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Dessin de tracé de fleuve

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Utopie ou réalité ?
Le projet de développement de la rivière Tumen

Mots clés : tigre de Sibérie, léopard de l'Amour, baie de Pos'yets, Chine, Mont Paektu, Russie, Moscou-Vladivostock, Tuman-gang, Tumen, Yalu
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Index du dossier
1. Le contexte géographique et écologique
2. Le contexte historique
3. Le contexte politique et économique
4. Le projet de développement et ses acteurs
5. Conclusion
6. ResSources
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Conclusion

 

Selon les estimations du PNUD à la fin des année 1995, l'aide de l'ONU aurait stimulé les investissements à hauteur d'environ 282 millions de dollars dans la zone TREDA, dont 191 millions de dollars pour la préfecture de Yanbian, 70 pour la province de Primorié et 20 pour la région de Rajin-Sonbong en Corée du Nord. Une banque d'Asie du Nord-Est a été créée. Si l'on considère cela comme une première étape, on ne peut pas dire non plus que les progrès soient importants. Le suivi de la presse spécialisée montre que le projet hésite entre l'échec et les avancées à petits pas. Les comptes rendus chinois et sud-coréens sont optimistes, les relations nord-coréennes balancent entre hésitation et volontarisme, les Japonais sont tentés mais ne veulent pas financer seuls, les Américains sont bienveillants, les Russes tergiversent mais le président Eltsine, en avril 1996 à Pékin, annonçait un partenariat stratégique pour le XXXIème siècle avec la Chine. Le projet a été lancé ; franchira-t-il les obstacles bureaucratiques ? Il mérite d'être poursuivi car il constitue la première tentative de mise en place d'une zone internationale de libre-échange. Les crédits viendront de l'extérieur et ils ne s'adressent qu'à des projets réalistes, inscrits dans des zones stables. Naturellement tout cela ne se réalisera que sur le long termeet, si le TRADP ne débouche pas sous la forme initialement échafaudée, il aura créé un début de synergie qui aura des conséquences favorable au développement commercial. Les zones économiques spéciales qui fleurissent partout auront des résultats à peu près semblables, à cela près que la concurrence sera moins encadrée et les gaspillages financiers moins contrôlés. Cette concurrence ne sera pas propice aux moins dynamiques et la proximité des centres de décision jouera en faveur des acteurs qui sont les moins éloignés. Dans cette zone où États-Unis, Russie, Chine, Corées et Japon sont au contact, la coopération économique semble raisonnable et représente un bon exutoire aux tensions politiques. La fuite d'un haut dignitaire nord-coréen, la mort de Deng Xiao Ping, les soubresauts de la politique sociale sud-coréenne, les revendications territoriales, l'hypothétique réunification des deux Corées sont autant d'évènements qui focalisent l'attention. Leur mode de règlement seront indicateurs de la volonté des uns et des autres d'aller vers plus de stabilité ou vers des tensions accrues.

La carte de la mer du Japon et de ses riverains évoque une mini Méditerranée. Si son développement se concrétisait, le concept de pont terrestre Eurasiatique lancé par le chercheur japonais Takashi Sugimoto pourrait alors voir le jour. .