Autres catégories
Département d’État des États-Unis |
Dossier de la rédaction de H2o   |
|
19/05/2014 | |
Le département d’État des États-Unis organisera en juin une rencontre destinée à accélérer les actions visant à protéger les océans. "Cette ressource extraordinaire est menacée", a déclaré le secrétaire d’État John Kerry en annonçant le 21 avril, sur Internet, la prochaine tenue de la conférence intitulée "Notre Océan". "Cette ressource est menacée par la surpêche qui n’est pas viable, par la pollution, par le changement climatique. En fait, la manière dont on relèvera ces défis déterminera, littéralement, l’avenir de notre planète." Des scientifiques de diverses régions du monde décriront les défis auxquels font face les océans lors de la conférence qui se tiendra les 16 et 17 juin au siège du département d’État à Washington. Ils auront des entretiens avec des responsables gouvernementaux, des environnementalistes et des représentants des industries qui dépendent des océans, telles que la pêche et le tourisme. L’un des thèmes importants de la conférence sera la nécessité d’agir en collaboration afin de protéger adéquatement cette vaste ressource, qui est essentielle à la sécurité alimentaire, à la santé humaine et à l’avancement des sciences. L’Administration nationale des études océaniques et atmosphériques (NOAA) note que l’océan forme l’habitat le plus vaste de la Terre, renfermant 99 % de l’espace vital disponible sur notre planète et assurant la survie de près de 50 % de toutes les espèces de la planète. Couvrant plus de 70 % de la surface de la planète, l’environnement marin régule également le climat et la météorologie. Tout au long de l’histoire, les êtres humains ont cru que les océans étaient invulnérables face à leurs actions. Aujourd’hui, la science nous a appris que de nombreuses activités humaines polluent et perturbent l’environnement marin, à tel point que la durabilité à long terme de nombreuses espèces se trouve menacée. Bien qu’il soit difficile d’obtenir des données précises, les recherches indiquent que plus de 50 % des populations piscicoles sont sur le point de dépérir si elles ne sont pas mieux gérées, et que 30 % des autres sont surexploitées et près de s’effondrer. D’autres recherches montrent que jusqu’à 90 % des grandes espèces prédatrices – requins et thons, par exemple – ont disparu à cause de la surpêche, ce qui perturbe gravement l’équilibre global des écosystèmes. La pêche rapporte 500 milliards de dollars et représente une source importante de protéines – un élément nutritif essentiel – pour 1 milliard de personnes. La nécessité de protéger les pêcheries pour les futures générations en adoptant des pratiques plus durables que celles que l’on voit aujourd’hui est une question clé à laquelle s’attaqueront les participants à la conférence. La pollution sera un autre thème important de la conférence. Les débris qui finissent dans les océans et dans les cours d’eau du monde entier représentent l’une des sources de pollution les plus répandues, selon la NOAA. Les déchets et produits chimiques d’origine terrestre qui parviennent jusqu’aux océans sont moins visibles, mais ils constituent quand même une autre source majeure de pollution et d’acidification. L’acidification accrue des océans tient aussi au fait qu’ils absorbent les émissions excessives de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, dont sont responsables les activités humaines depuis la révolution industrielle. L’acidité des océans est aujourd’hui supérieure de 30 % à ce qu’elle était il y a un siècle, leurs eaux absorbant environ le tiers de toutes les émissions de dioxyde de carbone dans l’air. L’absorption du dioxyde de carbone présente un avantage à court terme puisqu’elle réduit les quantités de ce gaz dans l’atmosphère. Cependant, sur la durée, l’absorption du carbone change la composition chimique de l’eau maritime à tel point qu’elle risque de devenir nuisible à la vie marine et de transformer l’écosystème. La conférence mettra en relief des pratiques qui sont actuellement élaborées pour contrer ces tendances nuisibles et elle cherchera à les faire adopter à grande échelle. La conférence de juin sera l’occasion de mettre en vedette des pratiques de pêche durables qui ont fait leurs preuves, mais M. Kerry voudrait aussi que la conférence soit un nouveau point de départ pour des efforts encore plus vastes. "Si nous voulons laisser un océan viable à la prochaine génération, nous devons agir avec beaucoup plus fermeté aujourd’hui", a-t-il dit le 21 avril en annonçant la tenue de la conférence. International Ocean Conference 2014 – US Department of State |