Nouakchott – Mauritanie |
Dossier de Bakari SÉMÉGA   |
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February 2006 | |
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La distribution de l’eau dans la ville de Nouakchott, est beaucoup plus une affaire de transport ambulant que de réseau.Dans un contexte de pénurie chronique, la consommation journalière moyenne en eau par habitant s'établit à 17 litres.Des centaines de bornes fontaines de tous genres : primaires, secondaires et même tertiaires sont à pied d’œuvre pour ravitailler 80 % de la population. Enfin, quand elles sont approvisionnées, ce qui est loin d'être toujours le cas...La ville ne dispose aujourd'hui que de deux châteaux d'eau. Un troisième est en contruction, qui servira à alimenter les quartiers ouest de la capitale, en expansion.Camion de vidange. Les eaux recueillies sont relâchées dans la nature à une vingtaine de kilomètres de la ville.L’eau, c’est le casse-tête quotidien des habitants de Nouakchott, la capitale de Mauritanie qui fête cette année son cinquantenaire. Ils étaient moins de 6 000 en 1960, 600 000 en 2000 et aujourd’hui sans doute près de 800 000, complètement dépendants de la nappe souterraine du Trarza, exploitée à Idini, à une soixantaine de kilomètres de la capitale. La ville s’est étendue de manière anarchique sans que les infrastructures ne suivent : aussi moins d’un quart de la population est connectée au réseau, sans toujours garantie de débit. En réalité dans la capitale, l’eau est davantage une affaire de transport ambulant que de réseau : ils sont des milliers de charretiers à parcourir la ville avec leurs fûts de 200 litres traînés par des ânes. Le précieux liquide est revendu 140 à 180 ouguiyas le fût (50 centimes d’euros). Mais son prix a déjà atteint 1 000 ouguiyas (3,50 euros) en période de forte pénurie. |