La sociologie de l’environnementMots clés : Comment la dégradation de l’environnement transforme-t-elle les individus, les collectifs, les États ? |
Stéphanie BARRAL
Comme l’économie, la sociologie a longtemps négligé la contrainte environnementale. Ce n’est plus le cas. De nombreux travaux, dont ce livre rend compte, analysent les relations entre la société et son environnement, qu’il s’agisse des politiques publiques, des mouvements sociaux, des modes de vie ou des enjeux de la gouvernance internationale. L’écologie ne peut se réduire à la physique : l’action, pour atténuer la dégradation de l’environnement ou s’y adapter, sera inévitablement sociale. Comment la dégradation de l’environnement transforme-t-elle les individus, les collectifs, les États ? Comment ceux-ci problématisent-ils les réponses à y apporter ? Selon quels liens avec la science et l’expertise ? Quelles sont les grandes caractéristiques de l’institutionnalisation de l’environnement ? Comment se mobilise-t-on pour le défendre ? L’acuité de la crise écologique et climatique suscite un grand nombre de travaux qui puisent dans des traditions sociologiques distinctes – institutionnalisme, pragmatisme et sociologie critique – pour appréhender la diversité des relations entre les sociétés et leur environnement. Celles-ci s’incarnent dans les grandes thématiques traitées par la discipline : les institutions et politiques publiques, les mobilisations, les risques et controverses environnementales, la gouvernance internationale de l’environnement et les pratiques écologiques ordinaires. À partir de ces entrées, l’ouvrage se penche sur les questionnements, outils et apports spécifiques de la sociologie de l’environnement, retrace les grandes conceptions des relations entre sociétés humaines et leur environnement biophysique, et informe sur les transformations contemporaines des sociétés.
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