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Dossier de la rédaction de H2o   |
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09/10/2010 | |
Animaux et végétaux disparaissent aujourd’hui à un rythme cent à mille fois supérieur au rythme naturel. C’est ce constat qui a amené les États à signer la Convention sur la biodiversité en 1992 à Rio de Janeiro. Depuis, l’histoire de ce texte a été chaotique, les réunions des parties (les États) rarement fructueuses. Pourtant, dès 1993, le nombre de signatures permettait sa ratification, mais pour quels engagements ? Seule l’entrée en vigueur en 2003 du Protocole de Carthagène sur la prévention des risques biologiques peut faire croire à une avancée. Mais ce texte destiné à protéger la santé humaine et l’environnement contre les effets potentiellement nocifs des produits liés aux biotechnologies présente un bilan fort maigre. Il n’est que partiellement appliqué. Les doctrines en matière de lutte contre l’érosion de la biodiversité ont beaucoup évolué. Les indicateurs permettant de mesurer le recul effectif du monde vivant ne sont toujours pas scientifiquement stabilisés. On s’est d’abord beaucoup penché sur le sort d’animaux emblématiques et de plantes rares, se focalisant sur la préservation des espèces. Avant de s’apercevoir que ces espèces ne pouvaient se maintenir que si leur habitat était lui même en bon état écologique. La notion de maintien des écosystèmes a alors pris le pas sur les seuls efforts de préservation : quelle place laisser aux espaces naturels ? Comment les gérer? Quel rôle accorder aux populations riveraines ? Et surtout qui peut les exploiter? "Il importe de continuer à assurer les services écosystémiques et à garantir l'accès à ces services, en particulier pour les populations démunies qui en dépendent directement" : c’est ce qu’ont tenu à rappeler les 28 chefs d’États africains signataires de la Déclaration de Libreville sur la biodiversité et la lutte contre la pauvreté en Afrique, signée vendredi 17 septembre 2010 au Gabon. C’est tout cela qui est remis sur la table à Nagoya : des questions essentielles qui engagent l’avenir de l’Humanité tout entière, de façon encore plus intime pour l’homme que peuvent être celles du changement climatique. C’est cela qu’entend interroger, discuter, enregistrer l’équipe de Gaia Network. Traquant entre les notes désenchantées, les chants d’espoirs.
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