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Dessin de tracé de fleuve

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France, Rhin-Meuse
Étude sur la disponibilité de la ressource en eau du Canal de la Meuse

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Dossier de
la rédaction de H2o
  
16/01/2025

Appelé anciennement "branche Nord du canal de l’Est", le Canal de la Meuse est un itinéraire navigable historique de la région Grand-Est. Constitué de portions chenalisées reliées entre elles par autant de dérivations, le canal constitue un trait d’union entre le nord-est de la France et la Belgique, en accompagnant le fleuve sur plus de 170 kilomètres. Le Département de la Meuse, la Région Grand Est et Voies Navigables de France (VNF) souhaitent développer la navigation fluviale touristique et commerciale, en augmentant le niveau de service, dans le cadre de projets de territoires dont l’un concerne le canal. Au regard des investissements nécessaires, les acteurs souhaitent déterminer la disponibilité de la ressource en eau, principalement en période estivale, dans le contexte du changement climatique. L’étude réalisée par VNF et le CEREMA se concentre sur la sensibilité de certains tronçons à ces changements, notamment les secteurs situés en amont où les risques de restriction de la navigation sont les plus élevés durant l’été. Ce travail a reposé sur l’analyse de résultats d’études climatiques (Explore 2070, Explore 2) à l’échelle régionale, et sur l’analyse de projections climatiques disponibles sur le portail DRIAS-Eau. Ces dernières mettent en lumière quelles pourraient être les conséquences du changement climatique à horizon 2100 sur la base de plusieurs trajectoires hydroclimatiques. Un modèle statistique basé sur l’analyse des chroniques des débits enregistrés par la DREAL Grand Est a été construit pour simuler des scénarios d’exploitation et d’adaptation.

Si les résultats obtenus font état d’un niveau d’incertitude relativement important, ils tendent à montrer une dégradation des conditions de navigation, notamment durant la période estivale. D’une façon plus générale, on assisterait à une migration vers l’aval des niveaux de tension sur la ressource en eau, avec une détérioration sensible des conditions de navigabilité sur le secteur de la Meuse amont. Les simulations indiquent également, dans le scénario le plus alarmant, sans mettre en œuvre d’ambitieuses mesures d’adaptation, que les mois d'août et de septembre pourraient être significativement impactés sur ce secteur à horizon 2050, avec diminution générale des débits à l’échelle du bassin en particulier après 2030. Dans un scénario intermédiaire, les conditions de navigation connues aujourd’hui plus en amont descendront vers l’aval.

CEREMA