Seine Morée, le rocher paysagerMots clés : Seine Morée, Seine-Saint-Denis, SIAAP, Blanc-Mesnil, usine bio-performante |
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À gauche le traitement des eaux, à droite le traitement des boues. |
Le traitement de l’air
Pour parvenir à la réduction des nuisances olfactives, les odeurs sont captées à la source. Tous les équipements qui risquent de produire des mauvaises odeurs sont confinés. Pour assurer la sécurité des agents chargés de l’exploitation, tous les locaux sont ventilés et l’air rejeté dans l’atmosphère est préalablement traité sur trois lignes de quatre tours de désodorisation. "Après traitement dans les quatre tours de désodorisation, l’air rejeté équivaudra à 6 unités d’odeur. Ce n’est rien quand on sait que le gazon coupé représente 200 unités" explique Frédéric Darsaut, conducteur d'opération pour le SIAAP.
Le traitement de l'air. |
Le traitement des boues
Les boues issues du traitement des eaux sont stockées puis épaissies, par sédimentation ou par centrifugation selon leur nature. On obtient ainsi des boues liquides à 70 grammes de matière sèche par litre. Elles seront acheminées vers un centre de méthanisation commun au SIAAP et au SYCTOM (Syndicat intercommunal de traitement des ordures ménagères) qui va être construit à moins de 500 mètres du site. Ces boues seront utilisées en partie pour produire du biogaz utilisé pour le chauffage, en partie pour être transformées en compost.
Seine Morée marque ainsi un partenariat inédit entre le SIAAP et le SYCTOM. L'usine de traitement des déchets permettra de traiter simultanément les 10 000 tonnes de boues produites par le SIAAP et les 15 000 tonnes de biodéchets obtenus à partir des collectes sélectives. Pour permettre une homogénéisation optimale du mélange, le procédé de traitement retenu est celui d’une digestion biologique. Le digestat obtenu deviendra un compost normé. Les études préalables, déjà réalisées, ont montré l’intérêt agronomique du produit final qui sera certifié. .
Frédéric Darsaut, conducteur d'opération pour le SIAAP. |
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L’usine Seine Morée a représenté un coût de 122 millions d’euros, financés par l’Agence de l’eau Seine-Normandie (45 %), le SIAAP (35 %) et la Région Île-de-France (20 %). Partenaires industriels Vinci Construction Grands Projets Degrémont, filiale de Suez Environnement AIA Associés Maître d'ouvrage Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne Créé en 1970, le SIAAP regroupe les départements des Hauts-de-Seine, de Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne et de Paris ainsi que 180 communes des autres départements d'Île-de-France. Sa mission est de transporter et dépolluer les eaux domestiques, pluviales et industrielles de ce territoire qui englobe 9 millions d'habitants. Cela représente 2,5 millions d'eaux usées par jour. SIAAP |