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France, Rhône-Méditerranée Corse |
Dossier de la rédaction de H2o   |
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18/10/2022 | |
Les investigations menées récemment en Corse ont pu mettre en évidence, notamment sur le site de la lagune de Biguglia, au sud de la ville de Bastia, une forte dépendance des lagunes littorales aux eaux souterraines pour leur apport en eau douce. Cependant, le fait marquant réside dans la forte inertie de l’écoulement souterrain qui peut mettre entre 50 et 70 ans avant de joindre la lagune et à son marquage anthropique notable en particulier par les nitrates, avec des teneurs quasi systématiquement très supérieures au bruit de fond naturel (qui est de 7 milligrammes par litre) et dépassant même par endroits les 50 milligrammes par litre réglementaires pour l’usage en eau potable. Les eaux les plus anciennes sont celles qui présentent les teneurs en nitrates les plus fortes. Ceci est révélateur de l’histoire des activités humaines à la surface du bassin versant alimentant la lagune. Les eaux les plus récentes sont quant à elles principalement marquées par des teneurs en composés organiques émergents d’origine médicamenteuse ou alimentaire, comme le paracétamol, l’ibuprofène, la caféine, l’acésulfame (un édulcorant), des dérivés de nicotine. Tous sont liés aux fuites récentes sur les réseaux d’assainissement. Université de Corse Pascal-Paoli – The Conversation |