Instantanés juin 2025Mots clés : actualité, eau, h2o, monde, Europe, Afrique, Amérique, Asie, recherche, innovation, initiatives, publications, ouvrages, évènements, conférences, formations |
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MAUVAISE NOUVELLE… MAIS SANS SURPRISE
Les émissions de gaz à effet de serre toujours en hausse, limiter le réchauffement planétaire sous 1,5 °C n'est désormais plus atteignable
Pour la troisième année consécutive, un consortium international de 60 chercheurs, impliquant principalement en France des scientifiques de Météo-France, du CEA, du CNRS et de Mercator Ocean International, a actualisé les indicateurs géophysiques clés du changement climatique planétaire. Leurs résultats, publiés dans la revue scientifique Earth System Science Data, indiquent que le budget carbone restant pour limiter le réchauffement planétaire à moins de 1,5 °C sera épuisé d’ici 3 ans, au rythme actuel des émissions de gaz à effet de serre.
CNRS
Rapports État du climat 2024 de l'OMM
À la suite des précédents rapports "État du climat 2024" sur l'Amérique latine et les Caraïbes, l'Europe et l'Asie, l'Organisation météorologique mondiale (OMM) vient de publier ses deux nouveaux rapports respectivement consacrés à l'Afrique (publié mi-mai) et au Pacifique Sud-Ouest (publié le 5 juin).
État du climat 2024 en Afrique
État du climat 2024 dans le Pacifique Sud-Ouest
L'intégralité des rapports
Au Groenland, la glace a fondu 17 fois plus vite que la moyenne en mai
La glace a fondu 17 fois plus vite que la moyenne entre le 15 et le 21 mai au Groenland, résultat d’une vague de chaleur record qui a aussi touché l’Islande, a alerté mercredi le réseau scientifique World Weather Attribution (WWA). Les données de 2025 ont été comparées à la moyenne de fonte sur la période allant de 1980 et 2010, a-t-il précisé. "La contribution de la fonte de l’inlandsis du Groenland à l’élévation du niveau de la mer est plus importante qu’elle ne l’aurait été sans cette vague de chaleur", a souligné lors d’une présentation à la presse l’une des autrices du rapport, Friederike Otto, maîtresse de conférences en sciences du climat à l’Imperial College à Londres.
En Islande, la température a dépassé les 26 °C le 15 mai, du jamaisvu pour cette période de l’année dans l’île aux confins de l’Arctique. En mai, 94 % des stations ont enregistré de nouveaux records de température, selon l’institut météorologique local.
Le Devoir
Les glaciers suisses commencent à ressembler à du fromage suisse
Les changements climatiques semblent transformer certains glaciers suisses en fromage suisse : pleins de trous. En randonnée sur l'étendue glacée pour une première "mission de maintenance" estivale, Matthias Huss, maître de conférences à l'École polytechnique fédérale de Zurich (ETHZ) et membre du groupe de surveillance des glaciers GLAMOS, a donné un aperçu du glacier du Rhône, qui alimente le fleuve éponyme traversant la Suisse et la France pour se jeter dans la Méditerranée.
Les Alpes et la Suisse, qui abritent de loin le plus grand nombre de glaciers de tous les pays européens, ont vu ceux-ci reculer depuis environ 170 ans, mais avec des hauts et des bas au fil du temps jusqu'aux années 1980, a dit M. Huss. Depuis lors, le déclin a été constant, les années 2022 et 2023 étant les pires de toutes. L'année dernière a été un peu meilleure, a-t-il déclaré. Cette année non plus ne s'annonce pas bien, nous constatons donc une nette accélération de la tendance à la fonte des glaciers, a prévenu M. Huss sous un soleil radieux et avec de la neige fondue qui coulait sous ses pieds.
La Presse canadienne – Radio-Canada
UNOC-3
PREMIER BILAN
Alors que vient tout juste de s'achever la Conférence des Nations unies sur l’Océan, la Fondation de la Mer nous délivre son bilan. "Avec l’UNOC, le monde entier a entendu l’appel de l’Océan et a réalisé l’urgence à agir. Il faut maintenant passer de la science et de la prise de conscience à l’action. La création prochaine d’une COP Océan est une étape fondatrice. Une dynamique est née, réelle, puissante, mais encore insuffisante. Nous devons maintenant nous mobiliser tous ensemble : États, scientifiques, ONG, entreprises et citoyens. Ensemble, accélérons la protection de l’Océan", a déclaré Alexandre Iaschine, directeur général.
Quelles avancées sur les grands dossiers peuvent être mentionnées :
Accord BBNJ (Marine Biodiversity of Areas Beyond National Jurisdiction) – L'accord compte aujourd'hui un peu plus de 50 ratifications, 60 nouvelles sont attendues. À l'issue d'une mobilisation diplomatique sans précédent, le traité sur la haute mer entrera en vigueur 120 jours après l’obtention des 60 nouvelles ratifications à New York (23 septembre).
Pêche INN : illégale, non déclarée, non réglementée – Le renforcement de la lutte contre la pêche INN a été discuté, avec par exemple la destruction des navires illégaux (Guyane) et l'usage de drones de surveillance.
L'annonce par la Chine de sa ratification du PSMA (Accord relatif aux mesures du ressort de l'État du port qui contraint les navires étrangers souhaitant entrer dans un port à prouver la légalité de leurs captures) constitue une avancée majeure, compte tenu du rôle important estimé des navires chinois dans la pêche illégale.
L’Accord du Cap adopté en 2012 pour faciliter un meilleur contrôle de la sécurité des navires de pêche devrait lui-même pouvoir entrer en vigueur d'ici à la fin de l'année.
Développement des aires marines protégées (AMP) – Actuellement, 67 % des récifs d'outre-mer sont couverts par une aire marine protégée. La France s'est engagée à protéger l'intégralité de ces récifs. La Fondation de la Mer continue de revendiquer : une trajectoire plus ambitieuse allant au-delà des 4 % de zones de protection forte annoncées, une interdiction du chalutage sur les 12 milles nautiques ; la mise en place de corridors bleus entre les parcs marins pour proscrire la logique de pointillisme actuelle ; l’application stricte des règles relatives aux AMP car aujourd’hui ces aires sont des zones gérées mais non protégées.
Lutte contre la pollution plastique – Un appel a été lancé pour un traité ambitieux sur le plastique. La déclaration, à l’initiative de la France, a déjà reçu le soutien de 95 pays [96 depuis lors] de tous les continents, renforçant la pression sur les États-Unis et la Chine, non signataires, qui sont aussi les deux plus gros consommateurs de plastiques au monde.
Fondation de la Mer
La France présente son Plan plastique 2025-2030 et ambitionne une trajectoire à 10 ans pour donner de la visibilité et de la prédictibilité aux acteurs économiques.
Dossier de presse
Un engagement dangereusement insuffisant
Pour l'ONG OceanCare, l'engagement de la communauté internationale à atteindre les cibles de l'ONU dans le cadre de l'ODD-14 ("La vie aquatique") reste "dangereusement insuffisant, malgré des progrès encourageants dans certains domaines politiques". Même si l'entrée en vigueur du taité sur la haute mer (Accord BBNJ) est proche, 19 pays supplémentaires ayant déposé leurs instruments de ratification au cours de la conférence, sa mise en œuvre sera mise à l'épreuve. La coalition de grande ambition pour un océan tranquille (High Ambition Coalition for a Quiet Ocean), le soutien croissant au moratoire sur l'exploitation minière en eaux profondes et la déclaration ministérielle en faveur d'un traité ambitieux sur les matières plastiques offrent des lueurs d'espoir. L'exploration pétrolière et gazière en mer n'est toujours pas abordée, ce qui nuit à la cohérence de la lutte contre les crises climatiques et océaniques. Au final, OceanCare considère les résultats globaux insuffisants, en particulier en ce qui concerne la lutte contre la pollution marine et la surexploitation des ressources halieutiques. "La conférence n'a pas permis de mettre en place l'action transformatrice nécessaire pour résoudre la crise des océans."
Toutefois, la déclaration de Nice en faveur d'un traité ambitieux sur les plastiques, signée par plus de 95 pays, a relancé la dynamique politique avant les négociations finales qui se tiendront à Genève au mois d'août.
OceanCare
OceanCare : L'exploration offshore des combustibles fossiles doit cesser maintenant
S'exprimant lors de la session plénière de la 3ème Conférence des Nations unies sur l'Océan (UNOC-3), Nicolas Entrup, directeur de la coopération internationale chez OceanCare, a lancé l'appel urgent suivant aux gouvernements, soutenu par une puissante coalition de 208 organisations environnementales exigeant l'arrêt immédiat de l'exploration pétrolière et gazière en mer.
L'exploration pétrolière et gazière offshore contribue non seulement de manière disproportionnée au changement climatique, mais aussi à la destruction des océans en raison de la pollution chimique et sonore. "En dépit des avertissements clairs du GIEC et du Emissions Gap Report des Nations unies (sur les écarts de niveaux d’émissions de gaz à effet de serre), nous restons prisonniers d'un schéma de contradiction systémique : reconnaissant que les combustibles fossiles sont responsables de la grande majorité des émissions mondiales, approuvant les données scientifiques, déclarant des engagements, tout en continuant à autoriser de nouvelles explorations d'hydrocarbures au large des côtes. Il y a un mot pour cela : incohérence. Il ne s'agit pas d'une lacune politique. Il s'agit d'un échec de la gouvernance."
Plus de 200 ONG internationales ont signé une lettre ouverte appelant les États à s'engager sur : 1. une interdiction mondiale des nouvelles activités d'exploration pétrolière et gazière offshore, et 2. une élimination progressive, juste et rapide de l'extraction offshore existante.
Letter from NGOs "End Fossil Fuel Exploration in the Ocean" to the UNOC-3
350 000 citoyens et plus de 160 organisations appellent à un moratoire sur l'exploitation minière en eaux profondes
Sarah Obaidullah, directrice de l'ONG The Ocean and Us, a rencontré Mme Leticia Carvalho, secrétaire générale de l'Autorité internationale des fonds marins (ISA), pour lui remettre officiellement deux "expressions majeures" des préoccupations de la société civile concernant l'avenir des grands fonds marins dans les zones situées au-delà de des juridictions nationales : d'une part, la déclaration sur l'exploitation minière en eaux profondes – appelant à un moratoire sur l'exploitation minière en eaux profondes, cette déclaration est à ce jour soutenue par 162 organisations de 30 pays ; d'autre part, la pétition "No to Deep-Sea Mining" (Dites non à l'exploitation minière des grands fonds marins), ayant été signée à ce jour par près de 350 000 personnes dans le monde entier.
The Ocean and Us
L’UNESCO exhorte à investir dans la recherche océanographique
Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO, a appelé à investir dans la recherche océanographique. Il s'agit entre autres de : 1. Renforcer la cartographie des fonds marins : menée par l’UNESCO et l’Organisation hydrographique internationale avec le soutien de la Nippon Foundation, cette cartographie en haute résolution atteint aujourd’hui 26,1 % des fonds marins mondiaux, contre moins de 6 % en 2017. Malgré ces avancées, environ 25 % de données supplémentaires sont aujourd’hui hébergées par des acteurs publics ou privés. Leur intégration à la cartographie de l’UNESCO, accessible à tous, représenterait une avancée majeure pour la recherche océanographique mondiale. Plusieurs États, dont l’Allemagne, le Canada, Monaco, la Norvège ou encore le Portugal, ainsi que des organisations internationales et privées ont annoncé de nouveaux engagements auprès de l’UNESCO pour rendre publiques leurs données ; 2. Créer le plus grand réseau d’observation océanique mondial en temps réel : l’UNESCO équipe des navires de capteurs scientifiques transmettant des données en temps réel pour alimenter le Système mondial d’observation de l’océan (GOOS), que l’organisation pilote. À ce jour plus de 2 000 navires sont déjà équipés, dont ceux du Vendée Globe ou encore de flottes commerciales. L’UNESCO ambitionne désormais d’impliquer 10 000 navires commerciaux d’ici 2035, en faisant appel à ses États membres et aux acteurs du transport maritime pour intégrer leurs flottes au sein d’un réseau inédit d’observation océanique mondial ; 3. Mobiliser la science citoyenne pour cartographier les espèces marines : depuis 2021, l’UNESCO a développé une méthode standardisée d’échantillonnage de l’ADN environnemental (ADNe) pour répertorier rapidement et à moindre coût des milliers d’espèces marines. Après une phase pilote menée sur 21 sites marins inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO, ayant permis de répertorier près de 4 500 espèces à partir de 500 prélèvements, le programme ambitionne désormais de collecter 2 500 échantillons dans 25 sites marins désignés par l’UNESCO – soit cinq fois plus qu’au cours de la phase pilote. Ces expéditions de science citoyenne se déroulent dans des sites naturels emblématiques, classés au patrimoine mondial ou désignés comme réserves de biosphère. Elles mobilisent des experts de l’UNESCO, des scientifiques, ainsi que des volontaires – élèves, enseignants et écoles associées à l'UNESCO – pour mieux comprendre et protéger des écosystèmes rares et fragiles.
UNESCO
Écouter la science, agir pour l'océan : 10 recommandations scientifiques pour l'océan
À la veille de l’ouverture de la Conférence des Nations unies sur l’Océan (UNOC-3), les scientifiques réunis au Congrès One Ocean Science (COOS) ont lancé un appel fort aux États : agir, et agir vite, en s’appuyant sur la science. Leurs 10 recommandations, issues de plus d’un an de travaux menés par un comité scientifique international, ont été officiellement remises aux chefs d’État et de gouvernement le 8 juin. Chacune d’elles est transposable en politique publique et constitue une réponse directe à l’urgence climatique et écologique. Certaines font aussi écho au potentiel de l’Océan à apporter des solutions. Le temps des discours et de l’indécision est révolu : la communauté scientifique appelle à écouter la science et à agir de manière éclairée et décisive.
L’Océan absorbe 90 % de l’excès de chaleur dû aux activités humaines et aux émissions de gaz à effet de serre. Il modère ainsi le dérèglement climatique. Mais en jouant ce rôle, l’Océan se dégrade, se réchauffe, s’acidifie et perd de l’oxygène, ce qui réduit sa capacité régulatrice. Son déclin fragilise la vie sur Terre. Dans le même temps, le niveau de la mer s’élève, ce qui menace les populations et les infrastructures littorales. Les 10 recommandations du COOS offrent un cap pour redresser la barre :
- Encourager la responsabilité de tous les pays à l'égard de l'Océan
- Promouvoir des solutions climatiques océaniques sûres et équitables
- Protéger et restaurer les écosystèmes marins et côtiers
- Interrompre les usages nuisibles des fonds marins et approfondir la connaissance des abysses
- Partager équitablement les bénéfices des ressources génétiques marines
- Mettre fin à la pêche illégale, non déclarée et non réglementée, et améliorer la transparence des accords de pêche
- Construire des systèmes alimentaires océaniques durables, équitables et sûrs
- Éliminer la pollution plastique marine
- Réduire les émissions de CO2 et les impacts du transport maritime
- Investir dans les connaissances transdisciplinaires pour agir en faveur des océans
Chaque année, 26 millions de tonnes de poissons sont pêchées illégalement et 8 à 14 millions de tonnes de plastique polluent l’Océan. Par souci de transparence et pour assurer le respect des instruments de gouvernance multilatéraux, les recommandations visent à intégrer l’Océan dans les engagements internationaux comme bien commun de l’humanité. Les scientifiques proposent trois mesures phares à mettre en œuvre immédiatement : 1. Protéger efficacement et de manière permanente au moins 30 % de l’Océan ; 2. Mettre fin aux subventions nuisibles et soutenir une économie bleue régénérative fondée sur la science ; 3. Éliminer progressivement l’utilisation des combustibles fossiles.
FINANCEMENTS
Blue Economy and Finance Forum : Résultats encourageants
Le Blue Economy and Finance Forum (BEFF), organisé les 7 et 8 juin par le Gouvernement princier, la Fondation Prince Albert II de Monaco et l’Institut océanographique de Monaco, avec le soutien de la France et du Costa Rica, a réuni à Monaco 1 800 participants venus de près de 100 pays dans le cadre de la Conférence des Nations unies sur l’Océan (UNOC-3).
Le BEFF a permis de mettre en lumière plus de 25 milliards de dollars d’investissements déjà identifiés dans des projets concrets de transition océanique couvrant des domaines variés : décarbonation du transport maritime et des ports, restauration des écosystèmes marins, énergies marines, biotechnologies… De nouveaux engagements financiers fermes à hauteur de 8,7 milliards d’euros supplémentaires d’ici 2030 ont aussi été concrétisés, renforçant l’élan vers une économie océanique régénérative et durable : 4,7 milliards d’euros provenant de philanthropes et d’investisseurs privés + 4 milliards d’euros mobilisés par des institutions financières publiques. Ces engagements représentent environ 8 % des flux annuels actuels (estimés à 25 milliards par an) recensés dans la finance bleue. Par ailleurs, plusieurs initiatives majeures ont été officialisées : 80 entreprises réparties dans 25 pays et représentant 600 milliards d’euros de chiffre d’affaires cumulés ont signé l’appel à l’action "Business in Ocean" ; ce texte appelle les entreprises à : intégrer les risques et opportunités liés à l’océan dans leurs stratégies, rendre compte de leurs impacts sur les écosystèmes marins, investir dans des solutions positives pour l’océan, soutenir une transition juste et inclusive pour les communautés dépendantes de l’océan. La Philanthropists and Investors in Ocean, alliance dédiée à l’investissement à impact, a été créée en vue de soutenir des projets à fort impact écologique et social, notamment dans les pays du Sud. L’engagement #BackBlue pour la finance océanique s’est renforcé : la coalition d’acteurs financiers engagés à intégrer l’océan dans leurs décisions d’investissement totalise désormais 3 000 milliards de dollars d’actifs sous gestion. S’est également créée une coalition de 20 banques de développement, l’alliance Finance in Common, qui s’engagent à mobiliser conjointement plus de 5 milliards de dollars par an pour la protection des océans, conformément à l’ODD-14.
"En deux jours, certaines choses ont changé. […] Des mouvements positifs se produisent parfois, même si c’est trop rarement. Et celui auquel nous avons assisté ici, à Monaco, durant ce Blue Economy and Finance Forum, en est un. Nous l’avons vu au cours de nos nombreux échanges : tout est prêt aujourd’hui pour accomplir le grand tournant que la situation des océans exige et que le monde attend", a déclaré le Prince Albert II de Monaco. "Ce Forum a je crois permis de poser des bases sérieuses, et de tracer des perspectives aussi positives que concrètes", a conclu le Prince Souverain.
Le potentiel inexploité des revenus du carbone
Les négociations sur le climat vont se poursuivre à Bonn du 16 au 26 juin, et le financement est une fois de plus à l'ordre du jour. La COP-29 s'est achevée l'an dernier sur un nouvel objectif collectif quantifié (NCQG), qui remplace l'objectif de 100 milliards de dollars. La décision du NCQG a mis en avant l'engagement des pays développés à fournir 300 milliards de dollars par an d'ici 2035 pour les pays en développement, ainsi qu'une proposition de travailler sur une feuille de route pour augmenter le financement climatique pour les pays en développement afin d'atteindre un niveau plus proche des besoins estimés – la "feuille de route de Bakou à Belém à 1,3 T (1 300 milliards) de dollars". Cette dernière doit être présentée à la fin de l'année lors de la COP-30, et la présidence brésilienne déploie des efforts considérables pour faire aboutir ce processus. Pourtant, le contexte économique et géopolitique mondial actuel rend la situation de plus en plus complexe pour le climat international et le financement du développement. Les coupes dans l'aide publique au développement et le financement du climat se sont succédées depuis l'entrée en fonction de la nouvelle administration Trump aux États-Unis. En Europe, l'attention croissante portée à la compétitivité et à la sécurité, combinée aux contraintes budgétaires dans plusieurs pays, a déjà un impact sur les investissements climat européens. Les pays émergents et en développement, quant à eux, sont également confrontés à une marge de manœuvre budgétaire de plus en plus limitée, et à un poids de la dette qui entrave leur capacité à investir dans le climat et le développement. Dans ce contexte difficile, il est plus que jamais essentiel d'explorer divers outils politiques pour mobiliser et aligner les flux financiers. Les instruments de tarification du carbone et leurs revenus font partie des outils disponibles qui peuvent contribuer à cet objectif. L'édition 2025 des Comptes mondiaux du carbone, lancée dans le cadre de la conférence Innovate4Climate 2025 à Séville, donne un aperçu du potentiel actuel et inexploité des recettes issues de la tarification du carbone pour soutenir une série d'objectifs politiques. 103 milliards de dollars de revenus collectés en 2024, 56 % des revenus utilisés pour des objectifs d'environnement et de développement, et au moins 75 milliards de dollars de revenus non perçus…
Nouvelle édition des Comptes mondiaux du carbone – I4CE
Les citoyens du monde entier favorables à une hausse du financement du développement
Du 30 juin au 3 juillet 2025, Séville accueille la 4ème Conférence internationale sur le financement du développement (FfD4). Cette conférence offre une occasion historique d’obtenir des ressources tant attendues pour le développement durable dans les pays du Sud. Une étude récente révèle que la majorité des citoyens sont favorables à des mesures mondiales de redistribution ou de lutte contre le changement climatique, même dans les pays à hauts revenus qui seraient mis à contribution.
En 2015, tous les pays ont unanimement adopté les Objectifs de développement durable (ODD). Dix ans plus tard, les deux premiers objectifs – éradiquer l’extrême pauvreté et la faim d’ici 2030 – sont loin d’être atteints. Il est désormais clair que l’extrême pauvreté ne pourra être éradiquée au cours de la décennie si les pays à hauts revenus ne respectent pas leur engagement d’accroître les transferts internationaux1. Ces dernières années, diverses solutions innovantes pour financer le développement durable ont été proposées. L’Union africaine appelle à un régime mondial de taxation du carbone. L’Inde appelle à un financement accru de l’action climatique par les pays développés. Au G20, le Brésil a proposé une taxation coordonnée des milliardaires pour financer des programmes de lutte contre la pauvreté. Le groupe de travail sur les prélèvements de solidarité mondiale, mis en place par les gouvernements de la France, du Kenya et de la Barbade, propose de nouvelles taxes internationales sur la fortune, les transactions financières et l’aviation. Les gouvernements des pays à hauts revenus sont généralement réticents à adopter des mesures de financement du développement. Pourtant, cette réticence reflète-t-elle les préférences de leurs propres populations ? Une étude, réalisée par une équipe de recherche internationale conduite par le Centre international de recherche sur l'environnement et le développement et récemment publiée dans Nature Human Behaviour, montre le contraire. Ces résultats inédits pourraient contribuer à débloquer les négociations internationales sur les questions climatiques et fiscales.
CNRS
INITIATIVES
Alliance4seas, alliance pour les mers européennes
La Fondation de la Mer (France), la Fondation MEDSEAU (Italie) et la Fondation John Nurminen (Finlande) initient une alliance pour construire une "ceinture verte" marine depuis la Méditerranée jusqu'à la mer Baltique. Elles appellent les autres fondations à se joindre à elles.
Alliance4seas
Évaluation de la baisse d'adéquation du climat mondial aux cultures
La FAO met à niveau l’application géospatiale ABC-Map (Adaptation, Biodiversity and Carbon Mapping) en vue de renforcer ainsi la capacité de faire face aux chocs liés au climat. Selon un nouvel indicateur, la superficie des terres parfaitement adaptées à diverses cultures telles que le blé, le café, les haricots et le manioc, pourrait diminuer de moitié d’ici à 2100. Développé par la FAO, ce nouvel indicateur intègre les données d'une étude de la startup française Finres, commandée par le Fonds international de développement agricole (FIDA) et financée par l'Agence française de développement (AFD)– FAO
Étude "Have crops already reached peak suitability: assessing global climatic suitability decreases for crop cultivation" – Environmental Research Letters
Campagne européenne #PlantHealth4Life
La campagne #PlantHealth4Life invite les citoyens à devenir ambassadeurs de la santé des végétaux.
Les végétaux représentent 80 % de nos aliments, fournissent l’alimentation des animaux de rente et purifient l’air que nous respirons. Mais ce n’est pas tout : la bonne santé des végétaux est synonyme de bons rendements agricoles, ce qui influence la disponibilité et le prix des denrées alimentaires pour les consommateurs. Le changement climatique et les activités humaines, telles que le commerce et les voyages, mettent la santé des végétaux à rude épreuve. La propagation des organismes nuisibles et des maladies peut avoir des conséquences économiques et environnementales dévastatrices.
L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), la Commission européenne (CE) et les pays participants à travers toute l’Europe ont lancé la troisième édition de la campagne #PlantHealth4Life, une initiative transfrontalière qui vise à préserver la santé des végétaux et à sensibiliser le public à son importance pour notre environnement, notre économie et notre alimentation. Lancée en mai 2025, la campagne s’appuie sur les deux éditions précédentes tout en insistant sur la mobilisation des communautés telles que les voyageurs et la filière végétale afin de susciter un engagement plus profond au sein comme à l’extérieur de l’Union européenne.
PlantHealth4Life
Rapporter des bouteilles et gagner la loterie ?
Dix cents par contenant. C'est la caution que vous récupérez si vous rapportez une canette ou une bouteille à un dépôt en Colombie-Britannique. Mais si vous aviez le choix, préféreriez-vous avoir une petite chance de gagner 1 000 dollars ? Des chercheurs de l'Université de Colombie-Britannique ont étudié ce concept de loterie-récupération. En Norvège où le concept est à l'œuvre depuis 2008, plus de 90 % des bouteilles et cannettes sont ainsi récupérées, avec en prime du tirage au sort un don à la Croix-Rouge.
Radio-Canada
RECHERCHE
Des côtes à la haute mer : comment les méduses ont conquis l’océan
Alors que la plupart des méduses alternent entre un stade polype, fixé au fond de la mer, et une phase méduse, nageant librement, certains groupes ont évolué vers un cycle holoplanctonique, au cours duquel elles passent toute leur existence à dériver dans la colonne d’eau. Dans une étude parue dans PNAS les scientifiques montrent, en se basant sur les données de l’expédition Tara Océan, comment certaines espèces ont abandonné leur forme fixée pour coloniser avec succès les grands espaces océaniques.
CNRS
Une méthode innovante d’étude de l’ADN environnemental offre de nouvelles perspectives en génétique des populations
Une avancée majeure en génétique des populations vient d’être réalisée par une équipe de chercheurs du Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive (CEFE – Université de Montpellier/CNRS/EPHE-PSL/IRD) et des Muséums de Genève et de Lausanne, en développant une nouvelle méthode non invasive permettant d’analyser un grand nombre de marqueurs génétiques à partir d’ADN présent dans l'eau. Dans leur étude, publiée dans la revue Methods in Ecology and Evolution, les chercheurs ont appliqué cette approche innovante à la Grenouille rousse (Rana temporaria). L’analyse d’échantillons d’eau prélevés dans quatre mares des Alpes a révélé des variations génétiques significatives entre ces populations, démontrant ainsi la capacité de la méthode à capter une structuration génétique à fine échelle. Ces résultats ouvrent de nouvelles perspectives pour des études non invasives en génétique des populations, notamment dans le contexte du suivi de la diversité génétique des espèces menacées. En offrant un outil performant et moins intrusif, cette méthode pourrait significativement améliorer notre compréhension des dynamiques de populations et aider à leur conservation.
CNRS
Identifier les seuils écologiques pour une gestion optimisée de la biodiversité et des écosystèmes
L'INRAE et le CNRS ont conduit une étude sur 150 prairies en zone tempérée pour identifier les seuils écologiques à partir desquels les changements dans la biodiversité sont si importants qu’ils mènent vers un dysfonctionnement global de ces écosystèmes. L’étude analyse conjointement sur 13 années la biodiversité végétale, les pratiques agricoles ainsi que les données climatiques. Les résultats, publiés dans Nature Ecology & Evolution, montrent qu’au-delà d’une fertilisation de 80 kg d’azote par hectare et par an, les espèces prairiales perdent leur capacité à coexister. Cela dégrade de manière abrupte la diversité et le fonctionnement de ces prairies, les rendant extrêmement vulnérables aux aléas climatiques. La connaissance de ce seuil permettrait aux agriculteurs d’ajuster leurs pratiques afin de trouver un équilibre entre usages des prairies et services écosystémiques rendus et de maintenir un haut degré de stabilité des prairies face aux aléas climatiques.
CNRS
Des plastiques durables et résistants à la chaleur grâce au fer
Deux chimistes français de l’Institut de recherche de chimie Paris (CNRS/Chimie ParisTech – PSL) ont mis au point un catalyseur innovant à base de fer qui permet de produire en une seule étape des plastiques à la fois ultrarésistants à la chaleur et entièrement recyclables. Cette avancée, parue dans la revue ACIE (Angewandte Chemie International Edition), ouvre la voie à des matériaux plastiques plus durables à partir de ressources renouvelables.
CNRS
Un dispositif à 20 livres sterling utilise les ultrasons pour produire de l'engrais
Un dispositif à 20 livres sterling qui produit de l'engrais en traitant l'eau avec des ultrasons pourrait transformer les chaînes d'approvisionnement agricole dans les régions isolées, affirment ses inventeurs.
Des chimistes et des ingénieurs de l'Université de Glasgow ont trouvé un moyen de produire des molécules de nitrate en utilisant uniquement des ondes sonores, de l'eau et de l'air. Ils affirment que leur prototype pourrait être mis à l'échelle pour permettre aux agriculteurs de fabriquer leurs propres engrais à la demande à l'avenir. Cela permettrait de réduire l'empreinte carbone du secteur agricole, qui dépend actuellement d'usines complexes, coûteuses et alimentées par des combustibles fossiles pour la production à grande échelle d'engrais tels que l'ammoniac. Le procédé Haber-Bosch, qui assure la majeure partie de la production industrielle d'ammoniac, est à l'origine d'environ 2 % des émissions annuelles de carbone dans le monde.
Dans son article publié dans la revue Cell Reports Physical Science, l'équipe décrit comment elle s'est appuyée sur une découverte vieille d'un siècle pour transformer l'azote de l'air que nous respirons en nitrate. "Nous avons pu montrer qu'il est possible de produire des nitrates à partir de l'air et de l'eau dans un appareil très simple et très bon marché, en utilisant uniquement des ondes sonores. Nous espérons que cela pourrait conduire à une décentralisation significative de la production d'engrais, en permettant aux agriculteurs des pays en développement de nourrir leurs cultures en appuyant sur un bouton et en laissant les ultrasons faire le reste", explique le Pr Mark Symes, co-auteur de l'étude. La responsabilité de construire un système de production de nitrate fonctionnel aussi économiquement que possible avec des composants disponibles dans le commerce a été confiée au Dr Yusuf qui a réussi à construire un démonstrateur fonctionnel, de la taille d'une boîte de café, pour environ 20 livres sterling. "Ces dernières années, les progrès de la technologie des ultrasons, d'un coût abordable, ont ouvert de nouvelles perspectives dans le domaine de la sonochimie, c'est-à-dire l'utilisation d'ondes sonores pour déclencher des réactions chimiques. Nos résultats constituent un changement radical dans l'efficacité de la production sonochimique de nitrate, suggérant que cette idée est enfin arrivée à maturité", conclut le Pr Symes.
L'article de l'équipe, intitulé "Towards decentralized nitrogen fixation using pulsed ultrasound", est publié dans Cell Reports Physical Science. La recherche a été financée par l'Engineering and Physical Sciences Research Council (EPSRC) et la Royal Society.
Article + visuels ICI
INNOVATION
Un barrage pour stopper la pollution plastique avant qu’elle n’atteigne l’océan
Plastic Vortex inaugurera cet été son premier barrage anti-plastique à Toulouse, sous le pont de Blagnac. Une première en France, rendue possible grâce à l’engagement de Toulouse Métropole. Ce dispositif innovant, développé par Plastic Vortex en partenariat avec Inddigo, société d’ingénierie en développement durable, vise à intercepter les déchets plastiques à la source, avant qu’ils n’atteignent les océans.
Chaque année, entre 250 et 500 tonnes de plastiques transitent par les cours d'eau vers la mer. 80% de la pollution marine est d’origine terrestre : agir à la source est donc essentiel. "Tout ce qu'on jette en dehors des poubelles, dans les rues, les trottoirs, les routes, ça passe par les avaloirs d'eaux pluviales et finit directement dans la rivière. Très peu de gens le savent finalement et puis, malheureusement, il y a ceux qui s'en fichent", déplore Thierry Auga-Bascou, inspecteur Environnement à l'Office français de la biodiversité. Avec ce projet pilote, Toulouse Métropole deviendra la première collectivité française à tester et valider la solution Plastic Vortex. L’installation permettra de capter jusqu’à 8 tonnes de plastique par an, soit l'équivalent de 425 000 bouteilles évitées à l’océan. Le barrage repose sur un système en V inversé, positionné dans le sens du courant, qui canalise les déchets flottants vers une zone de collecte. Des jupes immergées captent les microplastiques dès 1 mm de diamètre. Un tapis convoyeur les transfère ensuite vers une benne de tri. Plastic Vortex prévoit d’installer 31 barrages dans des zones stratégiques en France dont 10 en Occitanie avec une couverture de 90 % du territoire et une capacité de collecte de plus de 175 tonnes de plastiques chaque année.
Plastic Vortex

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Des étudiants réinventent des objets pour réduire les déchets
Pour limiter la production de déchets, des étudiants finalistes du concours de design industriel l’Odyssée de l’objet, au Festival Eurêka!, ont créé des objets plus écoresponsables.
Radio-Canada
Une technologie basée IA pour accélérer la recherche de fuites
Pour améliorer la performance de son réseau d'eau potable, la communauté d'agglomération du Sicoval du sud-est toulousain a fait appel à la startup française Leakmited, qui a mis au point une technologie basée IA pour accélérer la recherche des fuites. En un temps record, 12 fuites ont été détectées, correspondant à une économie de plus 110 000 m3 d'eau à l’année, l'équivalent de la consommation de 950 foyers, représentant aussi pour la collectivité une économie en traitement et distribution de 90 000 euros.
Le Sicoval, qui regroupe 36 communes au sud-est de Toulouse, gère un réseau de plus de 1 000 km de canalisations qui desservent un peu plus de 43 000 foyers. Le rendement global est de 78 %, ce qui signifie que 1 million de m3 d'eau sont perdus chaque année avec les fuites. Ceci dans un contexte de plus en plus tendu qui a d'ailleurs justifié la révision récente des règles de redevance de l’agence de l’eau faisant que plus le rendement du réseau d’eau est faible, plus la redevance sera désormais élevée.
La technologie de Leakmited repose une intelligence artificielle entraînée sur une base de données de près d’un million de fuites, intégrant toutes les informations géologiques, météorologiques et topographiques. Cette IA permet d’orienter rapidement sur le terrain des "chercheurs de fuites" expérimentées sur les zones les plus fuyardes. Elle permet ainsi de cibler les 20 à 30 % du réseau où se concentrent 80 % des fuites. Après avoir analysé les données du Sicoval, Leakmited a mobilisé ses experts en recherche de fuites, chacun fort d'une vingtaine d’années d’expérience. En deux semaines, plusieurs fuites majeures ont été localisées. "Notre algorithme nous permet d’agir même dans des situations où la connaissance du réseau est partielle pour assurer une intervention pertinente. Là où les réseaux de canalisation se définissent habituellement au travers de 3 ou 4 variables basiques, nous en ajoutons une centaine (nature du sol, température, etc.), qui viennent ainsi affiner la base de données. Cela permet de resserrer le champ d’investigation et de détecter plus rapidement les zones susceptibles de générer des fuites", explique Hubert Baya Toda, CEO de Leakmited. Dans le cas présent, le projet a été mené en partenariat avec l'exploitant Réseau 31, qui a assuré la réparation immédiate des fuites détectées. Pour Pierre Lattard, maire de Pouze et vice-président délégué à la politique de l’eau du Sicoval : "Ce qui m’a convaincu, c’est la souplesse du dispositif : pas d’investissement lourd, pas de prise de risque, la possibilité de démarrer progressivement sur une partie du réseau. Une réponse adaptée à nos enjeux actuels." Il est vrai aussi que la prestation est rémunérée au succès !
Le Sicoval envisage d'utiliser un autre module de l'offre de Leakmited, permettant de faire du prédictif. L'objectif est d'identifier les portions de réseau où les canalisations sont vétustes afin de prioriser les travaux de renouvellement. Plus de 100 collectivités font confiance aujourd'hui à Leakmited pour améliorer durablement la gestion de leurs réseaux d’eau.
Leakmited – dossier de presse
Leakmited
Une startup française fait la promotion du lavage à la vapeur sèche
Persuadée que les technologies de nettoyage actuelles ne sont pas adaptées à l’urgence écologique, notamment en matière d’utilisation des ressources en eau, la startup française Auum a breveté une technologie de lavage à la vapeur sèche. Le processus assez complexe se découpe en trois phases : de l'eau liquide est utilisée pour retirer les particules sur les contenants, puis de la vapeur surchauffée à 136 °C assure la désinfection et, enfin, de l'air vient refroidir et sécher le contenant. Le procédé acquiert ainsi des propriétés dégraissantes et désinfectantes, et ne nécessite que 10 cl d’eau par cycle, soit 20 fois moins qu’un lavage à la main et 3 fois moins d’eau qu’un lave-vaisselle traditionnel.
Dans une étude réalisée en 2020, WWF a estimé les bénéfices environnementaux d’un panier alternatif au plastique à usage unique, pour la population française sur un an. Trois facteurs ont été mesurés : la quantité de déchets produite, les émissions de GES et la consommation d’eau. Si tous les produits ont une influence positive sur l’ensemble des critères de mesure, trois d’entre eux contribuent à augmenter la consommation d’eau : les bouteilles d’eau consignées, les pots de yaourt consignés et les bouteilles de lait consignées. Au total, ce panier alternatif permet de réduire sur 1 an : la quantité de déchets plastiques de 380 mille tonnes ainsi que les émissions de GES de 3 millions de tonnes. En revanche, il augmente la consommation d’eau d’environ 49 millions de m3, soit la quantité utilisée par 1 million de foyers en un an. Le nettoyage des contenants consignés par des technologies encore trop consommatrices en eau. De ce point de vue, la vapeur sèche constitue une piste intéressante pour débarrasser le réemploi de ses surconsommations d’eau. Déployée dans 350 entreprises, pour un total de 1 500 machines et de 100 000 utilisateurs, la auum-s, machine qui embarque cette technologie, a permis en 2024 d’économiser 17 millions de litres d’eau par rapport à l’utilisation de gobelets en carton et 11,7 millions de litres par rapport à l’utilisation d’un mug. Auum souhaite étendre l’application de sa technologie à de nouveaux contenants.
Étude WWF – "Le plastique, çà n'emballe plus. Pour une alternative aux emballages plastiques à usage unique"
Auum – dossier de presse
PAS FAMEUX
Les stratégies climat des géants de l’agroalimentaire sont insuffisantes
Les stratégies de réduction des émissions de gaz à effet de serre, comme le plan contre la déforestation de Danone, JBS, Mars, Nestlé et PepsiCo, sont "peu à même d'entraîner des réductions structurelles et conséquentes dans le secteur", affirment les groupes de réflexion NewClimate Institute et Carbon Market Watch. Dans le cadre de leur quatrième rapport annuel sur les ambitions des multinationales, de la mode à l'agro-industrie, en particulier celles qui affichent un discours volontariste, un extrait publié le 3 juin est dédié à l'intégrité globale des stratégies climatiques de 5 des 10 géants de l'agroalimentaire. Le groupe français Danone obtient la note intermédiaire d'intégrité "modérée", l'Américain Mars et le Suisse Nestlé sont jugés "médiocres", tandis que l'Américain PepsiCo et le Brésilien JBS obtiennent la note la plus basse de "très médiocre".
Radio-Canada
La prison pour la Reine suédoise des déchets
En Suède, l’autoproclamée Reine des déchets, la PDG de la compagnie de gestion des déchets Think Pink, vient d’être reconnue coupable dans le cadre de la plus grande enquête criminelle de l’histoire de la Suède sur un délit environnemental.
Radio-Canada
BEAUCOUP PLUS INTÉRESSANT
Des goûts et des classes : quand l’alimentation révèle les différences sociales
Comment nos goûts alimentaires révèlent-ils les disparités sociales ? Nos préférences peuvent-elles composer avec les différentes règles et prescriptions qui encadrent nos consommations ? Comment circulent ces normes dans l’espace social et quelles sont les dynamiques actuelles ? À l’occasion de la parution de son livre Distinctions alimentaires, Faustine Régnier, sociologue de l’alimentation, livre sa réflexion sur les enjeux relatifs aux inégalités, à la santé et à l'écologie, tout en mettant en avant la centralité des saveurs dans notre rapport à l'alimentation.
Interview INRAE
EXPOSITIONS
Paris
Déserts, la grande exposition du Muséum
Le Muséum national d’Histoire naturelle de Paris invite à un voyage inédit au cœur des milieux désertiques de notre planète, de l'emblématique Sahara aux déserts polaires, en passant par les déserts de Sonora, d'Atacama, de Gobi… Le point commun à ces milieux : des conditions hors normes à priori hostiles à la vie. Et pourtant, animaux et végétaux y ont développé d’ingénieuses stratégies d’adaptation que le public découvre à travers les spécimens d’une biodiversité surprenante, issus de différentes régions du monde. L’exposition présente également les méthodes déployées par les humains pour vivre dans ces environnements contraignants, mais aussi les menaces qu’ils font peser sur ces milieux fragiles. L’occasion par ailleurs de faire découvrir l’expérience du désert comme terrain privilégié de recherche. À travers près de 200 spécimens et objets de natures variées, pour la plupart issus des riches collections du Muséum, ainsi que des dispositifs mécaniques et multimédias ou de grandes projections, l’exposition offre une approche scientifique, ludique et esthétique de ces milieux fascinants.
Dossier de presse
La Rochelle
Au-delà du visible, une plongée dans le monde sous-marin
Exposition de la plongeuse professionnelle et écologue Lauriane Guérin qui a réalisé une série de photographies sur le phénomène de fluorescence.
comm’on lab – Rochelle Université jusqu’en novembre 2025
Londres
Antarctica: The Melting Silence
Une coalition de grandes organisations environnementales du monde entier dévoile Antarctica: The Melting Silence (Antarctique : la fonte silencieuse), une expérience cinématographique immersive révolutionnaire qui implante les lointaines étendues sauvages de l’Antarctique au cœur de Londres. L’installation, réalisée par Alex Wolf et présentée pour la première fois à l’Outernet London dans le cadre du Jour de la Terre, fusionne technologie de pointe et activisme environnemental pour appeler à la protection de 30 % de l’océan Austral d’ici 2030. L’installation pourra être vue jusqu’en avril 2026.
Outernet London
La Commission présente sa Stratégie pour la résilience de l’eau
Le 4 juin, la Commission européenne a présenté sa Stratégie pour la résilience de l’eau, poursuivant un triple objectif : restaurer et protéger le cycle de l’eau, construire une économie sobre en eau, et garantir un accès à une eau propre et abordable ainsi qu’à des services d’assainissement pour tous. Cette stratégie globale accompagnera les États membres dans une gestion plus efficiente de l’eau, tant par la mise en œuvre de la législation européenne existante que par plus de 30 actions concrètes. Les États membres, les régions et les collectivités locales, ainsi que les citoyens et les entreprises, sont des acteurs essentiels de la résilience hydrique, précise le document. Aujourd’hui, la résilience de l’eau et une gestion durable de cette ressource doivent figurer au cœur de notre programme pour renforcer la sécurité de l’Union européenne conformément aux scénarios climatiques, accroître la compétitivité et l’innovation de nos entreprises, et rendre l’Europe plus attractive pour les investissements. Il s’agit d’une opportunité pour les chercheurs et les entreprises européens, bien placés pour prendre la tête dans ce domaine, puisqu’ils détiennent 40 % des brevets mondiaux en technologies liées à l’eau.
Afin d’atteindre les objectifs de la stratégie et de soutenir tous acteurs (États membres, autorités locales, entreprises et la société civile), la Commission propose des actions phares dans cinq domaines :
- Gouvernance et mise en œuvre – Afin d’accélérer la mise en œuvre de l’acquis communautaire dans le domaine de l’eau, des dialogues structurés seront organisés avec tous les États membres et des échanges réguliers auront lieu avec les régions, les villes et les autorités responsables de la gestion de l’eau afin de promouvoir les meilleures pratiques, de recenser les défis liés à la mise en œuvre et les priorités en matière d’exécution, d’encourager la coopération transfrontalière dans le domaine de l’eau et de simplifier et rationaliser les règles de l’UE dans la mesure du possible.
- Investissements – Afin de garantir un financement adéquat et de mobiliser les investissements publics et privés, la Commission augmentera les fonds disponibles au titre de la politique de cohésion pour l’eau et adoptera une feuille de route pour les crédits nature. La Banque européenne d’investissement lancera également un nouveau programme pour l’eau et un mécanisme consultatif pour l’eau durable, en coopération avec la Commission, et mettra à disposition plus de 15 milliards d’euros de financement prévu pour la période 2025-2027. Les investissements privés jouent un rôle essentiel dans le renforcement de la résilience dans le domaine de l’eau et doivent être considérablement intensifiés.
- Accélérer la numérisation et l’IA – Un plan d’action européen pour la numérisation dans le secteur de l’eau permettra de tirer pleinement parti des avantages de la numérisation, y compris de l’intelligence artificielle, dans la gestion de l’eau et l’utilisation durable de cette ressource. Les compteurs numériques intelligents offrent un potentiel considérable pour améliorer la détection des fuites, tandis que les données satellitaires peuvent faciliter les prévisions, par exemple.
- Stimuler la recherche et l’innovation – Les investissements dans la recherche et l’innovation, l’industrie et les compétences renforceront également la compétitivité du secteur de l’eau. En plaçant les citoyens au cœur du changement, la Commission lancera, entre autres actions, une stratégie de R&I en matière de résilience de l’eau et une Académie européenne de l’eau.
- Sécurité et préparation – Enfin, la résilience collective dans le domaine de l’eau nécessite sécurité et préparation. La Commission renforcera les systèmes d’alerte précoce et de surveillance en temps réel de l’UE pour les inondations et les sécheresses, en renforçant les liens entre les niveaux européen, national et local.
En parallèle, l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) a publié le même jour un rapport sur les économies d’eau potentielles dans chacun des grands secteurs d'activité pouvant conduire à une Europe "water-resilient".
European Water Resilience Strategy – European Commission
Pour une Europe "water-resilient", quelles économies potentielles ? – La note d'analyse de l'AEE en français sur H2O
Le Conseil et le Parlement parviennent à un accord pour rendre les détergents plus sûrs
Le Conseil et le Parlement européens sont parvenus à un accord provisoire sur la mise à jour du règlement relatif aux détergents et aux agents de surface. Les nouvelles règles simplifient la mise sur le marché et la libre circulation de ces produits dans le marché intérieur, tout en accompagnant l'évolution du marché en termes d'innovation de produits (tels que les produits de nettoyage microbiens ou les détergents contenant des micro-organismes) et d'habitudes de consommation (telles que les ventes de détergents en vrac et les recharges). Elle renforce également la conformité et la sécurité commerciale des produits importés en exigeant des fabricants de pays tiers qu'ils désignent un représentant agréé chargé de veiller au respect de la législation et d'assurer la liaison avec les autorités locales en cas de besoin.
L'accord provisoire habilite la Commission à améliorer la biodégradabilité des agents de surface contenus dans les détergents (en particulier dans les films recouvrant les capsules). Il complète et rend plus numériquement disponibles les informations de l'étiquetage (par exemple, en incluant les allergènes des parfums et les conservateurs), et met les informations des fabricants à la disposition des autorités et du personnel médical, et notamment des centres antipoison. Il demande également à la Commission d'analyser les incidences potentielles d'une réduction des teneurs en phosphore et interdit l'expérimentation animale.
Europa.eu
Incendies de forêt : L’impact des mesures financées par l’UE reste flou
Les fonds européens sont de plus en plus utilisés pour financer des mesures de prévention contre les incendies de forêt, mais cet argent n’est pas toujours dépensé efficacement sur le terrain. Telle est la conclusion sans équivoque d’un rapport de la Cour des comptes européenne. Les auditeurs affirment que les fonds de l’UE destinés à lutter contre les incendies de forêt ne sont pas systématiquement dépensés là où les besoins et les risques sont les plus élevés, ni dans une perspective à long terme, bien qu’essentielle pour obtenir des résultats tangibles. Une telle approche est pourtant primordiale alors que les incendies de forêt ont gagné en fréquence et en intensité ces dernières années dans l’UE.
Alors que le montant exact des fonds européens effectivement dépensés dans la lutte contre les incendies de forêt est en grande partie inconnu, de plus en plus de financements de l’UE (octroyés en particulier au titre de la facilité pour la reprise et la résilience – FRR) pourraient être utilisés à cette fin. Les pays de l’UE se concentrent désormais plus sur les mesures préventives, telles que la création de coupe-feux et l’éclaircissement de la végétation. Au Portugal, par exemple, le pourcentage des fonds consacré à la prévention est passé de 20 % à 61 % entre 2017 et 2022. Dans le nord-ouest de l’Espagne, en Galice, la prévention se taille également la part du lion dans le budget consacré aux incendies de forêt depuis 2018. Il s’agit là de signes encourageants si l’on veut effectivement réduire la probabilité et l’impact des incendies. Néanmoins, aussi bien le nombre que l’ampleur des incendies de forêt ont augmenté ces dernières années. Le changement climatique y a sans doute aussi sa part de responsabilité. Le nombre d’incendies de forêt touchant plus de 30 hectares a triplé dans l’UE entre 2006-2010 et 2021-2024, atteignant une moyenne annuelle de près de 1 900 incendies au cours de cette dernière période. Par conséquent, la surface touchée a elle aussi fortement augmenté, pour atteindre une moyenne annuelle de plus de 5 250 km2 au cours des quatre dernières années. En d’autres termes, l’équivalent de la région PACA ou des deux tiers de la Belgique part en fumée tous les quatre ans dans l’UE.
"Renforcer les mesures préventives contre les incendies de forêt est certainement un pas dans la bonne direction", a déclaré Nikolaos Milionis, responsable de l’audit. "Toutefois, pour éviter que le soutien de l’UE ne soit qu’un feu de paille, les fonds européens doivent être dépensés de manière à garantir des résultats optimaux et un impact durable." Les auditeurs estiment que les projets sélectionnés pour bénéficier de fonds de l’UE ne ciblent pas toujours les zones dans lesquels l’impact serait maximal. En outre, les auditeurs ont constaté que certaines des mesures financées reposaient sur des informations obsolètes. En Grèce, par exemple, où la superficie brûlée en 2023 était plus de trois fois supérieure à la moyenne annuelle de la période 2006-2022, la liste des zones exposées aux incendies de forêt n’a pas été mise à jour depuis plus de 45 ans. Au Portugal, les auditeurs ont découvert qu’une zone avait été jugée prioritaire pour l’obtention de fonds de l’UE dans le cadre de la lutte contre les incendies de forêt alors qu’elle était en fait… partiellement immergée, la carte des zones à risque ne tenant pas compte de l’existence d’un nouveau barrage. La durabilité des actions financées n’est elle-même pas toujours garantie : malgré des contributions financières ponctuelles importantes de la FRR (470 millions d’euros en Grèce, 390 millions d’euros au Portugal), aucun budget européen ou national n’est prévu dans ces pays pour garantir que les mesures préventives restent efficaces à long terme.
Les incendies de forêt sont l’un des types de catastrophes naturelles exacerbées par le changement climatique. En sus des vastes destructions qu’ils causent, et des pertes de vies humaines, les pertes économiques qu’ils engendrent sont estimées à environ 2 milliards d’euros par an. Bien que la Commission européenne apporte un soutien financier aux pays de l’UE, la politique forestière relève de la compétence de chaque État membre.
Rapport de la Cour des comptes européenne
Ne laisser personne de côté : Le slogan doit être au cœur des efforts de résilience climatique de l'Europe
L'Europe se réchauffe plus vite que n'importe quel autre continent et les personnes les plus vulnérables subissent de plein fouet les effets du climat. Un nouveau rapport de l'Agence européenne pour l'environnement (AEE) montre que bien que les groupes les plus vulnérables soient touchés de manière disproportionnée, ils sont souvent négligés dans la planification de l'adaptation au climat et surtout dans sa mise en œuvre.
Le rapport de l'AEE intitulé "Social fairness in preparing for climate change : how just resilience can benefit communities across Europe" (L'équité sociale dans la préparation au changement climatique : comment une résilience juste peut bénéficier aux communautés à travers l'Europe) souligne que si l'UE et ses États membres reconnaissent de plus en plus que la justice est un principe clé de l'adaptation au changement climatique, son application pratique reste limitée. Sans une action délibérée et inclusive, les efforts d'adaptation peuvent même aggraver involontairement les inégalités existantes.
Le rapport examine l'adaptation au climat dans quatre systèmes clés – l'environnement bâti, l'agriculture et l'alimentation, l'eau et les transports – et la manière dont la résilience juste peut être intégrée dans chacun d'entre eux.
AEE
FRANCE
Lancement officiel des conférences "L'eau dans nos territoires"
Les conférences L’eau dans nos territoires, annoncées par le Premier ministre, se déroulent de juin à octobre 2025 dans chaque grand bassin hydrographique. Elles s'inscrivent dans la continuité du Plan Eau, lancé en mars 2023 par le Président de la République, et visent à ouvrir une réflexion sur la gestion de l’eau, réunissant tous les usagers de l’eau. Elles recenseront des propositions d'action prioritaires, les bonnes pratiques et les freins à lever face aux défis de la gestion de la ressource en eau autour de sept grandes thématiques accompagnées de questions structurantes : Partage de la ressource en eau ; Réduction des pollutions ; Gouvernance de la gestion ; Financement de la politique ; Les risques de sécheresse et d’inondation ; L'accompagnement des collectivités compétentes ; La mobilisation du grand public.
La première réunion du Comité de pilotage s’est tenue le 28 mai en présence d’Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche.
Écologie France
Sans mesures radicales, 88 % de la France régulièrement sous tension hydrique d'ici 2050
Clément Beaume, haut-commissaire à la Stratégie et au Plan, alerte : "En raison du changement climatique, en 2050 l’ensemble du territoire métropolitain devrait connaître des situations de stress chronique sur la ressource en eau, plus particulièrement dans le sud-ouest et le sud-est de la France. À l’horizon 2050, pour une année marquée par un printemps-été sec, dans le scénario tendanciel (sans inflexion notable de la situation actuelle), 88 % du territoire hexagonal seraient en situation de tension hydrique modérée ou sévère en été. À titre de comparaison, en 2022, année particulièrement sèche, les mesures de restriction des usages de l’eau (via des arrêtés sécheresse) s’appliquaient à 86 % du territoire. La situation "normale", demain, pourrait donc ressembler à cet été 2022 jugé "exceptionnel" pour les standards actuels." Qui plus est, "si la situation s’annonce particulièrement tendue pendant les trois mois estivaux, l’analyse par les prélèvements (eau prélevée et en partie restituée directement aux milieux) montre d’ici 2050 une dégradation et des tensions probables non seulement en été, mais également en hiver, dans la grande majorité du territoire de France métropolitaine." Un fait sera par ailleurs notable : alors qu’en 2020, la production d’énergie était le premier secteur "préleveur d’eau" (pour environ la moitié des prélèvements), en 2050 c’est l’agriculture (via l’irrigation) qui deviendra le premier préleveur (pour environ un tiers des prélèvements).
Cette nouvelle étude, d’une précision inédite car cartographiant la France en 40 bassins versants, est le troisième et dernier volet d’une prospective engagée en 2024, portant sur la ressource en eau, la demande en eau et, aujourd’hui, la confrontation des deux, à l’horizon 2050.La note d'analyse est accompagnée du document de travail.
Stratégie France – note d'analyse "L’eau en 2050 : graves tensions sur les écosystèmes et les usages"
Comment le changement climatique perturbe la recharge des eaux souterraines
Alors qu’une large part de la France est placée en vigilance canicule, se pose la question de l’influence du changement climatique sur le cycle de l’eau, entre modification du régime des pluies et augmentation de la fréquence des événements extrêmes (sécheresses et inondations). Qu’en est-il des eaux souterraines ? Ces dernières, logées dans les profondeurs du sous-sol, ne sont pas à l’abri de ces changements qui touchent en premier lieu l’atmosphère et la surface de la Terre. Une équipe du BRGM nous détaille les processus de recharge et partage les constats issus du projet de recherche Explore2 ayant analysé les conséquences du changement climatique sur la recharge des aquifères en France métropolitaine.
The Conversation
À noter par ailleurs : très attendu chaque mois par le public, le bulletin de situation des nappes phréatiques est désormais diffusé deux fois par mois avec une carte dotée d'une nouvelle palette de couleurs, pour une meilleure lisibilité.
Appli MétéEAUnappes
NÉONICOTINOÏDES
Le Conseil d’État retoque le lobby des pesticides et le gouvernement
Le projet de loi Duplomb, en passe d’être adopté par le parlement, prévoit le retour de certains insecticides néonicotinoïdes ou ayant des modes d’action identiques aujourd’hui interdits par la loi française. Un récent arrêt du Conseil d’État donne pourtant raison aux ONG qui soulignent les risques environnementaux et sanitaires de ces insecticides.
En se fondant sur des données scientifiques, la France a interdit par le décret du 16 décembre 2020 l’usage de trois substances néonicotinoïdes ou ayant des modes d’action similaires (l'acétamipride, le sulfoxaflor et la flupyradifurone). Une interdiction dénoncée par le syndicat professionnel Phyteis, représentant des fabricants de pesticides en France, qui en 2023, a demandé l’abrogation du décret, s’appuyant sur de nouveaux avis de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et l’absence de retrait de ces substances au niveau européen. Le 5 juin, le Conseil d’État a rejeté cette demande au motif que bien que ces substances soient toujours autorisées au niveau européen, le règlement sur les pesticides 1107/2009 donne aux États membres la possibilité d’interdire au niveau national des substances jugées dangereuses. "Les éléments avancés par le syndicat requérant ne suffisent pas à réfuter les études scientifiques sur lesquelles les autorités françaises se sont appuyées en décembre 2020, ni par suite à écarter les risques ainsi caractérisés en ce qui concerne ces trois substances", a conclu le Conseil.
L’argumentaire développé pour chacune des substances – Générations Futures
REUT
Sénéo et le SIAAP signent un partenariat de R&D pour étudier la REUT
Sénéo, deuxième syndicat producteur et distributeur d’eau potable en France, et le SIAAP, service public de l’assainissement francilien, plus grand service d’assainissement d’Europe, renforcent leur collaboration avec la signature d’un nouveau partenariat sur le salon de l’AMIF (Association des maires d'Île-de-France). En collaboration avec l’Institut européen des membranes (IEM) et le Laboratoire Eau, Environnement et Systèmes Urbains (LEESU), ce partenariat vise à étudier la réutilisation de l’eau traitée par les stations d’assainissement, notamment celle de Colombes, située sur le territoire de Sénéo, afin de préserver la ressource en eau.
Signé pour une durée de trois ans (2026-2028), le programme vise la mise en œuvre de méthodes innovantes de suivi des micropolluants et l'étude des procédés de traitement et de valorisation des eaux. Les travaux permettront, d'une part, d’anticiper l’évolution de la qualité des eaux traitées de l'usine de traitement dans le contexte à venir de la DERU-2 (directive eaux résiduaires urbaines) imposant des traitements quaternaires des micropolluants et, d'autre part, d'évaluer la réutilisation potentielle des eaux traitées en comparaison avec la ressource actuelle de la Seine. Ses principaux aspects porteront sur : les enjeux environnementaux (mesure des écarts de qualité de la Seine et du rejet SIAAP post-traitement quaternaire) ; la faisabilité technique (mesure de la qualité des rejets du SIAAP en vue d'un process industriel de potabilisation adapté) ; le cadre juridique et légal (identification des obstacles réglementaires et législatifs à surmonter). Les recherches vont s’inspirer des initiatives déjà lancées en France, notamment en Vendée et en Bretagne, ainsi qu’à l’étranger, dans des régions déjà confrontées aux effets du changement climatique.
"La collaboration entre le SIAAP et Sénéo est une évidence puisque l’amont du SIAAP est l’aval de Sénéo. Nos missions respectives s’inscrivent pleinement dans le cycle de l’eau, garantissant ainsi une gestion cohérente et durable de cette ressource précieuse", souligne Josiane Fischer, présidente de Sénéo. "Avec ce projet de R&D, nous continuons à explorer le potentiel de réutilisation de nos eaux usées traitées, dont la qualité va encore s’améliorer avec le déploiement des traitements quaternaires, désormais exigé par la nouvelle directive eaux résiduaires urbaines", commente François-Marie Didier, président du SIAAP.
RAPPORTS
Rapport national de l’Observatoire des services publics d’eau et d’assainissement, édition 2025
L’Observatoire des services publics d’eau et d’assainissement, piloté par l’Office français de la biodiversité et le Ministère de la transition écologique, est l’outil de référence national sur le petit cycle de l’eau. Il vient de publier son 15ème rapport à partir des données 2023 publiées en janvier 2025 par les collectivités en charge des compétences eau potable et assainissement en France, soit : 7 241 services d’eau potable (71 % des services du référentiel totalisant 91 % de la population desservie) ; 7 464 services d’assainissement collectif (64 % des services du référentiel totalisant 88 % de la population desservie) ; plus 1 418 services d’assainissement non collectif ayant renseigné leurs données (60 % des services du référentiel, 85 % de la population couverte). Ce rapport a vocation à présenter un panorama de l’organisation et des performances des collectivités en charge des services publics de l’eau, de l’assainissement collectif et de l’assainissement non collectif.
Rapport, synthèse, infographie et communiqué de presse – EauFrance
IGEDD – Mission d’évaluation ex ante de la directive relative au traitement des eaux résiduaires urbaines
La directive eaux résiduaires urbaines (DERU) de 1991, vient d’être révisée. Approuvée le 27 novembre 2024, cette DERU-2 va imposer une mobilisation à hauteur de ses ambitions. En apparence bâtie sur le même modèle que la directive de 1991, celui d’une directive de "moyens" applicables à toutes les stations dépassant certains seuils, le cas échéant abaissés dans des secteurs où les milieux sont les plus sensibles, la directive révisée fixe des objectifs non seulement aux stations d’épuration mais plus largement aux dispositifs d’assainissement dans leur ensemble. Ces objectifs sont exprimés en proportions croissantes de stations ou d’agglomérations à échéances successives d’ici à 2045, ce qui laisse aux États membres le choix des priorités de sa mise en œuvre.
En matière d’évaluation des coûts, la mission ne peut produire que des ordres de grandeur, qui auront vocation à être affinés dans les mois à venir avec les acteurs de la filière. Certains objectifs tels la réduction de la charge par temps de pluie et le traitement de l’azote et du phosphore peuvent difficilement être chiffrés dès à présent. Ce premier volet ex ante permet toutefois d’établir que l’évaluation de la Commission européenne est globalement sous-estimée. Aussi, la mission a exploré des pistes pour une stratégie nationale de nature à réduire ces coûts, en cohérence avec un calendrier combinant tous les objectifs et échéances de la directive.
Cette stratégie nécessitera également l’adhésion de toutes les parties concernées pour une mise en œuvre partagée. Trois principes devraient la guider : la priorité à l’amélioration de la qualité des milieux, la prise en compte des capacités et des programmations des agglomérations concernées, et, autant que possible, le lissage sur 20 ans de moyens financiers et humains qui devront être augmentés, pour être au rendez-vous des différentes échéances de la directive. Les efforts les plus importants sont attendus pour les deux dernières échéances (2039-2040 et 2045).
Il sera tout d’abord nécessaire de donner de la visibilité à tous les acteurs sur les obligations introduites par la directive, notamment celles liées à l’établissement préalable de listes ou de zonages fondés sur des critères de qualité des milieux. La mission recommande, en premier, de veiller à préciser toutes ces obligations par une clarification de plusieurs termes de la directive et d’établir ces listes et zonages d’ici à fin 2027, en anticipation parfois du calendrier fixé dans le texte. Elle propose d’établir un état des lieux précis, d’une part des programmes des agglomérations, et du "reste à faire" pour atteindre les objectifs de la directive, et d’autre part, des objectifs de qualité des milieux dont l’état est dépendant des rejets des eaux résiduaires urbaines. C’est également au cours de ces trois premières années qu’il sera nécessaire de développer certains outils de base pour la mise en œuvre de la directive : plans de gestion intégrée des eaux résiduaires urbaines, organisation impliquant les "metteurs en marché" de produits pharmaceutiques et cosmétiques, système d’information intégrant l’ensemble des nouvelles dispositions de la directive à renseigner directement par les opérateurs des dispositifs d’assainissement. En termes d’organisation fondée sur la "responsabilité élargie des producteurs", la mission estime juridiquement et politiquement incontournable de confier la collecte des contributions à un nouvel éco-organisme la programmation et le versement des soutiens aux structures de bassin existantes : c’est l’organisation conforme au cadre européen la plus efficace en termes de coût dans l’intérêt de toutes les parties, la seule à même de faire porter cette responsabilité pleinement sur les "pollueurs" selon le principe "pollueur-payeur" et de réduire les coûts de mise en œuvre. Cette première phase doit aussi permettre de recenser rapidement les capacités techniques et financières des maîtres d’ouvrages les plus importants (disposant au moins d’une station d’épuration de capacité de plus de 150 000 EH) pour commencer à bâtir la programmation nationale, le premier programme étant attendu pour fin 2027. Compte tenu du poids relatif de l’agglomération parisienne, c’est au cours de cette période que devrait être construite en priorité une programmation d’ici à 2045 pour le Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (SIAAP).
D’autres paramètres auront vocation à être précisés dans la foulée de cette première phrase, notamment : l’objectif à atteindre en termes de réduction de la charge par temps de pluie et la portée de l’objectif indicatif "non contraignant" de 2 % retenu dans la directive ; la mise en place de la gouvernance et la mobilisation des moyens visant à réduire les rejets de tous les micropolluants (réduction à la source, traitement "quaternaire") ; la confirmation des objectifs à atteindre hors zone sensible pour le traitement de l’azote et du phosphore en particulier en Méditerranée. La mission considère également que la réalisation des audits énergétiques et de nouveaux méthaniseurs devraient être encouragée sans délai, au regard de l’expérience d’ores et déjà acquise et des retours sur investissement qui faciliteront le financement de mise en conformité. Pour tous ces sujets, le programme national, construit de manière itérative sur la base d’échanges avec les bassins, devrait définir des trajectoires différenciées par bassin, y compris ceux des Outre-mer concernés, ciblées en fonction des priorités thématiques et territoriales. Ces trajectoires pourraient, le cas échéant, à l’échelle des bassins, sous-tendre des mécanismes de soutien différenciés aux maîtres d’ouvrage visant à atteindre les objectifs fixés par la directive le plus tôt possible, et accompagner de manière appropriée ceux qui en sont le plus éloignés. Les soutiens financiers devront de toute façon être augmentés et ajustés dès la révision des programmes en cours.
En rupture avec la démarche de mises en conformité récurrentes de la DERU-1, la mission estime que la mise en œuvre de cette nouvelle directive nécessite une organisation et des moyens adaptés pour associer le plus largement toutes les parties concernées : chef de projet placé à la Direction de l’eau et de la biodiversité, feuille de route interministérielle associant les directions générales concernées, implication dès le départ des communautés d’agglomérations et de leurs associations, commande aux opérateurs de l’État dans une logique de complémentarité et renforcement raisonnable mais indispensable des moyens des services. Les instances de gouvernance (Comité national de l’eau, comités de bassin) devront également être mobilisées dans la durée. Cette méthode sera également utile pour éteindre le contentieux en cours sur la directive de 1991.
La réussite de la mise en œuvre de la directive passera par son efficacité économique. Celle-ci requiert la mobilisation de tous, conjoints et solidaires, pour l’élaboration et la mise en œuvre d’un programme national sur une durée de 20 ans.
IGEDD
RECHERCHE
StakeMap, un projet pionnier questionnant la gestion des eaux usées
L’École nationale du génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg (ENGEES) est chef de file du projet StakeMap, une étude scientifique et sociétale sur les micropolluants présents dans les eaux usées urbaines, centrée sur quelques stations d’épuration alsaciennes, dont celle de La Wantzenau, une des plus grandes de France.
L’Union européenne a adopté une nouvelle directive (2024/3019, DERU-2) imposant des normes beaucoup plus strictes pour le traitement des eaux usées urbaines. Si cette réforme marque une avancée majeure pour la santé publique et l’environnement, sa mise en œuvre nécessitera des investissements considérables, notamment pour équiper les stations d’épuration en technologies de traitement avancé. En France, la législation est encore loin d’être aussi contraignante en la matière. Avec le projet StakeMap, l’ENGEES et ses partenaires scientifiques (dont les laboratoires GMGM, ITES et LIVE) et professionnels (dont l’EMS et Suez) font figure de pionniers sur des sujets encore peu étudiés où scientifiques, pouvoirs publics, structures privées et citoyens doivent agir de concert. StakeMap mobilise la microbiologie, l'hydrogéologie et les sciences sociales pour comprendre la présence des micropolluants dans l’eau et évaluer les risques perçus et réels, les systèmes de valeur des acteurs en présence et imaginer de nouveaux process opérationnels. Le projet s’intéresse aux polluants dits "émergents" présents dans les eaux usées – médicaments, biocides, produits phytosanitaires, microplastiques – qui ne sont pas tous mesurés et contrôlés du fait de la réglementation actuelle. Ces substances sont souvent difficilement soustraites de l’eau, persistent dans l’environnement et peuvent être à l’origine de phénomènes préoccupants, comme la résistance microbienne aux antibiotiques.
Le projet se concentre sur les stations d’épuration de Strasbourg et de sa métropole, en particulier La Wantzenau. Il vise à mesurer la pollution réelle : plus de 200 micropolluants, dont des produits phytosanitaires, des biocides et des résidus pharmaceutiques, vont être analysés dans les stations d’épuration de l’Eurométropole inclus dans l’étude. Le projet étudiera les résistances bactériennes aux biocides, sujet émergent et préoccupant, encore peu intégré dans le droit français. Par ailleurs, une cartographie des acteurs impliqués dans les flux de pollution (citoyens, industries, agriculteurs, collectivités, exploitants de stations, etc.) sera réalisée ainsi qu'un croisement entre les perceptions sociales des risques liés aux eaux usées et les données scientifiques recueillies. Une enquête citoyenne est en cours, qui vise à recueillir les perceptions liées aux risques sanitaires, environnementaux et sociaux associés aux eaux usées.
Le projet SkateMap financé par l’ENGEES est une des composantes de l’Institut thématique interdisciplinaire Durabilité de l'eau et des villes, SWITCH, créé en début d’année et porté par l’Université de Strasbourg.
Questionnaire
OUTILS
MétéEAU Nappes, la plateforme du BRGM pour aider à la gestion de l’eau souterraine, fait peau neuve
Outil d’information et de prévision de l’évolution des nappes d'eau souterraine mis à disposition par le BRGM, MétéEAU Nappes se dote d'une nouvelle interface plus moderne et accessible au citoyen.
Depuis 2021, le BRGM a développé le site internet MétéEAU Nappes, qui offre un ensemble de services permettant le suivi du comportement actuel et futur des aquifères en France. C’est un véritable outil d’aide à la décision pour la gestion de la ressource en eau dans les territoires à forts enjeux (gestion des étiages, risques d’inondation par remontée de nappe…). Pour répondre aux évolutions graphiques et fonctionnelles attendues par les utilisateurs, le BRGM a mis en ligne en juin 2025 une nouvelle version de MétéEAU Nappes. L’interface devient plus moderne, épurée et responsive pour faciliter la navigation et améliorer l’expérience utilisateur lorsqu’il s’agit de consulter le site sur un appareil mobile. MétéEAU Nappes devient aussi plus accessible au citoyen, dans une démarche de "science ouverte", avec plusieurs nouveautés : une navigation possible sans compte ; un premier écran affichant le bulletin national de situation des nappes ; un accès facilité au niveau des nappes en temps réel de tous les forages et sources du réseau national piézométrique. Les gestionnaires de la ressource en eau (services de l'État, agences de l'eau, collectivités, syndicats d’eau potable) continuent de bénéficier d’un accès à des options avancées après identification via un compte. L'application gagne également en performance en se dotant de capacités à lancer les prévisions à partir du nouveau code Gardenia (baptisé Rameau), devenu open source et qui bénéfice des derniers développements scientifiques, fruits de projets de recherche conduits par le BRGM.
MétéEAU Nappes
MétéEAU Nappes
Par ailleurs
France Télévisions lance la Météo de l'eau en collaboration avec le BRGM
Capsule hebdomadaire dans le "Journal Météo Climat"
Face aux préoccupations croissantes exprimées par les téléspectateurs, la direction de l’Information de France Télévisions lance un nouveau rendez-vous dédié à l’état des nappes d’eau en France, en collaboration avec le service géologique national, le BRGM. Depuis le 20 juin, pour mieux comprendre les enjeux des ressources en eau et répondre aux nombreuses questions des Français sur ce sujet, le Journal Météo Climat propose chaque semaine la "Météo de l'eau", un nouveau rendez-vous explicatif pour faire le point sur la situation en France (réserve en eau, humidité des sols, qualité de l’eau…).
Les questions sur l'eau sont parmi les plus fréquemment posées par les téléspectateurs de France Télévisions via le #OnVousRépond, particulièrement avant et pendant la période estivale où les problématiques liées à cette ressource deviennent encore plus flagrantes. Les téléspectateurs pourront continuer à poser leurs questions à la rédaction nationale et aux référents scientifiques via le hashtag climat #OnVousRépond sur franceinfo.fr et le QR code affiché à l'écran lors du Journal Météo Climat.
France.TV
Une méthode PPI aligné climat à disposition des collectivités
La méthode Plan Pluriannuel d’Investissement aligné avec les objectifs climat s’adresse aux collectivités qui souhaitent construire un plan d’investissement compatible à la fois avec l’ambition climatique et la soutenabilité financière de la collectivité. Pendant plus d’un an, l'I4CE a travaillé avec plusieurs collectivités et experts afin de proposer une méthode adaptée aux réalités du terrain et robuste. Les résultats de ce travail sont gratuits et accessibles à tous.
I4CE
Mise à jour de la couche nationale du cadastre aquacole
La couche du cadastre aquacole maritime national harmonisé vient d’être mise à jour. Elle contient l’emplacement des concessions en France hexagonale, les espèces élevées ainsi que les techniques d’élevages. La couche supplémentaire de l’emprise du cadastre a également fait l’objet d’une mise à jour. Les données sont consultables sur le visualiseur de la rubrique aquaculture marine et accessibles en téléchargement sur Aquaculture marine.
GéoLittoral
REPLAY
Adaptation au changement climatique et prévention des risques naturels
Retour sur la journée du CEREMA Méditerranée du 19 juin 2025
Le 19 juin dernier, le CEREMA Méditerranée a organisé à Aix-en-Provence une conférence technique territoriale consacrée à l’adaptation au changement climatique et la nécessité d’intégrer ce sujet dans les politiques locales de prévention des risques naturels. La diversité des démarches présentées a favorisé les échanges sur ce sujet qui constitue un défi à relever pour de nombreux territoires, à la suite de la publication du PNACC-3 le 10 mars 2025.
Enregistrements et supports
RETEX
Repenser collectivement la place de l’eau dans la ville
Une démarche participative de la Communauté urbaine de Dunkerque
Territoire littoral de polder, la Communauté Urbaine de Dunkerque a rejoint l’appel à partenaires "Exercer la GEMAPI (gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations) dans le cadre d’une gestion globale de l’eau" lancé en 2022 par le CEREMA, l'INRAE, Intercommunalités de France et l’ANEB. Retour sur cette démarche dans laquelle l’expertise technique du CEREMA et l’expertise en matière d’accompagnement des acteurs ont permis de construire des projets, notamment un Plan Bleu, pour une gestion résiliente de l’eau dans l’aménagement.
CEREMA
PODCASTS pédagogiques des agences
Direction l'Ardèche pour découvrir l'hydrologie régénérative
En Ardèche, les vignerons ne se contentent plus de cultiver la vigne, ils réinventent le cycle de l’eau. Face à la sécheresse et à l’érosion des sols, des solutions écologiques émergent grâce à l’hydrologie régénérative. Antoine nous emmène au cœur des vignes de Laure et Stéphane, où l’eau est ralentie, infiltrée puis absorbée par la terre. Aux côtés d’autres experts du territoire, il explore comment ces pratiques permettent de lutter contre les effets du changement climatique, tout en préservant l’agriculture et la biodiversité – Podcast #1
Direction La Rochelle pour redonner place à l'eau et à la nature en ville
À La Rochelle, on dit adieu aux sols imperméables et on redonne de la place à l’eau en ville. En luttant contre l’artificialisation des rues, des écoles et des parcs, en créant des espaces végétalisés et en favorisant l'infiltration de l’eau, la ville s’adapte aux effets du changement climatique pour minimiser les risques d’inondations et redéfinir la gestion des eaux pluviales. Samia nous emmène découvrir une école primaire à Dompierre-sur-mer qui réinvente son rapport à l’eau et à la nature en impliquant les enfants dans le réaménagement de leur cour d’école – Podcast #2
ACTIONS
Scandale Nestlé Waters
L’UFC-Que Choisir lance une offensive judiciaire
Malgré les révélations scandaleuses des derniers jours, aucune mesure n’a été prise par les pouvoirs publics pour garantir, sans délai, la protection des intérêts des consommateurs. Dans ce contexte, l’UFC-Que Choisir agit, d’une part contre Perrier, mais aussi pour que la Justice se prononce sur l’ensemble des responsabilités. Au lendemain du rapport de la commission sénatoriale et compte tenu de la gravité des pratiques dénoncées, l’association engage ainsi trois actions en justice. UFC-Que Choisir a saisi en urgence, par la voie d’une procédure de référé "d’heure à heure", le président du Tribunal judiciaire de Nanterre pour que soient ordonnées des mesures provisoires : 1. de retrait du marché et de rappel de produits ; 2. d’interdiction de commercialisation ; ainsi que la cessation des tromperies déplorées concernant ces eaux Perrier présentées comme "minérales naturelles". L’audience est prévue au début du mois de juillet.
En parallèle, l’UFC-Que Choisir demande instamment à la Justice de faire toute la lumière sur l’ensemble des volets de ce scandale. À cette fin, et tout en rappelant que les opérateurs économiques et personnes visés sont présumés innocents, l’Association a déposé deux plaintes : la première, auprès du Procureur de la République de Nanterre, contre Nestlé Waters et ses dirigeants, pour, entre autres, des faits susceptibles de constituer des pratiques commerciales trompeuses, falsifications aggravées et tromperies aggravées. La seconde plainte, déposée contre X, vise à rechercher différents acteurs de l’affaire, dont le lobbyiste de Nestlé, des membres de cabinets ministériels s’étant particulièrement impliqués pour "soutenir" Perrier, ou bien encore de l’ARS Occitanie, afin que leur éventuelle complicité dans cette affaire soit examinée. Cette plainte vise (puisque la loi applicable impose d’avoir de nommer les potentiels mis en cause) : Madame Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée à l’Industrie du 6 juillet 2020 au 20 mai 2022 ; Monsieur Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’industrie et de l’énergie du 4 juillet 2022 au 20 septembre 2024 ; Monsieur Aurélien Rousseau, ministre de la Santé et de la Prévention du 20 juillet 2023 au 20 décembre 2023 ; madame Agnès Firmin-le-Bodo, ministre déléguée chargée de l’organisation territoriale et des professions de santé du 4 juillet 2022 au 20 décembre 2023, puis ministre de la Santé et de la Prévention du 20 décembre 2023 au 11 janvier 2024.
"Il est inconcevable qu’une eau ne respectant pas les critères des eaux minérales naturelles et posant des questions sanitaires continue en toute impunité à être vendue telle quelle, au détriment de millions de consommateurs et consommatrices. Le respect du droit, la santé publique et la loyauté commerciale ne sont pas des variables d’ajustement susceptibles d’être sacrifiées sur l’autel des intérêts industriels. Le scandale Nestlé Waters a rendez-vous avec la justice", a déclaré Marie-Amandine Stévenin, présidente de l’UFC-Que Choisir.
ACTEURS
Aquanova fête son premier anniversaire et accueille son nouveau président, Didier Vallon
Né il y a un an de la fusion des clusters DREAM Eau & Milieux et HYDREOS, le pôle de compétitivité Aquanova a élu son nouveau président. Didier Vallon a inauguré son mandat à l'occasion des premières Rencontres du Pôle Aquanova au LAB’O d’Orléans.
Nommé à l’issue du conseil d’administration, Didier Vallon succède à Michel Fick à la présidence du pôle. Ingénieur des Travaux publics de l’État, Didier Vallon a exercé tout au long de sa carrière différents métiers liés à l’eau (ingénieur conseil, constructeur, opérateur de services publics). Son parcours l’a amené à travailler en France (région centre et outre-mer) et à l’étranger (Amérique latine, Afrique, Moyen-Orient et Asie). Il s’est impliqué depuis de nombreuses années dans des projets innovants (digital, REUSE, gouvernance, ingénierie tarifaire…). Il a contribué en son temps à l’émergence du pôle DREAM Eaux et Milieux. Membre du bureau depuis un an, puis président délégué, il a activement participé à la montée en puissance du Pôle Aquanova aux côtés de Michel Fick et Daniel Pierre, co-président délégué.
Le Pôle Aquanova comptait près de 300 adhérents à fin 2024, représentant l’ensemble de l’écosystème de l’eau : entreprises, collectivités, laboratoires de recherche, startups et acteurs de terrain. Au cours des douze derniers mois, le pôle a labellisé 10 projets, financé 7 projets pour un montant total de 3,9 millions d’euros et accompagné 7 projets retenus dans le cadre du dispositif INNOV’EAU, émanation du plan France 2030 pour soutenir les innovations au service de la filière de l’eau.
Pôle Aquanova
Le SEDIF fête les 20 ans de la loi Oudin-Santini
Le 6 juin, le SEDIF (Syndicat des Eaux d'Île-de-France) a invité les partenaires de son programme Solidarité Eau à un colloque au Palais du Luxembourg pour fêter les 20 ans de la loi Oudin-Santini. L'évènement a mis en avant quatre opérations phares : le renforcement d'un service d'eau à Haïti ; un autre au Cameroun ; la création de deux systèmes d'eau potable à pompe solaire à Madagascar ; la création d'une station de traitement des eaux de surface et d'un réseau de distribution au Laos. Depuis sa création en 1986, le programme a été mis au service de plus de 5 millions de personnes en mobilisant plus de 50 millions d'euros au bénéfice de près de 300 projets dans 20 pays. L'évènement s'est clôturé par la remise de trois chèques : de 480 000 euros au GRET pour un programme au Sénégal ; de 450 000 euros à Experts-Solidaires pour deux nouveaux services d’eau à Madagascar et de 630 000 euros à SEVES pour un plan d’action au Niger.
Programme Solidarité Eau – SEDIF
SONDAGE
Les Français favorables à la police de l’environnement
Fin mai 2025, l'Office français de la biodiversité a mandaté l'institut Toluna Harris Interactive pour réaliser une étude auprès des Français, afin de faire le point sur la place de l’environnement au sein de leurs préoccupations et sur leur connaissance, leur image et leurs attentes à l’égard de la police de l’environnement.
Selon cette étude, la quasi-totalité des Français se déclarent préoccupés par les enjeux environnementaux, notamment en ce qui concerne la pollution de l’eau (91 %), la destruction des forêts (89 %) ou la disparition d’espèces animales (87 %). Ces inquiétudes vont de pair avec le fait que, pour une majorité des Français, l’environnement est mal protégé et nécessite un renforcement de sa protection. À ce sujet, les règles et lois qui s’appliquent pour protéger l’environnement sont perçues comme nécessaires, plutôt compréhensibles, mais mal respectées. Concernant la police de l’environnement, les trois quarts des personnes interrogées déclarent avoir entendu parler de la police de l’environnement. Si ce niveau de notoriété semble plutôt élevé au premier abord, il cache une certaine méconnaissance, puisque seulement 35 % déclarent voir précisément ce dont il s’agit. En revanche, 93 % des Français considèrent son existence comme une "bonne chose", estiment qu’elle devrait être plus présente sur le terrain et procéder à davantage de contrôles. Les Français souhaiteraient en priorité qu’il y ait davantage de contrôles envers les industries, les chasseurs et les entreprises de services, se montrant plus nuancés en ce qui concerne les collectivités locales et les agriculteurs. Dans ce contexte, on peut enfin noter que près de 4 Français sur 5 estiment que c’est une bonne chose que les agents de la police de l’environnement soient armés dans le cadre de leurs activités de contrôle. Enfin, élément intéressant à noter : la préoccupation des Français pour la préservation de l’environnement et le soutien aux missions de police ne souffre d’aucun clivage géographique puisque les habitants des zones rurales sont 93 % à penser qu’il faut renforcer la protection de l’environnement, 92 % dans les grandes villes et 90 % à Paris) ; les ruraux sont aussi les premiers à demander davantage de contrôles.
BONNE NOUVELLE
La loutre d’Europe signe un spectaculaire retour dans nos rivières
Après plusieurs décennies de déclin dû à la chasse, la disparition des habitats humides et la pollution des eaux de surface, la Loutre d'Europe (Lutra lutra) a disparu de la quasi-totalité du territoire français durant la première moitié du XXe siècle. Dans les années 1980, l’espèce devient protégée en France et sa chasse est interdite. Seules quelques populations subsistent alors sur la façade atlantique et dans le Massif central. Depuis 2009, ces trois noyaux se sont peu à peu étendus, jusqu’à se rejoindre dans une vaste continuité géographique et les loutres colonisent aujourd’hui de nouvelles régions, comme la Bourgogne, les massifs montagneux ou les rivières proches de la Méditerranée. Une bonne nouvelle pour ce petit carnivore charismatique, discret et aujourd’hui encore menacé. Pour parvenir à ces résultats, une équipe de chercheurs du Centre d’écologie fonctionnelle & évolutive (CEFE, CNRS/EPHE-PSL/IRD/Université de Montpellier) et du Laboratoire de biométrie et biologie évolutive (LBBE, CNRS/Université Lyon 1/VetAgro Sup) et leurs collègues ont mobilisé une quantité exceptionnelle de données : plus de 40 000 observations de traces et d’empreintes (en particulier les déjections de la loutre, qui s'avèrent facilement reconnaissables par leur aspect caractéristique et leur odeur de miel), issues à la fois de suivis standardisés et de signalements opportunistes réalisés par des bénévoles, naturalistes et gestionnaires d’espaces naturels. Ces données très hétérogènes ont été combinées à l’aide d’un modèle statistique innovant adapté aux espèces discrètes et difficiles à détecter, capable de prendre en compte les biais d’observation et les préférences écologiques de l’espèce, telles que la qualité des berges ou la présence de poissons.
Au fil de sa recolonisation, la loutre montre une remarquable capacité d’adaptation à des habitats variés, au-delà de ses bastions traditionnels isolés des installations humaines et riches en ressources. Cette plasticité écologique laisse espérer une installation durable de l’espèce, à condition que ses habitats restent protégés et connectés. Car si la carte montre une continuité géographique, rien ne garantit encore un brassage génétique suffisant entre les populations, parfois encore isolées par les routes, les barrages ou l’urbanisation.
Ce travail illustre également l’importance de la science participative : sans les milliers de données collectées par des observateurs bénévoles, il aurait été impossible de suivre cette recolonisation à l’échelle nationale. Cette étude fournit une méthode reproductible pour suivre d’autres espèces discrètes ou en expansion, à l’heure où la biodiversité fait face à des bouleversements rapides.
CNRS – photo EcoTree
ADOUR-GARONNE
La France à sec ? Enjeux et déséquilibres de l’eau en 2050
Sécheresse prolongée, baisse constante des débits des rivières en été, perturbation durable du cycle de l'eau : les effets du changement climatique se font déjà sentir et s'accentueront significativement à l’horizon 2050. Les conflits d'usage dans les territoires, notamment dans le Grand Sud-Ouest, risquent de s’aggraver. Sur le bassin hydrographique Adour-Garonne, ces évolutions pourraient exacerber les conflits d’usage et menacer les équilibres entre besoins et ressources. Dans le prolongement des travaux publiés en janvier 2025 sur les usages de l'eau, le Haut-Commissariat à la Stratégie et au Plan et l’Agence de l’eau Adour-Garonne ont organisé un évènement conjoint afin de mettre en perspective les déséquilibres en eau à l’horizon 2050 et les solutions qui pourraient être apportées pour améliorer l’adaptation des territoires.
Replay
LOIRE-BRETAGNE
Retour sur le lancement de la Conférence nationale de l’eau dans les territoires du bassin
Organisé par la préfète coordonnatrice de bassin, Sophie Brocas, et le président du Comité de bassin, Thierry Burlot, ce webinaire du 10 juin était destiné aux acteurs conviés aux 5 ateliers territoriaux organisés entre le 18 juin et le 8 juillet (Redon, Lempdes, Poitiers, Orléans et Angers).
Le webinaire a permis de préciser quelle déclinaison de la conférence de l’eau sera proposée à l’échelle du bassin Loire-Bretagne. Chacun des cinq ateliers territoriaux est organisé à l’échelle des commissions territoriales, sous le co-pilotage des préfets de région et des présidents des commissions territoriales du comité de bassin. Ils seront l’occasion de recueillir un ensemble de propositions concrètes émanant des acteurs territoriaux de l’eau eux-mêmes dans une approche ascendante sur les grands enjeux de la politique de l’eau.
Le webinaire a permis en particulier d’apporter des éclairages et des éléments d’actualités sur quatre des sept thématiques de la conférence nationale de l’eau : le partage de la ressource, la réduction des pollutions diffuses en lien avec la feuille de route captage, la gouvernance de l’eau ou encore le financement de la politique de l’eau.
Replay
SEINE-NORMANDIE
L’Agence de l’eau et le Grand Reims renouvellent leur engagement jusqu'en 2030
Ce 5 juin, à Ludes, Jean-Christophe Inglard, directeur territorial Vallées de Marne de l'Agence de l'eau Seine-Normandie et Francis Blin, vice-président de la Communauté urbaine du Grand Reims, délégué à l'eau, ont signé un contrat de territoire 2025–2030 pour la protection de la ressource en eau. Doté de 3,6 millions d’euros, le contrat fixe une feuille de route ambitieuse : mieux protéger les nappes phréatiques, accompagner les transitions agricoles, et intégrer l’eau dans les politiques locales. Parmi ses priorités figurent : des diagnostics et plans d’action sur les captages, le développement de l’agriculture bio et à bas niveau d'intrants, les paiements pour services environnementaux, la stratégie foncière…
La signature s’est tenue à la ferme des Monts Fournois, chez Damien Blondel, agriculteur engagé, qui pratique, depuis plus de 10 ans, une agriculture biologique exigeante sur 224 hectares entièrement situés en zone de captage avec : rotation longue de 17 cultures, robot de désherbage mécanique, haies plantées, cultures à bas intrants, plus un poulailler bio de 24 000 poules qui a permis de renforcer l’autonomie de la ferme. Un bel exemple d'un engagement local réussi.
Seine-Normandie
Bassin de la Voire : 48 actions de restauration
L’Agence de l’eau Seine-Normandie et le Syndicat mixte d’aménagement du bassin de la Voire (SMABV) ont signé un nouveau contrat de territoire Voire 2025-2030. Son objectif est d'améliorer l’état des 18 rivières du bassin situé en Haute-Marne, dont 16 sont aujourd’hui dégradées. À l'appui d'un budget de 3,56 millions, 48 actions concrètes seront engagées d’ici à 2030 pour restaurer les cours d’eau, préserver les zones humides, réduire les pollutions agricoles et renforcer la résilience des milieux aquatiques face au changement climatique.
Seine-Normandie
Le SEDIF et la Métropole du Grand Paris s'associent face aux enjeux climatiques
À l’occasion du Salon de l’Association des Maires d’Île-de-France (AMIF), André Santini, président du Syndicat des Eaux d’Île-de-France (SEDIF) et Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris (MGP), ont signé une convention de partenariat visant à renforcer la collaboration entre les deux entités sur les grands enjeux liés à la gestion de l’eau à l’échelle métropolitaine.
L’un des volets majeurs de cette convention porte sur l’adaptation aux effets du dérèglement climatique. Dans un contexte de multiplication des épisodes extrêmes, les deux partenaires s’engagent à croiser leurs expertises pour anticiper les risques, sécuriser les infrastructures et garantir la continuité du service public de l’eau potable. Le SEDIF accompagnera également la Métropole dans la mise en œuvre de ses documents de planification, tels que le Schéma de cohérence territoriale (SCoT) et le Plan Climat Air Énergie métropolitain (PCAEM), en intégrant pleinement les enjeux liés à l’eau potable dans l’aménagement urbain. Le soutien à l’innovation constitue un autre pilier de cette convention : le SEDIF souhaite renforcer son action en faveur de la transition technologique en lien avec la stratégie Smart Métropole portée par la MGP, notamment grâce au recours à la filtration membranaire haute performance.
Le SEDIF et la Métropole affirment également leur volonté de travailler ensemble à la préservation de la ressource en eau et des milieux aquatiques, en lien avec la compétence GEMAPI, portée par la Métropole, notamment par la mise en place d'études communes et de financements dédiés. Enfin, la convention réaffirme l’importance de garantir l’accès à l’eau pour tous. Les deux collectivités renforceront leurs actions communes en matière de solidarité, de tarification sociale et de lutte contre la précarité hydrique.
Fortes chaleurs : Paris s'adapte 2025
Dans un contexte d'accélération du changement climatique, face à la perspective d'un Paris pouvant atteindre 50 °C, une transformation profonde de la ville s'impose. En prévision d'un été particulièrement chaud, la Ville de Paris présente ses dispositifs de protection contre les fortes chaleurs déployés dans l'espace public, les bâtiments et les infrastructures. Dans une métropole dense et largement minérale comme Paris, la Ville déploie chaque été des solutions pour protéger les Parisiens en adaptant son espace urbain aux fortes chaleurs. Elle met en place une palette de mesures d'urgence en cas d'activation d'une alerte canicule.
Dossier de presse
Pour rappel de l’édition précédente, et dans le prolongement de ceci :
Objectifs climatiques de Paris : une cartographie précise des inégalités et les leviers d’action – les résultats d'un travail de recherche réalisé par une équipe du CEA, de l’Université de Reims Champagne-Ardenne et du CNRS.
ARTOIS-PICARDIE
Le BRGM et Saur en charge de sécuriser l’héritage minier du Nord – Pas-de-Calais
Saur France vient de remporter le marché public pour la gestion des installations hydrauliques de sécurité (IHS) du bassin houiller du Nord – Pas-de-Calais. Ce contrat de six ans, d’un montant de 2,3 millions d'euros, s’inscrit dans une mission d’intérêt général : la surveillance, le pilotage et la maintenance des dispositifs techniques assurant la sécurité environnementale et hydraulique d’un territoire marqué par son histoire industrielle d’exploitation minière.
La gestion des anciens sites miniers est un enjeu majeur de sécurité publique et environnementale. Dans le Nord et le Pas-de-Calais, les IHS mises en place après la fin de l’exploitation charbonnière, permettent de réguler les eaux pluviales et de ruissellement pouvant s’accumuler dans des cuvettes d’affaissement d’origine minière, et ainsi prévenir les inondations dans les zones urbaines et rurales impactées par l’activité extractive. Pour garantir leur bon fonctionnement et leur pérennité, la direction Prévention et Sécurité minière du BRGM est mandatée par l’État pour en assurer la surveillance et la maintenance. De son côté, Saur est depuis plus de cinq ans engagé aux côtés du BRGM dans le bassin houiller, avec une connaissance fine du terrain, des installations et des exigences de sécurité associées. Le contrat s’inscrit donc dans le cadre plus large du partenariat national entre Saur France et le BRGM, noué en 2021 en vue de mutualiser les expertises scientifiques et opérationnelles des deux entités au service de la gestion durable de la ressource en eau, de la prévention des risques et de la transition environnementale. Structuré autour de trois axes – la valorisation des données hydrogéologiques, l’accompagnement des collectivités dans la gestion de l’eau et le développement d’outils innovants intégrant l’intelligence artificielle – ce partenariat repose sur une gouvernance conjointe, mobilisant experts scientifiques, directions techniques et acteurs de terrain. Il constitue un socle stratégique pour anticiper et sécuriser les enjeux liés aux territoires post-miniers.
Saur
RHÔNE-MÉDITERRANÉE CORSE
Reconquérir les habitats marins de Méditerranée
La Méditerranée subit directement les effets du changement climatique qui augmentent la température de l’air et de l’eau avec des conséquences sur les écosystèmes marins. La Conférence des Nations unies sur l'Océan (UNOC-3) a souligné l'extrême fragilité de ces milieux et l'urgence d'une meilleure protection. Il est possible d’agir pour réduire les pressions sur les habitats côtiers en évitant notamment que la pollution, le mouillage des bateaux, l’artificialisation du littoral ou les déchets plastiques ne les fragilisent davantage. Plus la nature est forte, mieux elle résiste aux effets du changement climatique. C'est pourquoi, dans le cadre de son 12ème programme d'intervention 2025-2030, l'Agence de l'eau Rhône-Méditerranée Corse prévoit de renforcer ses actions en faveur de la restauration des habitats marins, en phase avec les exigences du règlement européen sur la restauration de la nature. Chaque année, elle consacre environ 100 millions d'euros à la protection de la Méditerranée et du littoral.
D'importants investissements ont déjà permis d’améliorer l’état des eaux notamment par des actions de lutte contre les pollutions venant de la terre, dont la gestion des eaux pluviales. Le constat est moins favorable pour les habitats côtiers à l’exception des herbiers de Posidonie. Aussi, le 12ème programme d'intervention 2025-2030 de l’agence de l’eau soutient l’ambition de restaurer 100 % des fonctions de nurseries côtières qui ont été détruites par les aménagements du littoral des régions Provence-Alpes-Côte d’Azur et Occitanie. Ces six dernières années, l’agence a financé l’installation de nurseries dans 56 ports du littoral. L’objectif est d’en équiper 34 supplémentaires d’ici 2030, ce qui représente un potentiel de 20 à 40 % de poissons juvéniles supplémentaires par an. L'agence de l’eau élargit également ses aides à la réduction des apports de plastiques à la mer, notamment par temps de pluie, par l’équipement des réseaux d'assainissement et des vallons littoraux avec des filets de rétention des déchets. Elle contribue ainsi, dans son champ de compétences, aux engagements pris lors de la Conférence des Nations unies sur l'Océan, par la France et 21 autres États riverains de la Méditerranée, pour lutter contre la pollution plastique. Enfin, elle poursuit son soutien à la recherche et à l'expérimentation de nouvelles méthodes pour la restauration des coralligènes et des macroalgues. Concernant les milieux sableux, la priorité est d’approfondir la connaissance sur la vie marine qu’ils abritent. Les études révèlent que ces habitats sont le foyer d’une biodiversité spécifique et florissante, méritant aussi des actions de protection.
Rhône-Méditerranée Corse
Nouveau partenariat pour le bassin du Rhône
L’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée Corse, les chercheurs du groupement d’intérêt scientifique de la Zone atelier du bassin du Rhône (GIS-ZABR) et le GRAIE ont renouvelé, le 21 mai à Lyon, leurs accords de partenariat pour développer des connaissances pour répondre ensemble aux enjeux d’adaptation des territoires au changement climatique.
Le bassin du Rhône bénéficie d’un patrimoine hydrologique extrêmement important et diversifié qui subit de fortes pressions anthropiques. Quel est le fonctionnement de ces milieux ? Quelles sont les pressions qu’ils subissent sur un territoire particulièrement dynamique sur un plan démographique et économique ? Quels sont les effets du changement climatique qui fragilisent les milieux et les rendent plus vulnérables à ces pressions ? La production de connaissances, le développement de solutions d’adaptation aux enjeux d’aujourd’hui et de demain, la diffusion et l’appropriation des connaissances pour une action publique efficace et participative dans les territoires du bassin sont les trois raisons du renouvellement de ces partenariats historiques. La force du partenariat s'explique par : la composition du GIS-ZABR, riche de ces 23 membres et 350 chercheurs des universités, écoles, organismes de recherche qui produisent de la connaissance pluridisciplinaire adaptée aux contextes et aux attentes de chaque territoire ; un ancrage territorial fort animé par le GRAIE qui assure l’interface entre les scientifiques et les acteurs des territoires ; des échanges très réguliers entre l’agence de l’eau et les équipes de recherche.
Rhône-Méditerranée Corse
Inauguration de la station d’épuration des Eaux Blanches à Sète, une "usine ressource"
Loïc Linares, président de Sète Agglopôle Méditerranée, Hervé Marques, maire de Sète, Karine Bonacina, directrice de la délégation de Montpellier de l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée Corse, Arnaud Bazire, directeur général Eau France de Suez, ont inauguré le 14 juin, la nouvelle station d’épuration des Eaux Blanches à Sète, dans l’Hérault, en présence de François-Xavier Lauch, préfet de l’Hérault. Cette station du littoral joue un rôle essentiel pour préserver la ressource, dans un environnement naturel sensible et fragilisé par le changement climatique.
La collectivité a engagé le chantier de modernisation des infrastructures et de construction d'une nouvelle usine dès 2018. Ce chantier majeur porté par Sète Agglopôle Méditerranée, l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée Corse et Thau Maritima, une société de projet dédiée, créée par Suez et la société d'investissement Vauban Infrastructure Partners, a représenté un investissement de plus de 64 millions d'euros. La nouvelle station traite 89 % des eaux usées issues de sept communes de l'Agglomération – soit 6,5 millions de mètres cubes d’eaux usées traitées par an, équivalent à 165 000 habitants, avec une capacité extensible à 190 000 équivalent-habitants. L’extension des capacités de traitement répond aux besoins de ce territoire, qui accueille une population deux fois plus nombreuse en été, occasionnant des besoins d’assainissement croissants, et qui subit de plein fouet les effets du changement climatique. L'usine utilise la technologie de l’ultrafiltration membranaire pour traiter des eaux usées et répond aux exigences réglementaires les plus strictes en éliminant plus de 90 % de la pollution organique pour obtenir un rejet de qualité Classe A ou "Eau de baignade" afin de préserver la Méditerranée et le bassin de Thau, un écosystème naturel particulièrement sensible et réputé pour son activité de conchyliculture. Elle dispose d’un bassin d’orage pour stocker les volumes d’eaux usées excédentaires lors d’épisodes pluvieux, et d’un fonctionnement différencié qui s’adapte en cas de pluviométrie élevée. Conçue comme une "usine ressource", la STEP des Eaux Blanches se veut incarner un modèle d’économie circulaire : située au cœur de l’écopôle Val’Thau, l’usine est notamment connectée à l’unité de valorisation énergétique voisine et l’industriel Saipol pour optimiser les flux d’eau, d’énergie et de matières. Cette gouvernance collective, pilotée par Sète Agglopôle Méditerranée, contribue à la résilience du territoire en matière d’eau et d’énergie.
Suez
Haute-Corse
Réaménagement du grau de l’étang d’Urbinu
Le Conservatoire du littoral de Corse vient de terminer le réaménagement de l’embouchure de l’étang d’Urbinu pour garantir un échange efficient entre la mer et la lagune et ainsi préserver cette lagune méditerranéenne et les activités traditionnelles de pêche qui s’y déroulent. Cette opération de restauration et de valorisation qui a nécessité un an de travaux et près de 4,8 millions d’euros a été permise grâce au soutien financier du plan France Relance, de l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée Corse et de l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF).
Dossier de presse
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APPELS À PROJETS DES AGENCES
Loire-Bretagne
Appel à projets Écophyto Bretagne
Dans le cadre du plan Écophyto 2030, l’objectif est d’accompagner 30 000 exploitations vers des pratiques agricoles à faible dépendance aux produits phytopharmaceutiques. La DRAAF, l’Agence de l’eau Loire-Bretagne et la Chambre régionale d’agriculture de Bretagne lancent un double appel à projets destiné aux collectifs d’agriculteurs. Ces groupes, déjà constitués ou en formation, pourront bénéficier d’un accompagnement spécifique pour structurer leur démarche agroécologique.
L’appel à projets est ouvert à l’ensemble du territoire breton et cible les agriculteurs engagés ou souhaitant s’engager dans des dynamiques collectives autour de l’agroécologie.
Dépôt des dossiers – 31 juillet 2025
Rhin-Meuse, Seine-Normandie, Rhône-Méditerranée Corse
Produire autrement pour préserver l’eau
Produire, transformer, valoriser sont les objectifs de la 8ème édition de l’appel à manifestation d’intérêt de soutien aux filières favorables à la protection de la ressource en eau. L’initiative vise à encourager des systèmes agricoles à bas niveau d’impact (BNI), innovants, économiquement viables, et respectueux de la ressource en eau. Cette dynamique inspirante est portée par les agences de l’eau Rhin-Meuse, Seine-Normandie, Rhône-Méditerranée Corse et la Région Grand Est.
L’objectif de l'appel à manifestation d'intérêt est de faire émerger des projets qui permettent de construire ou de consolider des filières agricoles et agroalimentaires, les filières biosourcées, autour de matières premières durables, en agissant à chaque maillon de la chaîne, de la production à la transformation, en incluant les leviers d’innovation et de valorisation.
Dépôt des dossiers – 31 octobre 2025
Rhône-Méditerranée Corse
Opérations groupées sectorielles – Réduction des émissions dispersées de micropolluants et/ou réalisation d’économies d’eau
L’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée Corse ouvre un appel à manifestation d’intérêt (AMI) pour soutenir les projets collectifs portés au sein d’une branche ou d’une filière professionnelle et visant à réduire les rejets de substances dangereuses dans l’eau ou à économiser l'eau. Doté de 10 millions d'euros, cet AMI s’adresse aux fédérations et syndicats professionnels, chambres consulaires, associations, entreprises avec plusieurs sites d’implantation des bassins Rhône-Méditerranée et de Corse qui projettent d’accompagner les petites et moyennes entreprises (industrie, artisanat, hôtellerie…) dans leurs opérations en faveur de la ressource en eau.
Dans un premier temps, les porteurs de projet devront envoyer à l’agence leur proposition sous forme d’une lettre d’intention. Puis, le jury sélectionnera les meilleurs projets, et laissera aux partenaires retenus 3 à 4 mois pour élaborer précisément le mode d’organisation de l’opération groupée qui, elle, durera 3 ans maximum. Les lauréats finaux pourront bénéficier d’une aide pouvant aller jusqu’à 70 % pour l’animation, l’accompagnement administratif et les actions de communication auprès des entreprises ciblées, qui seront elles-mêmes aidées pour la réduction des micropolluants dispersés et la réalisation d’économies d’eau.
Note d'intention – 05 septembre 2025 pour la première vague et 05 novembre 2025 pour la seconde vague
Rhône-Méditerranée Corse
Expérimentation de paiements pour services environnementaux (PSE)
L’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée Corse ouvre un appel à manifestation d’intérêt (AMI) pour déployer, sur des territoires volontaires, des paiements pour services environnementaux (PSE) à destination des exploitations agricoles. L’objectif est de soutenir, à l’échelle des systèmes d’exploitation, le déploiement de pratiques agricoles à faible impact sur la ressource en eau, les milieux humides et la biodiversité qui leur est liée. Doté de 50 millions d'euros, cet AMI s’adresse aux opérateurs territoriaux (collectivités, syndicats de rivières, établissements publics, syndicats d’eau potable) désireux de déployer des PSE ambitieux à l’échelle de leur territoire.
Plus de 700 exploitations sur 21 territoires ont déjà été accompagnées par l’agence de l’eau en 2020 et 2021 grâce à une première expérimentation de paiements pour services environnementaux, mise en place lors de son 11ème programme, pour une période de 5 ans. Forte de cette expérience, et en phase avec les objectifs du Plan eau et de la Stratégie nationale pour la biodiversité, l’agence de l’eau lance un nouvel appel à manifestation d’intérêt pour poursuivre cette expérimentation. Cette nouvelle édition couvre un périmètre d’objectifs plus large que la première qui était centrée sur la réduction des pollutions sur les aires d’alimentation de captage et les ressources stratégiques pour l’eau potable et sur la préservation de la biodiversité. Les projets attendus devront concourir à 2 objectifs parmi les suivants : sobriété en eau, reconquête de la biodiversité, restauration de la qualité de l’eau, amélioration du fonctionnement des zones humides, ou encore amélioration de l’infiltration de l’eau dans les sols. Les opérateurs territoriaux sont en première ligne de cet appel à manifestation d’intérêt. Collectivités (communes, départements) et leurs groupements (établissements publics de coopération intercommunale), syndicats de rivières, établissements publics, syndicats d’eau potable, peuvent se porter candidats. Il est attendu des projets portant une ambition de changement de pratiques agricoles à l’échelle d’un territoire. Pour engager l’implication du porteur territorial ainsi que la pérennité de la démarche sur le territoire, les aides de l’agence couvriront 80 % de la rémunération des services environnementaux rendus par les exploitations, le reste relevant de l’opérateur ou d’autres financeurs intéressés par la démarche.
Notes d'intention – 30 novembre 2025. Les candidats retenus à l’issue de cette première phase, jusqu’au 30 avril 2027 pour le dépôt des projets PSE intégrant les engagements des agriculteurs.
ITALIE
PFAS : De premières condamnations au pénal
C’est la première fois en Europe que les dirigeants d'une usine de PFAS, accusés d’avoir contaminé l’eau potable de près de 350 000 personnes en Vénétie, sont condamnés au pénal. 141 années de prison au total. Une décision qui pourrait encourager les citoyens dans le sud de Lyon, où plusieurs procédures juridiques ont été lancées contre les industriels de la plateforme de Pierre-Bénite.
France 3 Régions
MAROC
La solution réside dans des approches alternatives plus durables
Le Programme national d'approvisionnement en eau potable et d'irrigation (PNAEPI) 2020-2027 "poursuit sa route lentement mais sûrement", selon Nizar Baraka, ministre de l'Équipement et de l'Eau, intervenu à la Chambre des représentants lors de la séance des questions orales.
Le PNAEPI 2020-2027 a fait l'objet d'une accélération notable de ses objectifs à mi-parcours, a-t-il précisé en indiquant que le programme a évolué en incluant un nouveau volet visant la construction de 150 barrages supplémentaires d'ici 2028, en partenariat avec le ministère de l'Intérieur et les autorités territoriales. Cette dynamique vise à augmenter la capacité nationale de stockage de 4 milliards de mètres cubes s'ajoutant aux 20,5 milliards de mètres cubes actuels, soit une augmentation de près de 20 % de la capacité de rétention. En parallèle, entre 40 et 44 barrages de petite et moyenne taille sont programmés en coopération avec les conseils régionaux. Cette orientation va dans le sens d'une hydraulicité de proximité, essentielle pour répondre aux besoins en eau potable et irrigation dans les zones rurales éloignées, souvent marginalisées dans les politiques hydrauliques centralisées. Un autre volet structurant du programme concerne la connexion entre les bassins d'Abou Regreg et d'Oum Er-Rbia. Ce transfert interbassins permettra, selon toujours le ministre, de réorienter 800 millions de mètres cubes d'eau qui se perdaient jusqu'ici dans la mer, pour les affecter à un bassin en stress hydrique chronique.
Si ces mesures témoignent de la volonté de renforcer la gouvernance hydraulique, selon plusieurs experts, ces derniers estiment cependant que la multiplication des projets de barrages pose plusieurs problèmes structurels. "D'abord, elle perpétue une logique d'infrastructure lourde héritée des politiques hydrauliques centralisées du XXe siècle, au détriment d'approches alternatives plus durables telles que la gestion de la demande, la réutilisation des eaux usées ou encore la recharge des nappes phréatiques", expliquent-ils. "Cette fuite en avant infrastructurelle occulte les limites écologiques et sociales de la multiplication des barrages : fragmentation des écosystèmes fluviaux, déplacement des populations rurales, concentration des ressources au profit des grands périmètres irrigués, et risques accrus de conflits d'usage en période de pénurie. Autant de dimensions qui ne semblent pas être prises en compte dans la rhétorique triomphante entourant l'expansion du PNAEPI." S'agissant en particulier des transferts interbassins, les spécialistes considèrent qu’ils relèvent d’une "approche techniciste de courte vue, qui privilégie la captation et la redistribution de volumes d'eau sans remettre en cause les modèles de consommation intensifs, en particulier dans l'agriculture irriguée". Le risque est d'accentuer une spirale extractiviste, dans laquelle chaque solution à la pénurie ne fait que repousser les limites écologiques sans modifier les causes structurelles du stress hydrique : monocultures gourmandes en eau, urbanisation non planifiée, pertes colossales dans les réseaux, ou encore absence de mécanismes de tarification incitative.
En conclusion, si le PNAEPI 2020-2027, dans sa phase actuelle de redimensionnement, affiche des résultats prometteurs en matière de mobilisation des ressources hydriques et de modernisation des infrastructures, sa réussite à long terme dépendra de sa capacité à conjuguer efficacité hydraulique, équité territoriale et soutenabilité environnementale. "Une évaluation plus fine, à travers des indicateurs qualitatifs et quantitatifs consolidés, devra être conduite à la clôture du programme en 2027, pour en tirer des enseignements durables."
Hassan Bentaleb, Libération (Casablanca) – AllAfrica
La SRM Casablanca-Settat lance une campagne de sensibilisation
La Société régionale multiservices (SRM) Casablanca-Settat a annoncé le lancement d'une campagne de sensibilisation du grand public sur l'importance de la préservation de la ressource en eau. Le communiqué de la SRM souligne que, face à la persistance de la sécheresse et à l'aggravation de la pénurie d'eau que connaît le Maroc, en particulier dans la région de Casablanca-Settat, cette campagne invite les citoyens à adopter les écogestes, des comportements simples et efficaces, permettant de maîtriser et de réduire la consommation d'eau au quotidien. Elle s'appuie notamment sur la diffusion de vidéos pédagogiques sur les réseaux sociaux et les différents supports de communication de la SRM Casablanca-Settat. Des actions de sensibilisation de proximité sont également prévues au niveau des directions préfectorales et provinciales de la société régionale, ainsi que des animations éducatives et ludiques organisées en collaboration avec le tissu associatif local, au profit des estivants, des enfants et des jeunes.
Cette initiative s'inscrit, précise la même source, dans le cadre de la mobilisation continue de la SRM Casablanca-Settat pour faire face aux défis liés au stress hydrique, à travers les actions d'exploitation, telles que la détection et la réparation des fuites d'eau sur le réseau, mais aussi la réalisation de projets structurants visant à sécuriser l'alimentation en eau potable de la Région. Parmi ces projets phares figure la sécurisation de l'alimentation en eau potable de la zone ouest de Casablanca, ainsi que le programme de réalisation de 28 stations monoblocs de dessalement d'eau de mer et de déminéralisation des eaux saumâtres au niveau des différentes provinces de la Région.
Libération (Casablanca) – AllAfrica
TUNISIE
Le secteur des eaux embouteillées produit trois milliards de litres par an
Moufida Ben Nasr Ayadi, responsable de la communication à l'Office national des eaux minérales et thermales a révélé des chiffres significatifs concernant le secteur des eaux embouteillées en Tunisie. Elle a souligné que ce secteur est un moteur économique important, employant environ 4 000 personnes directement et 15 000 indirectement. Lors de son intervention sur la radio nationale, Mme Ben Nasr a expliqué que la Tunisie compte 30 unités d'embouteillage réparties sur 13 gouvernorats, avec une capacité de production atteignant 500 000 bouteilles par heure. Cela a permis d'enregistrer une production massive de 3 milliards de litres en 2024. Malgré ce chiffre impressionnant, la porte-parole a affirmé que l'exploitation des unités d'embouteillage ne dépasse pas 0,19 % du stock national d'eau, ce qui dissipe les préoccupations environnementales concernant l'épuisement des ressources hydriques. Elle a ajouté que la consommation annuelle moyenne d'eau embouteillée par habitant tunisien a atteint 244 litres.
Dans une démarche prospective visant à assurer la durabilité de cette ressource vitale, Mme Ben Nasr a indiqué qu'un conseil ministériel a récemment approuvé un plan national global pour encadrer l'exploitation des eaux minérales, s'étendant jusqu'à l'horizon 2050. Ce plan vise à établir une gouvernance intelligente et durable des ressources embouteillables.
La Presse (Tunis) – AllAfrica
Une famille tunisienne dépense entre 130 et 140 dinars pour l'achat d'eau minérale
Le coût de la consommation d'eau en bouteille pour une famille tunisienne de cinq personnes a augmenté depuis 2022, atteignant entre 130 et 140 dinars par mois, selon les révélations de Hussein Rahili, expert en gestion des ressources hydriques, lors d'une interview avec l'agence TAP. M. Rahili attribue cette augmentation aux changements climatiques et à la hausse des températures, qui ont poussé les familles tunisiennes à consommer en moyenne six bouteilles d'eau par jour, surtout pendant l'été.
L'expert souligne que l'adoption de l'eau en bouteille par les citoyens a connu une augmentation significative au cours de la dernière décennie, faisant de la Tunisie le quatrième pays consommateur d'eau en bouteille au niveau mondial par rapport à sa population. En 2024, la consommation annuelle moyenne d'eau en bouteille par individu en Tunisie a atteint environ 241 litres, contre 225 litres en 2020, selon les dernières statistiques de l'Office national du thermalisme et de l'hydrothérapie. Il explique que l'utilisation excessive de l'eau en bouteille comme alternative à l'eau du robinet est due à la détérioration de la qualité de l'eau distribuée par le réseau de la SONEDE (Société nationale d'exploitation et de distribution des eaux) et aux coupures fréquentes dans certaines régions. Les classes moyennes et pauvres sont les plus touchées, contraintes de se tourner vers des sources d'eau non surveillées, ce qui pose un problème majeur en raison de ses graves répercussions sur la santé. À cet égard, l'expert met en garde contre la prolifération des vendeurs ambulants d'eau potable d'origine inconnue, particulièrement présents dans les quartiers populaires. Trois millions de citoyens tunisiens sont affectés par l'eau potable, en raison de la forte salinité et des concentrations élevées de certains carbonates, en plus du risque de pollution des ressources hydriques dû à l'absence de réseaux d'assainissement.
L'expert conseille d'investir dans l'amélioration de la qualité de l'eau distribuée par la SONEDE et de rénover les conduites de transport d'eau depuis les barrages, dont la durée d'exploitation a dépassé 15 ans, d'autant plus que 70 % de la pollution provient de ces conduites. Concernant le gaspillage de l'eau, Rahili révèle que le taux de gaspillage dans les zones irriguées atteint 40 %, soit près de 750 millions de mètres cubes, ce qui est supérieur aux quantités d'eau consommées annuellement par les citoyens. L'intervenant conclut : "Si l'État avait pris en compte la question du gaspillage de l'eau depuis 1995 jusqu'à aujourd'hui, environ 70 % du gaspillage aurait été évité (un quart de l'eau est gaspillé au niveau des réseaux de raccordement), des quantités importantes d'eau auraient été préservées, et l'investissement dans une grande partie du renouvellement des conduites de transport d'eau aurait été évité, réduisant ainsi les coupures répétées et consacrant les efforts à l'amélioration de la qualité de l'eau."
La Presse (Tunis) – AllAfrica
Faire face à la surexploitation des ressources en eaux souterraines
Les nappes phréatiques de la région de Mornag, situées dans le gouvernorat de Ben Arous (nord du pays) sont exploitées à 141 % de leur capacité. Cette surexploitation pose de nombreux problèmes qui pèsent lourdement sur l'ensemble de la région et menacent l'existence des 6 000 hectares de terres irriguées, situées à environ 40 kilomètres de Tunis.
Lors d'un atelier scientifique organisé en mai 2025, à l'initiative du Commissariat régional au développement agricole de Ben Arous, à l'occasion de la Journée nationale de l'agriculture (12 mai), des chercheurs ont souligné que les ressources en eau de Mornag sont constamment menacées. Ils ont insisté sur la nécessité de prendre toutes les précautions nécessaires pour contenir la dégradation de ces ressources. Les présentations scientifiques, rapportées par l'Observatoire national de l'agriculture dans son bulletin de mai 2025, ont révélé une baisse significative et continue du niveau de l'eau dans cette plaine, située dans la banlieue sud de la capitale. Cette baisse varie entre 0,83 et 1,97 mètre par an, selon les zones.
D'un point de vue hydrologique, la plaine de Mornag comprend un système aquifère multicouche composé d'une nappe profonde et d'un niveau argileux. Les problèmes soulevés lors de l'atelier concernent principalement le nombre élevé et croissant de puits profonds non autorisés (306 puits sur un total de 1 919), le taux d'exploitation alarmant des nappes phréatiques de Mornag, estimé à 141 %, la baisse continue et importante du niveau des eaux souterraines, l'intrusion d'eau de mer et la salinisation progressive des ressources en eaux souterraines. En conséquence, les participants à l'atelier ont proposé la recharge artificielle des nappes phréatiques, l'utilisation de technologies d'irrigation avancées, le recours au transfert d'eau depuis d'autres régions, la valorisation des eaux usées traitées, et le renforcement de la culture de la collecte des eaux de pluie. Ils ont également insisté sur la nécessité de promulguer un nouveau code de l'eau et de soutenir la sensibilisation aux problèmes liés à l'eau. Au niveau institutionnel, il a été proposé de créer un groupement de développement agricole pour la région. Ce groupement aurait pour mission de gérer les questions liées à l'eau en coordination avec l'administration et les usagers, et d'assurer le suivi et le contrôle de la gestion des ressources en eau. Par ailleurs, les participants à l'atelier ont recommandé la mise en place d'un comité régional de gestion intégrée des ressources en eau, regroupant toutes les parties prenantes, et le renforcement du corps des contrôleurs du domaine public de l'eau.
La Presse (Tunis) – AllAfrica
Crise de l'eau à Redeyef
La délégation de Redeyef, ancrée au cœur du bassin minier tunisien, endure depuis de longues années les affres de coupures d'eau récurrentes. Cette situation précaire est tragiquement exacerbée par l'épuisement accéléré de la nappe phréatique, imputable en grande partie aux impératifs du lavage du phosphate, une activité industrielle gourmande en eau. Des interventions d'urgence doivent désormais être mises en œuvre pour consolider l'approvisionnement en eau potable des habitants.
Hafedh Trabelsi, La Presse (Tunis) – AllAfrica
Le recours obligé aux technologies innovantes pour sécuriser l’eau
Confrontée depuis plusieurs années à des sécheresses répétées et se trouvant sous le seuil critique du stress
hydrique, la Tunisie fait face à l'épineux problème de la préservation de ses ressources en eau.
Pour y faire face, le ministère de l'Agriculture, de la Pêche et des Ressources hydrauliques, en collaboration avec la FAO, a lancé TEC Eau, une initiative régionale, réunissant huit pays, dont la Tunisie, qui a démarré cette année, et dont le principal objectif est de recourir à des technologies innovantes telles que le film monomoléculaire, les panneaux photovoltaïques, l'ensemencement artificiel des nuages et les barrages souterrains, afin d'améliorer la collecte des ressources en eau et la production des énergies renouvelables et renforcer ainsi la résilience du pays. Selon les prévisions climatiques, les eaux renouvelables qui incluent les eaux de surface et les eaux souterraines devront observer une baisse conséquente comprise entre 25 et 36 % d'ici 2050, qui devra même atteindre 61 % à l'horizon 2100, a relevé, lors de son passage à la radio, Sinan Bacha, ingénieur spécialisé chargé du bureau de planification et des équilibres hydrauliques au ministère de l'Agriculture, de la Pêche et des Ressources hydrauliques.
L’initiative, qui prendra fin le 30 mars 2027, et dont le coût s'élève à 300 000 dollars, prévoit le renforcement des compétences du ministère dans le domaine des technologies innovantes ainsi que la réalisation d'études destinées à sélectionner les technologies les plus appropriées qui devront être déployées dans les zones préalablement identifiées dans le cadre de la stratégie future du ministère. Sinan Bacha a précisé que la stratégie du ministère prévoit notamment la réalisation de 105 barrages souterrains.
Imen Haouari, La Presse (Tunis) – AllAfrica
Une plateforme numérique pour une gestion plus transparente des ressources
Une plateforme numérique de gestion du domaine public hydraulique est en cours de préparation par le ministère de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, en collaboration avec la Direction générale de la gouvernance à la Présidence du Gouvernement, afin de renforcer la transparence dans le secteur de l'eau, a affirmé le secrétaire d'État chargé des Ressources hydrauliques, Hamadi Lahbib. Cette démarche s'inscrit également dans le cadre du rapprochement des services administratifs relatifs aux autorisations d'exploitation du domaine public hydraulique et de la simplification des procédures, visant à limiter le nombre d'intervenants dans le processus d'obtention des autorisations de prospection des eaux souterraines et à définir des délais pour chaque étape, a-t-il ajouté lors d'un atelier de formation intitulé «"La sécurité hydrique en Tunisie : défis et solutions", tenu au Centre africain de perfectionnement des journalistes et communicants (CAPJC). Le département prévoit aussi d'encourager les demandeurs de services à obtenir des autorisations légales, de lutter contre le forage anarchique des puits, de renforcer la transparence dans l'obtention des autorisations, tout en favorisant l'investissement et la réduction des coûts dans ce domaine, a-t-il précisé.
Le ministère travaille en outre, en collaboration avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, à lutter contre l'évaporation de l'eau au niveau des ouvrages hydrauliques de surface. Une équipe de travail a ainsi été chargée de mener une expérience pilote dans ce domaine au laboratoire du Centre de recherches et des technologies des eaux (CERTE).
La Presse (Tunis) – AllAfrica
SAHEL
Intensification des conflits entre éleveurs et agriculteurs
Au Sahel, de nombreux plans d'eau s'assèchent pendant la saison sèche. Cette raréfaction fait de l'eau une ressource stratégique, mais aussi un point de crispation. D'un côté, les agriculteurs, qui cultivent les terres à proximité des rares points d'eau ; de l'autre, les éleveurs transhumants, qui se déplacent au rythme des saisons, à la recherche de pâturages et de points d'eau pour leur bétail. Entre disponibilité limitée, inégalités d'accès et pollution, les tensions s'intensifient. L’initiative "Water for Peace" du Fonds international de développement agricole (FIDA) prévoit l'usage d'outils satellitaires pour localiser des nappes phréatiques et des points d'eau de surface vers lesquels orienter les éleveurs. Est aussi prévue la construction d'abreuvoirs, de puits et d'étangs de stockage le long des couloirs de transhumance – longeant la région côtière d'Afrique de l'Ouest, entre le Niger, le Burkina Faso, le Mali, le Ghana, le Togo, la Côte d'Ivoire et le Bénin. Ces infrastructures profiteront à l'ensemble des communautés rurales, explique Fanny Grandval, experte en institutions rurales au bureau régional du FIDA à Abidjan, en Côte d'Ivoire.
L'organisation met aussi en avant le dialogue entre les acteurs concernés grâce au réseau Billital Maroobé, une association d'éleveurs transhumants au Sahel. Ce réseau aura pour tâche de recenser les tensions et conflits puis conduira des consultations entre pasteurs et agriculteurs.
Radio France Internationale (RFI) – AllAfrica
MADAGASCAR
WaterAid renouvelle son partenariat pour trois ans
Le ministère de l'Eau, de l'Assainissement et de l'Hygiène (MEAH) et l'ONG WaterAid Madagascar ont renouvelé leur partenariat stratégique pour une période de trois ans. La cérémonie de signature s'est tenue lundi à Ambohijatovo, entre le ministre Lalaina Andrianamelasoa et la directrice pays de WaterAid, Josette Vignon Makong. Le nouveau protocole vise, entre autres, à étendre l'accès à des services EAH résilients au climat à 1,5 million de personnes supplémentaires, à mobiliser 20 millions de dollars pour soutenir le secteur et à développer des modèles de services sensibles au genre, adaptés aux réalités locales.
Depuis le début de ses activités en 1999, WaterAid Madagascar a permis à plus de 816 000 personnes d'accéder à l'eau potable, à 837 000 personnes de bénéficier de services d'assainissement améliorés et a touché directement 1,8 million de personnes à travers ses actions de promotion de l'hygiène.
Manjato Razafy, Midi Madagasikara (Antananarivo) – AllAfrica
MAYOTTE (FR)
Six mois après Chido, l’urgence de l’accès à l’eau ignorée
Six mois après le passage du cyclone Chido, les bidonvilles de l’archipel n’ont toujours pas d’accès suffisant à l’eau potable et l’assainissement. La crise de l’eau, structurelle sur le territoire, n’est pas résolue et contribue à alimenter les maladies (hausse de la fièvre typhoïde, épidémie de chikungunya). Pourtant, le projet de loi pour la refondation de Mayotte n’est pas à la hauteur des besoins. Adopté par le Sénat, il sera examiné par les députés en séance publique à partir du 23 juin.
Le 14 décembre 2024, le cyclone Chido s’abattait sur Mayotte, entraînant un bilan humain officiel de 40 morts, 41 disparus et plusieurs milliers de personnes sinistrées. Le bilan matériel était catastrophique avec une dévastation totale des bidonvilles, des réseaux d’eau et d’électricité. Une crise de plus pour le département le plus pauvre de France, où 77 % de la population vit avec moins de 1 216 euros par mois, contre 14 % dans l’hexagone. Six mois après le passage du cyclone, Solidarités International constate que les conditions de vie dans les quartiers d’habitats précaires n’ont toujours pas retrouvé leur niveau – déjà alarmant – d’avant Chido. Aujourd’hui encore, près d’un tiers des habitants de l’île ne sont pas raccordés au réseau d’eau potable, contre moins de 0,01 % en France hexagonale. Malgré les multiples annonces gouvernementales prévoyant des réponses concrètes à la situation, Élise Duloutre, référente juridique et plaidoyer pour l'ONG (Mission France) constate que "les textes récents, en discussion en mai et juin 2025, sont focalisés sur la lutte contre l’immigration et ne comportent que peu, voire pas, de mesures concernant l’accès à l’eau, l’hygiène et l’assainissement". Cette absence est d’autant plus préoccupante au regard de la dangereuse épidémie de chikungunya qui sévit actuellement dans l'archipel. Parmi les autres maladies hydriques à déplorer, l’explosion des cas de fièvre typhoïde inquiète grandement les équipes sur place.
Solidarités International appelle les pouvoirs publics à considérer les installations en eau, hygiène et assainissement comme "infrastructures essentielles" au même titre que les hôpitaux et les établissements scolaires. Il est urgent de renforcer et d’étendre les dispositifs existants pour fournir des solutions équitables et sécurisées à tous les habitants et habitantes du département. Dans le cadre de son observatoire de l’accès à l’eau, l’hygiène et l’assainissement à Mayotte, l'ONG publie un nouveau rapport sur les maladies hydriques et vectorielles [disponible le 18 juin].
Observatoire Mayotte
CHINE
Le transit aux Trois-Gorges en hausse de +10 % au premier semestre 2025
Le volume de fret transitant par le complexe des Trois-Gorges a dépassé 83 millions de tonnes entre janvier et juin 2025, enregistrant une progression de 10,4 % sur un an, ont indiqué les autorités locales en charge des transports. Selon les données du Bureau de la navigation des Trois-Gorges, rattaché au ministère des Transports, les écluses ont été activées à 5 205 reprises, permettant le passage de plus de 19 000 navires pour un volume total de plus de 81 millions de tonnes, en progression de 13,52 % par rapport à la même période l'an dernier.
Mises en service en juin 2003, les écluses des Trois-Gorges, considérées comme les plus complexes au monde pour la navigation fluviale, constituent un point névralgique du sud de la Chine. Les autorités ont précisé que, malgré un afflux d'eau inférieur à la normale au premier semestre, diverses mesures avaient été mises en œuvre pour garantir la continuité de la navigation et optimiser le potentiel du transport fluvial dans la zone.
XinhuaNet
QINGHAI-TIBET
La Chine publie une nouvelle carte de la végétation des prairies
La Chine a publié sa carte la plus détaillée à ce jour de la végétation des prairies sur le plateau Qinghai-Tibet, à une échelle de 1:500 000. Développée par une équipe dirigée par Wang Yanfen, professeure à l'Université de l'Académie des sciences de Chine, cette carte a été officiellement dévoilée le 17 juin lors d'un séminaire académique sur la cartographie de la végétation des prairies, selon le Quotidien de la science et de la technologie. Les experts présents au séminaire ont souligné que la carte, fondée sur des enquêtes de terrain et des données de télédétection multi-sources, représente avec précision la répartition des formations végétales. Elle revêt une importance majeure pour l'adaptation au changement climatique, le développement durable et les recherches futures sur les fonctions des écosystèmes du plateau.
Le plateau Qinghai-Tibet, connu comme le "toit du monde" et le "château d'eau de l'Asie", constitue une barrière de sécurité écologique vitale pour la Chine. Son écosystème est dominé par les prairies, qui sont écologiquement fragiles et très sensibles au changement climatique mondial. Au cours des 50 dernières années, l'intensification du changement climatique et l'augmentation des activités humaines ont profondément modifié les schémas de distribution de la végétation, rendant les cartes existantes obsolètes. Le lancement de la deuxième expédition scientifique sur le plateau en 2017 a offert une nouvelle opportunité permettant de mettre à jour la carte de la végétation des prairies.
XinhuaNet
CANADA
Nouveaux projets de cartographie des inondations et d’adaptation
Dans le cadre de la Stratégie nationale d’adaptation, le gouvernement du Canada a annoncé un investissement de 6,8 millions de dollars pour financer 20 nouveaux projets dans le cadre du Programme d’identification et de cartographie des aléas d’inondation.
En 2021, le gouvernement du Canada a lancé le Programme d’identification et de cartographie des aléas d’inondation et l’a doté d’un investissement initial de 63,8 millions de dollars. En 2023, le gouvernement a élargi le programme dans le cadre de la Stratégie nationale d’adaptation, en annonçant un montant de 164,2 millions de dollars sur cinq ans pour faire progresser la cartographie des aléas d’inondation, rendre cette information accessible et aider la population canadienne à mieux se préparer aux futures inondations. Les principaux objectifs de la cartographie des inondations sont la planification de l’aménagement du territoire ainsi que la gestion des urgences, de l’environnement et des ressources.
Canada
Nager en eau trouble dans le Saint-Laurent
L’été rime avec chaleur, soleil, terrasses et petites "saucettes". Accessible à Montréal, le fleuve Saint-Laurent sert de terrain de jeu aux plaisanciers et aux baigneurs. Pourtant, ses eaux sont parfois tellement contaminées que même des éclaboussures peuvent s'avérer dangereuses pour la santé. Le portrait de la qualité de l'eau du fleuve Saint-Laurent est loin d'être invitante : ces dernières années, 50 % des lieux du fleuve étudiés dépassent le taux maximal de E. coli permis par le fédéral pour se tremper les pieds. Un endroit sur six dépasse les normes pour une simple activité nautique, comme le kayak.
Si l’agriculture est souvent montrée du doigt comme la grande cause de pollution des eaux, la défaillance des usines de traitement de l’eau contribue aussi à l'apport de polluants dans le fleuve. Plusieurs municipalités du Grand Montréal comme Longueuil et Laval rejettent encore de l’eau peu ou pas traitée dans le fleuve et dans les rivières des milliers de fois par an, principalement en raison de fortes pluies, de la fonte des neiges ou de travaux d’aqueduc. Montréal attend son usine d'ozonation depuis 2008. Si son entrée en fonction a d’abord été promise par Gérald Tremblay pour 2012, sa construction et sa mise en service ont constamment été repoussées. Si les travaux vont bon train, elle devrait être fonctionnelle d’ici 2028. Cette usine est censée éliminer 99 % des bactéries et jusqu’à 96 % des virus des eaux rejetées dans le fleuve, ainsi qu'une grande partie (de 75 % à 90 %) des polluants émergents comme les médicaments et les hormones.
Le détail de ce cocktail détonnant – Radio-Canada
QUÉBEC
Plus de 50 pesticides dans des ruisseaux, parfois à des concentrations élevées
Le nombre et la quantité de pesticides dans des cours d’eau en milieu agricole sont encore très élevés dans le sud du Québec, et ce, malgré les objectifs de réduction des autorités. C’est ce que démontre un récent rapport du ministère de l’Environnement qui conclut que l’ampleur des dépassements observés pourrait avoir des effets néfastes sur les organismes aquatiques.
Le rapport du ministère qui vient d’être publié dresse le portrait de la situation en 2019 et en 2020 pour deux ruisseaux. Il s’agit des ruisseaux Gibeault-Delisle et Norton, situés dans le bassin versant de la rivière Châteauguay en Montérégie. Ils sont situés dans des secteurs où les cultures maraîchères occupent une grande superficie. Le ministère y a identifié plus de 50 pesticides. L’herbicide glyphosate fait partie de ceux détectés le plus fréquemment. L’agronome Louis Robert, qui a travaillé pendant plus de trente ans au ministère de l’Agriculture, estime le diagnostic clair et sans équivoque : "On ne met pas en place les mesures appropriées pour véritablement atteindre les objectifs de réduction."
Radio-Canada
Rapport sur l’état des ressources en eau et des écosystèmes aquatiques 2025 : Environnement Québec
Dire adieu au Roundup
Le cultivateur Yannick Beauchemin fait un pari sur l’avenir. Cet été, il exploite un grand champ de soja en réduisant sérieusement le recours aux produits désherbants. Il remplace la chimie par une méthode de sarclage surtout utilisée dans les cultures biologiques. C’est la technique du strip-till ou, en français, le travail du sol en bandes. Grâce à un outillage très précis, il laboure seulement la bande de terre qui va être plantée. Si l’opération porte ses fruits, M. Beauchemin espère modifier ses pratiques dans ses cultures qui s'étendent sur 200 hectares, à Sainte-Monique, dans le centre du Québec. Néanmoins de son propre aveu, les herbicides demeurent des alliés incontournables. On en utilise beaucoup parce que c'est plus facile et on l'applique souvent par habitude, concède-t-il. Et il n’est pas le seul. Le Québec pulvérise encore des quantités astronomiques de pesticides. Selon les dernières données disponibles, les ventes ont atteint 5,4 millions de kilogrammes en 2023. Un bilan qui se situe au-dessus de la moyenne des cinq années précédentes.
L'article présente le travail de l'agronome Murielle Bournival, à la tête d’un projet pilote financé par Québec à hauteur de 1,8 million de dollars sur trois ans. Ce programme fait partie du Plan national de l'eau et a pour objectif de trouver des solutions de rechange aux pesticides.
Radio-Canada
SASKATCHEWAN
Sécheresse : Les fermiers en détresse
Sécheresse, chaleur et vents violents ont plongé les agriculteurs saskatchewanais dans une situation cauchemardesque, cette saison. Les municipalités rurales de Maple Creek, Fox Valley, Enterprise et Waverly ont déclaré l’état d’urgence, espérant ainsi apporter un soutien vital à leurs producteurs. "Rien n’a poussé, ou même commencé à pousser", déclare un éleveur.
La Saskatchewan Crop Insurance Corporation a annoncé plusieurs mesures de soutien pour les agriculteurs touchés par les mauvaises conditions météorologiques. L'organisme mettra en place cette année un double processus d’évaluation des faibles rendements.
Radio-Canada
PFAS : Un recours collectif à Terre-Neuve prend de l’ampleur
Le nombre de puits contaminés par des produits chimiques dispersés pendant presque un quart de siècle à l’aéroport de Saint-Jean, à Terre-Neuve-et-Labrador, pourrait être bien plus élevé que ce que l’on croyait, selon l’avocat menant un recours collectif contre Transports Canada.
Entre 1980 et 2004, les pompiers de l’aéroport ont utilisé des mousses synthétiques pour éteindre des feux pendant des exercices, mais selon une mise en demeure déposée en Cour fédérale en novembre dernier, ils n’en ont pas fait assez pour éviter que des contaminants s’infiltrent dans le sol et les eaux souterraines. Des niveaux élevés de substances perfluoroalkyliques et polyfluoroalkyliques (PFAS) ont été détectés dans l’eau de dizaines de puits du quartier résidentiel Pine Ridge Creek, un secteur de Torbay à 500 mètres au nord-est de l’aéroport. Mais s'appuyant sur des études hydrogéologiques commandées par la Ville de Torbay et obtenues en vertu de la Loi sur l’accès à l’information, l’avocat Alex Templeton estime que le secteur touché par la contamination pourrait en fait s’étendre des kilomètres de plus vers le nord-est, direction dans laquelle coulent les eaux souterraines et de surface du secteur. Le recours collectif, intenté en Cour fédérale, sera finalement entendu en Cour suprême de Terre-Neuve-et-Labrador. Pour sa part, Transports Canada demande au tribunal d'incriminer les fabricants des produits chimiques utilisés à l’aéroport.
Radio-Canada
Incendies : Toronto et Montréal parmi les villes où l’air est le plus pollué au monde
La fumée générée par les feux qui font rage dans les forêts de l'Ouest canadien détériore la qualité de l'air vendredi dans les Prairies, en Ontario et au Québec, où des avertissements de smog et de mauvaise qualité de l'air ont été émis par Environnement Canada.
Radio-Canada
Normandie, France – Veolia améliore le pilotage du suivi de la qualité des eaux de baignade
Sur la côte normande, Veolia accompagne la Communauté de communes Cœur Côte Fleurie (4CF, dans le Calvados) dans l’amélioration continue de la qualité des eaux de baignade. Dès le mois d’août, en complément du système de surveillance active en place depuis 2012, les équipes de Veolia Eau France utiliseront un dispositif inédit d’intelligence artificielle générative.
Veolia combine deux types de surveillance pour mieux anticiper les risques : d’une part, les sources de pollution de chaque bassin versant (cours d’eau, débordements de la station d’épuration et des ouvrages du système d’assainissement, déversements clandestins d’eaux usées, marais, ruissellements en zone urbaine, émissaires pluviaux) ; d’autre part, les conditions climatiques aggravant le risque (pluviométrie, marées et intensité de la houle, vents, courants, débits des cours d’eau). L’analyse quotidienne de ces données est enrichie par des mesures sur le terrain. Cette base de données permet de réaliser des prédictions, plage par plage, quant au risque de pollution. Pour renforcer ces contrôles, la Communauté de communes Cœur Côte Fleurie, accompagnée par Veolia, développe un projet d’intelligence artificielle générative en partenariat avec Miweo, une startup de Caen. Opérationnelle début août, l’IA sera exploitée par les équipes Veolia en parallèle du système actuel. Ces dernières compareront systématiquement les différentes prédictions aux observations de terrain, vérifieront la convergence des analyses et ajusteront l’outil le cas échéant. Un premier bilan sera tiré en fin de saison par la Communauté de communes.
France – Osmosun et G&G Boatwash sécurisent l’accès à l’eau douce aux ports
Osmosun, acteur dans les solutions de dessalement d’eau de mer et d’eau saumâtre par énergie solaire, et G&G BOoatwash, distributeur exclusif de stations de carénage écologique à flot et de solutions de dessalement d’eau de mer pour les ports en France, annoncent la prolongation de leur collaboration. Plusieurs ports de plaisance ont été équipés d’unités de dessalement et de recyclage des eaux de carénage et de pluie depuis l’établissement d’un partenariat entre les deux entreprises en 2022. Près de 10 000 m3 d’eau douce ont été produits et utilisés pour nettoyer des bateaux de plaisance sans avoir recours aux réseaux d’eau douce existants.
Depuis deux ans, les arrêtés préfectoraux se multiplient dans les zones de stress hydrique interdisant notamment le recours au rinçage à l’eau douce dans les ports de plaisance. Ces derniers ont alors cherché une alternative leur permettant de continuer à proposer ce service à haute valeur ajoutée à leurs clients, tout en respectant les interdictions et limitations et en s’inscrivant dans une démarche de durabilité. C'est dans ce cadre, que G&G Boatwash et Osmosun se sont rapprochées afin de déployer des unités de dessalement d’eau de mer ainsi que d’autres solutions de traitement et d’optimisation de la consommation d’eau des ports comme les stations de carénage écologiques. En parallèle de la mise en place de mesures de sobriété hydriques, plusieurs ports et chantiers navals ont déjà été équipés d’équipements de dessalement : le chantier naval Lavandou Carénage (Var, 5 m3/j) et de Saint-Cyprien (Pyrénées-Orientales, 12 m3/j), les ports du Canet en Roussillon (Pyrénées-Orientales, 5 m3/j) et de Bormes-les-Mimosas (Var, 62 m3/j). Pour chaque installation, les saumures issues du traitement de l’eau sont préalablement diluées pour en réduire la salinité au maximum, puis rejetées dans des zones facilitant la diffusion grâce aux courants, afin de limiter au maximum les impacts sur l’environnement. Les unités de dessalement Osmosun combinent absence de produits chimiques et fonctionnement à taux de conversion volontairement plus faible pour produire par nature des saumures peu salées qui sont diluées avec de l’eau de mer avant rejet. "Les impacts environnementaux de nos unités sont contrôlées et approuvées par les DREAL locales, et toutes ont relevé des taux de salinité très proches des taux des eaux prélevées, ce qui valide de facto l’impact environnemental réduit de nos installations", explique Maxime Haudebourg, PDG et fondateur.
Dans le cadre de leur partenariat, Osmosun et G&G Boatwash visent outre la Méditerranée d’autres zones géographiques, sur le littoral Atlantique par exemple.
Vidéo de présentation
Kerala, Inde – Suez va améliorer la production et la distribution d'eau potable dans la ville de Cochin
Dans le cadre de son programme d'amélioration des services urbains de l’eau (KUWSIP), la Kerala Water Authority, organisme public chargé de superviser la gestion de l’eau et de l’assainissement dans l'État du Kerala, au sud de l'Inde, a confié à Suez l'exploitation, la maintenance et l’amélioration des services d’eau dans la ville de Cochin. Ce contrat de performance est financé par la Banque asiatique de développement et le gouvernement du Kerala pour la modernisation des réseaux d'eau, qui comprend l'exploitation et l'entretien du système d'approvisionnement en eau pour 10 ans.
Suez accompagnera la Kerala Water Authority pour optimiser la production et la distribution d'eau dans la ville de Cochin, qui s’étend sur près de 95 km2, afin d’accroitre la qualité et la disponibilité de l'eau pour environ 700 000 personnes. Le contrat prévoit 146 500 raccordements au réseau, le remplacement du réseau de distribution vétuste, ainsi que la réduction de 20% des pertes d’eau non facturée, en accord avec les exigences nationales en la matière. Dans le cadre de ce contrat, Suez sera chargé de la gestion courante de l’approvisionnement en eau, la maintenance préventive et réactive, la détection et la réparation des fuites, ainsi que la gestion du service client. Pour cela, Suez déploiera des technologies avancées, notamment la télérelève des compteurs d’eau pour les consommateurs industriels et commerciaux, un système de suivi des performances opérationnelles en temps réel développé par Suez (RoPES), ainsi qu‘un système de supervision et de contrôle via SCADA, afin d'améliorer l'efficacité opérationnelle et de renforcer la résilience. De son côté, la Kerala Water Authority assurera le relevé des compteurs, la facturation et le recouvrement.
Groupe Suez – Nomination de Xavier Girre au poste de directeur général
Sur proposition du comité des nominations et des rémunérations, le conseil d’administration de Suez, réuni le 6 juin, a voté à l’unanimité la nomination de Xavier Girre au poste de directeur général du groupe. Xavier Girre prendra ses fonctions le 1er juillet 2025.
De 2011 à 2015, Xavier Girre a été DGA et directeur financier du groupe La Poste ainsi que président de XAnge Private Equity. De 1999 à 2011, au sein du groupe Veolia Environnement, Xavier Girre a été directeur des risques et de l'audit du groupe ainsi que DGA, directeur financier de Veolia Transport et de Veolia Propreté. Il était depuis le 1er avril 2024 directeur exécutif d'EDF en charge de la direction Performance, Impact, Investissement et Finance. Xavier Girre est diplômé de HEC, ancien élève de l'ENA, et a commencé sa carrière à la Cour des comptes.
30 June-04 July 2025, Lyon – France
5th International Conference I.S.Rivers
Integrative sciences and sustainable development of rivers
The rivers of Europe and the world will be in the spotlight. I.S.Rivers is the opportunity to: share scientific knowledge and field experience; dialogue between researchers, decision-makers, managers and technicians from all over the world.
I.S.Rivers
02 juillet 2025 – Paris + WEB
Gouverner l'eau en commun : construire la résilience hydrique face aux défis climatiques
Le constat est sans appel : le changement climatique modifie le cycle de l'eau, générant des pluies intenses et asséchant les sols et les rivières à différentes périodes de l'année. Les pollutions issues des activités humaines ruissellent, se concentrent, mettant en danger notre eau potable et notre santé. Nos fleuves suffoquent et la perte de biodiversité se poursuit. Malgré une règlementation établie de longue date pour développer nos activités dans le respect de l'eau qui les alimente, force est de constater que la gestion de cette ressource vitale doit être revue face aux défis climatiques. Quelle nouvelles mesures la stratégie européenne de résilience hydrique propose-t-elle ? Quelles sont les pistes étudiées en France pour tracer le chemin d'une résilience complète et pérenne ?
Table ronde du Cercle Français de l'Eau, en présentiel à la Maison des Travaux publics (Paris 8ème) et en distanciel, avec Veronica Manfredi, directrice Pollution Zéro, Résilience de l'eau et Transition urbaine verte (ENV.C) à la direction générale de l'environnement de la Commission européenne ; Pascal Berteaud, directeur général du CEREMA ; Édouard Vieillefond, directeur général de la CCR ; Éric Servat, directeur du Centre international UNESCO ICIREWARD de Montpellier ; Jean-François Blanchet, directeur général de BRL.
Programme et inscriptions
04 juillet 2025, Toulouse – France
Lab'Eau
Lab’Eau est un nouveau rendez-vous pour explorer les enjeux liés à l’eau. Durant une demi-journée, partages et échanges se feront autour de conférences s'adressant aux professionnels. L'événement se positionne comme une plateforme annuelle souhaitant offrir aux acteurs privés et aux responsables politiques un espace de formation et de dialogue.
Programme
26-28 août 2025, Bordeaux – France
Journées du programme OneWater – Eau Bien Commun 2025
OneWater – Eau Bien Commun est un programme national de recherche sur l’eau douce continentale copiloté par le CNRS, le BRGM et INRAE, avec dix partenaires académiques. Face à des pressions climatiques et anthropiques accrues sur l’environnement, ce programme vise à développer des recherches dans le domaine de l’eau pour changer de paradigme et réhabiliter l’eau comme bien commun. Financé à hauteur de 53 millions d’euros sur 10 ans depuis 2023 par le Plan France 2030, OneWater – Eau Bien Commun doit contribuer à accélérer les transitions et mesurer les impacts des changements globaux sur les socio-écosystèmes à travers six grands défis scientifiques. En renforçant le dialogue science-société, OneWater contribue à fédérer une "communauté eau" multi-acteurs.
Les 26, 27 et 28 août 2025, se tiendront la deuxième édition des Journées du Programme national de recherche exploratoire OneWater – Eau Bien Commun à Bordeaux (JOW2025). Ces journées s’adressent tant aux étudiants qu’aux scientifiques, tant aux praticiens, aux gestionnaires qu’aux décideurs et à tout autre acteur concerné par les enjeux actuels et à venir liés à l’eau et à l’environnement.
Préinscriptions – jusqu'au 31 mai 2025
24-28 septembre 2025, Orléans – France
Festival de la Loire
Cinq jours durant les quais d’Orléans replongeront dans l’atmosphère du XIXe siècle, rendant hommage à la batellerie d’autrefois et au dernier fleuve sauvage inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO.
Pour cette édition, le Festival invite les lacs alpins et s’ouvre pour la première fois à la navigation lacustre. Sur les quais, les traditions ligériennes se mêleront à celles des lacs Léman, Majeur et de Côme. Près d’une centaine de mariniers alpins et leurs embarcations traditionnelles prendront part à la flotte exceptionnelle attendue sur le port historique d’Orléans.
Tout le programme
07 octobre 2025, Arras – France
L'eau à tout prix
L'Agence de l'eau Artois-Picardie organise la 7ème édition de l'Académie de l'eau avec un après-midi de réflexion sur la question : "Doit-on réinventer le financement des politiques de l'eau ?" et des éclairages sur les enjeux macro-économiques, une mise en perspective internationale pour interroger nos modèles et une restitution de l'étude sur les flux financiers de l'eau.
Inscriptions
15-16 octobre 2025, Paris – France
Colloque annuel de restitution du PIREN-Seine
Le colloque se tiendra au Centre international des conférences de Sorbonne Université (CICSU).
Le préprogramme de l'évènement sera communiqué au début de l'année 2025.
Novembre 2025, Paris – France
Workshop annuel des mégapoles d’Europe et d’Amérique du Nord
À la suite des workshops annuels des mégapoles d’Europe et d’Amérique du Nord qui ont eu lieu à New York (en 2023) et à Londres (en 2024), les représentants des mégapoles de Chicago, Londres, Los Angeles, New York et Paris se retrouveront en novembre de cette année à Paris avec la participation souhaitée d’Istanbul.
Depuis 2015, les efforts visant à établir l'Alliance des mégapoles pour l’eau et le changement climatique (MAWAC) dans son format particulier rassemblent décideurs, chercheurs et opérateurs, tous professionnels de l’eau urbaine impliqués dans les services des plus grandes villes du monde, afin de partager leurs expériences et de développer ensemble des projets communs pour accélérer leur nécessaire adaptation aux effets et défis du changement climatique en cours.
Le workshop de Paris 2025 est organisé par le GTT International d’ARCEAU-IDF en partenariat avec la Métropole du Grand Paris et avec le soutien de l’Agence de l’eau Seine-Normandie et d’autres acteurs publics et privés de l’agglomération parisienne, sous les auspices du Programme hydrologique international (PHI) de l’UNESCO. Avertissement : le workshop est à participation limitée, sous invitation uniquement.
18-20 novembre 2025, Paris – France
Salon de la Biodiversité et du Génie écologique
Organisé en partenariat avec l’Association des Maires de France, Les Éco Maires, l’Union professionnelle du génie écologique (UPGE) et avec le soutien de l’UNEP – Les Entreprises du Paysage, cet événement s’inscrit au cœur du Salon des Maires et des Collectivités Locales afin de faire converger les modèles et pratiques d’aménagement et d’urbanisme avec l’exigence de renaturation, de préservation des espaces naturels, de restauration des écosystèmes et de végétalisation des villes.
Le salon abordera des thèmes variés associés au contrôle, suivi et examen des milieux naturels, aux impacts de l’activité humaine et aux réalités des espaces et des écosystèmes au plus près de tous les acteurs du territoire : Protection et préservation de la nature et du vivant ; Aménagement, urbanisme et ingénierie écologique ; Biodiversité urbaine, espaces verts et renaturation des villes ; Économie circulaire, industrie et biodiversité ; Agriculture durable et agroécologie ; Engagement citoyen, éducation et sensibilisation ; Surveillance, contrôle et protection de la nature et du vivant.
Salon de la Biodiversité
– – – PLUS LOIN – – –
12-17 octobre 2026, Marseille – France
Eau et résilience de l’agriculture face au défi climatique
Ce 26ème Congrès International ICID (International Commission on Irrigation and Drainage) ambitionne de marquer une nouvelle étape dans la réflexion collective sur l’avenir de l’agriculture irriguée face aux défis globaux. Il engagera la réflexion sur l’utilisation de l’intelligence artificielle dans l’agriculture irriguée, et permettra de découvrir les possibilités offertes aujourd’hui par les dernières innovations et technologies, telles que la réutilisation des eaux et le dessalement.
Près des deux tiers des terres agricoles dans le monde dépendent de l’eau de pluie, ce qui fait du climat le facteur principal influençant la productivité des cultures. Le changement climatique représente donc une contrainte majeure, impactant l’agriculture à la fois directement et indirectement. C’est pourquoi faire face à cette crise climatique exige des changements radicaux et une restructuration profonde de nos systèmes agricoles traditionnels. Il ne fait aucun doute que garantir la sécurité en eau et en alimentation passera par une agriculture irriguée moderne et innovante. Dès lors, nous devons nous poser la question suivante : comment l’irrigation moderne et une bonne gestion des systèmes de drainage peuvent-elles contribuer à cette transition agroécologique ?
Site de l'évènement
02-04 décembre 2026 – Émirats arabes unis
Conférence des Nations unies sur l'eau 2026
La réalisation de l'Objectif de développement durable relatif à l'eau propre et à l'assainissement (ODD-6) est une fin essentielle en soi et est également indispensable pour faire progresser l'Agenda 2030 dans son ensemble. Alors que nous entrons dans les cinq dernières années de l'Agenda 2030 et de ses ODD, le monde doit faire affluer les investissements, l'innovation, la volonté politique et l'esprit de solidarité vers l'ODD-6. La Conférence des Nations unies sur l'eau de 2026, organisée conjointement par les Émirats arabes unis et le Sénégal, et convoquée aux Émirats arabes unis du 2 au 4 décembre 2026, souhaite donner vie à cet esprit de solidarité et contribuer à construire un avenir sûr en matière d'eau pour tous.
2026 UN Water Conference
L'IWA dévoile les villes hôtes des Congrès et Expositions mondiaux de l'eau 2028 et 2030
À l'issue des réunions du Conseil de l'IWA les 14 et 15 septembre et de l'Assemblée gouvernante de l'IWA le 16 septembre à Bordeaux, en France, l'IWA a le plaisir d'annoncer que Kuching, en Malaisie, a été choisie pour accueillir le Congrès mondial de l'eau et l'Exposition de l'IWA en 2028, et São Paulo, au Brésil, pour l'édition de 2030. Des propositions remarquables soutenues par des délégations de haut niveau ont été reçues des deux candidats, la candidature malaisienne étant menée par l'Association malaisienne de l'eau et la candidature brésilienne par l'ABES, Association brésilienne de l'ingénierie sanitaire et environnementale.
Agriculture : La formation des ingénieurs à l’heure des transitions
Bioplastiques à base de plantes, biogaz à partir de déchets organiques… les innovations biosourcées participent aujourd’hui à la "dépétrolisation" de l’économie. Cette évolution impose de réfléchir aux compétences dont les ingénieurs en agronomie et agro-industries ont besoin et de faire évoluer les formations.
Derrière ces nouveaux besoins, il y a le développement de la bioéconomie, l’économie basée sur le vivant. Les agroécosystèmes à construire doivent fournir à la fois des services écosystémiques (par exemple en restituant les matières organiques au sol) mais également assurer la production des bioressources dans un contexte d’accélération de changement climatique et de perte de biodiversité. Le marché représentée s’élève déjà à 326 milliards d’euros de chiffre d’affaires, soit près de 15 % du PIB et 2 millions de salariés en France. Le pays compte d’ailleurs doubler la masse annuelle de biomasse exploitée hors finalités alimentaires d’ici 2050. L’objectif est de générer de 50 000 à 100 000 nouveaux emplois par année dans ce secteur. Dans ce contexte, les enjeux clés pour l’agronomie et ses praticiens sont : l’allocation des sols en fonction des usages, la conception et l’optimisation des procédés de transformation, l’organisation des filières agricoles, et le développement de compétences nouvelles.
Cela impose d’anticiper les métiers et les besoins d’expertise et de formation. Ce constat a amené certaines écoles d’ingénieurs à adapter, voire réinventer la formation des ingénieurs en agronomie et agro-industries. C’est notamment le cas à l’Institut polytechnique UniLaSalle qui nous présente trois profils : l’ingénieur agroécologue, le bioingénieur de la transformation, l'agronome des territoires.
The Conversation
EN LIGNE
Santé globale, une seule santé : État des lieux de la recherche actuelle
Les rendez-vous de l'IRD présentent : "Santé globale, une seule santé : état des lieux de la recherche actuelle". Ce cycle de web-conférences est composé d’une conférence introductive suivie de 16 mini-conférences regroupées sous quatre thèmes : 1. La nature est-elle à notre service ? 2. Allons-nous vers de nouvelles épidémies en zone méditerranéenne ? 3. Peut-on toujours parler d'individu ? 4. Nous ne sommes pas seuls ! Ces rendez-vous de l’IRD sont élaborés en partenariat avec l'Inspection académique des Sciences de la vie et de la Terre et l'École académique à la formation continue (EAFC) de l'académie de Montpellier.
Canal U
Arras, France – Premier campus de Terra Academia
École et accélérateur de la transformation écologique
Créée par Veolia, entreprise fondatrice, Terra Academia ambitionne de former plus de 60 000 personnes et mobiliser 100 000 jeunes dans des parcours de découverte des métiers de l'environnement d’ici 2030. Elle a inauguré son premier campus à Arras (Pas-de-Calais). Sa vocation est de s'inscrire dans les territoires. Sa méthode consiste à fédérer les acteurs économiques, académiques, publics et associatifs pour étudier les besoins en compétences, et créer, développer, rendre attractives les formations locales, en s'appuyant sur un diagnostic territorial. Après Arras, un prochain campus est prévu à Paris, avant un déploiement international et une présence dans toutes les régions françaises.
Veolia
Strasbourg, France – L’ENGEES fixe son cap pour 2024-2027
L’ENGEES, l’École nationale du génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg, accueille à chaque rentrée de septembre près de 130 nouveaux élèves-ingénieurs et une vingtaine d'élèves en licence professionnelle. Pour sa rentrée 2024-2025, l’établissement a accueilli 500 étudiants sur ses formations initiales. Parmi eux, 45 élèves internationaux de 10 nationalités différentes dont 7 élèves anglophones, accueillis dans la voie d’approfondissement "hydrosystème" ayant basculé totalement en anglais. Cette rentrée fait également état de 37 nouveaux apprentis ingénieurs en première année et 8 apprentis en licence professionnelle. Une nouveauté puisque cette formation habituellement sous statut étudiant accueille désormais une partie de sa promotion en alternance. De même, 7 élèves de 3ème année d’ingénieur effectueront, pour la première fois, une partie de leur cursus en entreprise avec l’arrivée du contrat de professionnalisation, mis en place à la demande des élèves.
En parallèle, l’école, dont l’amélioration continue de la qualité de vie au travail et étudiante est primordiale, vient d’élaborer son nouveau projet d’établissement. Ce dernier, mis en place pour les quatre prochaines années, se décline autour de 3 axes : gouvernance, recherche et formation. Le document, qui concentre l’ensemble des objectifs et actions à mener, a été réalisé avec toutes les parties prenantes (personnel, enseignants, élèves et partenaires). Son objet est de proposer des enseignements permettant aux étudiants de répondre efficacement aux défis d’aujourd'hui et de demain.
Communiqué
Marne-la-Vallée, France – CEREMA-Hydrasol-École des Ponts ParisTech
Thèse CIFRE Optimiser les bienfaits de la nature en ville
Le CEREMA, la société Hydrasol (TPE spécialisée dans la culture végétale urbaine) et l’École des Ponts ParisTech étudient des solutions fondées sur la nature pour la régulation des eaux pluviales et lutter contre les îlots de chaleur urbains dans le cadre d’une thèse CIFRE. En première partie, la thèse s'attache à étudier comment les arbres d'alignement ou "arbres de pluie" contribuent au cycle de l'eau urbain. Un second volet de la thèse aborde les enjeux sociotechniques de la diffusion du système d’arbre de pluie à l’aide des méthodes issues des sciences humaines et sociales (SHS).
CEREMA
Paris, France – Chaire Lab Recherche Environnement
Conception durable des ensemble bâtis et des infrastructures
En partenariat avec AgroParisTech et Mines Paris-PSL, l’École des Ponts ParisTech renouvelle sa collaboration avec Vinci, engagé dans un mécénat scientifique conséquent à hauteur de 6 millions d’euros jusqu’en 2028.
La chaire réunit quatre acteurs majeurs du monde économique et de l’enseignement supérieur et de la recherche afin de trouver des solutions concrètes pour améliorer la performance environnementale des bâtiments, des quartiers et des infrastructures. Les thématiques de recherche couvrent trois ambitions liées à l’anticipation et la réduction des impacts sur l’environnement : 1. la réduction de l'impact environnemental des projets de bâtiments et d’infrastructures ; 2. le développement de l’intelligence artificielle au service de la décarbonation des bâtiments et mobilités et 3. l'amélioration du bien-être, du confort et de la santé des usagers, via les travaux sur l’atténuation des effets des îlots de chaleur urbains et le cycle de l’eau en ville.
Depuis son lancement en 2008, ce sont plus de 30 projets qui ont été conduits notamment dans le cadre de doctorats et plus de 150 publications académiques qui ont été réalisées.
Chaire Lab Recherche Environnement
Paris, France – EIVP/ENGEES
Mastère spécialisé URBEAUSEP Gestion des eaux usées et pluviales
Proposé par l'EIVP (École des ingénieurs de la Ville de Paris) et l'ENGEES (École nationale du génie de l'eau et de l'environnement de Strasbourg), le mastère spécialisé URBEAUSEP est destiné à former des professionnels experts des eaux usées et des eaux pluviales à la fois au plan national et international pour répondre à la complexité croissante des technologies disponibles et à l'exigence accrue de la réglementation. Cette formation de haut niveau, d'une durée d'un an, prépare aux métiers de managers et d'experts dans la gestion des eaux urbaines. Elle s'adresse aux ingénieurs ou aux titulaires d'une formation universitaire de niveau master ou équivalent et/aux titulaires d'un diplôme de niveau Bac+5 ou Bac+4 justifiant d'un minimum de 3 ans d'expérience professionnelle dans le domaine de la gestion de l'eau. Labellisé par la Conférence des Grandes Écoles, le mastère spécialisé URBEAUSEP se compose de deux parties : 1. Une première partie à vocation théorique, coordonnée par une équipe pédagogique conjointe de l'EIVP et de l'ENGEES. Cette partie englobe les modules : Principes de base ; Gouvernance, réglementation, finances et gestion des services d'assainissement ; Techniques d'assainissement ; Métrologie et suivi de la qualité ; Développement durable ; Gestion des risques sanitaires, professionnels et industriels ; L'eau usée et pluviale dans le monde ; Projet tutoré. 2. Une seconde partie du cursus est dédiée à une thèse professionnelle en entreprise ou en collectivité.
Lieu de formation : EIVP Paris 19ème. Admission : de mars à septembre. Début des cours : octobre.
EIVP-Paris
Paris, France – CNAM
L’École des transitions écologiques et l’École de l’énergie
Pluridisciplinaires et accessibles sur tout le territoire, l’École des transitions écologiques et l’École de l’énergie associent la qualité des enseignements, en lien avec la recherche, et l’engagement dans une diffusion auprès d’un large public. Les formations proposées reposent sur une pédagogie innovante et accompagnent les mutations professionnelles. Au programme : plus de 100 modules de formations ; une modalité pédagogique en présentiel et/ou en distanciel, alliant théorie et cas pratiques ; la possibilité de mener des projets avec des entreprises et des enseignants-chercheurs, en lien étroit avec les laboratoires du CNAM ; l’obtention d'un diplôme de l’enseignement supérieur ; des formations certifiées Qualiopi.
École des transitions écologiques – École de l’énergie
Grenoble, France – Chaire MEDELIA
Améliorer la durabilité et la sûreté des ouvrages hydrauliques
La Fondation Grenoble INP lance la chaire d’enseignement et de recherche MEDELIA, avec le mécénat d’Artelia au profit de sa filiale SPRETEC. Elle vise à améliorer la durabilité et la sûreté des ouvrages hydrauliques. La chaire focalise son activité sur l’étude des organes de vantellerie (portes d’écluses, vannes) des ouvrages d’ingénierie hors-norme (centrales hydrauliques, barrages…). Ces organes, parties mobiles soumises à des poussées de centaines de tonnes, présentent parfois des signes de fatigue importants, accentués par le changement climatique (variations importantes des niveaux d’eau, crues, sécheresses). L’objectif est de réaliser des estimations d’endommagement et de durée de vie plus précises. Les gestionnaires d’ouvrage pourront ainsi mieux choisir entre différents scénarii : prolongement de la durée de vie à l’identique, réparations, renforcements, ou remplacement complet. Les enjeux financiers sont très importants, compte tenu des coûts de fabrication, de chantier et des pertes d’exploitation durant les arrêts.
Chaire MEDELIA
Montpellier, France – Chaire partenariale Eau, Agriculture et Changement climatique
L’Institut Agro et l'INRAE ont lancé la chaire partenariale Eau, Agriculture et Changement climatique (EACC) rassemblant instituts de recherche et de formation, entreprises, acteurs publics et représentants du monde agricole. L’objectif des 11 partenaires est d’explorer ensemble pendant 4 ans des solutions concrètes pour une meilleure gestion de l’eau à l’échelle des territoires.
L'agriculture, stratégique tant pour l’autonomie alimentaire que pour l’économie et l’aménagement des territoires, représente en France environ 10 % des prélèvements d’eau annuels, mais plus de 50 % – et localement jusqu’à 90 % – de l'eau consommée en période estivale. La tension sur la ressource en eau en été est déjà importante, et va s'aggraver à l’avenir. Les débits naturels des cours d’eau et la recharge des nappes souterraines vont diminuer. Dans le même temps, les besoins en eau des plantes vont augmenter, avec une évapotranspiration maximale pouvant atteindre +30 % d’ici la fin du siècle selon les régions et les scénarios climatiques. De plus, ce besoin en eau concernera également des cultures traditionnellement non irriguées. Face à ce constat, il est nécessaire d’explorer et d'actionner tous les leviers d’adaptation et de transformation possibles pour une gestion et un partage durables des ressources en eau, grâce à des approches territoriales concertées, intégrées et respectueuses des écosystèmes : repenser des systèmes de production agricole, des filières et des systèmes alimentaires plus sobres et moins vulnérables vis-à-vis des aléas climatiques ; poursuivre les efforts en matière d’économie d’eau en agriculture irriguée par l’amélioration technique et l’accompagnement des acteurs pour des pratiques plus efficientes ; développer le recyclage et la réutilisation des eaux et des nutriments dans une logique d’économie circulaire ; stocker davantage d’eau, dans les sols et le sous-sol grâce des solutions fondées sur la nature, ainsi que dans de nouvelles retenues dans les meilleures conditions environnementales et de concertation territoriale possibles. La mise en œuvre de ces solutions nécessite la mobilisation de l'ensemble des acteurs impliqués : agriculteurs, aménageurs, collectivités et puissance publique, entreprises privées, citoyens, recherche et enseignement. C’est l’objectif de la chaire EACC, qui structure un réseau d'acteurs et de territoires de recherche, d'innovation et de pédagogie sur la gestion de l'eau en agriculture face au changement climatique dans le Grand Sud de la France (Occitanie, Sud PACA, Auvergne Rhône-Alpes).
Chaire Eau, Agriculture et Changement climatique
Montpellier, France – Chaire AgroParisTech Suez "Eau pour Tous"
Portée par un partenariat renouvelé entre AgroParisTech, Suez et la Fondation Suez et l’Agence française de développement et à leurs côtés, depuis 2020, l’ESSEC Business School, la Chaire a formé depuis 2009 plus de 300 managers et dirigeants, venus d’Asie, d’Afrique et des Caraïbes, au sein de l’International Executive Master OpT, de séminaires DG ou de formations courtes, à Montpellier, en France, et dans de grandes villes d’Asie et d’Afrique. Développant des partenariats académiques et pédagogiques avec des universités et des services du Sud, à Dakar (Sénégal) et à Koumasi (Ghana), elle propose un enseignement stratégique unique animé par des professionnels de l’eau. Les formations qu'elle propose sont construites pour répondre aux problématiques spécifiques des grands services urbains d’eau et d’assainissement, dans la situation environnementale et démographique des pays émergents et en développement. Dans des environnements en pleine croissance, ces services doivent développer une vision stratégique à plus de 5 et 10 ans, prenant en compte les grands défis que sont le dérèglement climatique, la raréfaction des ressources en eau, l’urbanisation extrêmement rapide associée à la croissance de la population.
Chaire AgroParisTech "Suez – Eau pour Tous"
Nantes, France – IMT Atlantique
La transformation écologique et sociétale intègre les cursus
Rattaché au Ministère de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, l'IMT Atlantique est partie prenante de la stratégie nationale France 2030. Le plan stratégique de l’école à l’horizon 2027 accorde une place importante à la transformation écologique et sociétale, désormais inscrite dans toutes ses formations à travers des thématiques "consommation énergétique" ou "sobriété numérique" ; s’y ajoute le développement de compétences dans les sciences humaines et sociales pour traiter de sujets tels l’acceptabilité sociale ou la place de l’humain dans les organisations. L’école est aussi nouvellement lauréate du programme doctoral européen COFUND SEED (Training the next generation of research engineers to train Societal, Energy, Environmental, industrial and Digital transitions) de 5 ans qui financera 40 thèses en faveur de spécialisations intelligentes des territoires.
IMT Atlantique, qui totalise plus de 2 000 étudiants répartis entre ses 3 campus (Brest, Nantes, Rennes), s’apprête à augmenter ses effectifs de 25 % à l’horizon 2027 en diversifiant ses admissions au-delà du traditionnel concours commun Mines-Ponts.
IMT Atlantique – dossier de presse
Québec, Canada – Nouvelle Chaire municipale en gestion durable de l’eau
Le projet, dirigé par l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), est issu d’un partenariat avec la Fédération québécoise des municipalités (FQM), qui s’associe pour la première fois avec une chaire de recherche. Son objectif est de renforcer et structurer le partenariat de l’INRS avec les municipalités québécoises, afin que les projets de recherche répondent efficacement aux besoins les plus criants des municipalités. Cette chaire partenariale permettra aux municipalités de se réunir pour identifier leurs priorités de recherche communes liées aux infrastructures municipales en eau. Collectivement, elles identifieront les priorités qui mèneront à des projets de recherche conjoints pour lesquels des demandes de financement seront déposées. Grâce à cette communauté de pratique, les municipalités pourront échanger sur leurs succès et leurs bonnes pratiques en matière de gestion de l’eau.
INRS
Afrique – Formations à distance
Le MAREMA intégré au catalogue des formations ouvertes et à distance de l’AUF
Le Master régional Ressources en eau et Risques environnementaux dans les Métropoles africaines (MAREMA) dispensé par l'Université d’Abidjan sera intégré au catalogue international des formations ouvertes et à distance (FOAD) de l'Agence universitaire francophone (AUF) à compter de la rentrée 2024-2025. Depuis la première promotion, 40 étudiants ivoiriens qui ont bénéficié de la formation.
Fratmat.info (Abidjan) – AllAfrica
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