Jean-Luc GALABERT
Sans eau, pas de vie. Sous ses différentes formes et états, l’eau est indispensable à l’émergence et au maintien de la vie et compose l’essentiel des êtres vivants.
Conformément à la vocation de l'association ISI – Initiatives et Solutions Interculturelles – d’être passeuse de savoirs et d’expériences, le rapport "Comprendre les cycles hydrologiques et cultiver l’eau" est un maillage et un agencement des fruits des recherches de multiples femmes et hommes. L'association s'est efforcée d'identifier ces recherches, sans tenir compte d’aucune frontière académique ni d’aucune hiérarchie des disciplines. Indisciplinée et sans préjugés, elle a ainsi convié sans distinction paysans, agronomes, sourciers, hydrologues, climatologues, historiens, poètes, écologues, géographes, géologues, gardes forestiers, biologistes, philosophes, physiciens, architectes, paysagistes, jardiniers… à un banquet des savoirs, une auberge espagnole où chacun apporte son plat d’expérience du monde. Ignorant malheureusement les langages des non-humains, elle a convoqué des porte-parole des arbres et autres plantes, des champignons, des animaux, des bactéries et autres micro-organismes, des molécules, des sols et de l’air pour qu’ils témoignent de l’importance de l’eau pour chacun. Elle a ensuite cherché à mettre en forme la substance de chaque recherche d’une manière aussi simple mais rigoureuse que possible. Puis, nous nous sommes efforcés de relier les recherches des uns et des autres pour composer un paysage des connaissances actuelles accessible à toute personne qui prendra le temps de s’y attarder. Enfin, elle a pris soins d’illustrer chaque idée développée au fil du texte par des photographies, dessins, schémas pour permettre de les appréhender avec un autre registre de sensibilité. Cet agencement riche permettra à chaque lectrice et lecteur d’être sensible et d’appréhender les enjeux des cycles de l’eau et de la vie. La brochure est aussi conçue pour permettre d’imaginer et de mettre en œuvre des actions concrètes de préservation et de restauration de l’intégrité des cycles hydrologiques. "En entamant notre exploration des savoirs liés à l’eau, nous ne soupçonnions pas à quel point reconstituer une partie du puzzle des connaissances sur l’eau et ses cycles allait bouleverser notre appréhension du monde", concluent les coordinateurs du rapport.
Les thématiques abordées – Cycles de l’eau, où l’on découvrira qu’il n’existe pas un, mais de multiples cycles de l’eau jusque là trop peu étudiés, que les cycles du carbone et de l’eau sont liés, et que la connaissance de ces cycles permettrait de cultiver l’eau. L’eau et les sols, où l’on apprendra que les sols peuvent être des éponges pour peu qu’y soit cultivée la vie dans sa diversité. L’eau et les plantes, où l’on montrera que les forêts génèrent de la pluie sur les terres émergées et que le végétal crée de l’eau nouvelle. L’eau et le climat, où l’on verra que le principal gaz à effet de serre n’est pas le CO2, mais la vapeur d’eau, et que restaurer les cycles de l’eau perturbés pourrait être un outil majeur à la portée de l’humanité pour lutter contre le réchauffement climatique. Initiatives régénératrices, où l’on s’émerveillera de la démonstration qu’il est possible de transformer des déserts des édens fertiles et féconds.
L'auteur – Psychologue, diplômé en Anthropologie sociale et historique et en Ethnopsychiatrie, Jean-Luc Galabert vit et travaille au Rwanda. Éditeur (Izuba Éditions), il collabore régulièrement à la revue La Nuit Rwandaise, dont il est membre du comité de rédaction. Jean-Luc Galabert est aussi l’auteur du livre Les enfants d’Imana, histoire sociale et culturelle du Rwanda ancien et l'animateur de l'espace de partage et d'échanges La Vie Re-Belle – La Vie-Re-Belle |