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Dossier de la rédaction de H2o   |
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05/11/2017 | |
Alors que la sécheresse est encore bien présente dans les cours d’eau métropolitains, l’Agence française pour la biodiversité publie une synthèse de 5 années d’observation des cours d’eau. Les résultats montrent qu’un tiers des 3 302 stations de mesures sur les cours d’eau ont subi au moins un assec sur cette période. Parmi elles, une très grande majorité des stations n’est cependant concernée que par un seul épisode d’assec par année, épisode qui dure le plus fréquemment de un à deux mois. Environ 90 000 observations de l’état de l’écoulement des cours d’eau métropolitains ont été réalisées entre 2012 et 2016 par les agents de l’Agence française pour la biodiversité. Ces observations ont été menées sur 3 302 stations, réparties sur l’ensemble du territoire et selon un protocole spécifique défini par l’Observatoire national des étiages (Onde). Ce travail de recueil des données, régulier entre mai et septembre en fin de chaque mois (dans le cadre des suivis usuels du protocole), nous permet aujourd’hui de disposer de chroniques de données comparables sur l’ensemble du territoire sur une période de 5 années : entre 2012 et 2016, l’année la plus marquée par les étiages, c’est-à-dire la période de plus basses eaux des cours d'eau et des nappes souterraines (généralement l'été pour les régimes pluviaux) est 2012 avec 14 % d’observations en assec (fin août étant la période la plus touchée), suivie par 2016 (12 %), et 2015 (11 %). Les territoires où des épisodes d’assec ont été observés sont variables selon les années, dépendants des conditions hydrométéorologiques (pluviométrie, température, etc.). La situation a été particulièrement sensible en 2012 et 2016 dans le Sud-Est (Gard, Hérault, Vaucluse), l’Ouest (Charente-Maritime, Vendée, Deux-Sèvres, Loire-Atlantique) et le Sud-Ouest (Ariège, Haute-Garonne, Lot-et-Garonne). Au 1er octobre 2017, 27 % des stations observées sont en assec contre 35 % fin août 2017. Ces 849 stations concernées sont localisées sur l’ensemble du territoire mais plus particulièrement en basse vallée du Rhône, sur le pourtour méditerranéen, dans le centre et nord du bassin Adour-Garonne et dans les parties amont et sud-ouest du bassin Loire-Bretagne. La pluviométrie a été majoritairement déficitaire sur l’été 2017, saison qui a été marquée par une quasi-absence de pluie sur les régions méditerranéennes et un déficit proche des records sur la Corse. Ce déficit associé aux fortes températures a ainsi contribué à une sécheresse des sols superficiels exceptionnelle sur le pourtour méditerranéen et en basse vallée du Rhône. La pluviométrie du mois de septembre 2017 a géographiquement été très contrastée, avec des précipitations excédentaires de la Bretagne aux Hauts-de-France et un déficit très marqué (supérieur à 50 %) sur le quart sud-est du pays. |