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France, Rhône-Méditerranée Corse |
Dossier de la rédaction de H2o   |
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07/02/2018 | |
L’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée Corse et les chercheurs du groupement d’intérêt scientifique de la Zone atelier du bassin du Rhône (GIS-ZABR) ont renouvelé leur accord de partenariat pour développer des travaux de recherche sur le fonctionnement du Rhône et son bassin versant. Fleuve le plus important de France par son débit, le Rhône est aussi le plus étudié. Son bon fonctionnement est un enjeu majeur pour l'écologie comme pour la santé économique et sociale des territoires qu'il traverse. Le besoin de connaissance est un préalable indispensable aux actions de protection ou de restauration de la qualité des eaux du fleuve. Aussi, le GIS-ZABR s’est-il constitué pour regrouper des forces de recherche multidisciplinaires et former un partenaire scientifique majeur, sur lequel l’agence de l’eau s’appuie pour guider son action. L’accord renouvelé entre l’Agence de l’eau et les scientifiques permettra de : décrire les incidences du changement global (changement climatique et changement lié à l’activité humaine) sur les milieux aquatiques, et ses conséquences en termes de gestion ; comprendre les causes de dégradations physiques ou chimiques du fleuve et de ses affluents, ainsi que des lacs, afin d’éclairer les stratégies d’actions de dépollution et de travaux de restauration ; caractériser les services rendus par les milieux aquatiques, analyser leur vulnérabilité et mesurer leur résilience. Cette coopération entre l’Agence et le GIS-ZABR a désormais 12 ans de recul et a déjà permis d’accompagner 65 projets de recherche à visée opérationnelle d’un montant annuel de 600 000 euros, et ainsi de développer de nouveaux outils pour améliorer l’efficience et l’efficacité des actions de l’agence. L’imagerie infrarouge thermique aéroportée, utilisée sur les aménagements de Péage-de-Roussillon (Drôme) et Donzère Mondragon (Vaucluse), a par exemple permis d’identifier les principaux facteurs affectant la température du Rhône. Un indicateur de connectivité hydraulique a par ailleurs été mis en place. Cet outil permet de déterminer la relation existante entre le fleuve et ses milieux connexes susceptibles d’influencer sa dynamique. On sait que les zones humides, lorsqu'elles sont reconnectées au fleuve, limitent les crues en absorbant l'eau en excès qu'elles restitueront l’été pour soutenir le débit du Rhône. Avec le soutien de l’Agence de l’eau, les scientifiques ont de même réussi à identifier les freins et leviers socio-culturels aux changements de pratiques des viticulteurs du Beaujolais vis-à-vis des pesticides. L’étude apporte des éléments permettant de mieux appréhender les moyens nécessaires pour faire évoluer les pratiques. En parallèle à cet accord-cadre, le GIS-ZABR s’élargit à de nouveaux centres de recherche et compte désormais 24 établissements de recherche membres, tous situés sur le bassin versant du Rhône. Le GIS-ZABR est labellisé par le CNRS pour les recherches pluridisciplinaires qu’il conduit : sciences physiques, chimiques, biologiques, sociologiques, économiques. |