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France, Restitution |
Dossier de la rédaction de H2o   |
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16/09/2018 | |
Le 1er colloque de restitution d’un des projets lauréats de l’appel à projets sur les micropolluants, "Soins du corps ou protection de l’environnement : faut-il choisir ?", a été organisé le 2 juillet 2018 à l’Auditorium Marie Curie du CNRS. "Des lanceurs d’alerte aux impacts sur le milieu aquatique", le colloque a permis de retracer les recherches menées dans le cadre du projet Cosmet’eau, sur les changements de pratiques dans les produits cosmétiques. Les micropolluants sont une pollution nouvelle pour le grand public, invisible et souvent présente dans nos produits cosmétiques et domestiques (shampoings, dentifrices, savons, etc. mais aussi lessives ou produits d’entretien de la maison). Dans l’objectif de réduire le rejet de ces polluants, qui transitent jusqu’au milieu naturel après avoir été déversés dans les eaux urbaines, des solutions et outils sont proposés par le projet Cosmet’eau. Quelles alertes sont lancées sur les micropolluants ? Quel impact environnemental existe de par l’usage de cosmétiques ? Quels changements d’usages peuvent se mettre en place au niveau d’une collectivité, et quel est leur impact ? Les objectifs du projet Cosmet’eau sont : d’analyser les pratiques de consommation pour identifier les moteurs du changement de pratiques ou les freins ; de développer des outils techniques et sociologiques de suivi des pratiques et de la contamination en micropolluants ; d’étudier des lancements d’alertes (revues de presse, analyse de reportages…) en s’appuyant sur les prises de conscience relatives aux perturbateurs endocriniens ; d’évaluer la contamination des eaux usées et des milieux, puis ses ’évolutions suite aux changements de pratiques et aux substitutions introduites récemment dans la composition chimique des cosmétiques. Quels sont les enseignements tirés du projet ? Au travers de l’exemple des conservateurs de type Parabens, le projet a montré qu’un bilan des sources et transferts dans les eaux urbaines des résidus de cosmétiques est possible. Les voies d’apports majoritaires au milieu (ici la Seine) ont été identifiées, et l’effet à l’échelle d’un territoire urbain de la mise sur le marché de cosmétiques "sans Parabens" a pu être mis en évidence. Le projet a montré également qu’il existe un fort déficit de connaissance des enjeux environnementaux liés aux usages domestiques de produits issus de l’industrie chimique. Les points faibles sur lesquels développer des efforts pédagogiques envers les citoyens ont été identifiés dans Cosmet'eau. Des éléments de connaissance ont été réunis pour orienter les collectivités et les politiques dans l’accompagnement des consommateurs dans leur souhait de diminuer leur recours aux produits chimiques de synthèse. Les modes de communication des intermédiaires prescripteurs de produits alternatifs, actifs sur le web et les réseaux sociaux, ont notamment été analysés. Cosmet'eau aura également mis en avant l’importance, par souci d’efficacité, d’appuyer les messages de vigilance ou de sobriété dans les usages de produits sur des arguments relatifs à la santé des consommateurs. Les partenaires du programme Cosmet'eau sont la Ville de Paris, le Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne, l’Université Paris Est Créteil, la société Tronico- VigiCell et l'association ARCEAU-ÎdF. |