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France, Rhin-Meuse |
Dossier de la rédaction de H2o   |
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11/05/2023 | |||
Face au défi des pollutions de toutes origines, l’Agence de l’eau Rhin-Meuse et ses homologues allemands et luxembourgeois s’associent pour mener une campagne transfrontalière exceptionnelle. Du 4 au 6 mai 2023, le bateau laboratoire Max Prüss appartenant au Land de Rhénanie-du Nord-Westphalie, a effectué des prélèvements de dreissènes dans les eaux de la Moselle française, en amont de ceux réalisés sur son cours international la semaine suivante. Véritables bioindicateurs de l’état des eaux, ces moules zébrées d’eau douce permettront de révéler les éventuels polluants présents dans les cours d’eau, notamment la famille des HAP (Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques) classés comme cancérigènes. Les résultats de ces prélèvements feront l’objet d’une évaluation commune transfrontalière puis, à l’instar de l’ensemble des données issues du dispositif de surveillance, seront rendus publics dès qu’ils auront été validés. Naviguant sur le Rhin et ses affluents ainsi que sur la Weser et les canaux d'Allemagne de l'Ouest, le Max Prüss est équipé de moyens de prélèvements adaptés à tous types de supports d’analyse (grappin, centrifugeuse) et dispose de nombreux appareils de mesure en continu permettant la préparation, l’analyse (température de l'eau, pH, conductivité électrique, teneur en oxygène et turbidité) et le stockage des échantillons. Dans le cadre de la coopération transfrontalière exceptionnelle menée entre l’Agence de l’eau Rhin-Meuse et les Commissions internationales pour la protection de la Moselle et de la Sarre (CIPMS), le laboratoire flottant a sillonné durant 9 jours la Sarre et la Moselle, de l’embouchure dans le Rhin à Coblence jusqu’à la confluence avec la Meurthe à Nancy, pour prélever des dreissènes. Avec l’appui d’équipes universitaires régionales françaises, les analyses effectuées sur les moules zébrées permettront d’évaluer de manière fiable la présence dans nos cours d’eau de certains polluants bioaccumulables (dont 11 paramètres chimiques ciblés au niveau européen) et de tenter de déterminer les sources des pressions polluantes, notamment pour la famille des HAP (Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques) classés comme cancérigènes. "Le travail de surveillance active mené par l’Agence de l’eau Rhin-Meuse et ses partenaires internationaux répond à un enjeu majeur dans la préservation de la ressource en eau, permettant d’engager la bonne action au bon endroit dans une logique d’efficience des financements publics. Les résultats collectés permettront d’évaluer l’impact des polluants sur la santé humaine, les organismes aquatiques et leurs écosystèmes pour mettre en place des actions concrètes visant à protéger la ressource. En effet, il n’existe pas de politique de l’eau pertinente sans une surveillance efficace des milieux aquatiques", souligne Marc Hoeltzel, directeur général de l’Agence de l’eau Rhin-Meuse. La coopération transfrontalière sur la Moselle et la Sarre au sein des CIPMS est le fruit d’une longue tradition de près de 60 années. Grâce à des actions transfrontalières coordonnées, l’Agence de l’eau Rhin-Meuse, le Grand-Duché du Luxembourg et les Länder de Rhénanie-Palatinat et de Sarre disposent d’une base de données partagée et d’une compréhension commune des actions et des défis à mener afin d’atteindre le bon état des eaux dans les bassins fluviaux internationaux. "Afin de préserver la qualité des eaux et retrouver un bon état de la ressource et des écosystèmes pour les générations futures, les efforts doivent être poursuivis tant en matière de prévention des nouvelles pollutions qu’en termes d’actions de diminution des rejets existants. Cette coopération transfrontalière, et notamment la mise en place d’un programme de surveillance commun, sont ainsi des outils indispensables qui nous permettent d’avoir une vision globale de la qualité des eaux et de son évolution", a déclaré Arnaud Cochet, préfet de Meurthe-et-Moselle.
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