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France
VNF investit va investir 310 millions d’euros en 2024

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Dossier de
la rédaction de H2o
  
12/03/2024

Dans la continuité de 2023, Voies navigables de France (VNF) va consacrer en 2024 une enveloppe de près de 310 millions d’euros à l’amélioration de la qualité du service proposée par l’établissement et particulièrement pour la remise à niveau et la modernisation de ses ouvrages et des 6 700 kilomètres du réseau navigable. Ce haut niveau d’investissement de VNF dans la durée est rendu possible par l’engagement de l’État en faveur du réseau fluvial à travers le Contrat d’objectifs et de performance signé avec l’opérateur signé en 2020 et renouvelé en décembre 2023. Le contrat actualisé prévoit ainsi sur la période 2023-2032 une forte progression de la participation de l’État qui, avec les autres recettes d’investissements de l’établissement, lui permettra d’investir 4,3 milliards d’euros dans la durée du contrat sur le réseau qui lui est confié. En complément, une stabilisation des effectifs de VNF est également actée pour les trois prochaines années pour déployer son projet industriel.

Pour pallier un manque de capacité d’investissement pendant plusieurs années, VNF mène un important programme de régénération de son réseau et consacrera cette année quasiment la moitié de son budget d’investissement pour opérer sur ses ouvrages de gestion de l’eau et la préservation du patrimoine écologique avec par exemple des opérations de dragages, d’étanchéité des ouvrages. De nombreuses opérations seront également menées au profit de la régénération et la sécurité du patrimoine d’ouvrages (barrages, écluses, digues et biefs…). Cette remise à niveau concerne l’ensemble du réseau composé d’infrastructures anciennes, datant du XIXe siècle, notamment sur le réseau à petit gabarit et des ouvrages des années 1960-70, et le plus souvent sur le grand gabarit dont les équipements industriels présentent des signes d’usure qu’il convient d’améliorer. En tout plus de 400 opérations sont prévues sur tout le réseau pour un montant global de plus de 150 millions d'euros.  Dans le même temps, la politique de modernisation et de transformation de l’établissement s’accélère avec la concrétisation de plusieurs sites de téléconduite et l’automatisation des ouvrages qui permettent une gestion du réseau plus moderne, un service plus réactif et performant sur des plages horaires plus larges et des conditions de travail plus sûres pour les personnels. Les bâtiments destinés à accueillir les postes de contrôle centralisé, des centres de maintenance industrielle verront le jour. Les travaux pour déployer les réseaux numériques, et permettre la téléconduite et automatisation des ouvrages et leur réarmement à distance seront menés. L’année 2024 sera aussi marquée par la poursuite du vaste programme soutenu par l’Europe pour la mise grand gabarit de la liaison Seine-Escaut entre la France, la Belgique et les Pays-Bas pour le passage de bateaux pouvant transporter jusqu'à 4 400 tonnes de marchandises (soit l'équivalent de 220 camions). Avec l’appui de l’Europe et des Régions, VNF a déjà investi près de 516 millions d’euros sur la période 2014-2023 pour le développement et la modernisation de son réseau au sein de la liaison Seine-Escaut.

Enfin, il est rappelé que si le réseau navigable porte la navigation, il dessert dans le même temps de nombreux services et activités : l’agriculture, l’industrie, les services publics d’eaux et d’assainissement pour répondre aux besoins des populations, ou encore une grande pluralité d’activités de loisir… C’est dans ce cadre que VNF poursuit l’amélioration de ses systèmes de supervision des niveaux d’eau afin de mieux anticiper la gestion quantitative de la ressource à l’instar de la mise en place de la mécanisation et de la télégestion des ouvrages hydrauliques sur le Canal des Deux-Mers. VNF mène également d’importants chantiers sur ses barrages réservoirs qui représentent aujourd’hui environ 165 millions de mètres cubes de réserve. Avec le renforcement de ses infrastructures existantes, VNF sécurise et augmente ses capacités de stockage, pouvant atteindre 190 millions de mètres cubes sans créer d’infrastructures nouvelles.

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