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Dossier de la rédaction de H2o   |
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02/01/2021 | |
Début décembre, pas moins de 8 chalutiers géants pêchaient au large de Fécamp. Chacun de ces navires, néerlandais, allemand, mais aussi français (avec le nouvel arrivant Scombrus récemment baptisé à Concarneau) peut pêcher jusqu'à 200 tonnes de poissons par nuit. Parmi eux également, le Annie Hillina, un chalutier géant battant pavillon allemand que les équipes de Sea Shepherd ont filmé par drone dans le golfe de Gascogne avec dans son sillage, des milliers de poissons morts, rejetés par-dessus bord. Ce bateau bénéficie du label "Pêche durable" MSC. Si on ajoute à ces navires géants la multitude de navires de pêche de taille plus restreinte, cela donne un panorama impressionnant. En plus du carnage avéré sur les poissons eux-mêmes, il faut ajouter le terrain miné pour les mammifères marins et les espèces protégées qui partagent le milieu avec les espèces ciblées par les navires. Jamais une telle ampleur de chasse sur des animaux sauvages ne serait tolérée à terre, dénonce l’ONG. Ce qui se passe en mer a lieu loin des regards et loin des consciences. Le carnage n'en n'est que plus dramatique. La consommation de poisson a plus que doublé en 50 ans en France et dans le monde. Cesser ou réduire considérablement sa consommation de poisson est la seule façon de mettre un terme au pillage de l'océan. Sea Shepherd espère pouvoir financer un nouveau navire en 2021 qui sera dédié à la surveillance annuelle du golfe de Gascogne et qui sera en mesure de naviguer plus ou moins loin des côtes afin de pouvoir observer les flottilles de différentes tailles et permettre au grand public de mieux se rendre compte de ce qui se passe en mer. |