Klesudra ou celui qui vole l'eauMots clés : Klesudra, ou celui qui vole l'eau, spectacle tout public des Frères Kazamaroffs, Cirque Actuel |
Dossier de la rédaction de H2o   |
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August 2014 | |||||||||
Tserendavaa, un homme jovial mais las d’aller puiser l’eau au village, décide d’avoir sa source dans son jardin. Il creuse si profond que tous les puits avoisinants se retrouvent asséchés... Klesudra, ou celui qui vole l'eau est un spectacle de la Cie Les Frères Kazamaroffs, imaginé à l'issue d'un long périple à travers l’Europe, l’Ukraine, la Russie et la Mongolie.
Cie Les Frères Kazamaroffs
L’eau abondante, l’eau rare et précieuse, l’eau qui perle sur la joue de l’enfant qui a soif, l’eau que l’on accapare et que l’on vend. La moindre goutte pourra nous emmener ailleurs, mais du plus éloigné au plus près, elle nous parlera de nous...
Au nord de la région de Bargouzine, là où la région s’élève vers les hautes montagnes de Stanovoï, là où le sol s’appauvrit, on creuse profondément pour trouver l’eau. Il était une fois… un village, niché au pied de ce massif ; quelques puits approvisionnaient le village en eau, une eau limpide, fraîche pour les enfants, saine pour les adultes, bienfaisante pour les animaux, utile à tous les travaux. L’un des hommes de ce village, Tserendavaa, allait se fournir régulièrement au puits de son quartier; lassé des allers retours quotidiens pour l’eau, Tserendavaa décida un jour de construire son propre puits. Sa seule satisfaction était d’avoir l’eau à portée de main… SON eau, se disait-il. Tserendavaa n’avait pas révélé au reste du village à quelle profondeur se trouvait sa source ; et par un effet de vases communicants, toutes les eaux de ruissellement qui alimentaient les autres puits rejoignirent la source souterraine de Tserendavaa. Ce qui augmenta le débit de celle-ci, mais diminua proportionnellement celui des autres. La situation s’aggrava, les puits s’asséchèrent et les villageois devaient aller de plus en plus loin pour trouver de l’eau. Jusqu’au jour où un étrange papillon de passage vint raconter à Tserendavaa l’histoire d’un homme se retrouvant à cause de son avarice, au fond d’un puits, chantant chaque nuit de pleine lune sa détresse !
Entre musiques, jongleries et contes, les Frères Kazamaroffs nous emmènent dans les massifs de Stanovoï. Des ombres chinoises et des images fabriquées en direct avec du sable, sont projetées ur un écran en fond de scène. Une clepsydre se déverse lentement dans un réceptacle trop petit, l’eau évacuée est récupérée par un système de canalisations jusqu'à un grand réservoir. Manipulées par le jongleur, des balles de cristal dansent autour du puits et déclenchent des mécanismes, l’eau est revenue dans le village, une vieille bassine pousse sa complainte. Inspiré des conteurs perses et de leurs histoires à tiroirs, Klesudra parle des hommes et de leur quotidien pour s’approvisionner en eau, des réflexes égoïstes et du partage.
Cie Les Frères Kazamaroffs – La Cie des Frères Kazamaroffs a été fondée en 1996 par Benoît Belleville et Gérard Clarté, lors de la première création de la compagnie : Le Cirque Clandestin. Sous un chapiteau, dans l’espace public et sur scène, les Frères Kazamaroffs donnent à voir dans tous les espaces et empruntent des principes dramaturgiques à tous les champs du spectacle vivant. Jonglage, musique, danse, arts plastiques et vidéo transcendent les genres et permettent aux spectacles de la compagnie de distiller une poésie unique aux croisements de l’imaginaire du cirque actuel et des thématiques contemporaines de l’errance. Mélange d’arts visuels et sonores associant manipulation d’objets, danse contemporaine, projection de films, jonglage et accompagné par des musiciens instrumentistes ou électroacousticiens, la compagnie développe un langage personnel, invente des univers liés à la réalité. Sous la direction artistique de Gérard Clarté, la compagnie a poursuivi son activité de création et d’autres spectacles ont été créés avec l’aide de la DRAC, de la DMDTS et de nombreux partenaires institutionnels. Ils ont été joués en France et dans différents pays d’Europe (Italie, Hongrie, Luxembourg, Serbie, Roumanie, etc.) ainsi qu’au Brésil dans le cadre du 1er festival du cirque contemporain à Brasilia. Après un long périple à travers l’Ukraine, la Russie et la Mongolie, les frères Kazamaroffs reviennent avec des histoires de rencontres. 10 000 photos et des dizaines d’heures de films vidéo et d’enregistrements audio sont les matériaux de leurs nouvelles créations.
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