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Appel à contributions |
Dossier de la rédaction de H2o   |
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22/10/2024 | ||
Après le succès de ses trois expositions photographiques – la première sur le cycle hydrosocial en 2014, la deuxième sur les techniques de pompage et les pratiques sociales liées à l’eau en 2017, la troisième consacrée à la diversité des pratiques de pêche en 2020 – l’association Rés-EAUx a le plaisir de lancer une nouvelle édition sous l’intitulé "Saisir l’eau dans la ville". La ville peut être envisagée comme un environnement hybride, ni naturel ni artificiel mais produit par l’imbrication de processus biophysiques et sociaux (Gandy, 2004). Dans la majorité des cas, c’est en s’établissant à proximité de sources d’approvisionnement en eau que les communautés humaines ont constitué ces lieux particuliers où s’agglomèrent et circulent les personnes, la matière, le capital, les savoirs et le pouvoir. En effet, le processus d’urbanisation est intimement lié à la maîtrise, voire la "conquête" de l’eau (Goubert, 1986), "une composante nécessaire de l’extension et de la croissance urbaine" (Swyngedouw, 1997). La ville offre des activités, des services, des équipements qui ont pour une large part à voir avec l’eau. Elle se donne également à voir et à vivre comme paysage et lieu récréatif. Selon les périodes et les contextes géographiques, cette dimension visible de l’eau est plus ou moins affirmée. Dans les sociétés marquées par les courants hygiénistes du XIXe siècle, les flux d’eau ont été largement canalisés et/ou enfouis pour des raisons de santé publique, modifiant radicalement le paysage urbain (Guillerme, 1983 ; Barles, 1999 ; Carré, 2011). La relation des habitants à l’eau dans l’espace extérieur et public s’est affaiblie à mesure que l’eau propre et domestiquée se diffusait dans l’espace privé (Bouleau et al., 2024). Désormais, les chemins de l’eau en ville sont avant tout souterrains et contrôlés par une infrastructure technique complexe, dont la maintenance est devenue cruciale pour limiter le risque d’inondation par ruissellement. Dans les villes des Suds, la configuration infrastructurelle liée à l’eau est beaucoup plus contrastée. Dans les zones sous-dotées en équipements d’approvisionnement ou d’évacuation, l’eau est une préoccupation constante et bien visible, entraînant la mise en place de pratiques individuelles ou collectives pour l’accès à une ressource salubre et la prévention du risque lié aux fortes pluies. Ces pratiques impriment également leur marque sur l’espace urbain (Maazaz, 2021). Tour à tour mise en scène ou cachée, parfois brusquement révélée, indésirable, vénérée, crainte ou espérée, l’eau est omniprésente en ville. Tout comme Goethe (1810) qui voyait en elle "un universel non encore fixé", les organisateurs vous invitent à mettre vos regards en quête des lieux, des êtres et des objets qui nous relient à l’eau et à saisir sa présence dans le corps vivant et agissant de la ville. Cet appel s’adresse aux chercheurs et aux étudiants qui travaillent en sciences sociales sur les thématiques en lien avec l’eau dans la ville, toutes disciplines confondues ; aux acteurs associatifs, aux gestionnaires, ou encore aux habitants. Tous sont invités à partager leur expérience et leur regard scientifique, artistique, documentaire ou sensible, aux quatre coins du globe. Les contributions sont invitées à explorer un ou plusieurs des axes suivants, sans nécessairement s’y restreindre : Axe 1. Capturer et révéler l'omniprésence discrète de l'eau en ville ; Axe 2. Le métabolisme urbain : flux et métiers ; Axe 3. Les pratiques liées à l'eau en ville : quelles connexions entre humains et non humains ? Les photographies (5 maximum par candidat) doivent être accompagnées d’un texte court présentant le contexte, l’élément ou la personne représentés et explicitant les enjeux techniques, sociaux et/ou environnementaux associés. Date limite – 20 décembre 2024 Rés-EAUx Paris Nanterre – email Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir
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