AGRICULTURE INDUSTRIELLE : LE SACRIFICE DE L'EAU
À l'occasion du Salon de l'Agriculture, le WWF France met en ligne une série de trois enquêtes de terrain
Ces films d'une durée de 15 minutes, tournés en juin 2009 en
Bretagne et de mai à septembre 2010 dans le Gers et l'Eure-et-Loir,
pointent l'engrenage productiviste et industriel dans lequel
l'agriculture française s'est enfermée au détriment du développement des
territoires, de la qualité de leur environnement mais aussi, et
surtout, des agriculteurs eux-mêmes. Refusant la dénonciation et la
stigmatisation, ces films sont avant tout des témoignages de terrain
montrant que dès à présent des solutions existent, créatrices de
mieux-être et d’emploi pour sortir de ce cercle vicieux. En effet,
l’agriculture de demain ne pourra se faire qu’en prenant en compte la
préservation de l’environnement et le retour aux valeurs paysannes.
Film 1 / Eure-et-Loir : du poison dans l’eau – La France,
est le 3ème pays consommateur de pesticides au monde en volume, avec
plus de 70 000 tonnes annuelles répandues sur nos terres dont 90% pour
l’agriculture. Ces composés chimiques ont des impacts directs sur
l’environnement : absorption végétale, rétention, dégradation,
percolation, volatilisation, ruissellement… autant d’actions de ces
molécules qui impactent le cycle de l’eau. Le département de l’Eure-et-Loir est un cas emblématique de cette utilisation irraisonnée d’intrants
chimiques.
Film 2 / Gers : un maïs arrosé d’argent public – Le Gers,
haut lieu de la gastronomie française avec son foie gras et son armagnac
donne l’image de ces petits coins de campagne, symbolisée par le film
de Chatillez "Le bonheur est dans le pré". On ne peut imaginer qu’à
quelques kilomètres de là un enjeu écologique majeur se joue. 25 % de la
surface agricole utile est dédiée à la culture du maïs, une céréale
très consommatrice d’eau. Par une culture inconsidérée du maïs, la
ressource en eau de ce territoire se trouve très fortement impactée et
menacée.
Film 3 / Bretagne : le raz de marée des algues vertes – En
France, la contribution des nitrates dans la pollution des eaux
souterraines et superficielles ne cesse d’augmenter. Selon l’IFEN,
depuis 1990, la qualité des cours d’eau s’est encore dégradée pour
atteindre 20 % d’état médiocre ou mauvaise. 66% des nitrates de nos eaux
continentales proviennent de l’épandage massif d’engrais azotés et de
lisiers par les agriculteurs. Dans le département des Côtes d’Armor, la
situation devient dramatique sur le littoral avec la multiplication des
algues vertes.
Eure-et-Loir : du poison dans l’eau
Gers : un maïs arrosé d’argent public
Bretagne : le raz de marée des algues vertes