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Pollutions diffuses et protection des captages

Mots clés : protection des captages, pollutions diffuses, aire d'alimentation, nitrates, phosphores, produits phytosanitaires, substances dangereuses, matières en suspension, ruissellement, infiltration, action préventive
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Index du dossier
1. Pollutions diffuses et protection des captages
2. Oise : captages de Baugy et de L'Hospice
3. Yonne : captage de la source des Gondards

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CAPTAGES DE BAUGY ET DE L’HOSPICE
Réconcilier agriculture et protection des captages

aire d’alimentation du captage : 38 000 hectares
production annuelle : 4,36 millions de m3
communes desservies : principalement Compiègne et Venette
avec des interconnexions sur d’autres communes de l’ARC
 60 339 habitants

photo LP/Arnaud Dumontier – Le Parisien

 

En France, la production d’eau potable est assurée par environ 34 000 captages d’eau. Répartis sur tout le territoire, 507 captages (dits Grenelle) ont été identifiés sur la base de l’état de la ressource vis-à-vis des pollutions par les nitrates ou les pesticides et du caractère stratégique de la ressource au vu de la population desservie. L’aire d’alimentation des captages de Baugy et de l’Hospice est dans cette situation. Entre 1990 et 2009 le taux de nitrate sur le captage de Baugy est passé de 31 mg/l à 40mg/l (la norme étant à 50 mg/l). Le captage de l’Hospice nécessite, lui, un traitement contre les produits phytosanitaires.


Une démarche partenariale
– Pour répondre aux problématiques de pollution, l’Agglomération de la Région de Compiègne – ARC, a dans un premier temps appliqué des mesures curatives efficaces à court terme, avant de les compléter désormais par des mesures préventives. En 2008, l’ARC lancait un diagnostic autour des bassins des captages de Baugy et de l’Hospice afin de déterminer les zones perméables, les sources de pollution diffuses ainsi que les acteurs concernés. Ces derniers sont principalement les agriculteurs mais aussi les jardins familiaux, l’assainissement et les services espaces verts des communes, les industries, les golfs, la DDE, et la SNCF... Pour établir ce diagnostic et le plan d’actions qui en découle, un comité de pilotage a été constitué associant notamment la collectivité, l’Agence de l’eau Seine-Normandie, la Chambre d’agriculture et les services de l’État.


Un fort engagement du monde agricole
– Afin de protéger la ressource en eau de pollutions ponctuelles, accidentelles et diffuses, des démarches ont été mises en place dès 2009 avec des objectifs et des indicateurs précis. Les mesures agro-environnementales (MAE) figurent parmi les plus significatives, car elles ont un impact direct sur les sources de pollution. Ces mesures visent à réduire l’utilisation des produits phytosanitaires et des nitrates, à utiliser des méthodes alternatives au traitement chimique comme la rotation des cultures et le désherbage mécanique, à maîtriser la fertilisation, à augmenter les surfaces des sols couverts ou accentuer la culture hivernale et à collaborer activement avec les agriculteurs en signant des contrats pour la mise en place de ces actions.

En 2009, cinq agriculteurs ont contractualisé une ou plusieurs MAE sur une superficie de 199 hectares. Experts de leur territoire et conscients de l’impact des intrants sur l’environnement, les agriculteurs entrent dans cette démarche "d’agriculture intégrée" sans réduire forcément leurs marges d’exploitation. En 2010, le nombre de contractualisants est passé à 53, représentant une superficie 6 418 hectares.


La pérennisation de la démarche – Malgré un contexte économique difficile pour la profession agricole, le projet est aujourd'hui bien engagé. En parallèle, un projet de management environnemental est en cours de l’élaboration. Il s’agit d’une démarche d’amélioration continue vis-à-vis de l’environnement sur l’ensemble de l’exploitation agricole (pollution sur le corps de ferme, parcellaire, raisonnement de la fertilisation, réduction des phytosanitaires, gestion des salariés, etc.). Les participants auront à leur disposition des indicateurs de pilotage, un logiciel de qualité, des réunions d’échanges et un soutien technique avec des animateurs qualité. L’objectif est de créer une dynamique qui ira en s’améliorant sur le long terme. .