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Dessin de tracé de fleuve

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Les grands fleuves du monde

Mots clés : l'Amazone, le Danube, le Gange, le Mississipi, le Niger, l'Ob, le Yangtzé
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Titre Les grands fleuves du monde
Auteur Kadir van Lohuizen
Éditeur Acte Sud
ISBN 2846160078-3-01
Pages 244
160 photos N&B
Sortie octobre 2003
Prix 56,05 euros
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Kadir van LOHUIZEN

L'ouvrage Les grands fleuves du monde, de Kadir van Lohuizen, publié dans le cadre de l’Année internationale de l'eau douce, retrace sept parcours photographiques le long des sept plus grands fleuves du monde. La question de l'eau conditionne toute vie humaine. Kadir van Lohuizen utilise les grands fleuves comme métaphore pour une chronique journalistique de sept continents du monde.

Le livre  traite sous forme de documentaire les influences de l'eau sur la vie sociale et économique et vice-versa. Partout, un immense challenge, la menace d'une pénurie d'eau de bonne qualité, une question d'envergure internationale, un défi à relever pour les décennies à venir :

l'Amazone et la lutte pour la sauvegarde de la forêt tropicale,
le Danube sur fond de bouleversements socio-économiques,
le Gange et ses religions,
le Mississippi, charnière de l'histoire des États-Unis,
le Niger, axe de vie de l’Afrique de l'Ouest,
l'Ob, l'oublié de l'Union Soviétique,
le Yangtzé confronté à l'explosion démographique.

L'ouvrage donne une excellente vue d'ensemble des similarités et des différences dans le quotidien des peuples riverains de ces sept fleuves majeurs. Il contribue à sa manière au débat social et politique sur les enjeux de l'usage de l'eau, l'environnement et les relations Nord-Sud.

 

H2o a rencontré l’auteur lors de l'inauguration de l’exposition organisée par l'Institut Néerlandais, à Paris, du 30 octobre au 7 décembre 2003. Propos recueillis pa Martin SEIDL.

Comment est née l'idée de ce projet ?
Le projet est né un peu du hasard. J'ai un rapport fort à l'eau et au voyage, peut être parce que je vis sur un bateau à Amsterdam, et après avoir couvert plusieurs conflits en Afrique, au Rwanda et au Sierra Leone, je voulais découvrir et montrer un autre visage de ce continent, un visage positif. J'ai décidé de descendre le fleuve Niger depuis sa source en Guinée, en traversant le Mali, le Niger, jusqu'à son embouchure au Nigeria. Cette expérience m'a beaucoup plu et j'ai décidé de la poursuivre sur d'autres continents.
 

Comment vous vous êtes à chaque fois organisé ?
La recette a été à chaque fois identique : après le choix du fleuve, donné d'une part son importance socio-économique et d'autre part par la possibilité de prises de vue, j'ai passé pas mal du temps à éplucher les livres et les guides de voyage. Mon objectif était à chaque fois de partir de la source du fleuve pour descendre jusqu’à son embouchure, par la voie fluvial dans la mesure du possible. Dans certaines régions, j’ai été néanmoins obligé de prendre la route et parfois j’ai dû aussi éviter certaines zones "chaudes" comme au Nigéria par exemple, où un photographe peut finir vite fait en prison.

Quel fleuve vous a le plus marqué ?
Je pense l'Ob en ex-URSS, d’une part parce que, contrairement à la plupart des fleuves, il s'écoule du sud au nord, et plus précisément d'une région modérée vers une région arctique. D’autre part parce qu’il traverse une région complètement oubliée par l'Occident, mais très fortement ancrée dans l'histoire de l’ex-URSS – avec les camps de Goulag, ses migrations forcées de l’après seconde guerre mondiale – et aujourd'hui du fait notamment de ses ressources du gaz naturel.

S’il devait avoir un huitième fleuve, quel serait-il ?

Il y aurait plusieurs prétendants. Le Rhin serait une bonne option, mais je trouvais personnellement le Danube plus attachant. J'aurais aussi aimé faire le Congo, mais à l'époque le contexte était trop dangereux au Zaïre. Avec tout cela, il manque néanmoins un continent : l’Océanie. Mais je n’ai pas trouvé en Australie de fleuves intéressant, même si les Australiens pensent évidemment le contraire. Un bon choix aurait été le Nil, mais j'avis peur des images toutes faites comme Luxor, alors aussi que l’accès aux sources au Soudan, reste dangereux

 


 

L'auteur – Le travail documentaire de Kadir van Lohuizen a été récompensé, en 1997, par la Silver Camera, le plus prestigieux des prix de photographies aux Pays-Bas. Kadir van Lohuizen a aussi reçu le deuxième prix dans la catégorie Spot New's de World Press Photo avec son reportage Le Train pour Kisangani, traitant de la question des réfugiés rwandais au Zaïre Oriental. En 1998, il a de nouveau reçu la Silver Camera pour son travail sur le Tibet, qui a donné lieu au livre www.tibet.chin.com. Depuis 1996, Kadir van Lohuizen s’est consacré principalement au projet des grands fleuves du monde. L'exposition virtuelle du travail de Kadir van Lohuizen.