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Dossier de la rédaction de H2o   |
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25/06/2023 | |
Les retenues de substitution, ou bassines, ou encore "mégabassines", ont récemment défrayé la chronique médiatique à la suite des manifestations des 28 et 29 octobre 2022, et plus récemment le 25 mars 2023 à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres. Ces incursions médiatiques ont mis à jour un véritable clivage entre les tenants d’une agriculture productiviste, soutenue par le gouvernement et qui met la productivité du système agricole au cœur de ses préoccupations, et un ensemble de militants écologistes, de politiques et d’associations de défense de l’environnement, qui voient dans ces aménagements une privatisation de l’eau au profit de quelques-uns. Au cœur de cette bataille, la science est brandie, notamment via le rapport d’étude du BRGM sur l’impact de ces ouvrages dans la région du marais poitevin, comme argument d’autorité pour assoir la légitimité des retenues de substitution comme nécessaires pour faire face aux sécheresses qui tendent à se multiplier, du fait, entre autres, du changement climatique. Pourtant, de très nombreux scientifiques sont également montés au créneau de cette bataille médiatique pour prendre position contre ces bassines, les jugeant inadaptées aux enjeux de lutte contre le changement climatique. Face à cette mobilisation d’une forme de caution scientifique de part et d’autre dans un sujet aussi clivant, il est important de faire le point sur ce que dit et sur ce que ne dit pas la science, et sur les liens idéologiques qu’entretiennent les différentes familles politiques avec le monde scientifique. Que dit donc la science sur les mégabassines, et que ne dit-elle pas ? Entre science, idéologie et politique publique agricole, Alexandre Deloménie, journaliste et vulgarisateur scientifique, fait le point sur le sujet. |