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Dossier de la rédaction de H2o   |
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06/07/2011 | |
Des molécules issues des médicaments humains et vétérinaires (antibiotiques, antidépresseurs, bêtabloquants, contraceptifs…) peuvent atteindre les milieux aquatiques. Une étude réalisée par l’ANSES, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, en janvier 2011, montre qu’un quart des échantillons d’eau testés contiennent des traces de médicaments (caféine, antiépileptiques et anxiolytiques sont les plus représentés). Elles proviennent principalement de nos urines et des déjections des animaux d’élevage. Sur près de 30 000 tonnes de médicaments non utilisés par an, seules 13 000 tonnes sont récupérées dans les pharmacies. Des gestes simples, comme ramener ces médicaments non utilisés en pharmacie, permettent d’éviter de les jeter à l’évier ou à la poubelle. Car que ce soit via les réseaux d’eau usée ou indirectement à travers les sols des décharges, en raison du ruissellement, ces résidus médicamenteux se diffusent dans les rivières comme dans les nappes souterraines. Bien que les quantités mesurées dans les milieux aquatiques soient infimes, de l’ordre du nanogramme par litre, les conséquences environnementales et sanitaires sont encore mal connues. Certains effets de résistance bactérienne dans l’environnement sont par exemple mis en évidence. Il apparait donc essentiel d'évaluer le risque éventuel lié à la présence de ces molécules, tant pour l'homme que pour les écosystèmes, et d’engager des actions de réduction de la dispersion médicamenteuse dans l’eau. C’est l’objectif de ce premier Plan national sur les résidus de médicaments dans l’eau, élaboré par les ministères en charge de l’Écologie et de la Santé. Engagement du Grenelle de l’Environnement, ces mesures ont été présentées aujourd’hui par Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, et Sophie Delaporte, directrice générale adjointe de la Santé, lors d’une visite du laboratoire du professeur Yves Levi, professeur de Santé publique Environnement à la faculté de pharmacie de Chatenay-Malabry (Université Paris Sud). Le plan s’articule autour de 3 axes forts :
"Des phénomènes comme la résistance de certaines bactéries dans l’environnement, que nous constatons aujourd’hui, sont des signaux. Il est important d’agir dès maintenant. La réussite de ce plan d’action repose sur la prévention, en limitant les rejets médicamenteux, et sur la recherche, pour améliorer les connaissances afin de mieux cerner les impacts sanitaires et environnementaux", a déclaré Nathalie Kosciusko-Morizet. Environnement France – 30-05-2011 |