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France, Étude |
Dossier de la rédaction de H2o   |
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21/12/2019 | |
84 % des Millenials sont favorables à la mise en place de la consigneAlors qu’en France le débat se crispe sur la question de la consigne, une forte inquiétude se fait sentir quant à sa mise en œuvre en France dès 2020 afin de répondre aux objectifs de recyclage du plastique définis par l’Union européenne (90 % d’ici 2029). Le vote en séance publique à l’Assemblée nationale à partir du 9 décembre sera crucial et témoignera de la capacité de la France à atteindre, ou non, ces objectifs. Dans ce contexte, Océans sans Plastiques et la Fondation Tara Océan, en partenariat avec l’institut Harris Interactive, ont souhaité donner la parole aux moins de 35 ans. Cette enquête a été réalisée du 22 au 27 novembre 2019 sur un échantillon de 1 044 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus et d’un sur-échantillon permettant d’obtenir 546 jeunes de moins de 35 ans. Pour ces acteurs majeurs de la mobilisation citoyenne en faveur de la transition écologique et de la lutte contre le changement climatique depuis plusieurs mois : La pollution plastique arrive en tête de leurs inquiétudes en matière de pollution. En effet, ils sont 91 % à affirmer être inquiets par la pollution engendrée par cette matière (dont 56 % "très inquiets", et même 61 % parmi les plus jeunes, âgés de 18 à 24 ans). Leur sensibilité à ce sujet les incite à avoir un comportement de tri du plastique exemplaire. Ainsi, 90% des répondants indiquent systématiquement/souvent trier leurs déchets lorsqu’ils sont chez eux, et 78% lorsqu’ils sont à l’extérieur. Toutefois, les jeunes se tromperaient plus que leurs aînés dans le tri : 1 jeune sur 2 indique se tromper de poubelle au moment du trier ses emballages plastiques, soit bien davantage que le grand public (35 %). La première justification de mauvais tri ou d’absence de tri est le manque d’informations sur la manière de bien trier (52 %). Les autres arguments avancés sont le fait de ne pas avoir de place pour avoir plusieurs poubelles de tri (27 %), le fait de ne pas faire confiance aux acteurs du tri qui mélangeraient les différents types de déchets (20 %), un manque de temps pour trier les emballages plastiques (20 %), puis l’absence d’un système de tri dans leur commune (17 %). Les Millenials appellent à un meilleur système de tri et plébiscitent la consigne. Pour lutter efficacement contre la pollution liée aux déchets plastiques, les jeunes prônent pour 89 % d’entre eux l’amélioration du système actuel de tri des déchets. 84 % souhaitent également que l’on mette en place la consigne pour réutilisation et recyclage de l’emballage. Cette solution suscite un intérêt certain, 84 % des jeunes indiquant aujourd’hui, et alors même que le système n’existe pas en France, qu’ils pourraient y avoir recours de manière régulière. Autre enseignement intéressant au sujet de la consigne : un montant consigné plus élevé engendrerait une adoption plus importante du système. Deux tiers d’entre eux estiment qu’ils rapporteraient systématiquement leurs emballages à partir d’une somme de 10 centimes payée lors de l’achat et donc rendue lors du dépôt, un taux qui atteint 100 % pour 25 centimes versés. Enfin, toujours en se projetant dans un tel système de recylage, les jeunes estiment que le lieu de dépôt qu’ils privilégieraient serait une épicerie ou une enseigne de distribution (60 %, contre 77 % pour la moyenne des Français) et, dans une moindre mesure, les lieux de passage comme les gares (25 %, contre 17 % pour la moyenne des Français) et les cafés ou restaurants (14 %, contre 6 % pour la moyenne des Français). "À la veille de l’examen de la loi sur l’Économie circulaire et à 4 mois des élections municipales, cette enquête porte haut et fort une attente majeure des jeunes : engager de manière significative la transition écologique et notamment la transition plastique. La population est prête à jouer le jeu de ce dispositif de consigne qui améliorera la performance globale environnementale. Il ne faut pas manquer cette opportunité législative pour préserver la biodiversité et notre santé", indique Romain Troublé, directeur général de la Fondation Tara Océan. |