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France, Seine-Normandie |
Dossier de la rédaction de H2o   |
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09/01/2024 | |
Dans les eaux du bassin Seine-Normandie, les perchlorates font l’objet d’une surveillance régulière dans les cours d’eau et les eaux souterraines. Détectés depuis les années 2010 par une campagne nationale de surveillance menée par l’ANSES, les perchlorates sont des micropolluants et contaminants émergents, de plus en plus souvent trouvés dans les eaux, sols, plantes, produits alimentaires, notamment au niveau des anciennes zones de guerre (par exemple Nord Pas de Calais, Picardie, Champagne-Ardenne en France). Dans les rivières, on localise les contaminations chroniques en perchlorates particulièrement en Île-de-France ; dans les Ardennes, l’Aisne, l’Oise et la Marne pour le Nord-Est du bassin ; en Seine Maritime, dans l’Eure et l’Eure-et-Loir pour l’Ouest et le Sud. Les franges amont du bassin, ainsi que tous les départements des Bocages normands (Manche, Calvados et Orne), avec la Risle, sont quant à eux indemnes. Pour les eaux souterraines, les contaminations chroniques sont plus localisées. Dans le Nord-Est du bassin de nombreux captages contaminés se situent dans les Ardennes, l’Oise et l’Aisne et on observe un petit regroupement entre l’Oise et le Val d’Oise. Dans le sud, le principal regroupement de nombreux captages contaminés se localise dans une zone située entre l’Eure-et-Loir, l’Essonne et le Loiret. Les études antérieures sur le territoire mettent en lumière une source de perchlorates issue des combats de la Première Guerre mondiale pour la zone nord du bassin et une source issue d’engrais d’origine chilienne utilisés entre le XIXe et le début du XXe siècle. Ces pollutions anciennes, qui se révèlent depuis une dizaine d’années, persisteront dans le futur. Elles incitent à une surveillance régulière de ces substances pour une bonne gestion des ressources en eau potable. Seine-Normandie – note de 10 pages |