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Tibet |
Dossier de la rédaction de H2o   |
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27/09/2020 | ||
Les principaux fleuves qui alimentent le nord de l’Inde et l’Asie du sud-est prennent leur source dans le plateau tibétain. En construisant des barrages dans la région, la Chine met sous pression les pays en aval et menace la survie de millions de personnes. "Au cours des sept dernières décennies, la République populaire de Chine a construit plus de 87 000 barrages. Collectivement, ils produisent 352,26 gigawatts d’électricité, plus que les capacités du Brésil, des États-Unis et du Canada réunies", indique le journal en ligne australien The Diplomat. Le plateau tibétain n’a pas été épargné par le programme hydroélectrique chinois. Ce "château d’eau de l’Asie" est à l’origine de neuf grands réseaux fluviaux asiatiques coulant dans onze pays (Chine, Inde, Vietnam, Cambodge, Laos, Thaïlande, Birmanie, Bangladesh, Népal, Bhoutan et Pakistan). En contrôlant le débit des fleuves issus du plateau tibétain, la Chine est en position de force sur les pays riverains. Une source de tensions pour toute l’Asie orientale. "Des pêcheurs du nord-est de la Thaïlande ont vu leur nombre de prises dans le Mékong chuter, et des agriculteurs vietnamiens et cambodgiens ont dû aller chercher du travail en ville, leurs récoltes ayant diminué. Le point commun : les niveaux d’eau irréguliers le long de la troisième plus longue voie navigable d’Asie", rapporte le site d’information hongkongais Inkstone. "Des ONG affirment que les onze barrages hydroélectriques de la partie chinoise du fleuve, dont cinq ont commencé à fonctionner au cours des trois dernières années, ont perturbé les rythmes saisonniers. Cela menace la sécurité alimentaire de plus de 60 millions de personnes qui dépendent du fleuve pour leur subsistance", précise le site.
Infographie – Courrier International
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