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Dossier de la rédaction de H2o   |
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27/02/2025 | |
Située à la confluence entre l’Afrique, l’Asie et l’Europe, la Méditerranée est l’une des mers les plus anthropisées du monde, où surviennent conjointement toutes les menaces pesant sur la mégafaune marine, parfois dans des proportions remarquables. Par exemple, 30 % du trafic maritime mondial transite par la Méditerranée, et il a été estimé que l’ensemble des pêcheries y prélèvent 1,6 million de tonnes de ressources par an (poissons, céphalopodes, crustacés). Or, cette mer représente un réservoir exceptionnel de biodiversité, puisqu’elle accueille à elle seule 10 % des espèces marines, avec un très fort taux d’endémisme. Dans ce contexte, identifier les zones critiques d’alimentation de la mégafaune s’avère déterminant pour ajuster au mieux les efforts de conservation visant à préserver ces espèces clés. Une équipe internationale, coordonnée par les laboratoires français LIENSs (CNRS/La Rochelle Université) et le CEFE (CNRS/Univ Montpellier/EPHE/IRD), au sein du programme européen H2020 ECOSCOPE, publie une étude dans la revue PNAS qui met en évidence l’importance en Méditerranée occidentale des ressources en poissons et céphalopodes pélagiques pour l’alimentation des cétacés, oiseaux, tortues et poissons prédateurs de cette région. Ses résultats serviront à ajuster les stratégies de conservation de ces espèces vulnérables et à préserver les fonctions et services assurés par l’écosystème méditerranéen. |