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Pétition |
Dossier de la rédaction de H2o   |
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06/02/2014 | |
Des centaines d’artistes, chercheurs et militants s’investissent chaque année dans le Festival de l’Oh! initié par le Val-de-Marne il y a treize ans. Cette année, la programmation artistique fait les frais de la rigueur : un poste a été supprimé et un tiers des crédits non renouvelé. Les festivaliers lancent une pétition : Nous – festivaliers, artistes, chercheurs, enseignants, militants, mariniers, actrices et acteurs de l’eau, représentants associatifs, toutes et tous particulièrement attachés au festival de l’Oh! - apprenons que cette manifestation se voit amputée, au sein de sa programmation artistique, d’un poste et d’un tiers de ses crédits. Festivaliers, originaires du Val-de-Marne et des communes avoisinantes, nous avons rencontré, au hasard d’une promenade en bateau, des artistes, des savants, des sportifs, et ainsi découvert les paysages inconnus de notre quotidien ; Militants de l'eau qui croyons que cette ressource doit d'urgence retrouver les chemins du bien commun, nous avons puisé notre confiance dans l'engagement du Département du Val-de-Marne, qui a donné à ce combat des contours populaires et démocratiques. Le festival de l'Oh! a ouvert la voie à une approche pluridisciplinaire de l’eau, qui n’a cessé de se répandre depuis ; Actrices et acteurs et du territoire, concernés par le devenir de la métropole, soucieux de la place de la banlieue, convaincus que son volet culturel sera essentiel à l'inclusion de ses populations, nous sommes reconnaissants au Département du Val-de-Marne d'avoir su inaugurer avec le festival de l'Oh! le chemin d'une coopération originale entre collectivités, partenaires, institutions et de l’avoir ouvert sur le monde à travers ses fleuves invités ; Artistes d’horizons très variés, qui avons puisé comme nulle part ailleurs notre inspiration de l'eau et de ses territoires spécifiques, nous apprécions chaque année la rencontre avec un large public drainé par ce festival, animés par la conviction que de l’utopie naît une conscience plus aigüe des enjeux. Nous défendons ici la place de la Culture car l’imaginaire et le sensible font le lit d’une société en partage ; Chercheurs, doctorants, journalistes d'investigation, qui avons animé des espaces de débat citoyen, au sein de l'Université populaire, sur les escales ou lors de Journées scientifiques, nous y diffusons nos recherches et y rencontrons des milliers de personnes qui nous ramènent au sens même de notre travail : le partage des connaissances pour une citoyenneté active et des controverses éclairées ; Où que nous nous situions parmi le public, les actrices ou les acteurs de ce festival, nous identifions le Val-de-Marne à cette manifestation unique, qui sait provoquer la rencontre entre nos passions respectives, notre engagement et la population, et qui sait donner son véritable sens au vivre ensemble. Quelle belle idée, pour un département de banlieue traversé par les boucles de la Marne et par la Seine, parsemé d’infrastructures hydrauliques indispensables à la métropole et à son sud urbain, d’avoir su accueillir et mettre en partage cette grande fête culturelle, populaire, gratuite, riche de spectacles vivants, d’installations plastiques, de débats, de rencontres environnementales, de parcours pédagogiques, de promenades en bateaux, d’activités sportives, associatives et ludiques ! La place de l'eau dans le débat public comme dans la création artistique, dans le regard des enfants comme dans la compréhension des cultures populaires, est longue à conquérir mais facile à perdre. Dans un contexte de crise économique insoutenable, nous savons que les moyens alloués au festival de l'Oh! ont été revus à la baisse ces dernières années sans pour autant remettre en cause les fondements de la manifestation, dont aucun n’est superflu. Or, cette nouvelle réduction, supprimant toute une partie de sa programmation artistique et de sa capacité à animer le lien vital avec les communes, va rompre les équilibres, et risque de porter un coup fatal au festival de l’Oh! et à cette "communauté" que le Val-de-Marne a su construire autour de l’eau. Comment peut-on envisager d’amputer cette manifestation emblématique du Département, à l’heure de la multiplication des manifestations sur l’eau et de la création d’un festival régional sur la Seine ? Comment comprendre un tel désengagement sur cette question de l’eau, alors que tout montre qu’elle devrait être mise à l’honneur. Nous, signataires, dénonçons les inévitables répercussions de cette coupe supplémentaire, et demandons instamment au Président du Conseil général de tout mettre en œuvre pour rétablir au festival de l’Oh! l’ensemble de ses moyens d’action et de programmation. |