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Sénégal |
Dossier de la rédaction de H2o   |
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16/02/2021 | |
Dans le département de Kanel, un procédé innovant développé par la Société d'aménagement et d'exploitation des terres du Delta, SAED, vise à favoriser l'aménagement de milliers d’hectares de superficies cultivées en toute saison dans le bassin versant du Dioulol, un affluent du fleuve Sénégal. Aux regards des résultats obtenus, au niveau des 8 sites où des travaux ont été engagés, les acteurs ont plaidé pour l'extension des appuis et le passage à l'échelle du projet dans la zone d'intervention, pour mieux circonscrire la problématique du cours d'eau. Un atelier tenu dans le cadre du PGIRE (projet de gestion intégrée des ressources en eau et de développement des usages multiples du Bassin du fleuve Sénégal) a permis aux différents acteurs de discuter et d'ébaucher des actions de suivi et de consolidation des acquis. Depuis la relance de l'agriculture irriguée dans la région de Matam, la SAED a procédé, chaque année, au curage du Dioulol, dont les eaux arrosent des milliers de parcelles cultivées en toute saison pour augmenter la capacité de stockage en eau de cet affluent du fleuve Sénégal. Face aux coûts exorbitants que généraient les travaux de curage, la SAED s'est attelée à l'opérationnalisation d'un aménagement global du bassin versant du cours d'eau. Le projet a pris forme, avec l'accompagnement du PGIRE2 avec l’assentiment de l'OMVS (Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal) sur financement de la Banque mondiale. Comme l'explique Malick Dione, le responsable de l'Unité de coordination du projet logé dans le PGIRE (Projet de gestion intégrée des ressources en eau et de développement des usages multiples du bassin du fleuve Sénégal), l'objectif visé était de pérenniser un volume d'eau consistant au niveau du Dioulol qui ne cessait de subir un phénomène d'ensablement, au niveau d'un de ses cours d'eau, le Wendou Bosséabé. Avec la réalisation d'infrastructures modestes, notamment des cordons pierreux, fosses d'infiltration et croissants lunaires, entres autres mécanismes, pour lutter contre l'ensablement des eaux et favoriser leur retenue, le projet a permis d'enregistrer des résultats au niveau des 8 sites ciblés par la première phase. Nourri par cette stratégie d'implication des populations, le projet a recueilli une adhésion efficace des communautés dont les populations ont travaillé et reçu des formations spécifiées. Les résultats promoteurs ont été obtenus dans le cadre de l'environnement (régénération de l'écosystème), de l'agriculture, de la pêche et de l'élevage. Selon les acteurs, la consolidation du projet devrait ouvrir d'autres opportunités de développement. Pape Moctar Ndiaye, Sud Quotidien (Dakar) – AllAfrica |