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Dessin de tracé de fleuve

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France, Rhône #3
Ces agriculteurs qui misent sur l’eau du Rhône pour sauver leurs récoltes

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Dossier de
la rédaction de H2o
  
28/06/2024

Confrontés aux effets du réchauffement climatique, ils se tournent aujourd’hui vers le fleuve pour sécuriser leur production et "envisager un avenir". Un projet de raccordement à plus de 500 millions d’euros est à l’étude, entre la Drôme et le Vaucluse, pour irriguer plusieurs milliers d’hectares de terres. Dans la vallée du Rhône, l’irrigation des terres agricoles s’est développée depuis des temps lointains à partir des cours d’eau et des rivières, dont les eaux sont captées par un vaste réseau de canaux. À partir des années 1950, certains projets d’irrigation par les eaux du Rhône commencent à se développer en lien avec l’aménagement du fleuve par la Compagnie nationale du Rhône (CNR). Mais, avec le changement climatique qui fragilise certaines rivières et la nécessité de limiter les prélèvements dans ces milieux vulnérables, de nouvelles initiatives émergent aujourd’hui pour se raccorder au Rhône. C’est le cas de HPR (Hauts de Provence rhodanienne), un projet pharaonique qui vise à sécuriser l’approvisionnement en eau de 20 000 à 40 000 hectares de terres agricoles, situées entre la Drôme et le Vaucluse. Le tout sur un périmètre comptant 81 communes, de Bollène, située le long de la vallée du Rhône, à Nyons, à une trentaine de kilomètres du fleuve. L’approvisionnement en eau serait assuré par un réseau de 130 kilomètres de canalisations, auxquels pourraient s’ajouter plusieurs centaines de kilomètres de canalisations secondaires, avec une mise en service envisagée en 2032. L’investissement est estimé entre 450 et 750 millions d’euros, selon les scénarios actuellement à l’étude, avec un taux de subventions publiques qui pourrait aller jusqu’à 80 %, le reste étant à la charge des agriculteurs qui intégreront le dispositif. "C’est actuellement l’un des plus gros projets de ce type en France en termes de superficie et le plus gros à l’échelle du terrritoire", précise Sophie Lasausse, directrice du Syndicat d’irrigation drômois, qui pilote aujourd’hui le projet avec le Canal de Carpentras, un établissement public en charge des ouvrages d’irrigation pour une quarantaine de communes du Vauclause.

Sandy Plaz, Le Figaro – 26 juin [accès réservé]