Autres catégories
Publication |
Dossier de la rédaction de H2o   |
|
30/03/2024 | |
Invisible, la pollution chimique est pourtant tentaculaire. On estime à 350 000 le nombre de produits ou mélanges de produits chimiques homologués pour utilisation et production commerciale, parmi lesquels on trouve les pesticides, les plastifiants, les retardateurs de flamme bromés ou les résidus de médicaments. En raison de l’intensification des activités humaines, leurs volumes de production mondiale ont été multipliés par 50 depuis 1950 et devraient encore tripler d’ici à 2050 par rapport à 2010. Face à ce constat alarmant, une nouvelle plateforme entre science et politique en charge des produits chimiques et des déchets devrait prochainement voir le jour, à l’instar du GIEC et de l’IPBES. Malgré l’urgence, l’évaluation des risques environnementaux est désormais considérée comme obsolète. Les tests écotoxicologiques se déroulent en effet dans des conditions bien éloignées de ce qui se passe réellement dans l’environnement : en particulier, la sélection naturelle et les interactions entre les organismes sont rarement prises en compte pour mesurer les effets des polluants sur le vivant. Aurélie Goutte, maître de conférences en écotoxicologie, et Léa Lorrain-Soligon, post-doctorante à l'École pratique des hautes études (EPHE) – The Conversation |