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Dossier de la rédaction de H2o   |
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03/12/2011 | |||
La cote de la Seine ne s’élevait qu’à 1,96 m (sur l’échelle d’Austerlitz, point de référence pour les hauteurs d’eau en Île-de-France), largement en dessous du seuil d’alerte de 3,20 m à partir duquel les voies sur berge commencent à être fermées et très loin des 8,62 m, mesurés à Paris lors de la crue historique de janvier 1910 ! Des employés municipaux et des ouvriers d’une entreprise privée ont pourtant monté un mur anticrue sur la bretelle d’accès à la voie sur berge du quai d’Orsay, au pied de l’Assemblée nationale dans le 7ème arrondissement. Il s’agissait pour la mairie de Paris de tester la mise en place d’un des « barrages en kit », dont l’installation est programmée le long du fleuve en cas de crue géante. "Dans le cadre du plan de prévention des risques d’inondation (PPRI), nous avons identifié pas moins de 80 brèches par où l’eau pourrait se répandre dans les rues", rappelle Bénédicte Perennes, chef de mission à la coordination technique des services de la voirie. "Depuis 2006, ces 80 sites sont tous équipés de dispositifs qui permettent l’installation rapide de digues provisoires." Des socles en béton, avec des trous préformés pour poser les murs anticrue, ont été construits sur quasiment toutes les entrées à la voie express rive gauche et à la voie Georges-Pompidou. En cas de montée des eaux, les agents des services techniques n’auront plus qu’à enlever le bitume recouvrant ces socles avant d’y poser des poteaux, puis de monter le mur à la façon d’un jeu de construction. Le 21 novembre, ces travaux sur le site test du quai d’Orsay ont été bouclés en moins de deux heures. Il faudrait évidemment beaucoup plus de temps pour équiper les 80 brèches identifiées dans la capitale. "La chance, si l’on peut dire, du Bassin parisien, c’est qu’il est touché par des crues dites lentes. Quand les cotes d’alerte sont dépassées en amont, nous avons trois jours pour anticiper l’arrivée de la crue à Paris", rassure Éric Defretin, chef du pôle de gestion de crise à la mairie de Paris. Le Parisien – 22-11-2011 |