Autres catégories
Angleterre/France |
Dossier de la rédaction de H2o   |
|
20/02/2023 | |
Retour sur deux années d'actions d'un projet de recherche franco-anglaisLe projet BRIC (Bring Resilience in Disadvantaged Communities) sur la résilience aux inondations se termine à la fin de ce premier trimestre 2023. Impliqué sur quatre sites d’expérimentation, le CEREMA a testé plusieurs outils dont les objectifs étaient de créer des réseaux de coopération locaux et de sensibiliser aux risques d’inondation pour améliorer la résilience. L’objectif du projet BRIC, projet de recherche-action du programme Interreg Channel, est de créer des réseaux de coopération locaux pérennes dans le but d’améliorer la résilience aux inondations. L’hypothèse du projet est que le lien social favorise les initiatives collectives et renforce la résilience aux inondations et aux effets du changement climatique. L’implication des populations et la sensibilisation aux risques d’inondation est au cœur de l’ensemble des activités du projet. Toucher un public défavorisé fait également partie des objectifs. Cela nécessite des approches spécifiques fondées sur des partenariats solides avec des structures locales. Plusieurs actions ont été menées sur les 8 sites d’expérimentation : 4 français (vallée de l’Aulne, vallée de la Risle/Pont-Audemer, vallée de l’Authie, vallées de l’Oise) et 4 anglais (Plymouth, Kent, Weymouth, île de Canvey). Malgré les différences de gouvernance, qui engendrent de fortes disparités en termes d’assurance et de financement des actions, les mêmes difficultés d’implication des populations ont été observées en France et en Angleterre : la gouvernance est complexe dans les deux pays et difficile à appréhender par le grand public, qui a ainsi du mal à savoir comment s’impliquer ; la mobilisation est souvent liée à un événement d’inondation, la perception des risques étant fortement liée au vécu de chaque individu. Des enseignements et pistes de progrès ont été identifiés : les responsabilités sont partagées et le discours à ce sujet doit être clair. Une approche collaborative de la résilience est nécessaire ; l’amélioration de la résilience par l’angle social mérite des moyens et ressources sur le long terme ; les politiques menées ne seront efficaces qu’avec une bonne écoute des communautés vulnérables et de leurs opinions ; rien ne remplace les échanges en face à face et les échanges interpersonnels ; la mémoire de l’inondation doit rester vivante, et les indices des inondations passées doivent être valorisées ; les collaborations croisées entre toutes les parties prenantes sont à renforcer afin de diffuser des retours d’expérience et des bonnes pratiques. |