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France
Les chiffres-clés de l’eau et des milieux aquatiques 2016

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Dossier de
la rédaction de H2o
  
20/03/2016

Les informations présentées dans ce livret "Les chiffres-clés de l’eau et des milieux aquatiques 2016" visent à dresser un panorama concis de la situation de l’eau et des milieux aquatiques à travers une sélection de données synthétiques, couvrant la plupart des enjeux : les quantités d’eau disponibles et utilisées pour satisfaire les différents usages ; la qualité sanitaire de l’eau potable et la protection de la ressource ; l’état des rivières, des lacs, des eaux souterraines et celui de la biodiversité aquatique ; la gestion des eaux usées et les sources de pollutions diffuses ; les dépenses consacrées à l’eau par les différents acteurs ; la perception des Français sur la situation actuelle et les actions à mettre en œuvre. Elles donnent un aperçu des progrès réalisés et des défis qui perdurent.


Précipitations et pluies efficaces
En métropole, le volume moyen annuel des précipitations est évalué à 501 milliards de m3. 60 % de ce volume d’eau rejoignent l’atmosphère par évapotranspiration. La pluie qui rejoint le sol, participant ainsi aux écoulements et à l’alimentation des eaux souterraines, appelée pluie efficace, correspond aux 40% restants. À ces flux, s’ajoutent 11 milliards de m3 apportés par les cours d’eau provenant des pays voisins et se retranchent 18 milliards de m3 s’écoulant de la France vers ces pays. Comme la pluie totale, les pluies efficaces sont très variables d’une année sur l’autre. Ainsi, à la période pluvieuse 1999-2002 succèdent des années plus sèches de 2003 à 2007 et plus récemment en 2011. Une faible quantité d’eau est alors disponible pour les ressources en eau. Depuis 2012, cette tendance s’inverse et l’année 2013 se classe parmi les plus favorables aux ressources en eau.

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Évolution des pluies totales et efficaces – volume des pluies en Mdm3
Les volumes sont estimés à partir d’un modèle développé par le ministère en charge de l’Écologie jusqu’à 2007 inclus, puis par Météo France, ce qui a entraîné un changement de formule de calcul ; * les données de pluies efficaces de l’année 2006 ne sont pas disponibles.
Champ : France métropolitaine – source : MEDDE, Météo France. Traitement : SOeS, 2015


Pollution des cours d’eau par les nitrates et les phosphates
Les teneurs en phosphates dans les cours d’eau ont fortement diminué depuis 1998, grâce à l’amélioration du traitement des eaux usées urbaines, à la réduction des teneurs en phosphates des lessives, et à la baisse sensible de l’utilisation des engrais phosphatés. Malgré une légère diminution du recours aux engrais azotés minéraux, les teneurs en nitrates dans les cours d’eau restent stables sur la période. Les évolutions interannuelles sont fortement influencées par la pluviométrie.

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Évolution de la pollution des cours d’eau par les nitrates et les phosphates – en indice base 100 en 1998
L’indice est calculé avec des données partielles sur les bassins Seine-Normandie et Adour-Garonne, respectivement pour les années 2008-2009 et 2010-2011, en raison de séries ponctuellement incomplète.
Champs : France métropolitaine – source : agence de l’eau. Traitement SOeS, 2015


Rendement des réseaux d’eau potable
– Le rendement moyen des réseaux de distribution d’eau potable est évalué à près de 80 %. Les fuites sont donc de l’ordre de 20 %. Les pertes par fuites représentent ainsi près d’un milliard de mètres cubes. Elles sont souvent dues à la vétusté des canalisations ou à une pression trop élevée, mais aussi aux mouvements des sols. L’atteinte d’un taux de 100 % est irréaliste, mais de nombreuses collectivités peuvent viser un objectif de 80 à 90 %. La recherche des fuites et leur réparation, le renouvellement des conduites, affectent nécessairement le prix de l’eau. Sur un échantillon de 2 129 services, le rendement progresse de 1,6 % entre 2009 et 2012.

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Part des fuites dans les volumes d’eau potable mis en distribution en 2012 – en %
Résultats établis à partir des données fournies par 37 % des services représentant 70 % de la population desservie ; les volumes d’eau mis à disposition sont de quatre ordres : le volume consommé comptabilisé (mesuré par les compteurs des abonnés), le volume non compté (volume utilisé sans comptage : poteaux incendie, fontaines sans compteur), le volume de service (volume utilisé pour l’exploitation du réseau de distribution) et les fuites.
source : ONEMA, DDI (M) et DEAL, SISPEA. Traitement ONEMA, 2015

 pdf Les chiffres-clés de l’eau et des milieux aquatiques 2016