Un Homme et des BêtesMots clés : grands espaces, peuples primitifs, animaux |
GREY OWL
Et si l'une de ces pages procure un moment de plaisir à l'un de ceux qui ont au cœur l'amour des grands espaces libres, ou qui pensent parfois avec douceur aux peuples primitifs et aux humbles animaux [...]
je considérerai que mon œuvre, malgré toutes ces imperfections, n'aura pas été vaine.
Dans La Dernière Frontière, son premier ouvrage paru en 1931, Grey Owl nous livre un témoignage de sa vie de trappeur dans les forêts du Grand Nord canadien. Dans cette ode à la beauté de la nature percent déjà ses inquiétudes sur les menaces qui guettent la faune de la forêt boréale. Peu à peu, converti à l'écologie, il abandonne sa vie de trappeur pour se consacrer à la défense de la nature et des animaux, notamment des castors. C'est ce combat, sa "croisade" en faveur des castors, que Grey Owl nous conte dans son second ouvrage, Un Homme et des Bêtes, paru en 1932. Passion dévorante, étonnante de la part d'un homme qui les a si longtemps chassés. Devenu leur protecteur, il fonde une petite colonie de castors et y consacre tout son temps. Ce sont ses "enfants chéris". Il les cajole, passe des heures à jouer avec eux, les gâte avec des sucreries, s'inquiète quand ils sont malades ou disparaissent quelques heures. Sa cabane de "Beaver Lodge" devient une véritable hutte de castors. Cet ouvrage a connu un succès considérable. Grey Owl profite de cette notoriété pour médiatiser son message de conservation et inciter les autorités canadiennes à prendre les premières mesures pour réglementer la pratique de la chasse et de la trappe. Si, aujourd'hui, les castors n'ont pas disparu des forêts canadiennes, on le doit en grande partie à ce personnage fascinant et visionnaire qui a su faire prendre conscience, plus tôt que tout le monde, des enjeux écologiques. Traduit de l'anglais par Jeanne Roche-Mazon, préface de Alain Rastoin.
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