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L’eau, un enjeu majeur de l’agriculture biologique

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Dossier de
la rédaction de H2o
  
19/09/2013

Quel est l’impact de l’évolution de l’agriculture biologique (AB) en Camargue ? Quelles sont les expérimentations de l’INRA en riziculture biologique ? Quelles sont les conditions et les limites de développement de l’AB pour répondre à un enjeu de qualité de l’eau à une échelle territoriale ? Suite à son programme AgriBio3, l’INRA présente les premiers résultats de ses recherches sur la thématique de l’eau et de l’agriculture biologique au salon Tech&Bio qui se déroule près de Valence, dans la Drôme, les 18 et 19 septembre 2013.

Les chercheurs de l’INRA de Montpellier ont élaboré des approches participatives pour faire une analyse prospective (multicritère et multi-échelle) des scénarios d’évolution des systèmes agricoles. L’une de leurs études issue du programme Camargue-Bio montre qu’une augmentation de 20 % des surfaces agricoles converties en AB aurait pour conséquences probables à l’échelle de la Camargue une diminution des surfaces cultivées en riz, et une diminution des consommations d’eau, de carburant et de pesticides ; la valeur de la production agricole serait maintenue. À l’occasion du salon Tech&Bio, plusieurs expérimentations de l’INRA sur la riziculture biologique en Camargue seront présentées. On peut citer en exemples : la gestion complexe des adventices (mauvaises herbes) dans les rizières, le dessalement des sols par la culture de riz ou encore l’introduction de la diversification des rotations avec des cultures non submergées (pluviales), comme le blé dur, le tournesol, les lentilles…

Seront également présentés des résultats du programme ABiPeC de l’INRA. Ce projet s’est intéressé aux incitations locales à la gestion préventive de la qualité de l’eau et à leurs répercussions sur les conversions des exploitations à l'AB dans les aires d’alimentation de captage d’eau potable, en France et en Allemagne. En France métropolitaine, il existe près de 33 000 captages d’eau potable (auxquels sont associées des aires d’alimentation) qui permettent de prélever l’eau à l’état brut dans les nappes souterraines, les cours d’eau, les sources. Les chercheurs ont montré que les politiques incitatives sont rarement favorables à un développement de l’AB dans les territoires à enjeu "eau". Pour conjuguer la gestion préventive de la qualité de l'eau et l'AB, la combinaison de quatre conditions apparaît indispensable dans les territoires :

  1. des systèmes de production déjà largement extensifs,

  2. une sensibilité locale très favorable à l’AB à la fois chez les agriculteurs, les gestionnaires de l’eau et les collectivités territoriales,

  3. des filières biologiques structurées et largement demandeuses,

  4. des incitations financières très attractives.

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Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir – AgriBio3, Unité Ecodéveloppement, INRA PACA