Les informations présentées dans ce livret "Les chiffres-clés de
l’eau et des milieux aquatiques 2016" visent à dresser un panorama
concis de la situation de l’eau et des milieux aquatiques à travers une
sélection de données synthétiques, couvrant la plupart des enjeux : les
quantités d’eau disponibles et utilisées pour satisfaire les différents
usages ; la qualité sanitaire de l’eau potable et la protection de la
ressource ; l’état des rivières, des lacs, des eaux souterraines et
celui de la biodiversité aquatique ; la gestion des eaux usées et les
sources de pollutions diffuses ; les dépenses consacrées à l’eau par les
différents acteurs ; la perception des Français sur la situation
actuelle et les actions à mettre en œuvre. Elles donnent un aperçu des
progrès réalisés et des défis qui perdurent.
Précipitations et pluies efficaces – En métropole, le volume
moyen annuel des précipitations est évalué à 501 milliards de m3. 60 %
de ce volume d’eau rejoignent l’atmosphère par évapotranspiration. La
pluie qui rejoint le sol, participant ainsi aux écoulements et à
l’alimentation des eaux souterraines, appelée pluie efficace, correspond
aux 40% restants. À ces flux, s’ajoutent 11 milliards de m3 apportés
par les cours d’eau provenant des pays voisins et se retranchent 18
milliards de m3 s’écoulant de la France vers ces pays. Comme la pluie
totale, les pluies efficaces sont très variables d’une année sur
l’autre. Ainsi, à la période pluvieuse 1999-2002 succèdent des années
plus sèches de 2003 à 2007 et plus récemment en 2011. Une faible
quantité d’eau est alors disponible pour les ressources en eau. Depuis
2012, cette tendance s’inverse et l’année 2013 se classe parmi les plus
favorables aux ressources en eau.
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Évolution des pluies totales et efficaces – volume des pluies en Mdm3
Les volumes sont estimés à partir d’un modèle développé par le ministère
en charge de l’Écologie jusqu’à 2007 inclus, puis par Météo France, ce
qui a entraîné un changement de formule de calcul ; * les données de
pluies efficaces de l’année 2006 ne sont pas disponibles.
Champ : France métropolitaine – source : MEDDE, Météo France. Traitement : SOeS, 2015 |
Pollution des cours d’eau par les nitrates et les phosphates – Les
teneurs en phosphates dans les cours d’eau ont fortement diminué depuis
1998, grâce à l’amélioration du traitement des eaux usées urbaines, à
la réduction des teneurs en phosphates des lessives, et à la baisse
sensible de l’utilisation des engrais phosphatés. Malgré une légère
diminution du recours aux engrais azotés minéraux, les teneurs en
nitrates dans les cours d’eau restent stables sur la période. Les
évolutions interannuelles sont fortement influencées par la
pluviométrie.
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Évolution de la pollution des cours d’eau par les nitrates et les phosphates – en indice base 100 en 1998
L’indice est calculé avec des données partielles sur les bassins
Seine-Normandie et Adour-Garonne, respectivement pour les années
2008-2009 et 2010-2011, en raison de séries ponctuellement incomplète.
Champs : France métropolitaine – source : agence de l’eau. Traitement SOeS, 2015 |
Rendement des réseaux d’eau potable – Le rendement moyen des réseaux
de distribution d’eau potable est évalué à près de 80 %. Les fuites
sont donc de l’ordre de 20 %. Les pertes par fuites représentent ainsi
près d’un milliard de mètres cubes. Elles sont souvent dues à la vétusté
des canalisations ou à une pression trop élevée, mais aussi aux
mouvements des sols. L’atteinte d’un taux de 100 % est irréaliste, mais
de nombreuses collectivités peuvent viser un objectif de 80 à 90 %. La
recherche des fuites et leur réparation, le renouvellement des
conduites, affectent nécessairement le prix de l’eau. Sur un échantillon
de 2 129 services, le rendement progresse de 1,6 % entre 2009 et 2012.
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Part des fuites dans les volumes d’eau potable mis en distribution en 2012 – en %
Résultats établis à partir des données fournies par 37 % des services
représentant 70 % de la population desservie ; les volumes d’eau mis à
disposition sont de quatre ordres : le volume consommé comptabilisé
(mesuré par les compteurs des abonnés), le volume non compté (volume
utilisé sans comptage : poteaux incendie, fontaines sans compteur), le
volume de service (volume utilisé pour l’exploitation du réseau de
distribution) et les fuites.
source : ONEMA, DDI (M) et DEAL, SISPEA. Traitement ONEMA, 2015 |
Les chiffres-clés de l’eau et des milieux aquatiques 2016