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Idée |
Dossier de la rédaction de H2o   |
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28/04/2024 | |
Collectivement, en matière de climat, nous sommes pétris de contradictions. Nous minimisons les risques générés par les bouleversements liés au réchauffement et nous pensons agir davantage que nos voisins. Selon le Programme de recherche appliquée sur l’action pour le climat de l'Université de Laval, 40 % de la population canadienne pense que sa propre maisonnée est prête à faire face aux changements climatiques, alors que deux fois moins de personnes croient que leur collectivité y est préparée. La recherche en psychologie a montré que le cerveau humain est parfois piégé par ses propres mécanismes. Des a priori cognitifs peuvent déformer notre perception de la réalité. Ils apparaissent dans une foule de contextes pour protéger notre intégrité psychologique ou pour adoucir des émotions négatives. Ainsi, par exemple, certaines études ont démontré une tendance naturelle chez l’humain (et même chez d’autres animaux) à s’attendre davantage à un événement positif qu’à un résultat négatif. Des études ont révélé qu’il est fréquent de minimiser notre propre risque de vivre un divorce ou une crise cardiaque, tout en estimant que ces risques sont plus élevés chez les autres. Il en va de même pour les risques climatiques. Selon le Baromètre de l’action climatique, une vaste étude menée tous les ans par Valériane Champagne Saint-Arnaud à l’Université Laval, 70 % de la population affirme avoir vécu des conséquences néfastes du changement climatique, mais seule une minorité (21 %) affirme se sentir directement menacée. De plus, le risque est jugé plus élevé pour les autres, et plus ces autres se trouvent loin de la personne questionnée, plus le risque perçu est grand. |