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Dossier de la rédaction de H2o   |
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18/05/2012 | |
Campagne d'observation visant à étudier les stocks de petits pélagiques dans le golfe de GascogneDes navires de pêche professionnelle accompagneront le navire océanographique de l'IFREMER Thalassa pendant 17 jours pour participer au recensement des stocks de poissons marins, qui constitue un véritable préalable à la définition des quotas. Cette édition 2012 est soutenue financièrement par France Filière Pêche, la nouvelle association privée à caractère interprofessionnel rassemblant les acteurs de la filière française. Compter les poissons pour bien gérer – Dans les eaux européennes, la définition des quotas de pêche repose sur une évaluation de l’état de santé des biomasses de poissons marins, qui s’appuie tout aussi bien sur des campagnes à la mer réalisées par les instituts scientifiques, que sur les données de captures des navires de pêche professionnelle. L’ IFREMER réalise ainsi depuis plus de dix ans une campagne d’évaluation des ressources de poissons pélagiques dans le golfe de Gascogne au moyen de son navire de recherche Thalassa, équipée de sondeurs scientifiques. En pratique, le golfe de Gascogne sera parcouru par ce navire, selon un réseau standard de parcours parallèles, le long desquels tous les échos de poissons seront quantifiés par sondage acoustique. Des pêches seront réalisées en complément afin d’identifier les différentes espèces présentes, et de traduire ces échos acoustiques en tonnes de poissons. Ces résultats seront ensuite agrégés pour formuler un indice d’abondance, qui reflète l’évolution des biomasses de chacune de ces espèces. La plus-value apportée par les navires de pêche professionnelle – Les navires travailleront en permanence de conserve. Selon les conditions, les pêches pourront être réalisées par le navire de recherche ou par les chalutiers pélagiques. En effet, ces derniers sont parfois mieux équipés pour la capture de bancs de poissons pélagiques. C’est notamment le cas lorsque ces espèces sont proches de la surface, ou très près des côtes. En accompagnant Thalassa, les chalutiers pélagiques contribuent activement à la prospection et permettent de réaliser davantage de pêches, garantissant ainsi la fiabilité des résultats. Un projet soutenu par France Filière Pêche en 2012 – Afin de garantir la probité scientifique de toutes les opérations de pêche, les navires engagés dans cette campagne ne pourront pas commercialiser le produit de leur pêche. Pour couvrir les frais engagés, une indemnisation sera accordée par France Filière Pêche, pour qui l’acquisition de connaissance sur les stocks halieutiques a été identifiée comme un des principaux axes de travail. La filière pêche française entendant ainsi revendiquer l’importance qu’elle accorde à ce que les stocks de poissons marins soient exploités de manière durable et responsable. Un dialogue vers une meilleure acceptation de l’état de la ressource – En accompagnant Thalassa, les pêcheurs ont l’occasion d’échanger avec les scientifiques de l’IFREMER sur les détections qu’ils observent, et partagent avec eux leur expérience de la mer. Si ce partenariat a pour objectif principal de partager les compétences pour aboutir à de meilleures expertises, il démontre également que pêcheurs et scientifiques peuvent travailler conjointement au service de la ressource. Le Comité national des pêches maritimes et des élevages marins, responsable de la participation professionnelle dans cette campagne, encourage vivement ce type de collaboration, qui témoigne d’un rôle de sentinelles de la mer trop souvent ignoré. |