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France, Projet de transfert |
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Dossier de la rédaction de H2o   |
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22/04/2025 | |
La Tribune revient dans son édition du 17 avril sur l'idée de déviation de la Dordogne, relayée dans notre précédente édition (mars 2025). Pour rappel, les départements de Corrèze et des Charentes misent sur un débit artificiel des rivières pour préserver des modèles agricoles et touristiques intensifs. La stratégie est critiquée pour son déni des effets du changement climatique et son absence de remise en question des usages de l’eau. À ce stade de l'étude, deux scénarios projettent de pomper 30 millions de mètres cubes dans le bassin versant de la Dordogne. Le fleuve n’a pourtant pas le luxe de s’en priver, selon l’étude Dordogne 2050. Les effets du changement climatique sur ce bassin versant entraîneraient une baisse de 20 % du débit des étiages, et autant des capacités de remplissage des grands réservoirs hydroélectriques, qui devront malgré tout soutenir les déficits en aval. Le projet de réalimentation de la Charente a tout d’un exemple de mal-adaptation. "Faire reposer l’approvisionnement en eau sur un bassin voisin, c’est à terme des conflits d’usages très importants sur la ressource. Le changement climatique ne s’arrête pas à un bassin versant", alerte Yves Tramblay, hydroclimatologue coordinateur du volet sécheresse du projet Explore 2, un état des lieux des impacts du changement climatique en France. Dévier les cours d’eau semble surtout permettre d’éviter la question qui fâche : les usages du bassin versant de la Charente ne seraient-ils pas surdimensionnés par rapport à la ressource en eau ? L'article de Nicolas Beublet et Maxime Giraudeau – La Tribune |