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Dossier de la rédaction de H2o   |
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11/08/2021 | |
De grands feux de forêt suivis de fortes précipitations peuvent avoir d’importantes répercussions sur les bassins versants et, par conséquent, sur la quantité et la qualité de l’eau potable disponible dans une région donnée, met en garde un chercheur du service canadien des forêts. Selon François-Nicolas Robinne, l’enchaînement de sécheresses, feux de forêt et précipitations peut créer un chaos dans les bassins versants d’une région. Il souligne que la végétation et les éléments organiques des forêts servent à absorber et à distribuer l’eau des pluies plus uniformément. Ils sont aussi un filtre naturel pour les sédiments et les toxines qui s’y trouvent. Or, lorsque tout cela brûle, ce genre d'effet d'éponge de la forêt et de la végétation disparaît et l’on se retrouve avec une plus grande quantité d'eau qui s'écoule plus tôt dans la saison. Dans le pire des cas, cela peut entraîner des crues soudaines. Les débris qui s'écoulent affecteront probablement la quantité d'eau potable disponible pour une collectivité. À cela viennent s'ajouter les répercussions des sécheresses. L’eau disponible se retrouve en moindres quantité et qualité. Le chercheur estime que l'approvisionnement en eau est généralement perturbé lorsqu'au moins 20 % de la superficie d'un bassin versant est brûlé. Ce seuil a été atteint dans neuf bassins en Colombie-Britannique depuis le début de la saison des feux de forêt. Selon lui, le Canada a besoin de plus de données et d'analyses sur les effets historiques et continus des incendies de forêt sur les bassins versants. Le chercheur recommande notamment aux collectivités des zones sujettes aux incendies de réduire la végétation sensible au feu dans leur bassin versant. La Presse canadienne – Radio-Canada |