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Liban |
Dossier de la rédaction de H2o   |
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16/06/2023 | |
Autrefois considérée comme le grenier à blé de l'Empire romain, la vallée de la Bekaa est la région la plus fertile du Liban. Cependant, le surpâturage, l'érosion des sols et la déforestation ont privé les montagnes autrefois luxuriantes de leur couvert arboré naturel, laissant les bergers et leurs animaux à la merci du soleil brûlant du Moyen-Orient. En 2021, le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), en partenariat avec l'Initiative de reboisement du Liban, a travaillé avec les municipalités locales pour lancer un projet pilote innovant, Shade for Life, dans les villages de Mdoukha et Khirbet Rouha dans le district de Rashaya. L'objectif est de restaurer les paysages et les écosystèmes des terres semi-arides pour à la fois améliorer et de conserver cet écosystème vital, mais aussi soutenir les bergers et leur bétail. Le projet s'est concentré sur la plantation de groupes de 150 grands arbres, notamment des chênes, des figuiers et des amandiers sauvages, ainsi que des espèces fourragères qui favorisent l'infiltration de l'eau et soutiennent le pâturage à long terme. Plus de 50 % des terres arides de la planète sont couvertes d'herbe, d'arbustes ou d'une végétation clairsemée et résistante, vitale pour des millions de bergers et d'éleveurs. Ces paysages stockent également de grandes quantités de carbone qui réchauffent la planète. Ces prairies sont durement touchées par l'augmentation des températures, la diminution des précipitations et la sécheresse causées ou exacerbées par le changement climatique. Toutefois, la plupart des efforts déployés pour lutter contre le changement climatique se concentrent sur les forêts tropicales et négligent souvent les pâturages. Or, contrairement aux forêts, les prairies séquestrent la majeure partie de leur carbone sous terre, ce qui en fait un puits de carbone très efficace. Etant répandues dans le monde entier, leur potentiel de piégeage du carbone est trop important pour être ignoré. En décembre 2022, les pays se sont mis d'accord sur un accord transformateur pour la nature. Le cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal appelle à l'atténuation des effets du climat et à l'adaptation à ces effets par des solutions fondées sur la nature (SFN), ce qui constitue un outil efficace d'atténuation des effets du climat susceptible de réduire considérablement la déforestation et la perte de biodiversité tout en favorisant les économies locales. |