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France, Sud Francilien |
Dossier de la rédaction de H2o   |
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02/12/2024 | |
Depuis 2010, plus de 66 villes en Île-de-France sont revenues en gestion publique de l'eau. C'est un mouvement de fond, mais à l'exception notable d'Eau de Paris et à l'exception éphémère d'Eau des Lacs de l'Essonne, la production de l'eau potable est restée aux mains du privé, note dans un communiqué la Coordination EAU Île-de-France. Avec la création des régies, des marges financières importantes ont été récupérées qui ont permis de baisser les tarifs et d'augmenter les investissements dans les réseaux. Mais d'autres marges financières, encore plus importantes sans doute, sont à aller chercher dans la production d'eau. Les multinationales cherchent à regagner le terrain perdu en augmentant leur rente dans la production d'eau potable via la mise en place de technologies coûteuses. La bataille pour la réappropriation publique de la production d'eau potable constitue donc la saison 2 de l'action de la Coordination EAU IDF, engagée depuis plusieurs années dans le Sud Francilien. Plusieurs collectivités ont créé le Syndicat Eau du Sud Francilien afin de reprendre à Suez le contrôle de la production. Aujourd'hui, certains élus s'apprêteraient à signer en catimini en faveur de Suez. L'entreprise bénéficierait alors pendant les vingt prochaines années d'un flux de trésorerie de 334 millions d'euros, dénoncent l'association Eau publique Orge Essonne et la Coordination EAU, qui précisent que le tarif de vente de l'eau en gros aux régies serait fixé de 0,9 euro/m3, soit à trois fois le prix de revient ; cette rente s'ajoutant encore au montant de la cession des installations, proposée à 240 millions d'euros. L'association Eau publique Orge Essonne et de la Coordination EAU IDF appellent à un rassemblement le lundi 9 décembre à 8 heures devant l’entrée de l’Agglo GPS, 505 place des Champs-Élysées à Courcouronnes (RER D, station Évry-Courcouronnes). |