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France, Seine-Normandie |
Dossier de la rédaction de H2o   |
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06/06/2023 | |
Romain Tramoy, chercheur en paléoclimatologie à l'Université Paris-Est-Créteil, suit depuis des années le périple des macroplastiques le long de la Seine. Son objectif est de comprendre non seulement combien y finissent, mais aussi d'où ils viennent et comment ils cheminent, ou non, jusqu'à la mer. Ses résultats sont alarmants : certes, il y a proportionnellement peu de gros plastiques (plus de 5 mm) dans la Seine, étant donné les 16 millions d'habitants du bassin ; mais ceux-ci sont ballottés par les courants pendant parfois des années, sans toujours atteindre la Manche, créant dans l'estuaire "une machine à fabriquer des micro-plastiques". Il y a des sites dits d'accumulation, de "vraies déchetteries", et d'autres dynamiques où les déchets partent et arrivent chaque jour. Les expérimentations de son équipe entre 2017 et 2020 ont établi que 100 à 200 tonnes de plastique par an arrivent à la mer, ce qui est bien moins que ses hypothèses de départ. En réalité, la Seine est nettoyée, par des associations effectuent un peu partout le long de ses rives du ramassage sur berge, mais également par le groupe Vinci Construction Maritime et Fluvial qui nettoie depuis 40 ans 66 kilomètres de berges avec des navires nettoyeurs en plus des 26 barrages flottants répartis sur le fleuve ainsi que sur la Marne. |