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Dossier de la rédaction de H2o   |
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10/04/2024 | |
Nouvelle encourageante : une étude réalisée dans le golfe d’Eilat sous la direction du Pr Noa Shenkar de l’École de zoologie et du Musée de la Nature Steinhardt de l’Université de Tel-Aviv, par Gal Vered, doctorante de l’Institut interuniversitaire d’Eilat, a révélé que la quantité de déchets dans le golfe est faible par rapport à celle des récifs coralliens similaires dans le monde, à la fois en termes de déchets plastiques visibles et de particules de microplastiques, et ce en particulier dans la réserve naturelle marine d’Eilat. Les chercheuses en concluent qu’il n’est pas trop tard pour sauver le récif corallien du golfe d’Eilat et ceux d’autres sites dans le monde, à la condition d’agir rapidement. L’étude, qui a été publiée dans la revue Science of the Total Environment, contribue de manière significative au développement des connaissances pour les recherches futures. L’étude a été menée sur deux ans (2020-2022), au cours de quatre saisons différentes : été et automne 2020, printemps 2021 et hiver 2022, à des profondeurs de 5 à 100 mètres, et sur quatre sites différents : dans la zone plus au nord, de la frontière jordanienne aux hôtels, dans la zone touristique d’Eilat à proximité du centre-ville, entre les jetées de l’oléoduc trans-israélien Eilat-Ashkelon et dans la réserve naturelle marine à proximité de la frontière égyptienne. Les chercheurs ont mesuré trois types de pollution : 1. Les gros détritus provenant de l’homme visibles à l’œil nu, qui ont été répartis en plusieurs catégories (emballages, articles utilisés pour la pêche et/ou la voile, articles jetables, et divers). Le niveau de pollution a été mesuré en fonction du nombre d’éléments par unité de surface ; 2. Les particules de microplastiques (de moins de 5 mm) présentes dans l’eau de mer autour des récifs eux-mêmes. Ces particules ont été collectées au moyen d’une méthode nouvellement utilisée dans le monde dans le domaine de la recherche sur les microplastiques, utilisant des filets placés par des plongeurs à proximité des récifs coralliens. Le niveau de pollution par microplastiques a été mesuré en fonction du nombre de particules par volume d’eau de mer ; 3. Les additifs plastiques (substances chimiques incorporées au plastique lors du processus de production), dont la présence a été recherchée dans des échantillons d’eau de mer et de sol à proximité des récifs. Le niveau de pollution a été mesuré selon des indicateurs de concentration par volume d’eau et par gramme de sédiment. Les résultats ont révélé que la plupart des gros déchets proviennent d’équipements de pêche et de navigation de plaisance, et que 70 % d’entre eux sont des déchets plastiques. Par ailleurs, dans les échantillons d’eau et de sol collectés jusqu’à une profondeur de 30 mètres, aucune preuve de contamination significative par des additifs au plastique n’a été trouvée. Il a été également constaté que site de la réserve naturelle, qui est le plus éloigné de la ville, est aussi clairement le plus propre, à la fois pour les gros débris visibles échoués sur le fond et pour les microplastiques présents dans l’eau autour des récifs. De plus, différentes interactions entre les déchets et la faune ont été observées : certains déchets recouvrent les animaux et peuvent les étouffer ou leur cacher la lumière du soleil, d’autres sont mêlés aux coraux ; mais il y a aussi des cas où les animaux utilisent les déchets comme abri ou comme lieu de reproduction. Déco années 70'… |