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Dossier de la rédaction de H2o   |
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29/03/2010 | |
Depuis 3 ans, la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme participe activement à de nombreux groupes de travail du gouvernement, notamment issus des Grenelle de l’Environnement et de la Mer afin de faire émerger des solutions concrètes. Les récentes déclarations des responsables politiques montrent que nous en sommes encore loin. L’abandon pur et simple de la taxe carbone, alors qu’un processus de concertation était en cours, est symptomatique d’un net recul de la classe politique qui, à droite comme à gauche, n’a pas pris la mesure des enjeux écologiques, et les considère essentiellement comme une variable d’ajustement politique. La prise en compte de l’écologie ne doit pas être opportuniste. Soucieuse d’être dans la concertation et l’échange, et toujours désireuse de saluer les progrès pour en encourager d’autres, la Fondation Nicolas Hulot estime aujourd’hui qu’il est necessaire de s’interroger sur l’efficacité du travail accompli. C’est pourquoi, elle prend la décision de suspendre sa participation aux groupes de travail menés par le gouvernement. Pour Cécile Ostria, directrice générale de la Fondation Nicolas Hulot : "Les événements de ces derniers mois montrent que nous n’avons pas été compris. Alors que les crises écologiques et climatiques menacent directement l’économie et l’emploi, et en particulier les plus vulnérables d’entre nous, le discours politique nous explique presque systématiquement que l’environnement est une contrainte pour l’économie et qu’il crée des déséquilibres sociaux. Dans ce contexte, la Fondation regrette que l’engagement des participants aux groupes de travail gouvernementaux soit de moins en moins suivi d’effets, en raison d’arbitrages finaux opposant écologie et économie. Dans un souci d'efficacité et de respect vis-à-vis des 750 000 citoyens qui ont signé le Pacte écologique, la Fondation prend donc la décision de suspendre sa participation à ces groupes de travail. Cela ne signifie pas que nous souhaitons rompre le dialogue avec les acteurs politiques ; mais nous pensons qu’il est nécessaire de définir des modes d’actions plus efficaces. Quand les décideurs politiques prendront des décisions structurantes, nous reviendrons au sein des groupes de travail." La Fondation Nicolas Hulot adresse une lettre ouverte aux 750 000 citoyens signataires du Pacte écologique, pour expliquer sa décision.
Fondation
Nicolas Hulot – 29-03-2010
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