, notamment l'Union pour la paix et le développement intégral (UPDI) et le Réseau local pour la protection des civils (RLPC), rapportent que 143 habitations ont été détruites, affirmant que les intempéries, accompagnées de vents violents, ont également endommagé les toitures de deux écoles primaires publiques et provoqué la destruction de l'église de la 8ème CEPAC Katogota.
Mulala Ngwasi Delphin, coordinateur de l'UPDI, évoque des cas de personnes emportées par les crues de la rivière Ruzizi, sans en donner le nombre exact. Outre les dégâts matériels, Mulala Ngwasi alerte sur les violences persistantes dans la région. Plusieurs femmes auraient été victimes d'agressions sexuelles perpétrées par des combattants actifs dans la zone.
Radio Okapi (Kinshasa) – AllAfrica
SUD-SOUDAN
Inauguration d'une station de purification de l'eau à Bor, dans l'État du Jonglei
Au Soudan du Sud, 59 % des habitants sont privés d’un accès à l’eau potable. Le pays tente toutefois de développer ses infrastructures, avec l'aide internationale. C'est le cas à Bor, la capitale de l'État du Jonglei, où une grande station de purification de l'eau a été inaugurée le 6 novembre. Financée par les gouvernements néerlandais et coréen, à travers l'UNICEF, cette structure est en fonctionnement, depuis mai. Elle permet de purifier l'eau du Nil pour desservir 96 000 habitants, soit 80 % de la population de la ville, un accès à l'eau propre qui change la vie. Ainsi, son arrosoir à la main, Achol Teresa Jok se faufile entre les hauts plants de gombo, de café, les manguiers et les bananiers... Elle a créé ce jardin potager, depuis que sa maison a été raccordée à l'eau, en mai. La vente de ses produits agricoles permet à Achol de payer sa facture d'eau, au prix abordable de 50 centimes d'euro le mètre cube. Elle peut même fournir trois de ses voisines âgées ou handicapées, gratuitement. À Bor, peu de foyers sont toutefois raccordés au réseau. Près de 30 kiosques à eau sont ouverts tous les jours, pendant douze heures.
Le Soudan du Sud, pays devenu indépendant, en 2011, et où une guerre civile s'est déroulée de 2013 à 2018, est en proie à une épidémie de choléra qui a fait plus de 1 500 morts, cette année. En cause, figurent le manque d'eau propre, les inondations et des conditions sanitaires catastrophiques dont souffrent particulièrement les millions de déplacés et de réfugiés présents sur le sol sud-soudanais, fuyant notamment la guerre au Soudan voisin. Dans un contexte aussi difficile, l'aide des pays donateurs est essentielle, mais ce sont les autorités qui doivent assurer le bon fonctionnement et la pérennité des projets d'envergure comme celui de Bor. La South Sudan Urban Water Corporation supervise ainsi les cinq stations de purification de l'eau du pays.
Florence Miettaux, Radio France Internationale – AllAfrica
ÉGYPTE
Septième pays de Méditerranée orientale à éliminer le trachome en tant que problème de santé publique
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé aujourd’hui que l’Égypte avait réussi à éliminer le trachome en tant que problème de santé publique, marquant ainsi une étape historique pour la santé publique dans le pays et dans la région OMS de Méditerranée orientale. Il s’agit du septième pays de la Région à franchir cette étape. La validation de l’élimination du trachome en tant que problème de santé publique en Égypte porte à 27 le nombre de pays ayant atteint cet objectif dans le monde.
Le trachome existe en Égypte depuis plus de 3 000 ans. Les mesures de santé publique pour combattre cette maladie ont débuté au début du XXe siècle, lorsque l’ophtalmologiste pionnier Arthur Ferguson MacCallan a mis en place les premiers hôpitaux d’ophtalmologie mobiles et permanents en Égypte et jeté les bases d’une lutte organisée contre le trachome à l’échelle mondiale. Pourtant, dans les années 1980, cette maladie rendait encore aveugles de nombreux adultes et touchait plus de la moitié des enfants dans certaines communautés du delta du Nil.
OMS
ANALYSE
Pourquoi l'eau est devenue un enjeu de pouvoir et de sécurité dans le continent
L'eau est souvent considérée comme allant de soi, lorsque l'on a la chance de la voir couler au robinet. Pourtant, elle est au cœur de la sécurité nationale. Contrôler l'eau signifie contrôler une ressource essentielle qui permet à l'économie de fonctionner et de rester stable. L'eau soutient l'emploi, les entreprises et les moyens de subsistance. Lorsqu'elle est bien gérée, l'économie des pays est plus forte et plus sûre.
Anthony Turton est universitaire, spécialisé dans l'étude des fleuves transfrontaliers et les questions de sécurité nationale. Dans cet article, il revient sur les conflits autour des fleuves du Chobe et de l'Orange en Afrique australe et du Nil dans le nord pour montrer comment à l'accès à l'eau et le contrôle des sources peuvent déterminer la stabilité sociale, les migrations, les investissements et même les relations internationales.
Anthony Turton, The Conversation Africa (Johannesburg) – AllAfrica
CHINE
Nanjing : Mise en service du pont de Xinshengwei sur le fleuve Yangsté
Le pont de Xinshengwei sur le fleuve Yangsté, situé à Nanjing, dans la province chinoise du Jiangsu (est), a été mis en service fin du mois. En tant qu'axe de transport important reliant le centre-ville de Nanjing à la Nouvelle zone de Jiangbei, ce pont d'une longueur de 13,17 kilomètres comprend six voies dans chaque sens et affiche une vitesse conçue de 80 km/h. Son ouverture à la circulation est significative pour l'amélioration de la capacité de franchissement du fleuve Yangtsé, principal axe de navigation de Nanjing, ainsi que pour le développement du réseau routier régional.
Photo Xinhua – China.org
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CANADA
TERRITOIRES DU NORD-OUEST
Yellowknife : Une usine pour dépolluer une ancienne mine
Yellowknife entre dans la 5ème année du titanesque projet d’assainissement du site de l’ancienne mine Giant. Cette mine d'or a été active de 1948 à 2004, période durant laquelle 237 000 tonnes de trioxyde de diarsenic ont été déversées dans des bassins alentours. L’équipe derrière le projet assure qu'elle arrive au bout de la construction de la nouvelle usine de traitement des eaux pour le site. Le projet, estimé à 4,4 milliards de dollars CA, ne sera néanmoins achevé qu'en 2038.
Radio-Canada
COLOMBIE-BRITANNIQUE
Des Autochtones en Alaska veulent faire plier le gouvernement sur les mines
Une organisation autochtone de l’Alaska a envoyé près de 30 000 messages au gouvernement de la Colombie-Britannique pour le forcer à suspendre l’octroi de permis pour les projets miniers de grande envergure. Elle estime qu’au moins huit mines, projetées ou en cours d'exploitation, menacent des bassins hydrographiques transfrontaliers. Les zones visées par l’industrie minière se situent près de la source des rivières Taku, Stikine et Unuk, dans le nord-ouest de la province. Cette lettre commune, accompagnée des quelque 30 000 messages personnels a été adressée au premier ministre de la Colombie-Britannique, David Eby, à la vice-première ministre, Niki Sharma, et au ministre des Relations avec les Autochtones, Spencer Chandra Herbert. Leur demande vise la suspension de l’octroi de permis pour les projets miniers de grande envergure jusqu’à ce que les communautés concernées aient été consultées. Les zones visées par l’industrie minière se situent près de la source des rivières Taku, Stikine et Unuk, dans le nord-ouest de la province.
Soutenue par les organismes Earthjustice ainsi que Re:wild, fondé par l’acteur Leonardo DiCaprio, la Commission transfrontalière autochtone du sud-est de l’Alaska (SEITC) rappelle que la Colombie-Britannique doit obtenir le consentement libre, préalable et éclairé des peuples autochtones touchés par les mines. Il en va du respect de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, selon la SEITC.
Radio-Canada
QUÉBEC
Beaucoup d’agriculteurs prélèvent l’eau sans autorisation
Un document inédit du ministère de l'Environnement du Québec, obtenu par Radio-Canada, dévoile à quel point l'usage de l'eau du secteur agricole est "très mal encadré" au point où "des municipalités sont en compétition avec de gros préleveurs agricoles et industriels" pour accéder à la ressource. Selon un ancien haut fonctionnaire du ministère qui est toujours soumis à un devoir de réserve, ce document vise clairement à alerter les autorités du ministère sur la sévérité de la situation dans le sud et le centre du Québec alors que, depuis cet été, des reportages ont documenté les manques d'eau dans ces régions et les risques de conflits d'usages entre les différents préleveurs.
Selon les sources de Radio-Canada, l'état de situation, réalisé fin 2024, a été commandé par de hauts responsables du ministère qui espéraient une prise de conscience du gouvernement au sujet des grandes quantités d'eau prélevées par des agriculteurs et du manque de surveillance.
Radio-Canada
Des agriculteurs craignent un chacun pour soi dans l’utilisation de l’eau
À Lanoraie (municipalité du comté D'Autray, à mi-distance entre Montréal et Trois-Rivières) où l’eau est une ressource limitée, les agriculteurs, producteurs maraîchers pour beaucoup, ont l’habitude de la partager dans un esprit de coopération. Mais de potentielles restrictions sur les prélèvements leur font craindre que l’esprit de camaraderie se transforme en compétition. Le ministère de l’Environnement du Québec a récemment annoncé un projet pilote pour limiter la consommation d’eau des grands préleveurs. Le projet pilote ne concerne pour l'heure que la région du Centre-du-Québec, où la production de canneberges met une forte pression sur les niveaux d’eau de certaines rivières. Néanmoins, ailleurs, l'inquiétude monte.
Radio-Canada
ÉTATS-UNIS
WOTUS ou Waters of the United States
L'EPA et l'Army Corps annoncent une définition claire du WOTUS
Lee Zeldin, administrateur de l'Agence de protection de l'environnement EPA, et Adam Telle, secrétaire adjoint du corps du génie de l’armée de terre, ont annoncé une proposition de règlement qui établirait "une définition claire, durable et sensée des eaux des États-Unis" (Waters of the United States, WOTUS). Cette proposition fait suite à une décision de la Cour suprême (Affaire Sackett c. Environmental Protection Agency), qui a concrétisé l'engagement de l'administration Trump à protéger les eaux américaines tout en offrant la sécurité réglementaire nécessaire pour soutenir les agriculteurs et faire progresser l'initiative "Powering the Great American Comeback" de l'EPA. La proposition a été dévoilée lors d'un événement qui a réuni au siège de l'EPA à Washington, DC, plus d'une centaine de dirigeants d'États et d'industries.
Le réglement vise à réduire les formalités administratives et rétablir les droits des agriculteurs et des propriétaires fonciers, tout en réduisant la superficie des zones humides protégées.
EPA
L'EPA s'enorgueillit de 300 "victoires environnementales" depuis l'entrée en fonction du président Trump en janvier.
L’inventaire des 100 dernières mesures – EPA
CELAC-UE
Financements de LA BEI
Le Groupe BEI a annoncé deux nouveaux financements lors du quatrième sommet CELAC-UE, qui a réuni la Communauté des États latino-américains et des Caraïbes et l’Union européenne les 9 et 10 novembre à Santa Marta, en Colombie. BEI Monde, la branche de la Banque européenne d’investissement spécialisée dans le développement, et Banco de Desarrollo del Ecuador accorderont conjointement un prêt-cadre de 100 millions de dollars pour financer des projets de modernisation des infrastructures liées à l’eau et de raccordement aux services en faveur de populations mal desservies d’Amérique latine et des Caraïbes. Le second prêt concerne le secteur énergétique, avec un prêt de 200 millions de dollars à Enel Colombia pour des projets solaires.
Stereau et Enosis s’associent pour intégrer la méthanation biologique
Stereau, filiale Ingénierie du groupe Saur spécialisée dans la conception-réalisation d’ouvrages de traitement de l’eau, et Enosis, entreprise française experte de la méthanation biologique, annoncent la signature d’un partenariat stratégique pour développer et déployer des solutions de valorisation du CO2 issu de la digestion des boues. Ce partenariat s’inscrit dans l’évolution du modèle de station d’épuration de demain portée par l’offre Valoriise du groupe Saur et vise à accompagner les collectivités dans la réduction de l’empreinte carbone de leurs installations. Il s’intègre également dans le développement des filières power-to-gas, en ouvrant la voie à la production d’énergie renouvelable à partir du CO2 issu du traitement des eaux usées.
Dans le cadre de ce partenariat, Stereau et Enosis déploieront une unité pilote de nouvelle génération sur une station d’épuration. Cette installation permettra, pour la première fois en France dans ce contexte, de tester en conditions réelles la méthanation biologique appliquée à des boues issues du traitement des eaux usées. Ces essais viendront compléter ceux conduits par Enosis avec son démonstrateur industriel DENOBIO couplé à une installation de méthanisation agricole, première installation française de méthanation biologique injectant dans le réseau gazier, mise en service en 2025 dans les Hauts-de-France. À l’issue de cette phase pilote, Stereau et Enosis prévoient de déployer une première installation commerciale intégrée à une station d’épuration municipale. Cette étape permettra de définir un modèle industriel reproductible pour la valorisation du CO2 et la production locale d’énergies renouvelables, intégrée à une station d’épuration.
BKT-Tomorrow Water et Stereau s’associent pour déployer la biofiltration en France et en Suisse
BKT-Tomorrow Water s’allie à Stereau, filiale Ingénierie du groupe Saur, pour proposer aux marchés français et suisse une solution de traitement des eaux usées urbaines innovante et éprouvée à l’international : le procédé Proteus utilisé en traitement primaire, biofiltration et traitement des eaux pluviales. Cette technologie utilisée en solution de biofiltration et de traitement primaire, vient compléter les solutions Delreb et Biolest de Stereau, procédés utilisés depuis plus de 35 ans.
01 décembre 2025, Palais du Luxembourg – Paris+ WEB
Colloque CFE
Politique de l’eau : le pouvoir aux territoires, vraiment ?
Information et inscriptions
05 décembre 2025 – WEB
Webinaire SHF : Évacuateurs de crues innovants
Cette présentation s'effectuera en trois temps, d'environ un quart d'heure chacun, suivie d’une session de questions/réponses. 1. Les hausses fusibles : plus de 30 ans après la première réalisation, et avec plus de 80 ouvrages réalisés dans 30 pays différents, quels retours d’expérience ? Présentation de quelques références récentes ; 2. Les PK Weirs : près de 20 ans après la première réalisation, et avec plus de 40 ouvrages réalisés, quelles leçons en tirer ? Présentation de quelques références marquantes ; 3. Associer les deux systèmes sur un même ouvrage : une option à analyser systématiquement ?
Inscriptions
08-12 décembre 2025, Bangkok – Thaïlande
IWA Water and Development Congress & Exhibition
Le congrès et salon international sur l'eau et le développement 2025 de l’IWA s'appuiera sur le succès de l'édition 2023 à Kigali, au Rwanda, qui a marqué un tournant dans le domaine de l'eau, de l'assainissement et de la résilience climatique dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Ayant attiré près de 2 700 participants de 85 pays, le congrès de 2023 proposait un programme captivant comprenant 39 sessions techniques, 40 ateliers et 5 forums, dont le Sommet de haut niveau sur l'assainissement et le programme de reconnaissance des services publics intelligents face au climat. L'édition 2025 se tiendra au Queen Sirikit National Convention Center, à Bangkok. Elle est co-organisée par l'Institut asiatique de technologie et a pour thème général "Eau, assainissement et innovation : les voies vers le progrès et un avenir résilient". Le programme complet s'articulera autour de cinq thèmes : Garantir l'accès à l'eau potable via les approches innovantes pour le traitement et l'approvisionnement ; Faire progresser les services de traitement des eaux usées et d'assainissement via des solutions durables pour tous ; Les approches intégrées pour une gestion et une planification efficaces de l'eau ; L'amélioration de la gestion et de l'exploitation des services publics pour une croissance durable ; Le renforcement de la gouvernance et des systèmes financiers.
IWA Water and Development Congress
09 décembre 2025 – WEB
Des milieux humides et des chiffres
Dans le cadre du Centre de ressources milieux humides, l'Office international de l'eau et le Pôle-relais lagunes méditerranéennes organisent une webconférence sur le sujet "Des milieux humides et des chiffres" avec le soutien financier de l'Office français de la biodiversité. Elle se tiendra le mardi 9 décembre de 14h à 16h.
Inscriptions
11-12 décembre 2025, Créteil – France
Colloque de restitution du projet ANR Biocid@Home
Organisé par le LEESU (ENPC/UPEC), ce colloque interdisciplinaire entre chimie de l’environnement, hydrologie urbaine et sciences humaines et sociales, présentera les recherches du Laboratoire Eau, Environnement et Systèmes Urbains (LEESU) et de ses partenaires sur les substances biocides dans les environnements domestiques, les confrontera à d’autres projets de recherche et discutera des outils de politiques publiques pour réduire ces contaminations. La première journée sera dédiée à des présentations scientifiques, la deuxième journée présentera une synthèse des résultats et permettra un dialogue avec le monde opérationnel.
Inscriptions
– – – PLUS LOIN – – –
15 janvier 2026 – WEB
Regards croisés sur la qualité de l’eau
La Zone Atelier Loire (ZAL) et le Pôle Aquanova organisent ce webinaire à l'attention des chercheurs, opérationnels, collectivités et gestionnaires. L’objectif est de travailler au rapprochement des sphères académiques et opérationnelles au sens large, autour de la Loire, et de s’intéresser plus largement à la question des transferts de micropolluants, leurs impacts sur la qualité de l’eau et les enjeux sanitaires associés. Les enjeux scientifiques de ce type de rencontre sont multiples, pour promouvoir les échanges et les collaborations, faire immerger des innovations et/ou co-construire des actions de recherche et d’innovations.
Programme et inscriptions
21-22 janvier 2026, Rennes – France
Carrefour des gestions locales de l’eau
Le programme met en avant trois grandes priorités : la sobriété, la préservation des sols et l’adaptation des infrastructures. La plénière d’ouverture, portée par la Région Bretagne et l’Agence de l’eau Loire-Bretagne, mettra en lumière "l’importance des sols et du changement de pratiques" : captages, zones humides et qualité de l’eau. Le BRGM présentera l’étude hydrogéologique de l’Orne pour mieux anticiper les effets de la sécheresse. Sur le volet gestion des eaux pluviales, le CEREMA, le GRAIE et Adopta animeront une session commune sur les solutions de gestion intégrée des eaux pluviales. L’espace "Solutions fondées sur la Nature" occupera une place renforcée avec ateliers pratiques, retours d’expérience, serious games et animations interactives, mettant en avant des pratiques durables et inspirantes.
Enfin, le pôle Formation & Emploi, lancé en 2025, sera enrichi par la participation d’écoles et de filières post-bac spécialisées dans les métiers de l’eau et de l’environnement. Co-animé par des enseignants, l’OIEAU, la Fédération professionnelle des entreprises de l’eau (FP2E) et la Filière Française de l’Eau, il mettra en lumière les nouveaux métiers de la transition hydrique.
Carrefour des gestions locales de l'eau
02 FÉVRIER
Journée mondiale des zones humides 2026
Chaque année, la Journée mondiale des zones humides est célébrée le 2 février, pour commémorer la signature de la convention sur les zones humides, le 2 février 1971, dans la ville iranienne de Ramsar. L’édition 2026 vous invite du 30 janvier au 1er mars 2026 à vous mobiliser en proposant : sorties nature, ateliers, expositions, projections, diaporamas, conférences/débats, chantiers et activités culturelles autour du thème (facultatif) "Zones humides et savoirs traditionnels : célébrer le patrimoine culturel".
JMZH 2026
04-06 mars 2026, Grenoble – France
Congrès Eau & Intelligence artificielle
La Société Hydrotechnique de France est fière d'annoncer la tenue au World Trade Center de Grenoble de ce premier Congrès Eau & Intelligence artificielle dont l'objectif est de croiser, trois jours durant, les expertises en données, algorithmie et ingénierie hydraulique.
L’eau et l’intelligence artificielle se rencontrent aujourd’hui au cœur des défis environnementaux et climatiques. La collecte et l’analyse massive de données, couplées à des algorithmes avancés, permettent de prévoir les ressources, anticiper les sécheresses et inondations, optimiser la gestion des systèmes hydrauliques et surveiller la qualité de l’eau en temps réel. Le Congrès Eau & IA se positionne comme le premier rendez-vous national dédié à cette convergence, offrant un espace unique de dialogue et de collaboration entre chercheurs, industriels, startups et décideurs. Ce congrès permettra de favoriser l’innovation, partager les bonnes pratiques et imaginer des solutions concrètes et opérationnelles pour une gestion durable et intelligente de l’eau. Les thématiques principales abordées : Prévision des ressources en eau, sécheresses et inondations ; Surveillance de la qualité de l’eau ; Nouvelles approches IA dans le domaine de l’eau ; Gestion des systèmes et des aménagements ; Analyse de données et approches métrologiques ; Impact climatique et adaptation ; Équité, engagement citoyen et sensibilisation ; Exploitation des ressources documentaires.
En complément des conférences et des expositions, des ateliers thématiques interactifs seront organisés afin de favoriser l’échange d’expériences et la mise en pratique des solutions présentées. Ces ateliers permettront de présenter des cas concrets ou innovations technologique, d’expérimenter des outils numériques et de partager leurs retours terrain. Véritables espaces collaboratifs, ils offriront l’opportunité d’approfondir les enjeux scientifiques, techniques et opérationnels liés à l’eau et à l’IA.
Congrès Eau & IA
15-18 juin 2026, Champs-sur-Marne – France
Colloque SHF : Sécheresse 2026
De 1976 à aujourd'hui, quelles avancées dans la connaissance et la gestion des sécheresses pour mieux s’adapter aux crises futures ?
Cinquante ans après la sécheresse de 1976, où en est-on de la connaissance de ces phénomènes, de leurs caractéristiques et de leurs impacts ? Dans quelle mesure a-t-on progressé dans leur anticipation et leur gestion pour en limiter les conséquences ? Que sait-on de leur évolution à long terme dans un contexte de changement climatique et comment les acteurs de l’eau, les usagers et les territoires se préparent-ils aux crises de l’eau du XXIe siècle ? Cette conférence se veut être un lieu d’échange d’expériences et de connaissances interdisciplinaires sur ces questions, en croisant les perspectives scientifiques, techniques, opérationnelles, sociétales et institutionnelles. Plus spécifiquement, les communications attendues s’inscriront dans un ou plusieurs des champs suivants : Connaissance des sécheresses et de leurs impacts ; Gestion des sécheresses et retours d’expérience ; Analyses prospectives et adaptation aux sécheresses futures.
Une session spéciale sera organisée en clôture de ce colloque par le réseau "Les Sciences humaines et sociales et les enjeux de l’eau" de la SHF et de l’Académie de l’eau.
Projets de communications attendus pour le 5 septembre 2025.
Détails
30 septembre-02 octobre 2026, Rouen – France
Colloque SHF : Continuums fluviaux et littoraux
Aménagements et Biodiversité des continuums fluviaux et littoraux
En novembre 2022, la Société Hydrotechnique de France organisait un premier colloque sur les interactions entre les aménagements implantés sur ou en bordure des cours d’eau et la qualité des écosystèmes qui les entourent. Trois années se sont écoulées, marquées par une succession d’épisodes de fortes sécheresses ou de fortes pluviométries, la SHF vous propose de faire le point sur ces sujets dans une nouvelle manifestation pour laquelle le choix a été fait d’étendre les milieux naturels à l’ensemble du continuum Terre-Mer, des cours d’eaux aux milieux littoraux et leurs interfaces que constituent les estuaires et les deltas.
Le colloque couvrira de façon non limitative les nombreuses démarches d’intégration environnementale d’aménagements situés dans les corridors fluviaux et littoraux
Projets de communications attendus pour le 30 novembre 2025.
Détails
12-17 octobre 2026, Marseille – France
Eau et résilience de l’agriculture face au défi climatique
Ce 26ème Congrès International ICID (International Commission on Irrigation and Drainage) ambitionne de marquer une nouvelle étape dans la réflexion collective sur l’avenir de l’agriculture irriguée face aux défis globaux. Il engagera la réflexion sur l’utilisation de l’intelligence artificielle dans l’agriculture irriguée, et permettra de découvrir les possibilités offertes aujourd’hui par les dernières innovations et technologies, telles que la réutilisation des eaux et le dessalement.
Près des deux tiers des terres agricoles dans le monde dépendent de l’eau de pluie, ce qui fait du climat le facteur principal influençant la productivité des cultures. Le changement climatique représente donc une contrainte majeure, impactant l’agriculture à la fois directement et indirectement. C’est pourquoi faire face à cette crise climatique exige des changements radicaux et une restructuration profonde de nos systèmes agricoles traditionnels. Il ne fait aucun doute que garantir la sécurité en eau et en alimentation passera par une agriculture irriguée moderne et innovante. Dès lors, nous devons nous poser la question suivante : comment l’irrigation moderne et une bonne gestion des systèmes de drainage peuvent-elles contribuer à cette transition agroécologique ?
Site de l'évènement
02-04 décembre 2026 – Émirats arabes unis
Conférence des Nations unies sur l'eau 2026
La réalisation de l'Objectif de développement durable relatif à l'eau propre et à l'assainissement (ODD-6) est une fin essentielle en soi et est également indispensable pour faire progresser l'Agenda 2030 dans son ensemble. Alors que nous entrons dans les cinq dernières années de l'Agenda 2030 et de ses ODD, le monde doit faire affluer les investissements, l'innovation, la volonté politique et l'esprit de solidarité vers l'ODD-6. La Conférence des Nations unies sur l'eau de 2026, organisée conjointement par les Émirats arabes unis et le Sénégal, et convoquée aux Émirats arabes unis du 2 au 4 décembre 2026, souhaite donner vie à cet esprit de solidarité et contribuer à construire un avenir sûr en matière d'eau pour tous.
2026 UN Water Conference
L'IWA dévoile les villes hôtes des Congrès et Expositions mondiaux de l'eau 2028 et 2030
À l'issue des réunions du Conseil de l'IWA les 14 et 15 septembre et de l'Assemblée gouvernante de l'IWA le 16 septembre à Bordeaux, en France, l'IWA a le plaisir d'annoncer que Kuching, en Malaisie, a été choisie pour accueillir le Congrès mondial de l'eau et l'Exposition de l'IWA en 2028, et São Paulo, au Brésil, pour l'édition de 2030. Des propositions remarquables soutenues par des délégations de haut niveau ont été reçues des deux candidats, la candidature malaisienne étant menée par l'Association malaisienne de l'eau et la candidature brésilienne par l'ABES, Association brésilienne de l'ingénierie sanitaire et environnementale.
Agriculture : La formation des ingénieurs à l’heure des transitions
Bioplastiques à base de plantes, biogaz à partir de déchets organiques… les innovations biosourcées participent aujourd’hui à la "dépétrolisation" de l’économie. Cette évolution impose de réfléchir aux compétences dont les ingénieurs en agronomie et agro-industries ont besoin et de faire évoluer les formations.
Derrière ces nouveaux besoins, il y a le développement de la bioéconomie, l’économie basée sur le vivant. Les agroécosystèmes à construire doivent fournir à la fois des services écosystémiques (par exemple en restituant les matières organiques au sol) mais également assurer la production des bioressources dans un contexte d’accélération de changement climatique et de perte de biodiversité. Le marché représentée s’élève déjà à 326 milliards d’euros de chiffre d’affaires, soit près de 15 % du PIB et 2 millions de salariés en France. Le pays compte d’ailleurs doubler la masse annuelle de biomasse exploitée hors finalités alimentaires d’ici 2050. L’objectif est de générer de 50 000 à 100 000 nouveaux emplois par année dans ce secteur. Dans ce contexte, les enjeux clés pour l’agronomie et ses praticiens sont : l’allocation des sols en fonction des usages, la conception et l’optimisation des procédés de transformation, l’organisation des filières agricoles, et le développement de compétences nouvelles.
Cela impose d’anticiper les métiers et les besoins d’expertise et de formation. Ce constat a amené certaines écoles d’ingénieurs à adapter, voire réinventer la formation des ingénieurs en agronomie et agro-industries. C’est notamment le cas à l’Institut polytechnique UniLaSalle qui nous présente trois profils : l’ingénieur agroécologue, le bioingénieur de la transformation, l'agronome des territoires.
The Conversation
EN LIGNE
Santé globale, une seule santé : État des lieux de la recherche actuelle
Les rendez-vous de l'IRD présentent : "Santé globale, une seule santé : état des lieux de la recherche actuelle". Ce cycle de web-conférences est composé d’une conférence introductive suivie de 16 mini-conférences regroupées sous quatre thèmes : 1. La nature est-elle à notre service ? 2. Allons-nous vers de nouvelles épidémies en zone méditerranéenne ? 3. Peut-on toujours parler d'individu ? 4. Nous ne sommes pas seuls ! Ces rendez-vous de l’IRD sont élaborés en partenariat avec l'Inspection académique des Sciences de la vie et de la Terre et l'École académique à la formation continue (EAFC) de l'académie de Montpellier.
Canal U
Arras, France – Premier campus de Terra Academia
École et accélérateur de la transformation écologique
Créée par Veolia, entreprise fondatrice, Terra Academia ambitionne de former plus de 60 000 personnes et mobiliser 100 000 jeunes dans des parcours de découverte des métiers de l'environnement d’ici 2030. Elle a inauguré son premier campus à Arras (Pas-de-Calais). Sa vocation est de s'inscrire dans les territoires. Sa méthode consiste à fédérer les acteurs économiques, académiques, publics et associatifs pour étudier les besoins en compétences, et créer, développer, rendre attractives les formations locales, en s'appuyant sur un diagnostic territorial. Après Arras, un prochain campus est prévu à Paris, avant un déploiement international et une présence dans toutes les régions françaises.
Veolia
Strasbourg, France – L’ENGEES fixe son cap pour 2024-2027
L’ENGEES, l’École nationale du génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg, accueille à chaque rentrée de septembre près de 130 nouveaux élèves-ingénieurs et une vingtaine d'élèves en licence professionnelle. Pour sa rentrée 2024-2025, l’établissement a accueilli 500 étudiants sur ses formations initiales. Parmi eux, 45 élèves internationaux de 10 nationalités différentes dont 7 élèves anglophones, accueillis dans la voie d’approfondissement "hydrosystème" ayant basculé totalement en anglais. Cette rentrée fait également état de 37 nouveaux apprentis ingénieurs en première année et 8 apprentis en licence professionnelle. Une nouveauté puisque cette formation habituellement sous statut étudiant accueille désormais une partie de sa promotion en alternance. De même, 7 élèves de 3ème année d’ingénieur effectueront, pour la première fois, une partie de leur cursus en entreprise avec l’arrivée du contrat de professionnalisation, mis en place à la demande des élèves.
En parallèle, l’école, dont l’amélioration continue de la qualité de vie au travail et étudiante est primordiale, vient d’élaborer son nouveau projet d’établissement. Ce dernier, mis en place pour les quatre prochaines années, se décline autour de 3 axes : gouvernance, recherche et formation. Le document, qui concentre l’ensemble des objectifs et actions à mener, a été réalisé avec toutes les parties prenantes (personnel, enseignants, élèves et partenaires). Son objet est de proposer des enseignements permettant aux étudiants de répondre efficacement aux défis d’aujourd'hui et de demain.
Communiqué
Marne-la-Vallée, France – CEREMA-Hydrasol-École des Ponts ParisTech
Thèse CIFRE Optimiser les bienfaits de la nature en ville
Le CEREMA, la société Hydrasol (TPE spécialisée dans la culture végétale urbaine) et l’École des Ponts ParisTech étudient des solutions fondées sur la nature pour la régulation des eaux pluviales et lutter contre les îlots de chaleur urbains dans le cadre d’une thèse CIFRE. En première partie, la thèse s'attache à étudier comment les arbres d'alignement ou "arbres de pluie" contribuent au cycle de l'eau urbain. Un second volet de la thèse aborde les enjeux sociotechniques de la diffusion du système d’arbre de pluie à l’aide des méthodes issues des sciences humaines et sociales (SHS).
CEREMA
Paris, France – Chaire Lab Recherche Environnement
Conception durable des ensemble bâtis et des infrastructures
En partenariat avec AgroParisTech et Mines Paris-PSL, l’École des Ponts ParisTech renouvelle sa collaboration avec Vinci, engagé dans un mécénat scientifique conséquent à hauteur de 6 millions d’euros jusqu’en 2028.
La chaire réunit quatre acteurs majeurs du monde économique et de l’enseignement supérieur et de la recherche afin de trouver des solutions concrètes pour améliorer la performance environnementale des bâtiments, des quartiers et des infrastructures. Les thématiques de recherche couvrent trois ambitions liées à l’anticipation et la réduction des impacts sur l’environnement : 1. la réduction de l'impact environnemental des projets de bâtiments et d’infrastructures ; 2. le développement de l’intelligence artificielle au service de la décarbonation des bâtiments et mobilités et 3. l'amélioration du bien-être, du confort et de la santé des usagers, via les travaux sur l’atténuation des effets des îlots de chaleur urbains et le cycle de l’eau en ville.
Depuis son lancement en 2008, ce sont plus de 30 projets qui ont été conduits notamment dans le cadre de doctorats et plus de 150 publications académiques qui ont été réalisées.
Chaire Lab Recherche Environnement
Paris, France – EIVP/ENGEES
Mastère spécialisé URBEAUSEP Gestion des eaux usées et pluviales
Proposé par l'EIVP (École des ingénieurs de la Ville de Paris) et l'ENGEES (École nationale du génie de l'eau et de l'environnement de Strasbourg), le mastère spécialisé URBEAUSEP est destiné à former des professionnels experts des eaux usées et des eaux pluviales à la fois au plan national et international pour répondre à la complexité croissante des technologies disponibles et à l'exigence accrue de la réglementation. Cette formation de haut niveau, d'une durée d'un an, prépare aux métiers de managers et d'experts dans la gestion des eaux urbaines. Elle s'adresse aux ingénieurs ou aux titulaires d'une formation universitaire de niveau master ou équivalent et/aux titulaires d'un diplôme de niveau Bac+5 ou Bac+4 justifiant d'un minimum de 3 ans d'expérience professionnelle dans le domaine de la gestion de l'eau. Labellisé par la Conférence des Grandes Écoles, le mastère spécialisé URBEAUSEP se compose de deux parties : 1. Une première partie à vocation théorique, coordonnée par une équipe pédagogique conjointe de l'EIVP et de l'ENGEES. Cette partie englobe les modules : Principes de base ; Gouvernance, réglementation, finances et gestion des services d'assainissement ; Techniques d'assainissement ; Métrologie et suivi de la qualité ; Développement durable ; Gestion des risques sanitaires, professionnels et industriels ; L'eau usée et pluviale dans le monde ; Projet tutoré. 2. Une seconde partie du cursus est dédiée à une thèse professionnelle en entreprise ou en collectivité.
Lieu de formation : EIVP Paris 19ème. Admission : de mars à septembre. Début des cours : octobre.
EIVP-Paris
Paris, France – CNAM
L’École des transitions écologiques et l’École de l’énergie
Pluridisciplinaires et accessibles sur tout le territoire, l’École des transitions écologiques et l’École de l’énergie associent la qualité des enseignements, en lien avec la recherche, et l’engagement dans une diffusion auprès d’un large public. Les formations proposées reposent sur une pédagogie innovante et accompagnent les mutations professionnelles. Au programme : plus de 100 modules de formations ; une modalité pédagogique en présentiel et/ou en distanciel, alliant théorie et cas pratiques ; la possibilité de mener des projets avec des entreprises et des enseignants-chercheurs, en lien étroit avec les laboratoires du CNAM ; l’obtention d'un diplôme de l’enseignement supérieur ; des formations certifiées Qualiopi.
École des transitions écologiques – École de l’énergie
Grenoble, France – Chaire MEDELIA
Améliorer la durabilité et la sûreté des ouvrages hydrauliques
La Fondation Grenoble INP lance la chaire d’enseignement et de recherche MEDELIA, avec le mécénat d’Artelia au profit de sa filiale SPRETEC. Elle vise à améliorer la durabilité et la sûreté des ouvrages hydrauliques. La chaire focalise son activité sur l’étude des organes de vantellerie (portes d’écluses, vannes) des ouvrages d’ingénierie hors-norme (centrales hydrauliques, barrages…). Ces organes, parties mobiles soumises à des poussées de centaines de tonnes, présentent parfois des signes de fatigue importants, accentués par le changement climatique (variations importantes des niveaux d’eau, crues, sécheresses). L’objectif est de réaliser des estimations d’endommagement et de durée de vie plus précises. Les gestionnaires d’ouvrage pourront ainsi mieux choisir entre différents scénarii : prolongement de la durée de vie à l’identique, réparations, renforcements, ou remplacement complet. Les enjeux financiers sont très importants, compte tenu des coûts de fabrication, de chantier et des pertes d’exploitation durant les arrêts.
Chaire MEDELIA
Montpellier, France – Chaire partenariale Eau, Agriculture et Changement climatique
L’Institut Agro et l'INRAE ont lancé la chaire partenariale Eau, Agriculture et Changement climatique (EACC) rassemblant instituts de recherche et de formation, entreprises, acteurs publics et représentants du monde agricole. L’objectif des 11 partenaires est d’explorer ensemble pendant 4 ans des solutions concrètes pour une meilleure gestion de l’eau à l’échelle des territoires.
L'agriculture, stratégique tant pour l’autonomie alimentaire que pour l’économie et l’aménagement des territoires, représente en France environ 10 % des prélèvements d’eau annuels, mais plus de 50 % – et localement jusqu’à 90 % – de l'eau consommée en période estivale. La tension sur la ressource en eau en été est déjà importante, et va s'aggraver à l’avenir. Les débits naturels des cours d’eau et la recharge des nappes souterraines vont diminuer. Dans le même temps, les besoins en eau des plantes vont augmenter, avec une évapotranspiration maximale pouvant atteindre +30 % d’ici la fin du siècle selon les régions et les scénarios climatiques. De plus, ce besoin en eau concernera également des cultures traditionnellement non irriguées. Face à ce constat, il est nécessaire d’explorer et d'actionner tous les leviers d’adaptation et de transformation possibles pour une gestion et un partage durables des ressources en eau, grâce à des approches territoriales concertées, intégrées et respectueuses des écosystèmes : repenser des systèmes de production agricole, des filières et des systèmes alimentaires plus sobres et moins vulnérables vis-à-vis des aléas climatiques ; poursuivre les efforts en matière d’économie d’eau en agriculture irriguée par l’amélioration technique et l’accompagnement des acteurs pour des pratiques plus efficientes ; développer le recyclage et la réutilisation des eaux et des nutriments dans une logique d’économie circulaire ; stocker davantage d’eau, dans les sols et le sous-sol grâce des solutions fondées sur la nature, ainsi que dans de nouvelles retenues dans les meilleures conditions environnementales et de concertation territoriale possibles. La mise en œuvre de ces solutions nécessite la mobilisation de l'ensemble des acteurs impliqués : agriculteurs, aménageurs, collectivités et puissance publique, entreprises privées, citoyens, recherche et enseignement. C’est l’objectif de la chaire EACC, qui structure un réseau d'acteurs et de territoires de recherche, d'innovation et de pédagogie sur la gestion de l'eau en agriculture face au changement climatique dans le Grand Sud de la France (Occitanie, Sud PACA, Auvergne Rhône-Alpes).
Chaire Eau, Agriculture et Changement climatique
Montpellier, France – Chaire AgroParisTech Suez "Eau pour Tous"
Portée par un partenariat renouvelé entre AgroParisTech, Suez et la Fondation Suez et l’Agence française de développement et à leurs côtés, depuis 2020, l’ESSEC Business School, la Chaire a formé depuis 2009 plus de 300 managers et dirigeants, venus d’Asie, d’Afrique et des Caraïbes, au sein de l’International Executive Master OpT, de séminaires DG ou de formations courtes, à Montpellier, en France, et dans de grandes villes d’Asie et d’Afrique. Développant des partenariats académiques et pédagogiques avec des universités et des services du Sud, à Dakar (Sénégal) et à Koumasi (Ghana), elle propose un enseignement stratégique unique animé par des professionnels de l’eau. Les formations qu'elle propose sont construites pour répondre aux problématiques spécifiques des grands services urbains d’eau et d’assainissement, dans la situation environnementale et démographique des pays émergents et en développement. Dans des environnements en pleine croissance, ces services doivent développer une vision stratégique à plus de 5 et 10 ans, prenant en compte les grands défis que sont le dérèglement climatique, la raréfaction des ressources en eau, l’urbanisation extrêmement rapide associée à la croissance de la population.
Chaire AgroParisTech "Suez – Eau pour Tous"
Nantes, France – IMT Atlantique
La transformation écologique et sociétale intègre les cursus
Rattaché au Ministère de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, l'IMT Atlantique est partie prenante de la stratégie nationale France 2030. Le plan stratégique de l’école à l’horizon 2027 accorde une place importante à la transformation écologique et sociétale, désormais inscrite dans toutes ses formations à travers des thématiques "consommation énergétique" ou "sobriété numérique" ; s’y ajoute le développement de compétences dans les sciences humaines et sociales pour traiter de sujets tels l’acceptabilité sociale ou la place de l’humain dans les organisations. L’école est aussi nouvellement lauréate du programme doctoral européen COFUND SEED (Training the next generation of research engineers to train Societal, Energy, Environmental, industrial and Digital transitions) de 5 ans qui financera 40 thèses en faveur de spécialisations intelligentes des territoires.
IMT Atlantique, qui totalise plus de 2 000 étudiants répartis entre ses 3 campus (Brest, Nantes, Rennes), s’apprête à augmenter ses effectifs de 25 % à l’horizon 2027 en diversifiant ses admissions au-delà du traditionnel concours commun Mines-Ponts.
IMT Atlantique – dossier de presse
Québec, Canada – Deux nouvelles chaires de recherche
L’Institut national de la recherche scientifique (INRS) créée deux chaires de recherche institutionnelles : la Chaire de recherche en monitoring géophysique pour l’adaptation aux changements climatiques et la Chaire sur les nouvelles biotechnologies pour l’élimination des PFAS, qui seront dirigées respectivement par les professeurs Bernard Giroux et Tarek Rouissi, tous deux basés au Centre Eau Terre Environnement, à Québec.
INRS
Québec, Canada – Nouvelle Chaire municipale en gestion durable de l’eau
Le projet, dirigé par l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), est issu d’un partenariat avec la Fédération québécoise des municipalités (FQM), qui s’associe pour la première fois avec une chaire de recherche. Son objectif est de renforcer et structurer le partenariat de l’INRS avec les municipalités québécoises, afin que les projets de recherche répondent efficacement aux besoins les plus criants des municipalités. Cette chaire partenariale permettra aux municipalités de se réunir pour identifier leurs priorités de recherche communes liées aux infrastructures municipales en eau. Collectivement, elles identifieront les priorités qui mèneront à des projets de recherche conjoints pour lesquels des demandes de financement seront déposées. Grâce à cette communauté de pratique, les municipalités pourront échanger sur leurs succès et leurs bonnes pratiques en matière de gestion de l’eau.
INRS
Afrique – Formations à distance
Le MAREMA intégré au catalogue des formations ouvertes et à distance de l’AUF
Le Master régional Ressources en eau et Risques environnementaux dans les Métropoles africaines (MAREMA) dispensé par l'Université d’Abidjan sera intégré au catalogue international des formations ouvertes et à distance (FOAD) de l'Agence universitaire francophone (AUF) à compter de la rentrée 2024-2025. Depuis la première promotion, 40 étudiants ivoiriens qui ont bénéficié de la formation.
Fratmat.info (Abidjan) – AllAfrica
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