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France, Rhône-Méditerranée Corse |
Dossier de la rédaction de H2o   |
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27/09/2020 | ||
L’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée Corse a organisé une visite de terrain consacrée à l’amélioration des fonctionnalités écologiques du Marais de Saône, vaste zone humide classée Espace Naturel Sensible par le Département du Doubs, qui contribue notamment à l’alimentation en eau potable de Besançon. Des travaux menés récemment par le Syndicat mixte du marais de Saône en partenariat avec la Fédération départementale des chasseurs du Doubs ont permis de densifier le réseau de mares forestières indispensables à la vie de amphibiens et de réouvrir des milieux favorables au damier de la succise, un papillon protégé en Franche-Comté. Zone humide de plus de 800 hectares, le Marais de Saône constitue la zone d'accumulation des eaux d'un grand bassin versant, s’étendant jusqu'à Gonsans et Mamirolle, sur plus de 100 kilomètres carrés. Il est intégré dans un vaste territoire Natura 2000 de la moyenne vallée du Doubs et joue un rôle central dans l’alimentation de la source d’Arcier, ressource stratégique majeure pour l’alimentation en eau potable de la ville de Besançon. La préservation du marais est donc essentielle pour la qualité de l'eau potable. Au cours du XXe siècle, le marais a été drainé et planté de résineux, bouleversant profondément le site. Le fort investissement des acteurs locaux a permis de mettre en œuvre des actions de restauration dès le début des années 2000. Deux plans de gestion ont mis en évidence des enjeux de restauration hydrologique (comblement de drains, restauration de cours d’eau) et des enjeux de restauration de corridors biologiques et de trame turquoise. Lors de l’appel à projets Eau et Biodiversité 2017 de l’Agence de l’eau, le Syndicat du marais de Saône et la Fédération départementale des chasseurs du Doubs ont noué un partenariat pour opérer une densification du réseau de mares afin d’augmenter la surface d’habitats favorables à la reproduction des amphibiens. Depuis plus d’un an, la création de cinq mares forestières peu profondes et végétalisées, d’une surface inférieure à 1 000 mètres carrés, a rétabli une continuité entre le nord et le sud du site très fréquenté par le triton crêté et le triton ponctué. Une autre opération concerne la réouverture d’une parcelle de 7,1 hectares appartenant à la Fédération départementale des chasseurs du Doubs. Les travaux ont permis de débroussailler et d’abattre des ligneux qui assèchent le marais.
Photo, Un dimanche aux Marais de Saône – Le Petit Explorateur
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