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Semaine pour les alternatives aux pesticides |
Dossier de la rédaction de H2o   |
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06/04/2015 | ||
Du 20 au 30 mars s’est tenue la dixième édition de la Semaine pour les alternatives aux pesticides. Financée dans le cadre du plan Écophyto, la Semaine pour les alternatives aux pesticides est une opération nationale et internationale annuelle ouverte à tous visant à promouvoir les alternatives aux pesticides. Pendant les dix premiers jours du printemps, période de reprise des épandages de pesticides, le public est invité à mieux s’informer sur les enjeux tant sanitaires qu’environnementaux des pesticides et sur les alternatives au travers de centaines de manifestations partout en France et dans 27 autres pays.
Un premier axe vise à mesurer la présence des molécules concernées dans les milieux, très fluctuante selon le calendrier agricole. Pour ce faire, IRSTEA développe plusieurs approches de mesure in situ "intégratives" pour les produits phytosanitaires : celles-ci sont basées sur des échantillonneurs passifs qui permettent de déterminer les concentrations moyennes sur plusieurs jours en continu, ou sur l’étude des réponses d’organismes vivants dans le milieu – diatomées, gammares… Un deuxième axe est le développement d’outils d’estimation des risques de contamination des masses d’eau. L’ONEMA et IRSTEA ont conçu à cet effet la méthode Arpèges : couplant une analyse de vulnérabilité du milieu aux données sur les pratiques agricoles, elle fournit sous forme de cartes une estimation des risques à l’échelle nationale. Ensuite, les aires d’alimentation de captages (AAC) d’eau potable font l’objet d’une vigilance toute particulière : un ensemble d’outils et de guides à l’intention des acteurs permettent désormais de délimiter ces aires, de modéliser les transferts qui s’y opèrent et de prioriser les actions correctives. Des méthodes de délimitation des zones de vulnérabilité dans les AAC ont été développées par le BRGM pour les captages d’eaux souterraines et par Irstea pour les captages d’eaux de surface. Un outil développé par l’INRA – Syst’N – permet d’estimer les pertes de nitrate à l’échelle de l’AAC. Il est en cours de test sur plusieurs AAC. Par ailleurs, les zones tampons constituent un moyen pour limiter le transfert des molécules vers les eaux. Une équipe d’IRSTEA a notamment développé une méthode opérationnelle pour dimensionner une zone tampon enherbée ou boisée. L'ONEMA a mis à disposition des collectivités deux sites sur les pollutions diffuses :
Protection des captages
– Comment mettre en place de manière efficace des démarches de
protection vis-à-vis des pollutions diffuses des captages destinés à
l’alimentation en eau potable ? Ce site propose aux gestionnaires de
l’eau des outils pour réaliser un diagnostic initial, cartographier la
vulnérabilité, délimiter l’aire alimentation de captage ou encore
choisir des actions de protection à mettre en œuvre... |