Tripoli, Libye – juin 2002 |
Dossier de Martine LE BEC   |
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June 2002 | ||
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Nous sommes tous gestionnaires de l'eau
Gordon J. YOUNG propos recueillis par Martine LE BEC-CABON
L'un des objectifs du Programme mondial pour l'évaluation des ressources en eau est d'établir le WWDR, World Water Development Report – le rapport mondial sur la mise en valeur des ressources en eau. En quoi va consister ce rapport ?
Le WWDR sera une étude périodique, continuellement mise à jour et donnant une image fiable de l'état des ressources mondiales en eau douce et de la manière dont nous gérons ce patrimoine. Le rapport constitue à ce titre la composante principale du Programme mondial pour l'évaluation des ressources en eau des Nations Unies. Il contiendra des indicateurs et des études qui serviront à identifier, diagnostiquer et évaluer aussi bien l'efficacité de la gestion par la société des ressources mondiales en eau douce, que les questions de demande, d'approvisionnement et d'utilisation de l'eau, ainsi que les menaces auxquelles sont exposés les écosystèmes concernés. Tout en dressant un tableau général de la situation mondiale, il mettra l'accent sur des situations particulières aux pays en développement, où les capacités de gestion sont en général plus limitées. Quelles seront les principales thématiques de la première version qui sera présentée à Kyoto ?
Cette première version, qui paraîtra à l'occasion du Forum mondial de l'eau, sera accompagnée d'un document synoptique public, qui résumera de manière concise les principaux résultats de l'évaluation, les problèmes critiques et les défis de la gestion patrimoniale. Ce résumé s'adressera en particulier aux décideurs de haut niveau et aux médias internationaux, et sera disponible dans les six langues officielles des Nations Unies. Le document central – le Rapport en lui-même – constituera un exposé exhaustif de la situation mondiale de l'eau ; il sera illustré de cartes-clés, de graphiques et de tableaux et intègrera tous les résultats de l'analyse décomposée en trois volets : l'évaluation de la gestion patrimoniale de l'eau, l'état des ressources et les problèmes critiques, cette dernière partie intégrant notamment un certain nombre d'indicateurs des situations de stress hydrique. Parallèlement à cette partie centrale seront aussi présentées sept études de cas, car c'est effectivement souvent au niveau régional, voire local, que sont prises la plupart des décisions critiques sur la gestion de l'eau. En réalité, chacun d'entre nous contrôle un peu l'eau, peut choisir comment il va utiliser cette ressource. C'est comme si nous étions tous des gestionnaires de l'eau. Quelles régions ont été choisies pour cette première édition ?
Deux études concernent les pays développés : le bassin Seine-Normandie, autour de Paris et la région de Tokyo ; les cinq autres concernent des régions en développement, en l'occurrence le bassin du fleuve Sénégal (qui intègre la Guinée, le Mali, la Mauritanie, et Sénégal) ; le bassin du lac Titicaca (Bolivie et Pérou), le bassin du Chao Phraya, autour de Bangkok (Thaïlande) ; le bassin du Ruhunu au Sri Lanka ; enfin, le bassin du lac Peïpous entre l'Estonie et la Russie. Cette liste s'élargira dans les éditions suivantes pour intégrer d'autres bassins hydrographiques, d'autres villes et d'autres pays, avec l'idée qu'une estimation globale pourra être atteinte au fur et à mesure du temps. Certaines études seront consacrées à des bassins fluviaux internationaux, d'autres à des unités nationales, d'autres encore au régime des eaux souterraines. Dans chaque étude de cas, une certaine autonomie d'approche sera autorisée (pour refléter des approches de gestion différentes), mais un gabarit standard d'étude servant de référence sera toujours proposé. Ce gabarit spécifiera les besoins des populations et des écosystèmes, la demande en eau et la disponibilité des ressources, ainsi que les différentes approches de gestion. Le premier rapport sera prêt pour Kyoto, mais certaines informations seront-elles disponibles avant cette date ?Notre site Internet donne des compléments d'informations régulièrement mis à jour sur les études de cas et les onze défis que relève le Programme. Vous pouvez le visiter à l'adresse suivante: www.unesco.org/water/wwap. Le rapport final sera lui disponible en anglais en mars 2003, et dans les 6 langues officielles des Nations Unies fin 2003. Enfin, ce rapport sera également mis en ligne sur notre site Internet pour le Sommet mondial de l'eau. .
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